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EAN : 9780785923428
Gallimard (30/11/-1)
3.85/5   23 notes
Résumé :
C'est le premier succès achevé de Joyce, terminé vers 1914. Roman autobiographique, l'auteur y raconte son enfance et sa jeunesse à Dublin, son éducation chez les jésuites, ses révoltes contre ces mondes clos, sa libération par la vocation artistique (d'où le titre). Le style va du réalisme brutal à la plus grande poésie, de l'ironie à l'émotion. Joyce y donne avec clarté - ce sont les deux ouvrages ultérieurs, Ulysse et Finnegans Wake, qui passent pour obscurs - sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Il s'agit d'un récit des jeunes années du célèbre écrivain irlandais. Stephen Dedalus, que l'on suit de l'enfance à l'aube de l'âge adulte, découvre à travers le regard des autres et grâce à sa propre introspection ce qui sera son destin : celui d'un homme seul, qui se sent différent des autres et ne parvient guère à communiquer autrement que par la littérature et l'érudition. Son angoisse existentielle, fortement imprégnée d'interdits religieux, acquis grâce à une scolarité complète chez les jésuites puis au Trinity College de Dublin, est faite de culpabilité. le conflit entre son caractère rebelle et les modèles prônés par les "bons" pères en charge de son éducation en ont fait un être renfermé, dégoûté de lui-même et de son désir de vivre. Ce récit au pessimisme sublimé par l'écriture, jaillissante d'inventions de toutes sortes (collages de chansons populaires, de citations, report de mille et un faits d'observation courante), rappelle "Mort à crédit" (Louis-Ferdinand Céline) et l'on a vite fait de rapprocher ces deux écrivains, aux destins et aux idées pourtant fort différents. le regard de James Joyce est attentif à tout ce qui fait la richesse du petit peuple de Dublin, dont il observe et nous rapporte les faits et gestes quotidiens (voir aussi "Gens de Dublin", du même auteur). On entre plus facilement dans cette oeuvre de jeunesse, dont le récit reste linéaire, que dans celles de la maturité, comme "Ulysse", dont l'aspect kaléidoscopique peut rebuter le lecteur non averti. Reste qu'il faut, pour apprécier "Portrait de l'artiste en jeune homme", avoir une certaine culture religieuse (catholique romaine) et avoir effectué des études classiques, les nombreuses citations latines qui émaillent le récit échappant sans doute à la plupart des lecteurs actuels, ce qui est malheureusement mon cas...
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Je viens d'aller voir le film Les Traducteurs de Regis Roinsard avec Lambert Wilson, Alex Lawther,Olga Kurylenko, Eduardo Noriega, Frédéric Chau entre autres. Et ce film est absolument génial.
Afin que la sortie du dernier tome du "Roman du siècle" qui a pour titre Dédalus, ait lieu le même jour dans le monde entier, l'éditeur réunit neuf traducteurs. Soumis au secret tant l'enjeu est grand ils seront enfermés dans un bunker sans aucun moyen de communication tout le temps de la traduction. Pourtant, les dix premières pages du livre sont publiées sur internet. D'où vient la fuite ?
Il y a tout dans ce film: du suspens, l'amour des livres et de la littérature, des références à de grands auteurs (dont James Joyce!) une réflexion sur le rôle des traducteurs mal reconnus, des luttes d'ego. J'ai trouvé ce film fabuleux.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
D'un mouvement soudain, elle lui inclina la tête, unit ses lèvres aux siennes et il lut le sens de ses mouvements dans ces yeux francs levés vers lui. C'en était trop. Il ferma les yeux, se soumettant à elle, corps et âmes, insensible à tout au monde sauf à la farouche pression de ses lèvres qui s'entrouvraient doucement. C'était son cerveau qu'elles pressaient en même temps que sa bouche, comme si elles étaient le véhicule de quelque vague langage ; et entre ces lèvres il sentit une pression inconnue et timide, plus ténébreuse que la pâmoison du péché, plus douce qu'un son ou qu'un parfum.
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Après dîner, il monta dans sa chambre afin de rester seul avec son âme ; à chaque marche, son âme semblait soupirer, à chaque marche son âme semblait monter en même temps que ses pieds, en soupirant dans cette ascension à travers une région de ténèbres visqueuses.
Il s'arrêta sur le palier devant sa porte, puis, saisissant le bouton de porcelaine, poussa vivement le battant. Il attendit avec angoisse, l'âme défaillante, priant en silence pour que la mort ne vînt pas toucher son front pendant qu'il franchissait le seuil, pour qu'il ne fût point permis aux démons qui l'habitent l'obscurité de s'emparer de lui. Il s'attarda encore sur le seuil comme à l'entrée de quelque sombre caverne. Il y avait là des visages ; des yeux ; ils attendaient, ils épiaient.
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Et par le même chemin s’écoulent d’innombrables troupeaux de sonnaillers et de massives mères brebis, de béliers à leur première tonte, d’agneaux, d’oies d’automne, de jeunes bœufs, de juments renâclantes, de veaux étêtés, de moutons angoras et de moutons de parcs, de bouvarts de chez Cuffe et de bêtes impropres à la reproduction, de truies et de cochons bien doublés, et les variétés les plus diversement variées des pourceaux les plus distingués, des génisses du comté d’Angus, des bouvillards au pedigree sans tache avec les jeunes laitières primées du herdbook et les.bœufs : et là se fait entendre un perpétuel piétinement, caquettement, mugissement, beuglement, bêlement, meuglement, grondement, rognonnement, mâchonnement, broutement des moutons et des porcs et des vaches à la démarche pesante venus des pâturages de Lush et de Rush et de Carrickmines et des vallées baignées d’eaux courantes de Thomond, des marécages de l’inaccessible M’Gillicuddy et du seigneurial et insondable Shannon, et des pentes douces du berceau de la race de Kiar, leurs mamelles distendues par la surabondance du lait, et enfin dénient des barriques de beurre et de petit-lait et des tonnelets et des poitrines d’agneaux et des mesures de froment et des œufs oblongs par mille et mille, de toutes grosseurs, d’agate et d’ambre.
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Sa gorge était meurtrie par le désir de crier, de lancer le cri du faucon ou de l'aigle planant, d'annoncer par un cri perçant sa délivrance aux vents du large. C'était là l'appel que la vie adressait à son âme et non pas la monotone et grossière voix du monde des devoirs et des désespérances, non pas cette voix inhumaine qui le conviait naguère au morne culte de l'autel. Un seul instant de sauvage envolée avait suffi à le délivrer et le cri de triomphe réprimé par ses lèvres faisait éclater son cerveau.
(Traduction de Ludmila Savitzky)
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Le vent du dernier jour soufflait à travers son esprit; ses péchés, les prostituées aux yeux de pierreries qui hantaient son imagination, fuyaient devant l'ouragan, poussant des cris de souris dans leur terreur, se bousculant sous leurs crinières emmêlées.
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Savez-vous quel livre célèbre la ville de Dublin et ses habitants ? Enfin… quand je dis « célèbre »… il les montrent surtout comme une belle bande d'hypocrites…
« Gens de Dublin », de James Joyce, c'est à lire en poche chez GF.
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