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4,07

sur 323 notes
Jacob McNeely est mal tombé dans la vie, dans une famille dont le père est un trafiquant de drogue sans état d'âme et dont la mère est accro aux drogues dures. Grand adolescent, ou jeune adulte, il est à la croisée des chemins entre suivre la voie toute tracée de son père ou suivre plutôt Maggie, une amie d'enfance qui l'aime. Il l'aime aussi mais est conscient d'avoir du mal à s'extraire de son milieu et de son coin perdu des Appalaches et, en aimant Maggie, d'être un poids pour elle en l'empêchant de s'épanouir ailleurs. On ressent une sorte de prédestination chez lui, à la violence, au meurtre et à la mort. Arrivera-t'il à s'en libérer ? C'est un peu l'argument du livre. Cela n'empêche qu'il fait montre de sentiments tout à fait sincères envers sa mère et plus encore Maggie.
Cela se passe dans les Appalaches, dans le comté de Jackson en Caroline du Nord et c'est raconté avec beaucoup de talent par David Joy dans son opus de 2015 : c'est dense, enlevé, violent bien sûr, imagé, parfois gore mais parfois aussi ponctué de passages qui flirtent avec la poésie, du grand art quoi, servi par la traduction très agréable de Fabrice Pointeau : le tout se dévore.
David Joy pourrait presque être comparé aux maîtres actuels du genre, même si nous ne sommes pas dans l'Ouest, comme Cormac McCarthy ou Lance Weller : cela donne une furieuse envie de découvrir ses autres romans.
David Joy est à recommander absolument.
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J'ai été surpris d'apprendre qu'il s'agissait du premier roman de cet auteur tant les qualités sont nombreuses. Des personnages forts qui ne laisseront personne indifférents ; une ambiance lourde et pesante sous la coupe du patriarche tyrannique ; une intrigue habilement menée et un final en apothéose. L'auteur nous livre à travers cette relation toxique père-fils une réflexion sur les relations familiales et le déterminisme familial. Il nous livre un roman sombre en plaçant très justement le plus grand opium de l'être humain, l'espoir. C'est un premier roman remarquable qui mérite d'être découvert. Auteur à suivre.....
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« Là où les lumières se perdent » raconte l'histoire de Jacob, 18 ans, fils d'un trafiquant de drogue et d'une junkie. Son destin est tout tracé ; il sera l'homme de main de son père et ne devra pas quitter la région paumée dans laquelle il vit. Mais il y a Maggie et il veut qu'elle se sauve de là et peut être même qu'il aura la force de l'accompagner.
C'est noir, très noir. Il a y a du sang, de la cervelle qui gicle, des flics violents ou corrompus et peu d'espoir.
C'est drôlement bien écrit. On retient sa respiration et on pleure avec Jacob.
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Pour être toute fait franche, ce livre ne m'a pas plu. J'ai eu beaucoup de mal à me mettre dans la tête des personnages et l'histoire me paraît vraiment simpliste. L'auteur répète très -trop- souvent qu'il est impossible de partir de la montagne et cela rend le récit lourd et répétitif. de plus, la fin de l'histoire est à imaginer. Je n'apprécie pas forcément ce genre de livres car ils me laissent sur ma faim.
Tout de même, respect pour l'auteur qui nous dévoile le monde de la drogue sous plusieurs angles. Malgré ça, je n'ai trouvé aucune -très peu- matière éducative dans ce roman.

Voilà mon simple avis, si cela peut vous aider...
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" Là où les lumières se perdent" est un roman très sombre mais l'histoire est belle voire passionnante même si le personnage central nommé Jacob connait bien des déboires dans sa vie.

L'auteur, David Joy, nous plonge dans une ambiance à la fois sauvage et meurtrie.

Du haut des Appalaches de la Caroline du Nord, Jacob essaie d'être à l'écart de sa famille notamment son père Charlie Mc Neely mais c'est difficile de partir quand on s'appelle Mc Neely. En effet le passé trouble des Mc Neely a marqué la mémoire dans cette country.

Charlie Mc Neely est à la tête d'un réseau de drogues et parallèlement des morts se sont produits.
S'ajoute à cela, Laura, la mère de Jacob toxicomane aimant se shooter au cristal meth.

" Mon père se foutait que je fume. Il se foutait que je gobe des cachetons. Il buvait et fumait et était connu pour avaler des antalgiques quand l'humeur le prenait. La seule drogue interdite c'était le cristal meth, et quand je voyais ce que ça avait fait à ma mère, je ne voulais pas m'en approcher de toute façon."
Jacob, du haut de ses dix huit ans, n'est donc pas épaulé par sa famille. Echouant à l'école, il va poursuivre le même itinéraire de son père en s'occupant de ses affaires plus qu'illégales.

Jacob va ainsi s'enfoncer dans les ténèbres obscures mais sa seule lueur d'espoir est sa meilleure amie d'enfance Maggie Jenkins. Parviendra-t-il à sortir de ce contexte familial si violent et si mal?

David Joy décrit un roman noir au travers des personnalités dures donc difficilement attachants exceptés Jacob.

" Là où les lumières se perdent" est un polar immisçant le lecteur dans une profonde noirceur qu'est la vie de Jacob. Heureusement que Maggie offre une bouffée d'oxygène aux lecteurs comme elle le fait pour Jacob.


L'écriture est sublime et remarquable même si la fatalité inonde de roman.
Quant à la fin, elle est toute à la fois surprenante et touchante.

" Attendre la mort était donc une chose que je connaissais depuis longtemps, et ce n' était pas la mort qui me rongeait. C'était l'attente. "
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" Les gens comme moi étaient enchainés à cet endroit, mais Maggie était sans entraves. Elle s'était enfuie d'ici à l'instant où ses yeux avaient regardé au loin. Si j'avais eu un rêve, ça avait été qu'elle m'emmène avec elle. Mais les rêves étaient absurdes pour les personnes comme moi. On finit toujours par se réveiller.

...Une telle fille ne pouvait pas rester. Pas éternellement, et certainement pas longtemps."

À peine commencer, et tu sais déjà que tu as entre les mains un grand roman noir.T'es déjà attaché à Jacob et t'as vraiment envie de découvrir son histoire si sombre soit-elle.

Jacob est un jeune homme de 18 ans, qui vit en Caroline du Nord dans une région perdue des Appalaches. Il est le fils du baron de la drogue. Il est malgré lui un McNeely. Une véritable Malédiction . Charlie McNeely le paternel, le fameux baron, n'a rien d'un bon père, bien au contraire, et il n'hésite pas à se servir de son fils pour ses sales besognes.

"L'argent l'emportait toujours sur la moralité."

Jacob rêve de liberté, d'une vie meilleure, mais il doute que cela lui soit permis. Il a grandi au milieu de la violence, et croit bien plus en la mort qu'en la vie, même si l'amour qu'il porte à Maggie lui donne un peu d'espoir, un peu comme des lucioles qui éclaireraient par de brèves apparitions toute cette noirceur.

"Je savais tout ça depuis que j'étais gamin. C'était ma réalité : la souffrance, la honte et tout ce qui s'ensuivait. Attendre la mort était donc une chose que je connaissais depuis longtemps et ce n'était pas la mort qui me rongeait. C'était l'attente. "

Du coté de sa mère ce n'est pas plus reluisant, elle vit seule dans l'attente de son prochain verre, sa prochaine dose. Jacob veille sur elle du mieux qu'il peut jusqu'à un certain jour où tout va basculer ...

"En l'espace de quelque brèves minutes, mourir était devenu simple. C'était de vivre que j'avais peur."

Tu l'as compris, ce roman est d'une force émotionnelle terrible. Et son écriture, son style lyrique, ne peut que t'émouvoir davantage. Une force se dégage de ce premier roman, l'amour côtoie la haine, la mort s'invite dans la vie, le mal et le bien combattent en permanence et bousculent les pensées de Jacob. Comment échapper de l'enfer où tu es né? Comment affronter cette malédiction? Comment quitter ce père et sauver son âme?

La toile se resserre, Jacob est prisonnier de cette vie, seul l'amour de Maggie l'aide dans toute cette tourmente.

"Après une vie de déception, c'était la seule manière de supporter les choses, les sourires l'emportaient sur les larmes. le rire l'emportaient sur la douleur."

C'est en larme que j'ai quitté ce livre, mais heureuse d'avoir découvert une nouvelle plume américaine qui n'a rien à envier aux plus grands. Mon coté cinéphile m'a encore fait penser à quelques films " Les amants du Texas" (film dramatique américain écrit et réalisé par David Lowery... un autre David ,un autre talent d'Amérique ) et " Un hiver de glace" adaptation d'un superbe livre de Daniel Woodrell ou encore “Joe” adapté du roman noir de Larry Brown. Tous d'une noirceur poignante comme ici à travers ces lignes.

Du rural noir, qui te colle un uppercut en plein coeur. Un récit déchirant, sauvage, qui résonnera en toi pour longtemps, qu'il te plaira à conseiller à tous les amoureux du noir, des belles plumes, des histoires où l'amour l'emporte sur la haine, même si tes larmes coulent autant que le sang versé.

Je l'ai aimé ce roman, je l'aime, et je l'aimerai longtemps ,surement même toujours. C'est bien plus qu'un coup de coeur, c'est carrément un coup de foudre.



David Joy est né à Charlotte en Caroline du nord en 1983. “Là où les lumières se perdent” est son premier roman et QUEL ROMAN ...

Nous n'en saurons pas plus, cet homme garde ses secrets... Un autre barbu taiseux ...

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Est-ce parce qu'il est dans l'ombre que Jacob voit si bien la lumière?
Dans l'ombre de son père, baron local de la drogue, dans l'ombre des jeunes de son âge dont il se sent si distant, dans l'ombre des petites mains de son père qui assure le trafic, dans l'ombre de sa mère, qui n'est pourtant que l'ombre d'elle même , elle aussi, défoncée au cristal meth, dans l'ombre de sa vie. Parfois simple lueur, parfois éclatante, la lumière poursuit Jacob. L'aveugle t elle ou l'éclaire t elle? L'ombre dans laquelle il est maintenu ne lui convient guère, mais il sait qu'elle est la condition pour un jour espérer briller, et vivre comme il l'entend.
Les Appalaches sont noires, violentes, sans loi, sans foi, même si des Bibles y sont parfois semer. Des montagnes noires où des lueurs scintillent parfois au hasard, comme autant d'espoir pour Jacob.

Un style doux malgré la noirceur qui émane du récit. Un roman où l'humour point avec autant de justesse que les larmes et la tristesse, où l'ombre peut devenir lumière.
(SP)
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Se peut-il que l'enfant devenu adolescent reproduise les mêmes erreurs que son père ou sa mère ? Quel chemin devra-t-il parcourir pour s'exonérer du poids de son géniteur ? Pour Jacob McNeely, les choix qu'il fera seront porteurs soient d'un funeste destin soit d'une nouvelle vie.
C'est simple à lire, au bon sens du terme. Des phrases courtes, des dialogues percutants et une histoire universelle. Une histoire sur la vie avec ces incertitudes, ces malheurs, ces bonheurs que tous nous devons affronter car non la vie n'est pas un long fleuve tranquille.
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Un gran cru du polar américain.David Joy nous plonge dans l'Amérique rurale de la Caroline du Nord dans les lumières changeantes et poétiques des Appalaches.Jacob 18 ans tente d'échapper à sa destinée, à ses attaches familiales mortifères entre un père baron de la mafia locale et une mère en plongée quotidienne dans les tréfonds de sa drogue. Jacob antihéros a tout compris de ce qui l'attend,et en même temps il est d'une si grande fragilité face à ces forces démoniaques qu'il nous tient perpétuellement en haleine.D'autant qu'il s'accroche à son rêve de donner à Maggie,la jeune fille dont il est amoureux,le bonheur qu'elle mérite.Les personnages secondaires sont des réussites,complexes et la plupart redoutables.
C'est noir de noir,c'est du vécu car cela transcende l'Amérique rurale,on en redemande,mais avec un tout petit peu plus de lumière,s'il vous plaît David Joy.
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Il est difficile de commencer cet article tant je suis partagée entre le regret d'avoir quitté un héros auquel je me suis beaucoup attachée et l'excitation d'avoir eu entre les mains un roman qui sera certainement adapté au cinéma.
Là où les lumières se perdent est un roman sombre et cruel mais David Joy réussi a y faire entrer suffisamment de lumière pour nous faire garder espoir. Pendant tout le récit, cette lueur d'espoir est portée par Jacob qui fait tout pour échapper à l'héritage de cruauté et de violence que son père essaie de lui léguer de force. Ce roman se lit comme on regarde un film. Les échanges entre les personnages sont très directs, parfois grossier, ils ne font pas dans la dentelles, et c'est du meilleur effet. En lisant ce roman, on a l'impression d'être au cinéma : d'une description à l'autre, votre regard quitte la beauté d'un paysage de montagne pour se figer sur la dureté d'une scène qui vous ébranle autant que Jacob. C'est peut-être l'empathie et la fragilité de ce jeune homme complexe qui rendent ce roman d'autant plus déchirant. J'ai adoré ! Ce roman m'a touchée, j'ai été happée par la destinée son personnage principal. C'est un livre qui ne manque ni d'action, ni de sentiments. J'espère qu'un réalisateur saura me faire revivre au cinéma les émotions que j'ai ressenties en lisant ce roman noir qui va de faire parler de lui
Lien : https://lespagesdesam.wordpr..
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