Mais quel démon a donc choisi de s'installer dans la tête de
Jean-François Joubert ? le roman de cet auteur Brestois, qui embarque son lecteur sur une planète parallèle peuplée de chiens, ressemble à un délire grandeur nature où la cruauté le dispute à l'ennui quasiment génétique de la banalité du quotidien.
Dans ce texte que j'hésite de qualifier de roman, il y a des protagonistes, et il y a des scènes et des inventions inoubliables, mais il n'y a pas vraiment d'intrigue. Il y a les chiens, d'abord : Albert et sa soeur Julie, d'un côté, et Lucien, le pharmacien-maire amoureux de Julie, et sa femme maladivement jalouse, Fernande, de l'autre. Ensuite, il y a l'humain, Dudule, le grand-père du narrateur. Et puis, il y une armée de batraciens qui montent (c'est le cas de le dire, ils ont choisi la cuvette du WC pour sortir de leurs souterrains) à l'assaut de la propriété des de Bronsigny (AKA Albert et Julie) et se heurtent à la résistance d'une chienne devenue, pour l'occasion, mégère doublée de chef de cuisine. Et il y a la marée des chiots qui meurent sous une pluie de jouets grandeur nature et qui finissent écrasés sous la concrétisation de leurs envies. S'ils ne crèvent pas après avoir succombé aux attraits des fruits qui, dans ce monde-ci, sont mortels. Et dire qu'il n'en faut même pas cinq pour en arriver là…
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