AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782081289932
235 pages
Flammarion (07/11/2012)
4.17/5   3 notes
Résumé :

Perçu comme une mise en cause de la modernité, l'islam déroute, en particulier ceux d'entre nous qui s'inscrivent dans la tradition intellectuelle et spirituelle judéo-chrétienne. Le discours dominant, si pertinent soit-il par ailleurs, traite de la question islamique sans vraiment tenir compte des fondamentaux de cette foi. Simplifié jusqu'à la caricature, quand il n'est pas méprisé au nom d'une prétendue... >Voir plus
Que lire après Dieu des chrétiens, Dieu des musulmans : Des repères pour comprendreVoir plus
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le père François Jourdan est particulièrement bien formé pour participer à un tel dialogue de façon fructueuse. Le contact concret avec les musulmans est pour lui une évidence quotidienne: il a été missionnaire en Afrique, au contact de l'islam africain ; il a vécu au Maroc ; il a parcouru la Tunisie, l'Egypte, la Liban, la Jordanie, la Syrie, la Turquie.
Sa formation théorique en théologie est passée par un travail sur la tradition des Sept Dormants d'Ephèse, qui a été publié chez un éditeur spécialisé en études orientales. Le thème était déjà propice au dialogue interreligieux : l'histoire de ces sept jeunes gens endormis au moment des persécutions et réveillés plusieurs siècles après, empruntée à la légende chrétienne, figure dans le Coran au début de la sourate dite de "La Caverne" (18, 9-26). Leur culte constitue entre chrétiens et musulmans un point commun qui avait beaucoup fait rêver Louis Massignon.
Commenter  J’apprécie          50
Le père Jourdan a l'avantage d'être théologien et islamologue, praticien du dialogue interreligieux. (...)
Il faut en tout cas le reconnaître : le temps n'est plus où les gens qui se permettaient de parler de l'islam possédaient aussi une large culture classique et connaissaient bien aussi leur propre religion. On songe avec Nostalgie à des gens comme Ignace Goldziher, peut-être le plus grand islamologue de tous les temps qui, dans la Hongrie de la seconde moitié du XIXe siècle, avait bénéficié à la fois du gymnase humaniste avec latin et le grec, et d'une éducation juive poussée. (...)
De nos jours, bien des gens qui s'occupent d'islam (...) n'ont en particulier aucune idée précise de ce qu'est une religion. Cela vaut d'ailleurs avant tout pour celle de leur pays d'origine.
Commenter  J’apprécie          50
Il est vrai que le monothéisme est formellement une base de rapprochement. Mais il ne s'agit pas du même monothéisme : chez les musulmans il est unitaire, et chez les chrétiens il est trinitaire; (...)
Pour les chrétiens, la Trinité ne porte pas atteinte à la foi en un seul Dieu; pour les musulmans au contraire, si, et cela constitue une grave différence liée à la divinité de Jésus qu'ils refusent avec force. Inversement, les musulmans croient en l'origine divine du Coran dont Dieu seul est l'auteur; les chrétiens, avec les autres religions, n'y croient pas. Pourtant le statut du livre est essentiel. Chacun parle de "parole de Dieu" mais pas dans le même sens;
Commenter  J’apprécie          50
Il ne suffit pas non plus de parler vaguement de ressemblances entre les deux religions. Car il y a ressemblance et ressemblance. (...)
Dans l'islam, tout le judaisme et le christianisme (ou presque) sont là; mais en même temps tout (ou presque) y a changé de signe. Il est méritoire de dresser la liste des éléments que ces religions se partagent, par exemple dans leurs livres de référence. Mais on ne peut rien fonder de solide là-dessus tant que l'on n'a pas saisi l'orientation qui inverse tous lesdits éléments.
Cette symétrie se comprend si l'on tient compte des circonstances historiques. L'islam naissant dut se définir en se distinguant des religions qui étaient déjà présentes sur le marché du Moyen-Orient. Il s'agissait du judaisme des trois tribus qui, selon l'histoire traditionnelle, vivait à Médine. Et, surtout, du christianisme. Celui-ci était, à l'époque, dominant au Nord, dans l'Empire romain devenu "byzantin", et également au Sud, en Ethipie; il était déjà très présent aussi dans la Péninsule arabique. Lorsque l'islam dut s'expliquer à soi-même et rendre compte de sa propre nouveauté, il se comprit donc comme un postjudaisme et un postchristianisme. On pourrait dire: comme un postbiblisme.
Commenter  J’apprécie          21
Les conditions nécessaires, ou au moins souhaitables, pour un dialogue authentique, sont à tout le moins de bien connaître les deux religions. (...)
Bien connaître les deux religions comme telles, telles qu'elles se comprennent et se formulent elles-mêmes dans leurs instances autorisées, et ne pas se contenter de connaître des gens qui les professent sans les représenter de façon compétente.
Il faut donc être islamologue et théologien.
Commenter  J’apprécie          50

autres livres classés : interreligieuxVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (12) Voir plus



Quiz Voir plus

Jésus qui est-il ?

Jésus était-il vraiment Juif ?

Oui
Non
Plutôt Zen
Catholique

10 questions
1827 lecteurs ont répondu
Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

{* *}