Lincoln, tome 9 : Ni Dieu, ni maître !

Retour de Lincoln aux Etats-Unis après un séjour en France pendant la première guerre mondiale. Cette fois-ci, notre héros se retrouve dans les milieux anarchistes révolutionnaires, paradoxal pour un type qui fréquente Dieu et le Diable en personnes. Lincoln est un des personnages les plus originaux du monde de la BD, on ne sait pas vraiment s'il est bon ou mauvais, c'est aussi un terrain d'expérience pour Dieu et le Diable, une sorte de cobaye pour ces deux autres personnages tout aussi contradictoires, drôles et sympathiques. C'est plein de petites notes d'humour subtil, teinté d'Histoire, d'ironie, de petites réflexions sur Dieu, la vie, le sens de la vie, posées là judicieusement, discrètes, comme les cailloux du Petit Poucet... Et après un épisode 8 qui m'avait fait craindre un essoufflement de la série, je suis totalement rassuré, je suis toujours fan.

Lincoln est toujours aussi misanthrope, cynique et désabusé. Cette fois-ci il se retrouve au milieu d'anarchistes bras cassés qui fomentent des attentats contre les capitalistes et les puissants. D'ailleurs je n'ai pas compris la transition entre le début (avec Dieu et le diable) et son arrivée au Havre... Et puis je trouve que le personnage de Lincoln et ses particularité ne sont pas assez mis en avant.
En fait ce tome est plus "engagé" politiquement et est très "verbeux", c'est à dire que le texte et les dialogues y tiennent une place très (trop à mon goût) importante.
Cela le rend moins percutant et moins drôle que les tomes précédents.

Le fond : Lincoln est six pieds sous terre quand dieu en personne l'extirpe de son tombeau. Direction New-York où le diable et l'anarchie sévissent.
La forme : les planches sont sans fioriture et les dialogues d'enfer.
Pour conclure : une BD diablement divertissante, comme les huit premiers tomes.

parfait!!!