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Citations sur Une femme en contre-jour (175)

Et comme nous aimons tous les histoires, comme
nous vibrons devant les énigmes, les destins brisés,
le mystère Maier n'en finit pas de nous interroger.
Insoluble secret d'une existence, terrifiante solitude d'une femme dont le geste photographique, le geste seul donna un sens à la vie, la sauva peut-être du désespoir. Inconcevable pour nous aujourd'hui, en ces temps où nos fragiles et exigeants ego quêtent sans fin l'approbation, l'admiration, le regard. Être vu, reconnu, aimé. Passions, désirs, profits, plaisirs, notre insatiable cavalcade avant le néant.
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Son travail photographique accorde une large place aux femmes âgées. On ne photographie rien par hasard. Un artiste poursuite ce qui le hante, l'obsède, le traverse, le déchire. Rien d'autre. Vivian Maier est avant tout une artiste, même si elle n'en revendique rien. (p68)
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Son regard prodigue a multiplié les miracles nés d'une exceptionnelle, d'une troublante empathie envers l'univers des exclus, des laissés-pou-compte, de ceux qui ne possèdent rien, à peine leur propre vie.
Elle leur a offert son seul bien: le regard.
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En pleine ségrégation raciale, au coeur des années 50, Vivian Maier photographie les Noirs, les Hispanos,. Les exclus, les marginaux, les abandonnés, les abîmés, les fracassés.
Et que dire de ces admirables autoportraits qui suffiraient à faire oeuvre?
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Plus tard, dès qu’elle arrivera chez un nouvel employeur, Vivian aura une exigence, une seule : faire poser un verrou à la porte de sa chambre. Une esquisse d’intimité, de domaine privé dans une maison qui n’est pas la sienne. Un souvenir, une réminiscence, peut-être, des cris et des scènes éprouvantes de son adolescence ou de son enfance. Ou de violences subies ? Une fragile protection contre un monde hostile, contre tous les dangers, toutes les peurs. Une hypothèse, devant sa silhouette asexuée, sa totale absence de coquetterie. Une armure. Plusieurs témoignages font état de sa peur réelle, de son évitement des hommes, de son rejet de la sexualité. Entre son père et son frère, les images masculines, encore une fois, si
défaillantes. Glaçantes. Pour le moins. Plus tard, ses portraits, ses photos montreront souvent des hommes humiliés, ou trop arrogants, révélant une vraie difficulté à les appréhender avec sérénité.
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Errants dans leur ville, sans feu, ni lieu. Humbles existences qui ne savent que traverser le monde, voir le monde, dire le monde sans s’en emparer, en vainqueurs ou en conquérants. Vivian, et tant d’autres. Les voyants, ces invisibles.
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Elle n'est pas une nourrice qui prend des photos pour se distraire, mais une artiste qui se contente d'un travail alimentaire. Question de focale. De point de vue.
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Il faut avoir beaucoup vécu soi-même, connu le difficile de l’existence pour reconnaître ainsi, en quelques secondes, dans un visage, dans un geste, dans un détail, le déroulé de toute une vie.
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Le travail de Vivian Maier me renvoie, de façon frontale, impérieuse, à ce que je poursuis en écrivant. Faire passer un peu de lumière dans l'opacité des êtres, dans leur mystère, leur fragilité, dans leurs errances, et dire ce qu'on entrevoit, ce qu'on devine, ce qui se dérobe. Assemblage unique, pour chacun, de chair et de rêves. Au détour d'une phrase, parfois, surgit notre nudité. Qui va nous faire face dans le miroir ? Quels anges déchus et quelles enfances oubliées ?
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p. 28 Entrer dans une vie, c’est brasser les ténèbres, déranger des ombres, convoquer les fantômes. C’est interroger le vide et tendre l’oreille vers les échos perdus.
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