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EAN : 9782706721489
176 pages
Salvator (20/01/2022)
4.17/5   3 notes
Résumé :
Pendant trente ans, Charlotte Jousseaume a sillonné à pied, en marcheuse solitaire, le pays de Caux et la côte d'Albâtre, ayant ainsi frayé son chemin, elle emmène ses lecteurs dans un pèlerinage aux sources, en leur offrant sept marches méditatives et poétiques permettant de communier avec cette région qui a inspiré de nombreux peintres et écrivains.
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Normand, natif du pays De Caux, je parcours la cote d'Albâtre depuis plus de soixante ans et nous avons l'habitude, chaque automne de passer une semaine à Varengeville sur Mer.

Autant dire que depuis des semaines je marche sur l'écume du ciel et sur les traces de Charlotte Jousseaume dont la plume élégante et poétique mérite d'être lue paisiblement.

Le pèlerinage qu'elle entreprend sur les traces de ses ancêtres emprunte bien des chemins connus mais révèle autour du Bourg-Dun des espaces inconnus à découvrir. Saint Valéry, Veules les Roses, Varengeville autant de communes charmantes, riches d'un patrimoine architectural, culturel et religieux multi séculaire.

La cote, les phares, les bois, les vallons sont préservés du tourisme par l'éloignement des grands axes ; les plages de galets tournées au Nord et les températures normandes dissuadent nombre de baigneurs.

En cheminant, la marcheuse médite et égrène des citations bibliques. Elle s'interroge sur la vie et la mort dont elle a, depuis l'âge de vingt ans, côtoyé la présence à la suite d'un accident médical dont elle s'est remis non sans peine. Cette réflexion me touche particulièrement en ces lieux attachés au souvenir de la mort de mon père.

Sa pensée dérive progressivement d'une approche franciscaine vers la philosophie tibétaine puis le paganisme et les signes du Zodiaque, ce qui me laisse pour le moins perplexe.

Le prologue commence par « tous nos chemins sont ponctués de rencontres avec des personnes, des lieux, des arbres, des animaux, des pierres, des livres, des peintures, des musiques … » mais cette promenade se singularise par l'absence de tout contact avec des personnes. Comment est il possible de marcher du 6 au 15 juillet sans rencontrer qui que ce soit ? de sortir deux heures en mer avec cinq passagers sans dialoguer et sans partager quoi que ce soit avec eux ?

Cette forme d'autisme, ce nombrilisme, interpelle : pourquoi s'intéresser davantage à la faune et à la flore qu'à son prochain ?

Dommage de voir un éditeur catholique de solide réputation éditer un ouvrage aussi misanthrope.
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Quel merveilleux livre pour méditer dans la nature !!!! Merci à Masse critique pour son envoi et la paix que j'y ai trouvée en le lisant.
L'autrice entreprend un pélerinage sur la terre de ses ancêtres en Normandie sur la côte d'Albâtre. Elle nous invite à méditer, tout au long de sa marche, sur la mort et le grand passage, sur nos ancêtres et le témoignage qu'ils nous ont laissé, en s'appuyant sur des paroles de la Bible. Je ne résiste pas à vous livrer ses plus belles paroles qui ne sont que poésie, paix, volupté....
"Me voilà enfin arrivée en haut de l'escalier de Sotteville-sur-mer et ses 231 marches. Il y a des lieux où le Ciel est ouvert et où une échelle est dressée par laquelle montent et descendent les anges, des lieux qui donnent à rêver et que nous avons le devoir de consacrer. "
"S'il m'a fallu surmonter des failles abyssales, je me suis toujours appuyée sur l'écriture, la prière et la marche...."
"Ce vent que je suis venue chercher, dans ce pays De CAux, pour balayer et mettre en déroute les moutons du nid à poussière de ma table de travail. Oui, prendre un bain de vent après le bain de forêt d'hier et celui du bain de la mer demain. Prendre un bain de vent, non seulement pour purifier ma peau, mais aussi pour l'envelopper d'un voile de prière. Me confier à cet Esprit qui souffle où il veut."
"Comme le chante le Cantique des Cantiques, l'Amour est fort comme la mort, et ce qui nous relie, vivants et morts, est un lien sacré : aussi sacré que la vie et la mort elle-même."
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J'ai vraiment aimé le livre de Charlotte Jousseaume. Ce livre nous plonge dans une méditation sur la vie terrestre et sur la vie céleste.
L'autrice nous emmène dans un pèlerinage sur la terre de ses ancêtres en Normandie. Endroit que je connais bien, étant moi-même originaire du Pays de Caux sur la Côte d'Albâtre.
Au gré des marées, elle se promène sur la plage de Saint-Aubin-sur-Mer. Elle visite l'église de Varengeville-sur-Mer où elle admire les vitraux de Georges Braque. Elle parcourt également la campagne en longeant les champs de lin.
En se ressourçant dans le pays de ses ancêtres, elle nous entraine dans sa mémoire et nous fait comprendre qu'elle a échappé à la mort à l'âge de 18 ans et depuis elle médite maintenant tout en marchant. Elle nous aide à suivre son chemin vers la Lumière.
« L'intérieur de soi n'est jamais balisé, et surtout, il n'est jamais fait d'une seule nature de chemin » nous dit-elle.
Je remercie Nicolas et la masse critique de m'avoir envoyé ce magnifique livre. Merci également aux éditions Salvator.
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Pour être franche, j'ai été un peu perdue dans ma lecture. Ce que j'ai apprécié, ce que l'auteure évoque des endroits que je connais plus ou moins (étant normande) et qu'elle m'a même donné des idées de "randonnées".....Par contre, elle m'a un peu perdue dans ses "pensées spirituelles".....Et pourtant, Dieu sait que dans ce domaine, je suis très tolérante et même passionnée.....Du coup, je garde le livre pour me donner des idées de randonnées, et j'ouvrirai l'oeil pour essayer de me "connecter" comme elle sur les différents lieux qu'elle a visités.....Merci encore à Babelio, à Charlotte Jousseaume et aux Editions Salvator pour l'envoi de ce livre !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Et voilà que je longe une haie de peupliers, et que je m’émerveille des feuilles de leurs branches basses qui frémissent dans le vent ! Dans le calendrier astrologlque celtique, je suis du signe du peuplier : un arbre qui croît vite car il sait s’adapter, profitant de toute situation pour apprendre et grandir en croissance. Ce qui m'impressionne, c’est la maturité de leurs troncs élancés, jointe à la jeunesse de leurs feuilles. Ces peupliers semblent me dire que je peux m'appuyer à la fois sur plus vieux et plus jeune que moi. Le cœur non refermé sur eux-mêmes, comme le sont beaucoup d'hommes et de femmes, ils m'invitent à ouvrir le mien. Je dois beaucoup aux arbres, qui se tournent vers la lumière, par leurs feuilles douces et tendres. Marcher et m’asseoir au pied des arbres m’ont enseigné leur longue, patiente, aimante et reconnaissante écoute de l'univers. Cheminant aujourd'hui d’un pas mur vers mon château intérieur, je sais que je leur dois d’avoir appris par cœur, et non de tête, l'alternance jour et de la nuit, ainsi que les changements de saison.
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Il y a tant d'ouï-dire sur la mort, qui est et restera toujours un mystère pour les vivants ne connaissant que le sommeil de leurs nuits calmes ou agitées. Tout ce que je sais, c'est que, quand la porte s’ouvre, passent le souffle de la mort, mais aussi une lumière vive, et surtout une loyauté d'amour éternel. Tant de choses se vivent sur un lit de mort, à l'heure du trépas, pour celui qui meurt, comme pour ceux qui l’accompagnent. Je regrette tant de voir notre monde endormir les agonisants et les empêcher de vivre, pleinement éveillés, leurs dernières heures, minutes et secondes de vie. Comment dire au monde que quand la mort m'a ouvert ses bras, la vie m’a guérie et aimée au-delà de tout ? La langue et les mots nous manquent pour nommer l'essence de ce qui se vit au seuil de ce passage.
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C'est le vent de mer qui m'attend, en ce jour, le long des falaises entre Saint-Aubin-sur-Mer et Veules les-Roses. Ce vent que je suis venue chercher, dans ce pays de Caux, pour balayer et mettre en déroute les moutons du nid à poussière de ma table de travail qui mettaient mon écriture en sommeil. Oui, prendre un bain de vent, après le bain de forêt d'hier, et avant le bain de mer de demain. Prendre un bain de vent, non seulement pour purifier ma peau, mais aussi pour l'envelopper d'un voile de prière et tailler, ainsi, ma plume d’écriture. N'est-ce pas en me confiant au souffle du vent de cette côte d Albâtre - et par lui, avec lui et en lui, à cet Esprit qui souffle où il veut ~ que j'ai pu me délier de la mort, et en revenir pleinement vivante ?
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Videos de Charlotte Jousseaume (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charlotte Jousseaume
Charlotte Jousseaume, Quatuor mystique .Charlotte Jousseaume présente son livre Quatuor mystique http://www.laprocure.com/quatuor-mystique-charlotte-jousseaume/9782204117142.html
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