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EAN : 9782353150984
284 pages
Balland (13/01/2011)
3.56/5   26 notes
Résumé :
Le barbu sur l'image de la couverture, c'est la culture qu'on assassine. Mais on peut y voir aussi l'inverse : celles et ceux dont on a entrepris d'asservir l'esprit, et qui se révoltent contre l'empire de la crétinisation. Les pouvoirs économique, politique, médiatique se conjuguent pour nous plonger dans une nouvelle barbarie : abandon de l'école publique, transformation des universités en monstres bureaucratiques, télévision avilissante, ruine des instituts cultu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Dans ce recueil d'articles et de billets de blog publiés entre 2008 et 2010, Pierre Jourde part en guerre contre les responsables de la mort annoncée de notre culture.
Et d'une plume alerte il s'attaque à la médiocrité des médias, à la consternante nullité de la majorité des programmes télévisuels, à la démission de l'éducation nationale de sa véritable mission - transmettre le savoir -, aux réformes absurdes imposées à l'enseignement supérieur, au clientélisme qui sévit dans le monde de l'édition, et de manière générale à une sous-culture de supermarché qui s'impose au détriment de la véritable culture qui seule peut permettre à l'individu de se former, de s'ouvrir au monde et d'évoluer.
Le constat est amer, l'humour de Pierre Jourde parfois féroce, mais c'est aux usurpateurs qu'il s'en prend, à ceux qui de font les agents - par ambition et pour le profit - de l'abêtissement universel. C'est sans appel : partout prime la quantité sur la qualité, le chiffre d'affaire est roi, la langue française est massacrée à l'école comme à la télé, les enfants des classes défavorisées n'ont aucune chance de s'en sortir, la téléréalité est d'une vulgarité et d'un bêtise consternante, les professeurs et les écrivains ne sont plus jugés que par la masse de ce qu'ils publient - qu'importe l'intérêt des articles, qu'importe si les trois-quarts des livres terminent au pilon -, il faut être visible à tout prix. Et tant pis pour ceux qui ont réellement du talent ou le désir de changer les choses. Tant pis pour les recherches qui demandent du temps, pour les ouvrages qui demandent de la réflexion, pour les émissions qui apportent un réel savoir.
On peut être plus ou moins d'accord mais on ne peut pas rester indifférent. Car globalement l'analyse de Pierre Jourde est lucide. Et si nous ne réagissons pas, il risque d'être trop tard. Donc c'est notre rôle à chacun d'empêcher la bêtise et l'inculture de nous submerger définitivement. Et de continuer le combat !
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Pour que la culture ne soit plus un grumeau

Certains livres rendent heureux et triste et c'est le cas de celui ci.
Heureux de lire une réflexion de bon sens. En cette période de Pentecôte, la visite d'un esprit sain est toujours une bonne nouvelle.
Mais triste aussi de partager le constat accablant qu'il dresse de la situation culturelle.

Amateurs de Desproges et de Philippe Muray, ne passez surtout pas votre chemin. Jourde est de cette famille qualifiée paresseusement et hâtivement de réactionnaire, ce qui était une injure hier et tend à devenir un titre de gloire aujourd'hui, à tort dans les 2 cas.

Si vous vous défiez des "mutins de Panurge", vous vous sentirez moins seul après la lecture de "C'est la culture qu'on assassine".

Ce livre est un recueil de chroniques que Pierre Jourde écrit sur son blog depuis 2009 et il touche à tous les aspects de la culture.
Comme Jourde n'a pas sa plume dans la poche, cela donne de savoureuses charges contre la réforme des universités (un monde qu'il connaît personnellement), les médias, la politique éducative, la politique et la vie culturelles, le monde de l'édition et les écrivains, l'éthique…

Attention. Il ne s'agit pas d'une énième dénonciation de la dérive de l'Education nationale, des médias ou d'un simple tir aux pigeons qui occupent les têtes de gondoles du livre.
Il ne s'agit pas non plus d'une offensive visant à (r)établir un imaginaire pays réel pour s'opposer à l'hégémonie du politiquement correct.

Pierre Jourde se contente de réfléchir et de montrer, avec verve et humour.

Sur l'éducation.
Jourde consacre plusieurs billets à la réforme de l'Université et à la recherche et il remet les pendules à l'heure : non, les chercheurs ne sont pas tous des fainéants improductifs et toujours en grève. La recherche française est excellente, il faut simplement lui laisser le temps de… chercher. La description du chemin de croix du chercheur qui fréquente la très Grande Bibliothèque, est formidable.

Jourde est aussi convaincant dans son plaidoyer en faveur de Culture et de la nécessité de faire cohabiter en chacun, un bon professionnel et un citoyen à l'esprit ouvert.
Il est également percutant quand il explique en quoi la réforme de l'orthographe est absurde, si on ne s'attaque pas surtout, à la grammaire (ce qu'il ne souhaite pas par ailleurs).

De même quand il défend le conservatisme dans l'éducation (même si on a déjà beaucoup lu ça, notamment chez Brighelli), pour "entourer et protéger l'enfant". "Le monde est toujours plus vieux qu'eux, le fait d'apprendre est inévitablement tourné vers le passé sans tenir compte de la proportion de notre vie qui sera consacrée au présent".

En revanche, je trouve Jourde moins convaincant quand il feint de confondre concours, sélections avec évaluation pour s'opposer au système d'évaluation (qui peut être critiquable cela étant) ou quand il semble exonérer l'éducation, de sa part de responsabilité dans le fait que le "public demande ce qu'on le conditionne à demander" car "le véritable éducateur aujourd'hui, c'est TF1".

Sur les médias et les artistes.
Le message est clair. "La bêtise médiatique mène une guerre d'anéantissement contre la culture". La complaisance est généralisée. Les informations sont trop souvent insignifiantes en donnant à voir du vide qui nous transforme en "auxiliaires de la bêtise".

Jourde dénonce le message sous-jacent des animateurs de télévision ("Tout cela est idiot, vous êtes idiots, nous le savons bien et nous devons nous en réjouir. Nous souscrivons à notre bêtise, elle est sans naïveté"), qui alimentent ce que l'auteur appelle " l'empire de la connerie triomphante et fière d'elle-même".
Mais il fustige aussi la fausse rébellion des Inrockuptibles et consorts. Il décrit très finement l'ambiguïté d'une prise de position qui vous transforme en pseudo-rebelle ou en réactionnaire et distingue l'oeuvre révolutionnaire ou révoltante, de la production insignifiante (Van Gogh vs Jeff Koons).

Sur l'édition et les écrivains.
Jourde traite à plusieurs reprises de ce qui caractérise un bon écrivain, de la réalité des aides financières, du système des prix littéraires, du rôle des petites maisons d'édition, de la critique…et démolit joyeusement et en argumentant, ceux qui occupent démesurément les rayonnages de librairies ou de supermarchés, avec leurs produits insipides. Si vous aimez Musso, Levy, Angot ou Djian, ces passages vous seront sans doute douloureux. Mais il pose une bonne question : quand on critique un écrivain populaire, se moque t-on des ses lecteurs ?

Et puis, à côté des ces sujets attendus, Jourde aborde d'autres thèmes intéressants.

Sur l'identité nationale.
Son point de vue est délicieusement dérangeant. "L'époque est celle des fiertés, de ceci ou de cela et des machin pride. Je suis fier d'être homosexuel, basque, breton, catholique, voilée, motard…(…)…Bizarrement, en revanche, être fier d'être français, ça fait ringard".

Oh le vilain réac, pensez vous ?
Pas si simple.
Car Jourde continue : "il faudrait savoir : on a le droit d'être fier de tout, ou bien de rien. Personnellement j'adopte la deuxième solution. La revendication de soi est une marque de puérilité".

Sur la mémoire.
Dans une chronique de 2009 consacrée au mémorial de la Shoah : Yad Vashem, il dénonce : "ceux qui font profession de nier ou de bouffonner". "Des "Dieudonné assimilent les bourreaux aux victimes ("Israheil")…"

Bref, un livre roboratif qui traite en 300 pages, de sujets essentiels avec un art dialectique qui procure un vrai plaisir de lecture.

Mais du coup, je m'interroge : aime-je ce livre parce qu'il flatte mon ego en clouant au pilori des auteurs ou personnalités que je n'aime pas non plus ? Me caresse t-il dans le sens du poil et alors, ne suis-je pas aussi moutonnier dans le sarcasme que la masse à laquelle je veux croire ne pas appartenir complètement ?
Ce que je considère comme du bon sens n'est-il qu'un aspect et n'existe-t-il pas d'autres vérités ?
Vastes sujets.

Bon, je vais aller voir un "Inspecteur Harry", je réfléchirai à tout ça ensuite.

Zut ! Jourde assimile aussi Clint Eastwood à Pierre Corneille.
Damned, je suis fait.
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Pierre Jourde enseigne la littérature à l'université et a publié un recueil de chroniques de son blog nommé "Confiture de Culture". Ceux-ci évoquent l'actualité culturelle dans sa globalité, celle des années 2010.

J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque pour m'ouvrir à d'autres lectures. La 4ème de couverture m'attire, je le prends et m'empresse de le commencer, tout en continuant ma lecture de fiction en parallèle.

J'ai appris pas mal de choses, j'ai compris aussi que je n'étais clairement pas la cible de ce livre. A la page 46, l'auteur propose un mini-quizz à ses lecteurs. La question était de retrouver l'auteur des lignes qu'il citait. Les auteurs proposés étaient : Jean-Paul Brighelli, François Bégaudeau, Alain Finkielkrault et Philippe Meirieu. Je ne donnerai pas la réponse mais je suis désolée de dire que je n'ai pas trouvé pour la simple et bonne raison que seul Alain Finkielkrault me disait quelque chose. L'auteur a donné la réponse en affirmant que si les lecteurs répondent telle ou telle réponse, ils "vivent vraisemblablement dans une grotte au Birobidjan". On se sent tout de suite à l'aise en apprenant ça...

Il critique aussi le fait que pour accéder à la fonction publique, la culture n'est plus privilégiée et qu'elle est considérée comme élitiste. Personnellement, je suis fonctionnaire, et j'ai passé plusieurs concours. Savoir que tel poème a été écrit par tel poète en telle année ne fera jamais de moi le meilleur fonctionnaire de l'année.

Plusieurs chapitres abordent différents thèmes : la politique culturelle, l'éducation, les réformes universitaires, l'écrivain, le monde de l'édition, ...

Encore une fois, pour la partie intitulée "le livre et l'écrivain", j'étais un peu perdue. Mais a priori, on est loin de lire la même chose. Ce qui me gêne là-dedans, c'est que la plupart des personnes qui remettent en cause les lectures d'une certaine partie de la population, évoquent rarement ce qu'ils leur semblent bon de lire selon eux. En attendant, je ne fais peut-être pas partie du bon côté selon lui, mais j'ai lu son livre et je n'ai pas pour autant l'impression d'être complètement inculte.

Pour la note positive, il y a plusieurs points sur lesquels je suis en phase avec Pierre Jourde : l'explication de la perte d'autorité des professeurs à l'école, la critique sur la lourdeur administrative pour les enseignants-chercheurs à l'université, le vide intellectuel à la télévision de quelques programmes, ...

Il y a deux chroniques que je retiendrais de ce livre : celle de la galère des chercheurs à la BNF (j'ai bien ri) et celle intitulée "A quoi sert la littérature ?".

Au final, je vais retourner à ma grotte. J'y suis bien dedans.
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Pierre Jourde (1955- ) est un écrivain et critique français.
Connu pour ses pamphlets contre les médias, il est surtout l'auteur d'essais sur la littérature moderne et d'une abondante oeuvre littéraire exigeante.
Depuis 2009, il tient le blog "Confitures de culture" sur le site littéraire du Nouvel Observateur où il publie régulièrement ses prises de position sur des sujets de société.
"C'est la culture qu'on assassine" parait en 2011.

Pierre Jourde nous soumet un recueil de chroniques portant sur la situation culturelle en France.
Un constat dramatiquement alarmant qui semble irréversible.
"La culture, c'est la télévision. L'empire de la connerie triomphante et fière d'elle-même". La recherche du spectaculaire, le mépris des faits au profit de l'image.
Le pays de l'ironie, de la satire, de l'esprit frondeur tend à devenir le royaume des béni oui-oui...
Le monde est dévenu télévision.
Pierre Jourde aborde la destruction de l'enseignement, le mépris de la recherche; qui entraînent montée de l'illettrisme.
"Visser boulons le jour, avaler Cauet le soir".
Il fait l'éloge des petits éditeurs et règle ses comptes avec quelques écrivains (...) populaires.
Musso, Levy, Moix, Angot, Beigbeder, Gavalda, Jardin, Weber en prennent pour leur grade.
La médaille d'Or étant remise à Philippe Djian qui se fait tailler un costard sur mesure (à lire... c'est du miel !)
Jourde nous livre l'envers du décor; les petits arrangements entre amis lors de la remise des prix littéraires.

J'ai adoré ce recueil, incisif, mordant. Quelques gouttes de nitroglycérine qui font voler en éclat les préjugés et remettent à leurs justes places les situations établies.
Un vent de fraîcheur, de sincérité. Un grand coup de pompe dans la fourmilière de la "Culture à la française" qu'il va falloir s'habituer à orthographier avec un petit (tout petit) c.
Précipitez-vous vers cette bombe à fragmentation politiquement incorrecte.
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Critique disponible sur mon blog www.marcbordier.com.
En flânant dans une librairie à Chatou la semaine dernière, je suis tombé par hasard sur le dernier ouvrage de Pierre Jourde C'est la culture qu'on assassine. A vrai dire, il ne s'agit pas d'une nouveauté, mais plutôt d'une compilation d'articles publiés entre 2009 et 2010 sur son blog Confitures de culture hébergé sur le site du Nouvel Obs. J'aime beaucoup Pierre Jourde, et pas seulement parce qu'il présente l'originalité d'être comme moi un littéraire qui s'intéresse à la boxe française. J'apprécie avant tout ses critiques car elles ont le mérite de dédaigner le battage autour du nombril des auteurs pour s'intéresser à l'essentiel, c'est-à-dire aux textes eux-mêmes. C'est déjà ce que Pierre Jourde faisait avec brio dans La Littérature sans estomac, un très bel essai paru en 2002 et qui lui a valu quelques solides inimitiés. Il y analysait avec férocité les textes de quelques auteurs médiatiques pour en montrer toute la vacuité, tout en soulignant par ailleurs les authentiques qualités littéraires de quelques auteurs méconnus comme Chevillard, Richard, Novarina, Michon, Louis-Combet, etc. Finalement, il ne faisait qu'appliquer les méthodes de lecture qu'il enseigne en tant que professeur de littérature française (vous souvenez-vous de l'exercice du commentaire composé ?). Il exerçait son métier de critique.
Dans C'est la culture qu'on assassine, il part en guerre contre la bêtise ordinaire véhiculée par les pouvoirs économique, politique et médiatique, en s'en prend pêle-mêle à la réforme de l'université, à TF1, aux émissions de Cauet, aux journalistes serviles, à Sarkozy, à la nouvelle orthographe, etc. Vous l'aurez compris, le champ est vaste, et si la littérature est bien présente (notamment dans les parties V -Vie culturelle et VI - Livres et écrivains), elle ne constitue plus le coeur du sujet. le style, lui, est toujours aussi jouissif : à la manière d'un Philippe Muray (mais sans doute de l'autre côté de l'échiquier politique), Pierre Jourde envoie ses coups sans retenue, avec une liberté, une intelligence et une ironie qui forcent l'admiration. Je l'avoue, je me suis délecté en lisant ces petits textes, même lorsque j'étais en désaccord avec les idées exprimées (sur la réforme de l'université notamment). Pour ceux d'entre vous qui souhaitent découvrir ces textes, ils sont pour la plupart en ligne à l'adresse http://pierre-jourde.blogs.nouvelobs.com/. Bonne lecture.
Lien : http://www.marcbordier.com
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
La littérature nous donne accès à l'autre. Dans la vie dite "réelle", il nous reste étranger. Comment, sinon par le roman ou l'autobiographie, pénétrer l'intimité d'un paysan du XIXe siècle, d'une jeune Anglaise du XVIIIe siècle, d'un soldat russe, d'un cheminot américain, d'une reine de l'Antiquité égyptienne, d'un noble romain, d'un samouraï, d'un esclave noir, d'un dictateur sud-américain, d'une domestique normande, d'un handicapé mental ? La littérature nous permet de voir par leurs yeux, de sentir avec eux, de multiplier nos vies et nos expériences, de relativiser ce que nous sommes et de nous ouvrir à l'empathie.
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Au-dessous de la littérature visible existe ainsi une littérature invisible, faite de milliers de textes qui ne seront pas publiés, que presque personne n'aura lus, et qui n'est sans doute guère moins intéressante que celle que nous connaissons. Elle disparaîtra, sans traces, sans mémoire. On pourrait rêver de dictionnaires, d'encyclopédies de la littérature invisible, où figureraient des noms inconnus, des titres qui ne disent rien à personne. C'est notre bibliothèque d'Alexandrie: elle brûle en permanence, de toute la masse de livres que rejette l'édition. L'histoire d'une littérature n'est jamais que celle de la partie émergée des textes. Non un fait absolu, mais l'actualisation d'une possibilité.
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A quoi bon s’échiner à réformer l’école et l’université ? Tout le travail éducatif est saccagé par la bêtise médiatique, la bouffonnerie érigée en moyen d’expression, le déferlement des valeurs de l’argent, de la consommation, de l’apparence et de l’individualisme étroit diffusées par la publicité, ultime raison d’être des grands groupes médiatiques. Le véritable éducateur d’aujourd’hui, c’est TF1.
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Notre époque est celle des fiertés de ceci ou cela et des machins pride. Je suis fier d’être homosexuel, basque, breton, catholique, voilée, motard, congolais, femme, du 9.3, diabétique, bègue, abonné au gaz, je suis fier d’être moi et pas un autre, je vais le crier dans les rues et à la télé. Bizarrement, en revanche, fier d’être français, ça fait ringard.
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Une culture est pleinement vivante lorsque la création se développe dans une vaste diversité de genres, de formes et de lectorats. Cela signifie notamment qu'il faut à la fois, pour que cette culture respire, des œuvres d'avant-garde ou de recherche, des œuvres populaires de qualité, et des œuvres qui assurent le passage entre ces deux catégories. Cela implique aussi une activité critique incessante, qui fasse le départ entre culture populaire authentique et faux-semblants commerciaux, avant-garde vivante et élitisme gratuit. Bertin se tient à ce point d'équilibre, entre art populaire (la chanson), exigence créatrice et travail critique.
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Vidéo de Pierre Jourde
Une version scénique et inédite de « Bookmakers », par Richard Gaitet, Samuel Hirsch & Charlie Marcelet
Avec Télérama et Longueur d'ondes
En dialoguant avec 16 auteurs contemporains qui livrent les secrets de leur ecriture, decrivent la naissance de leur vocation, leurs influences majeures et leurs rituels, Richard Gaitet deconstruit le mythe de l'inspiration et offre un show litteraire et musical.
Avec les voix de Bruno Bayon, Alain Damasio, Chloe Delaume, Marie Desplechin, Sophie Divry, Tristan Garcia, Philippe Jaenada, Pierre Jourde, Dany Laferriere, Lola Lafon, Herve le Tellier, Nicolas Mathieu, Sylvain Prudhomme, Lydie Salvayre, Delphine de Vigan et Alice Zeniter.
En partenariat avec Télérama et le Festival « Longueur d'ondes »
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