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Citations sur Winter is coming (30)

Ce sourire radieux qu'il avait, à quatre ans, lorsque j'entrais dans sa classe de maternelle pour le ramener à la maison, ne cesse de me poursuivre. Qu'en ai-je fait, de ce sourire ? Comment ai-je répondu à ce don absolu, confiant, de l'enfant qui se précipite dans les bras de son père, après une longue journée passée parmi des étrangers ? Qu'est-ce j'ai fait, et dit, qui méritait ce sourire, qui ne le décevait pas ?
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Devoir à présent vieillir avec cette absence, avec cette éternelle jeunesse éternellement arrachée. C'est le travail qui reste à accomplir.
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Je ferme les yeux afin de me délecter de chaque seconde si intense et profonde. Est-e donc cela le bonheur ? [...] Désormais, plus rien ne peut me séparer de cet état de plénitude. C'est le genre d'instant éphémère, si proche du nirvana, qu'on aimerait pouvoir vivre une éternité.
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Faire plaisir à Gabriel, comme aux autres enfants : c'était cela, la vraie joie, et entendre, même pour très peu de choses, son joyeux : "merci papa."
Ne plus pouvoir lui faire plaisir...
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Toujours cette oscillation entre l'effet secondaire qui ne doit pas inquiéter et le signe d'un retour du cancer. On a beau multiplier les imageries, on dirait que cela ne fait qu'ouvrir l'infinité des interprétations. Comme si le corps était un texte crypté qu'on n'en finissait pas de relire et de gloser. Jusque dans la maladie, le réel se refuse. Faut-il croire qu'on ne le tient enfin que dans la mort ?

p. 92
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... Il aura, ce coeur, presque autant pleuré sur le destin du héros de "Eye of the Beholder", ou sur la mort de Maggie dans "Million Dollar Baby", que sur celle de Gazou. Pleuré physiquement, c'est du pur poids des larmes qu'il s'agit, pas des vraies blessures. Mais les larmes versées sur la fiction n'insultent-elles pas celles qui coulent pour la réalité ?
Mais dans "Eye of the Beholder" comme dans "Million Dollar Baby", il n'est question que de paternité. C'est la douleur du père voyant l'enfant mourir qui faisait déjà sangloter alors, la même que celle qui devait être un jour infligée, et peut-être la fiction éveillait-elle à sa vérité ce coeur qui savait déjà ce qu'était cette douleur avant même de la connaître.

pp. 59-60
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Tu as été, tu n'es plus, et cette contradiction est une monstruosité.
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Comment l'abandonner sur ce lit, dans cette chambre, rentrer chez nous, préparer le repas, dîner, se coucher tout en l'imaginant en proie au lit, aux murs, aux appareils, aux bruits des couloirs, à la nuit, à tout ce qui veut nous l'enlever et le rendre semblable à la froide matière?
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C'est ainsi, cela devait être, nous nous rendons à l'évidence et à l'inévitable réel, et pourtant, à chaque instant, nous le refusons en même temps.
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Dans cette bulle d'illusion, faite de soleil, de mer, de palmiers, de couleurs, sans hôpital, sans salle d'attente, sans scanner, sans IRM, le cancer semblerait presque parfois avoir miraculeusement disparu.
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