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Une voix chantante. Basse. Saisie. Murmurée ou conviviale. Criarde. Douce ou bourrue. Fragile. Plate ou sifflante. Gutturale ou haut-perchée. Perdue parfois. Exotique. Celle qui zozote ou celle de notre enfance.
Une voix qui nous rappelle ce que l'on a aimé ou détesté, vécu ou été. Une voix qui émeut, qui agace, qui apaise, qui interroge. Celle qui s'apprivoise, qui s'improvise. La voix du tonnerre, de la raison. Voix multiples. Voix uniques.

Réflexions, souvenirs personnels, instants saisis ou volés, la voix est au coeur de cet objet littéraire inclassable. Gaëlle Josse, dans ces courts éclats de voix, donne à penser, à voir, à écouter. Chacune de ces voix comme témoin du monde qui entoure l'auteur. Des paragraphes comme autant de variations, harmoniques ou rythmiques. Des pensées intimes qui mettent en avant la voix, trop souvent oubliée. Un recueil pour le moins surprenant, sensible et intense.
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Je n'ai pas encore beaucoup lu de cette auteure, mais j'avais été captivée, enthousiasmée et bouleversée par la lecture du "Dernier gardien d'Ellis Island"; je suis tombée par hasard sur cette deuxième lecture, en fouinant à la Librairie Tschann. J'en ai fais l'acquisition avec joie, pour son sujet des plus attrayants mais également pour l'excellente maison d'édition qui le publie, "Le Temps qu'il fait"..., dans un volume à la maquette fort élégante, et sobre...

Je débute cette mini chronique par cet extrait magnifique: "Dans toutes les voix offertes, je ne cherche qu'à percevoir le monde qui bat, qui roule, qui tourne comme il peut. Et dans ces voix, à écouter la vie" (p. 12)

Un moment de plaisir intense; 80 pages d'émotions multiples autour de souvenirs, réflexions intimistes, personnelles autour de ce "sens" humain, unique : La Voix... avec des mises en avant d'expressions très évocatrices: - Une voix d'outre-tombe, une voix sépulcrale, avoir voix au chapitre, avoir le verbe haut, etc.

Une grande place est faite à la musique, au chant...

Gaëlle Josse alterne les souvenirs de l'enfance, le présent, le bruit et les voix assourdissantes, stéréotypées des médias, la voix des castrats, les voix uniques de la Callas, Billie Hollyday...

L'auteure nous fait naviguer du domaine collectif, sociétal à la part intime de chacun de nous J'ajoute deux passages significatifs de l'éventail élargi de ces évocations:

"Chants de naissance, de mariage, de deuil, de fête, de travail, de labour, de moisson, de marche, de guérison, de guerre, d'amitié, de départ, de veillée. On chantait autrefois ensemble pour accompagner la vie. La voix fédératrice d'une identité, d'une communauté. La voix héritage. La vibration partagée. Que partageons nous aujourd'hui ? "(p. 75)

Pour cette deuxième transcription d'émotion, je l'ai ressenti violemment, comme tant d'entre nous. Venant de perdre mon compagnon en 2012, je me suis "obsédée" à enregistrer et vouloir conserver son dernier message , laissé sur mon téléphone portable, ce que j'ai réussi à faire... mais au moment fatidique de l'écoute, je ne suis jamais parvenue à réentendre "sa voix"...Dans un état second de panique, et de sensation d'explosion émotionnelle intérieure, impossible à "contenir"...

"Il est éprouvant de revoir en photo un proche disparu, mais entendre sa voix, fût-ce une seule exclamation dans une mauvaise vidéo,est insoutenable. Douleur de reconnaître une voix aimée qui ne peut nous entendre; illusion de croire, un instant, revenu quelqu'un qui nous a été cher.
Trop de présence, trop d'absence."

Comme le quatrième de couverture le souligne exactement: "Ni essai, ni récit, ni roman, ni autobiographie, simplement quelques perceptions, intimes de la voix humaine. (...)
Evocations d'instants saisis, d'émotions, que les mots prolongent.
Et dans chaque voix, écouter le monde. "

Un très, très beau texte à savourer...doucement. J'avais la sensation un peu prétentieuse d'"écouter" assez attentivement autrui... mais après cette lecture, je suis convaincue que mon écoute des voix que mon oreille "croisera", désormais sera démultipliée, ou du moins très différente, et sans nul doute plus affinée !!...



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« Simplement quelques perceptions, personnelles, intimes, de la voix humaine. » Voilà en quelques mots, en quatrième de couverture, résumé le propos de ce court recueil de Gaëlle Josse.
Quand on a tant apprécié comme moi ses romans - le dernier gardien d'Ellis Island ou encore Les heures silencieuses -, son écriture enlevée, poétique et sincère, sa justesse de ton, sa finesse d'analyse, on ne peut qu'avoir l'envie de prolonger la découverte de sa voix ( sa voie aussi ), de son univers personnel.
Sur le thème de la voix, ces courtes variations, de quelques lignes à une page, composent un kaléidoscope d'observations, de ressentis, fort réussi.

Et pour conclure, l'envie de partager quelques éclats :
« J'aime vivre au creux de sa voix. »
« C'est une voix perdue. La voix protectrice de mon enfance, celle de mon grand-père. »
« Shéhérazade, mille nuits dans sa voix. »
« Le cri dans la peinture de Francis Bacon. La distorsion des corps sur la toile, distorsion des bouches, ouvertes sur le cri, entaille vive dans le silence, et rien d'autre. »
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Le temps qu'il fait Editions

Commencer une oeuvre (parce que c'est bien de ce dont il s'agit) de Gaëlle JOSSE est toujours un moment singulier, à l'image d'un moment de bonheur, fugace mais intense, qui exige une certaine disponibilité pour être apprécié. Chaque mot est pesé, il convient de savourer chacun individuellement et son rapport aux autres collectivement.

J'ai lu tous les romans de Gaëlle JOSSE (quand on aime on ne compte pas !), mais là, il s'agit d'un livre inclassable, de ceux qui ont une forme originale. Jusqu'où ira cette écrivaine ? Pour notre plus grand plaisir bien sûr !

Là, il s'agit de mettre des mots sur des tonalités, un exercice périlleux surmonté en beauté.

Tout commence avec cette citation de Joseph JOUBERT : "Ferme les yeux et tu verras".

Elle m'a rappelée une expérience vécue personnellement au Musée des Beaux Arts d'Angers, une visite et la contemplation d'une oeuvre picturale avec les yeux bandés. Reposant exclusivement sur les propos du conférencier, le cerveau prend le relais,visualise le sujet représenté, sa composition, ses plans, ses nuances... le masque retiré, quelle surprise de découvrir un tracé et des couleurs extrêmement proches de ceux imaginés.

Cet exercice m'a permis de mesurer à quel point la concentration peut pallier un manque sensoriel, une véritable révélation !

Et bien, c'est un peu ce que nous propose Gaëlle JOSSE, une immersion au pays de la voix !

Alors, quand la vie est trépidante, faite d'urgences, parasitée par un bruit ambiant permanent, appréhender son environnement devient un véritable effort. Gaëlle JOSSE nous invite pourtant à le faire au quotidien.

Pourquoi donc ? Et bien, parce que

"Dans toutes les voix offertes, je ne cherche qu'à percevoir le monde qui bat, qui roule, qui tourne comme il peut. Et dans ces voix, à écouter la vie." P. 12

Vous voilà averti.e.s ! Comme je l'écrivais en début de chronique, cette lecture va nécessiter une disponibilité entière alors, choisissez votre moment pour l'aborder.

Mais qu'est ce que la voix ? Comment la percevons-nous ? Quels sont ses effets sur nous ?

Autant de questions auxquelles Gaëlle JOSSE va tenter de répondre au gré de situations glanées dans la vie quotidienne.

Mon émerveillement a commencé dès "L'avant lire" avec l'évocation de la toute première voix perçue, entendue, écoutée, celle de la mère pour l'embryon tout au long de la maternité. Et si le lien indéfectible qui unissait mère et enfants s'expliquait par la voix et non, comme souvent évoqué, par la chair ?

Il a touché son apogée avec ce rapport à l'autre, à l'étranger plus encore :

"Parfois l'accent est indéfinissable, c'est un fort accent étranger, comme on dit dans certains romans. Ce n'est pas l'accent qui est indéfinissable, c'est nous qui ne savons pas reconnaître la langue dont il habite le souvenir et qui en sommes étrangers." P. 69

Une citation à méditer tout particulièrement dans le contexte politique que nous connaissons !

Ce livre de Gaëlle JOSSE, en fait, je crois qu'il va trouver toute sa place dans le salon, bien en vu, pour pouvoir s'y replonger régulièrement, histoire de se remémorer cette nécessité à écouter la voix des autres et à mesurer les impacts de la sienne sur les autres !

N'oubliez pas ce livre, que je déclare de référence, nous aide à "percevoir le monde" et à en comprendre les mécanismes, qu'on se le dise !
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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"Dans toutes les voix offertes, je ne cherche qu'à percevoir le monde qui bat, qui roule, qui tourne comme il peut. Et dans ces voix, à écouter la vie."

La vie à travers la voix. La vie à travers ces fragments qui sont autant d'instantanés et de sensations fugaces. Voilà ce que nous offre Gaëlle Josse avec une belle générosité. Générosité de se dévoiler ainsi, de partager avec nous une partie de sa sensibilité, de nous donner à voir - ou plutôt à entendre - une facette plus intime de sa personnalité.

A travers ces fragments, des situations reconnaissables, des moments que nous aurions pu partager, Une invitation également à être plus attentif à ce qui passe dans la voix, par la voix. Gaëlle Josse met des mots (et quels mots) sur des sensations peut-être déjà éprouvées et touche juste.

"Au regard répond le regard. La voix, elle, demande d'abord à être reçue, accueillie et nécessite l'interposition d'un autre médium, l'ouïe. Et à quoi bon dire si l'on est ni entendu, ni écouté ?"

Percevoir la voix, c'est une question d'attention, à l'autre et à son environnement. Tout le monde n'y est pas sensible de la même façon. On parle de mémoire visuelle, olfactive... pourquoi pas la mémoire des sons et des souffles, des tons et des tessitures ? Cette alchimie complexe, ces savants assemblages qui aboutissent à l'aigu ou à la raucité, à la douceur ou au rythme saccadé. La signature d'un être, d'une personnalité, l'empreinte d'une vie marquée par l'origine, par les épreuves ou par la maladie. Voix qui rassure, qui inquiète, qui apaise ou qui énerve. La voix raconte une histoire, bien plus réelle que des mots choisis avec soin.

Au fil de ces fragments, c'est un voyage dans le monde auquel nous convie Gaëlle Josse, un voyage les yeux fermés et les oreilles grandes ouvertes, attentives aux moindres intonations, variations, pointes d'accent, fêlures ou musicalité. le monde à travers la voix. La voix qui transmet le monde.

"Contes, fables, mythes, légendes, épopées, sagas, ont vécu de la voix, par la voix. Plus tard écrites. Immobilisées. Préservées et appauvries. Sauvées et figées. L'écriture, tombeau de la voix ? J'aime imaginer ce souffle qui les a transportées sur la peau du temps."

Réflexion de l'écrivain héritier d'une longue tradition de transmission des histoires, et qui cherche à préserver cette oralité même à travers ses écrits. A transmettre un souffle, une voix. Il est vrai que les romans de Gaëlle Josse se savourent et s'écoutent avec bonheur, ils possèdent un son, une musique, une voix. Désormais, on sait sait pourquoi.

De vives voix est un petit livre délicat, sensible et élégant que l'on picore avec plaisir, une certaine gourmandise et toujours cette envie d'y revenir. Après sa lecture, vous n'écouterez plus tout à fait comme avant.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Il s'agit d'un texte fragmentaire qui transmet des souvenirs, des rencontres, des expressions, des réflexions autour de la voix en général et autour de voix particulières, connues ou non, écoutées ou juste entendues par hasard.
De nombreux passages sont de la pure poésie. J'ai adoré ce texte. J'ai retrouvé la musique de l'écriture de Gaëlle Josse et j'entendais cette voix que j'ai eu l'occasion d'entendre à plusieurs reprises. Pourquoi j'aime lire Gaëlle Josse ? Elle donne elle-même la réponse à cette question : « Pourquoi ce besoin de sans cesse relire certains livres, certains auteurs ? Il n'y a plus de découverte. Pourquoi alors ? Entendre leur voix, écouter leur phrasé, leur façon d'assembler les mots, les images, les idées en un ensemble qui m'émeut, m'empiète, me questionne. (…) Il suffit de quelques lignes pour retrouver la sensation d'approcher quelque chose de parfait. Pour déclencher cette approbation, cet assentiment intime, ce 𝑜𝑢𝑖, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑏𝑖𝑒𝑛, 𝑐'𝑒𝑠𝑡 𝑐̧𝑎. Pour la musique. (…) Pour reposer le livre, rassérénée, apaisée. Heureuse. » Voilà, tout est dit !
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Ce dernier opus de Gaëlle Josse, sorti le 22 septembre, n'est (selon l'éditeur) "ni un roman, ni un essai, ni une auto-fiction" mais je le situerais volontiers entre l'essai et une suite de pensées personnelles sur la/les voix, leur impact, leur importance sur nos vies, et dans nos relations à l'autre, au quotidien ou qu'elles nous (re)viennent du passé. Ces fragments se lisent comme de la poésie. Ce serait donc un "essai-poésie"... L'oreille, le véhicule indispensable n'est pas le plus important pour "entendre", il sert juste à écouter. L'esprit doit montrer des dispositions et une acuité particulières pour être réceptif aux nuances, aux vibrations, aux tonalités et surtout, surtout à la justesse. Gaëlle Josse n'a-t-elle pas écrit "Nos vies désaccordées" ? On sait donc l'importance qu'elle accorde à la musique, à quel point l'harmonie, l'équilibre entre le son et ce qui se joue (en paroles ou en musique) est vital pour elle.

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Comme elle le spécifie dans cet "Avant-lire" ci-dessus (imprimé par moi sur du papier "bible" pour mieux le lire qu'en PDF), tout part de l'infime, de ce que nous jugeons souvent comme "insignifiant" et donc important à ses yeux. Quels rôles en effet ont pu avoir dans notre existence, les voix originelles, les premières que nous ayions entendues ? Comme celle de la mère in utero... Déterminante dans la découverte du monde comme le fut celle de Rimbaud qui lui ouvrit le chemin étoilé de la poésie dans une fulgurance inaltérée. Ces voix sont des murmures, des cris aussi, des chants, des réminiscences précises ou plus lointaines. Nous en apprenons un peu plus sur elle, elle se confie avec la pudeur et la sensibilité qu'on lui connaît. Avec tact et délicatesse.

"Une incision dans le silence. La voix investit des sphères insoupçonnées, lointaines, minérales." Page 69.

Que dire aussi des voix du passé, celles des absents, des voix que l'on croyait oubliées, planquées dans un repli de mémoire et qui nous reviennent en boomerang quand on ne s'y attendait pas :

"Il est éprouvant de revoir en photo un proche disparu, mais entendre sa voix, fût-ce une seule exclamation dans une mauvaise vidéo, est insoutenable. Douleur de reconnaître une voix aimée qui ne peut nous entendre; illusion de croire, un instant, revenu quelqu'un qui nous a été cher. Trop de présence, trop d'absence."

Mais elle nous parle aussi des voix du quotidien, entendues ça et là, par hasard, comme celle de cette jeune fille à la gare Saint-Lazare qui parlait à son téléphone à la descente du train... Une voix de "rossignol", modulée, forcément une voix " d'amoureuse"... On reconnaît là la psychologue...

Il y a aussi des déceptions à écouter des voix d'acteurs lors de la retranscription d'un livre en version cinématographique :

"Dans la collision audition et virtuelle à laquelle nous sommes confrontés, c'est le décalage entre la voix d'acteur et la voix imaginée qui est le plus désagréable." Page 71.

Savoir saisir ces voix dont nous sommes cernés, en extraire le suc, l'essentiel et passer de l'oral à l'écrit pour qu'il en reste trace. Les voix ont contribué, contribuent sans cesse à faire de nous ce que nous sommes. La somme de toutes ces voix et bien plus...atteste notre présence au monde.

Jusqu'où nous emmène le souvenir d'une voix ? Quand elle se remémore celle d'un homme aimé à la voix éraillée qui en disait long sur lui. Ou encore, ce passage, page 13 sur la musique de Schubert, à travers le message du musicien qui est "d'entendre ou ne pas entendre", ce qui fait une grosse différence. Pourquoi encore les voix d'enfants sont-elles bruyantes et joyeuses jusqu'à la fin du primaire pour se taire brutalement à l'arrivée de l'adolescence ? Autant de réflexions intelligentes qui nous interpellent tous.

Je pourrais vous citer encore bien des exemples et des passages de ce recueil tant j'ai émaillé mes pages A4 de post-it mais il est mieux que vous le lisiez, que vous écoutiez à votre tour, la voix incarnée, mélodieuse, jamais cacophonique de Gaëlle Josse qui illumine ce livre avec talent, une voix qui compte désormais en littérature et il est difficile de passer à côté sans écouter et surtout "entendre" ce qu'elle a à dire... J'avoue que ce "format" me faisait un peu peur car il sortait des sentiers battus de Gaëlle, sans trame romanesque tout en plongeant dans l'intime. Mais elle a su y imprimer allegro presto son vibrato reconnaissable, indéfinissable, accompagnant le sensible des émotions avec ses mots, nous parlant avec légèreté des ses amitiés tonales comme de ses détestations vocales.

Il s'avère que j'ai trouvé cette lecture passionnante car elle nous touche, nous avons l'impression d'avoir un jour ou l'autre entendu ces voix, d'avoir réagi comme elle et ces courtes pages se boivent comme un nectar bienfaisant et rafraîchissant.
Lien : https://leslecturesdasphodel..
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Pas d'accord, de narration, d'un roman mais des pensées comme on pense lorsque surgissent au fond de nous un mot engendré par un son, une résonnance, une émotion. Devenir acteur de ce que cette voix-son trouble en nous. Semer des cailloux qui nous amène à retrouver le chemin conduisant vers la paix, la discorde, la déraison de cette voix entendue, provoquée. Une voix comme une réminiscence à ce que l'on a été, vécu, connu, aimé ou détesté. Une voix comme une ombre ou une lumière, un cri, une douleur, un murmure, un rire, une interrogation, un jeu, une facétie, une intonation. Mille voix comme mille voies qui s'ouvrent devant nous.
C'est à cette évocation à laquelle nous convie Gaëlle Josse et son dernier ouvrage « de vives voix » : nous poser un instant face à l'immensité de ce que la voix recèle, est, accorde. Ni philosophie, ni manuel de psychologie, ni essais ou récit, juste des pensées, des mots déposés sur ce que la voix évoque, projette.

Mais qu'est qu'une voix ?

La suite : http://lecarrejaune.canalblog.com/archives/2016/09/25/34363199.html
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