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3,67

sur 172 notes
Ce livre est le Prix Imaginales du roman étranger 2015, c'est pour cela que j'ai choisi de le lire... et une chose est sûr : il mérite le Prix qu'on lui a attribué !! C'est un très beau livre mêlant fantastique et suspens. Tara ment-elle en jurant qu'elle a été enlevé par les fées pour cacher une vérité bien plus terrifiante ? Son cerveau a-t-il remplacé des faits trop horribles par un conte de fée ? Est-ce que les fée existent ? le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur sait comment nous "balader" d'une idée à une autre sans que l'on arrive à se faire une idée bien précise de la vérité : tout au long du roman on se demande si Tara joue la comédie ou pas.
La suite sur mon blog...
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Une de mes pépites qui pourrait vous faire changer d'avis sur la SF.
Comme un conte de Graham Joyce se lit comme un thriller psychologique.

Tara Martin une jeune fille a disparu il y a 20 ans et réapparaît chez ses parents le jour de Noël. La particularité de cette histoire est qu'il ne s'est passé que 6 mois pour elle !

Ce roman s'adresse à ceux qui aiment se plonger dans une psychologie approfondie, j'ai été étonnée de voir qu'elle est très fouillée, et que c'est un des rares romans qui parle d'une disparition en abordant des thématiques profondes, comme on en trouve très peu dans les thrillers psychologiques en fait (parce que tout ne repose que sur le twist). Or Ici ce qui est intéressant, ce sont les séances avec Mr Underwood le psychologue consulté par Tara et son frère Peter, ensemble ils vont tenter de comprendre ce qui a pu se passer.

Et bien sûr cette partie féerique, mythologique, quand Tara raconte ce qu'elle a vécu pendant les mois qu'elle a passés, comment elle s'est évaporée lors de sa promenade dans les bois des Outwoods, un décor qui rend service à l'atmosphère énigmatique que l'auteur a réussi à parfaitement retranscrire sans s'éloigner de l'histoire.

Ce choix des différentes narrations apportent vraiment à l'histoire, et nous forcent à douter nous aussi des propos de Tara, ce qui en fait un roman que l'on dévore avec nos interprétations avec plusieurs degrés de lecture.

Comme un conte est classé en SF pour son côté féerique, mythologique, et pourtant il reste très très accessible, il peut aider à changer le regard des lecteurs sur cette littérature qu'est l'imaginaire à la frontière de l'étrange, toute aussi forte de propos que n'importe quel autre genre littéraire.

Il y a assez longtemps que j'ai lu Comme un conte et je me souviens parfaitement de l'histoire, ça restera une de mes références dans ce genre. Un vrai coup de coeur ♥️

N'hésitez pas à me donner les vôtres.
Lien : https://encoreunlivre.com/20..
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Une jeune fille revient auprès de sa famille après avoir disparu pendant 20 ans. La seule explication qu'elle est en mesure de donner c'est qu'elle est partie depuis 6 mois et qu'elle a vécu avec des personnes particulières … des fées ?
Croire ou ne pas croire à la version de Tara n'a aucune importance, tout l'intérêt de ce roman est l'impact que son retour a sur son entourage : son frère, ses parents, son ancien petit ami, le psy qui tente de comprendre ….
« Comme un conte » devient un roman familial, un roman sur le temps qui passe. Notre jeunesse perdue, nos regrets ….
J'ai beaucoup aimé l'écriture de Graham Joyce. Une belle écriture fluide, drôle, sincère. J'avais à peine commencé la lecture de ce livre que j'en ai commandé 3 autres …..
Je pense que Graham Joyce va vite devenir un de mes romanciers préférés.
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Lauréat de plusieurs prix prestigieux, construit sur une intrigue plutôt originale et alléchante, mélangeant enquête rationnelle et fantasy, Comme un conte ne manque pas d'atouts pour attirer le lecteur.

C'est vrai, le début du roman est plutôt prenant, avec le retour inexpliqué d'une Tara étrangement inchangée malgré les vingt années écoulées. Mais plus elle évoque les véritables circonstances de sa disparition, plus le charme se brise, et c'est le cas de le dire : comment adhérer un seul instant à son histoire d'enlèvement, au milieu d'une forêt féérique, par un homme séduisant, monté sur un cheval blanc et l'emmenant dans un monde extraordinaire, peuplé d'êtres exceptionnels... dont la principale activité consiste visiblement à forniquer au vu et au su de tout le monde, dans toutes les positions possibles ? Voilà des créatures bien surprenantes. Et lorsqu'ils arrêtent de faire catleya, les voilà qui plongent tout nus dans le lac, dans un grand délire orgiaque qui se conclut en orgasme collectif. Nous sommes très, très loin d'un monde à la Tolkien ou à la George R.R. Martin...

Ajoutons à cela que les personnages sont peu attachants, à commencer par Tara, dont le comportement passif et immature agace vite le lecteur. L'idée de faire intervenir un psychanalyste chargé de faire la lumière sur les élucubrations de Tara est intéressante, mais tourne à la psychologie de comptoir et à un vague gloubiboulga mêlant "Freud pour les nuls" et travaux de Bruno Bettelheim sur l'interprétation des contes de fées. Ainsi, le personnage d'Ekko, aux moeurs particulièrement libérées, évoqué par Tara devient chez le psy Echo, donc une projection évidente de l'inconscient de Tara, adolescente prude et fleur bleue. Pour la subtilité, on repassera...

de plus, le mélange étonnant entre franche vulgarité (les fées ont un langage fort peu châtié, sachez-le) et scènes d'une naïveté confondante (cf. le passage où Tara, à l'aide d'une guitare, charme les souris qui ont élu domicile chez Richie, façon Joueur de flûte de Hamelin) ne prend pas vraiment, et est plus déconcertant qu'autre chose.

Enfin, le style, peu travaillé, les longueurs (l'intrigue tient sur timbre-poste mais est délayée sur 250 pages) et les invraisemblances déconcertantes, comme le fait qu'aucun personnage ne songe un instant à prévenir la police du retour inexplicable de Tara vingt ans après sa disparition et son éventuel assassinat, achèvent de rendre ce livre insipide et décevant, malgré les prestigieuses récompenses qu'il a reçues.

Bref, Comme un conte est un roman qui aurait pu être intéressant par sa façon de jouer sur le folklore britannique et sa trame intrigante, mais qui ne tient pas ses promesses et frustre par sa fin, complètement bâclée et prévisible de surcroît. Comme quoi, les contes de fées ne finissent pas toujours bien.

Retrouvez cette critique à l'adresse suivante :
Lien : http://ars-legendi.over-blog..
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Dans ce roman, Graham Joyce rend un magnifique hommage au mythe des fées et à la légende de Thomas le Rimeur. Les lieux, les noms des personnages, les nombreuses citations… Tout est hyper-référencé et emprunté à la « matière féérique ». Et comment vous dire qu'il n'est pas question ici de jolies ailes magiques et de poussière d'étoile parfumée à la framboise ? Non, Graham Joyce nous parle des fées… du genre séductrices, dépourvues de toute morale, absolument étrangères aux règles humaines. Ni bonnes, ni mauvaises… DES FEES QUOI.

Certains passages sont d'une poésie rare, d'autres vous colleront ce frisson bien connu… Bien sûr, il y a cette réappropriation très juste des mythes, mais Comme un conte est aussi une jolie métaphore du passage à l'âge adulte, de la découverte de la sensualité, des premières désillusions et de l'abandon d'une forme de naïveté qui n'aurait rien à voir avec des histoires fantastiques. C'est un livre qui m'a vraiment fait penser à Morwenna de Jo Walton, dans le ton à la fois merveilleux et sombre.
Lien : https://prettyrosemary.wordp..
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Féerie c'est un univers que j'adore. Pas la féerie dans laquelle on nous présente des licornes et de minuscules et adorables petites fées aux ailes brillantes. Non. La féerie au visage double, celle qui fascine tout autant qu'elle terrifie. Celle qui se révèle dangereuse sous des airs séduisants. Celle à laquelle on accède à certains moments, par un passage bien défini et dans laquelle la temporalité n'est pas la même que la nôtre. Comme un conte – Some Kind of Fairy Tale en VO – nous offre tout ça et plus encore. J'ai adoré.

Tara avait 16 ans lorsqu'elle a disparu. 20 ans plus tard elle frappe à la porte de ses parents mais si eux ont subi les effets du temps, celui-ci ne paraît pas avoir eu de prise sur la jeune femme qui semble à peine sortie de l'adolescence. Bien sûr, lorsqu'elle avoue à sa famille qu'elle a été enlevée par les fées, personne ne la croit, c'est trop extravagant.
Ses parents et son frère aîné préfèrent penser qu'elle s'est enfuie et a rejoint un squat, une secte ou une communauté de hippies. Quel traumatisme a-t-elle pu subir pour avoir effacé 20 ans de sa vie et avoir inventé de telles fables ? C'est le travail que va devoir effectué le psychiatre choisi pour la soigner.

Comme un conte est un roman lent. Psychologique. Tout au long de l'histoire, Graham Joyce fait douter, aussi bien ses personnages que ses lecteurs. Tara a-t-elle été véritablement en contact avec un élément surnaturel, enlevée par les fées ? Ou cette histoire vient-elle d'un traumatisme psychologique tout à fait rationnel et explicable ? Les deux théories sont séduisantes et les deux se tiennent. Aux lecteurs de choisir celle qu'ils préfèrent.
Ce doute constant, élément indispensable du genre fantastique des origines, c'est vraiment ce que je préfère. Bien sûr, c'est frustrant d'osciller entre l'explication surnaturelle et l'explication psychologique sans jamais vraiment avoir le fin mot de l'histoire mais c'est aussi ce qui fait toute la « vraisemblance » de ces histoires fantastiques et notamment féeriques.

Graham Joyce ouvre chacun de ses chapitres par des citations tirées d'ouvrages en rapport avec la Féerie. Shakespeare et son Songe d'une nuit d'été, Keats et ses poèmes, Lord Dunsany et sa Fille du roi des Elfes mais aussi Windling avec son Epouse de bois, Feist avec son Faërie ou Brian Froud avec ses illustrations si reconnaissables ; voilà quelques-uns des spécialistes cités ou auxquels j'ai largement pensé pendant ma lecture. Joyce sait de quoi il parle et c'est un plaisir d'entrer dans l'atmosphère mystérieuse qu'il met en place.

Rien à signaler côté style. La traduction française m'a semblé tout à fait correcte bien qu'un ou deux termes m'aient paru un peu trop familiers (lorsque Tara raconte ses expériences au pays des fées) comparés à l'ensemble.
Encore une fois, il s'agit d'un roman assez lent et psychologique, les descriptions sont donc légion et l'action n'est pas forcément très au rendez-vous. Mais si vous êtes curieux de découvrir l'histoire de Tara, vous vous prendrez sans doute facilement au jeu…

Comme un conte… de fées ? Oui, mais les fées doubles, celles qui séduisent puis détruisent. Il était une fois une jeune adolescente rencontrant un cavalier dans la forêt… Des références aux classiques de la Féerie, le doute constant propre au genre fantastique et une atmosphère lourde de secrets voilés ; merci Graham Joyce pour cette réussite !
Lien : http://bazardelalitterature...
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Ce roman est rapidement prenant. L'histoire de Tara est intrigante, et même si son entourage n'y croit pas et que des explications rationnelles sont données on ne peut que douter et dans le même temps se poser des questions sur la fiabilité de Tara.
Avec cette disparition/réapparition, l'auteur s'intéresse à la dynamique de la famille et des proches en contant leur vécu et en montrant leurs réactions.
Une tension monte peu à peu avec ce danger qui n'a pas vraiment de visage, on comprend que ce retour ne se fera pas sans drame.
Une fin qui reste ouverte sur plusieurs choses donnant l'impression que tout cela est un cycle sans fin ou que toute cette histoire n'a pas vraiment eu lieu.
Une lecture très intrigante.

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Comme un conte, d'entrée de jeu, aborde une thématique fréquente dans les légendes féeriques : le passage d'un être humain au pays des fées. À l'instar de Thomas le Rimeur, Tara a un jour disparu. Envolée, l'adolescente. Vingt ans plus tard, ses proches ont reconstruit ce qu'ils ont pu sur le trou béant laissé par l'absente. Vingt ans plus tard, une jeune femme se présente à la porte du domicile parental et se désigne comme la disparue. En vingt ans, elle n'a pas pris une ride. Son frère Peter peine à croire qu'il s »agit bien d'elle, tout comme il peine à croire son histoire. Tara aurait, en effet, suivit un homme-fée en terres féeriques…

Voilà pour le postulat de départ. Tout au long du roman, l'auteur reste dans un constant équilibre sur le fil, laissant au lecteur le doute subsister quant à la véracité du récit de Tara. de fait, le point du vue de Peter, celui qui doute, est le plus souvent abordé. Mais le frère et la soeur ne sont pas les seuls personnages qui viennent apporter leur grain de sel dans cette histoire. Il y a Richie, l'ex-petit ami de Tara qui avait été suspecté par la police lors de sa disparition et dont la vie fut tout aussi dévastée par cette disparition que la famille de Tara. Il y a les enfants de Peter, il y a cette vieille voisine. Et il y a Tara. Tara et ses mystères.

Les amateurs de féerie seront décontenancés par la description du pays des fées réalisée par Tara. Pourtant, quand on connaît bien les fées, on sait qu'elles ont leur propre système de morale, différent de celui des humains. J'ai donc été plutôt heureuse de voir que, tout en respectant ce point, Graham Joyce a livré sa propre version du code moral si étranger des fées, de leurs façons de vivre, à la fois si bizarrement séduisantes et si dérangeantes en même temps.

Le fait que le doute subsiste constamment, ou presque, se marie très bien avec le contexte contemporain de l'histoire. La magie se glisse à petites touches, permettant ainsi plus facilement le glissement vers le surnaturel.

Comme un conte, j'ai eu du mal à rentrer dedans et puis, finalement, je me suis laissée prendre au récit de Tara, aux dilemmes de Peter, tiraillé entre sa joie de retrouver sa soeur et ses doutes, et à tout ce qui arrive aux différents personnages.

Une variation sympathique sur le thème de l'enlèvement par les fées, dans un contexte contemporain, et sur la difficulté des enlevés à refaire leur vie lors de leur retour dans le monde réel. Entre fantasy et fantastique, Comme un conte est un roman subtil qui pourra plaire autant aux amateurs de fées qu'à celles et ceux qui n'ont pas l'habitude de lire ce genre de récits.
Lien : https://lullastories.wordpre..
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Ce que j'adore chez cet auteur c'est l'extrême parcimonie avec laquelle il use du fantastique .Mais une goutte d'eau peut troubler la surface paisible d'un lac .Ici la goutte d'eau c'est Tara , la trop jolie , l'incandescente qui revient inchangée après avoir disparu vingt ans . Tous , parents , ex-amoureux ,amis ,psy et toubibs vont alors se trouver confrontés à la présence possible d'un au-delà de l'air où se déploie le Sidh , ce pays vert et argent , beau et cruel , des légendes celtiques. Ils vont la rejeter , ou l'accepter mais tous seront troublés comme un lac nocturne par une larme de lune . Magnifique moment de lecture .
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Aucun doute là-dessus, c'est un livre que je recommande pour les amoureux des fées, les férus de magie et les sceptiques qui souhaitent entrouvrir une porte sur de nouvelles croyances. Les sceptiques purs et durs risquent de se heurter à un mur d'incompréhension face aux discours de Tara, soutenant avec force le psy. Je respecte même si je trouve ce choix bien moins empreints de joies et de bonheurs que le chemin des fées.
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