Les enfants de Noé

Une famille est coincée par une tempête de neige pendant presque 8 semaines dans son chalet de haute montagne. La neige a tout recouvert, il y en a jusqu'au toit, plus de 7 mettre. Impossible de sortir dehors, impossible de voir le lumière du jour. Il faut s'organiser pour vivre dans l'obscurité. Il faut garder le moral et s'occuper, ils sont 4 prisonniers. Ils sont les Robinson Crusoé de la montagne.
Dans la famille des romans d'anticipation on n'a pas beaucoup abordé le sujet des catastrophes par la neige, c'est ce qui est intéressant dans ce livre. C'est un livre pour enfants (ados), il est édité par "L'école des loisirs" une référence dans le monde scolaire.
Je fais remarquer que ce livre, quand il est sorti en 1987 était un véritable livre d'anticipation pour l'époque puisqu'il se projette en 2006. Aujourd'hui 5 ans après les faits, il reste plus que jamais d'actualité...
Quand à la couverture??? là je ne comprends pas bien ce que cette lune a à voir avec l'histoire... mouais bof...

Derrière cette histoire d'une famille de survivants à une catastrophe climatique, la question posée par ce roman de science-fiction est celle de l'humanité : que faut-il pour recréer la vie quand on est séparé de tout et de tous ? Quels sont nos vrais besoins ? Au fil des pages, on suit le récit du narrateur, adolescent devenu adulte qui se remémore en s'aidant du carnet de bord de son père, comme un récit d'expédition scientifique. Il s'agit d'abord des besoins matériels et de l'ingéniosité nécessaire à leur satisfaction, puis de la chaleur du foyer, de la lumière, d'activité, de repères temporels, de l'espoir de ne pas être seuls, et petit à petit quelque chose devient de plus en plus important, à travers la lecture : il s'agit de la connaissance, de l'humanité concentrée, du partage, et finalement, ce qui empêche de vaciller, la poésie, la quête de sens. Et c'est là que le roman m'a un peu déçue par sa conclusion, un peu trop judéo-chrétienne en oubliant un peu vite que d'autres voies offrent du sens, la poésie, la philosophie, l'art, la vie en société, etc. Dommage, car c'est un livre bien écrit, où les multiples références littéraires viennent illuminer le récit et la vie intérieure des personnages emmurés, isolés. L'image était suffisamment belle, sans qu'il soit besoin d'insister autant sur la Bible.
Je regrette aussi personnellement la vision un peu "patriarcale" du récit où la mère et la fille restent le sexe faible, moins fortes physiquement, intellectuellement, intuitives plus que réfléchies, en charge des tâches domestiques (nourrir et laver), moins fortes psychologiquement... Ces poncifs alourdissent le propos et ne rejoignent que trop un conservatisme qu'on reproche justement à la morale judéo-chrétienne...

C'est une histoire passionnante dont les première pages m'ont fait rêver avec ces beaux paysages enneigé, mais en avançant dans l'histoire ces paysages sont devenus inquiétant. Cette histoire est belle, bien écrite, intéressante et facile à lire. Je l'ai juste trouvée un peu longue car il me tardait de connaître la fin, mais le suspens a bien joué son rôle. Je le conseille a tout lecteur.

Dylan

survie à la neige

j'ai lu ce livre quand j'étais jeune et en garde un souvenir de malaise terrible, claustrophe que je suis ...

Un style d'écriture efficace et agréable...

En 2006 (c'était le futur au moment où le livre a été publié…) une neige d'un genre particulier s'abat sur tout l'hémisphère nord. Plus de sept mètre de neige tombent en l'espace de quelques heures, emprisonnant chacun chez soi pour un temps indéterminé. Des années plus tard, Simon raconte cet hiver d'angoisse qu'il a connu enfant, enfermé dans le chalet où il habite avec sa mère, son père et sa soeur. Pour survivre, ils devront fouiller le grenier, réapprivoiser des outils et objets qu'ils pensaient définitivement oubliés mais qui se révèle vitaux dans un monde où il n'y a plus aucune électricité.
Un huis clos empreint de suspense qu'il faut, je pense, lire au coeur de l'hiver.

Une belle leçon quant à la surconsommation d aujourd'hui et comment survivre quand on est livré à nous même