Les Celtes sont entrés dans l'historiographie avec les annales et les récits des auteurs de l'Antiquité classique. Hécatée de Milet vers la fin du sixième siècle av. J.-C., Hérodote et Xénophon au quatrième furent les premiers à mentionner le nom et la situation de la Celtique. Avant eux, on ne trouve pas de témoignages écrits. Il est cependant assuré que les Celtes, longtemps avant ces premières attestations, étaient constitués en peuples caractérisés par la langue, les meurs et des institutions qui, à défaut de l'unité d'un État, supposent celle de la culture.
Si les textes celtiques sont encore mal connus, ils ne sont plus totalement inconnus du grand public. On trouve maintenant des traductions de l'irlandais et du gallois anciens dans des langues plus répandues, qui s'ajoutent aux éditions universitaires parues pour la plus grande partie en Grande-Bretagne et en Irlande. Des ouvrages généraux d'histoire et d'archéologie décrivent avec talent les anciennes civilisations celtiques.
La mythologie n'est bien sûr pas toute la religion, terme déjà bien restrictif, mais elle séduit parce qu'elle expose des histoires merveilleuses auxquels prennent part, dans un voisinage surprenant voire déroutant, des dieux, des héros et de simples mortels. Qu'on y joigne l'épopée, et l'on saisira tout un monde de représentations, de figurations parlantes. Même difficiles à expliquer, les récits demeurent pleins d'attrait, empreints d'une jeunesse intemporelle, sources d'émotion ou de divertissement. On oublierait pour un peu qu'ils témoignent d'une expérience et d'une réflexion, qu'en amont de l'édifice se trouvaient des conceptions, des idées, qui disaient la raison des images.