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Harold Fry a entendu l'appel au secours de Queenie claquemurée dans un centre de soins palliatifs. Sans même réfléchir, il part rejoindre sa vieille amie en traversant à pieds l'Angleterre, lui envoyant cartes postales sur cartes postales. « Attends-moi, lui dit-il ! », tandis qu'il entreprend un voyage exténuant, qu'il se dépouille de tout, et devient aux yeux de la population bouleversée par sa quête, une sorte de saint des temps modernes.
A Queenie d'entreprendre à son tour un long voyage en essayant d'oublier cette chose qu'il y a sur le côté de son visage, qui la grignote chaque jour un peu plus et l'empêche de parler. Elle aussi part rejoindre Harold, ce gentleman, cet homme doux et bon, aux pieds ancrés dans le sol, aux épaules solides. Elle lui écrit une longue lettre où elle raconte ces belles éclaircies qui ont jalonné son existence. Quelques belles amourettes, et la voix profonde de son père qui chantait « Mighty Like a Rose ». Les parties de figue-balle et les foxtrots endiablés. Les livres toujours présents, le jardin au bord de la mer et l'aube argentée. le bout de bois flotté planté dans la terre et la maladie qui commence à s'agripper à sa joue. Elle raconte ses défaites, ses fuites, ses grands rêves avortés, et toutes ses peurs, toutes ses souffrances. Elle lui dit à quel point elle l'aimait, lui, le grand et bon Harold qui marche à travers l'Angleterre pour la retrouver. Elle lui dit à quel point ils sont semblables : « deux êtres qui font partie du monde tout en restant en retrait. »
Très vite, la folle aventure d'Harold dépasse la personne de Queenie. Ce sont tous les malades du centre de soins palliatifs qui espèrent la venue d'Harold. Des êtres en bout de course, aux corps démolis, qui n'ont plus que l'humour pour combattre les injustices du destin. Alors, c'est décidé ! Croix de fer, croix de bois ! « À partir de maintenant, personne ne meurt. Nous attendons Harold Fry. »
« La lettre de Queenie » ne peut être dissociée de « La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi ». Bien sûr, on peut les lire indépendamment, mais ces deux livres restent les deux faces d'une même pièce. L'histoire de deux êtres effacés, timides, asociaux, montrés du doigt par les imbéciles, qui décident de se retrouver au crépuscule de leurs vies en faisant quelque chose de grand, de lumineux, quelque chose qui les dépasse.

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Voici , pour ceux qui ont lu et apprécié " La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry...." la version de celle qui est à l'origine, par sa lettre, de la longue marche existentielle, semée de rencontres, d'Harold.C'est vrai qu'on ne sait presque rien , dans la première version, de Queenie, sinon qu'elle a marqué le passé d'Harold, assez pour qu'il entreprenne ce voyage insensé.

Queenie qui se meurt, au centre de soins palliatifs St Bernardine, mais malgré l'horreur et la douleur au quotidien ( elle souffre d'un cancer déformant), le défi d'Harold va entraîner un regain d'optimisme, dans l'attente de son arrivée, parmi tous les résidents, en fin de vie mais qui continuent à espérer, à plaisanter, à se battre contre la mort.

Ce livre est bien sûr poignant mais aussi plein d'humanité, de solidarité, il touche au coeur. Et que l'on aime Queenie, le désir de fuite permanent qui a hanté son existence, sa profonde solitude, sa discrétion trop grande, son effacement, son sentiment de culpabilité...

En créant son délicat jardin de bord de mer et en y consacrant tout son temps et son amour,elle a pu exorciser en partie son chagrin, sa perte, elle a pu les magnifier.

Un beau portrait de femme, perdue et frémissante, toute en intériorité, une approche sensible d'un autre aspect de l'histoire, qui complète parfaitement la première version.

" La lettre de Queenie" ou les mots impossibles à transmettre...
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Queenie, en phase terminale d'un cancer, écrit à son ancien ami et collègue Harold Fry pour lui dire adieu. Celui-ci entreprend une marche à travers l'Angleterre pour lui faire un dernier au-revoir. En l'attendant, Queenie va rédiger ses confessions où elle lui racontera son amour pour lui, son ressenti de culpabilité dans l'histoire de son fils et ses années passées sans lui.
Touchant mais que de tristesse !! La fin m'a vraiment déçue.
Le petit plus : les descriptions de la maison et du jardin de Queenie au bord de mer (ça fait envie).
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Mon premier billet de 2014 était consacré à la lettre d'Harold qui m'avait transportée (si vous voulez une session de rattrapage sur mon ressenti, c'est ICI). J'avais été touchée par cet homme, sa marche, ... En ne connaissant que sa version de l'histoire, et en continuant à me demander qui était Queenie dont on ne savait pas grand chose au final.

Et puis, bien plus tard, arrive ce roman. Arrive la version de Queenie. Plus tard, bien plus tard, comme de vieux souvenirs que l'on pensait oubliés et qui refont surface. Queenie mais qui êtes-vous chère Queenie? Que s'est-il passé pour qu'Harold abandonne tout et se lance dans sa longue marche? Et vous chère Queenie, comment avait vous vécu cette marche?

Voilà, les réponses à ces questions nous sont enfin livrées.

Oh bien sûr, je pense que certains lecteurs préféreront entretenir cette part de mystère et s'imagier leur histoire. Pour ma part, l'occasion de savoir nous étant offerte, je me devais d'y plonger. J'en ressors le coeur aussi serré qu'à la lecture du récit d'Harold. Les sentiments de cette femme éclatent tantôt tout en retenue, tantôt tels des feux d'artifice. Un autre coeur se livre, déborde et s'emporte, même la maladie ne parviendra pas à le faire taire. L'écriture est pour Queenie ce que la marche fut pour Harold. Elle aussi trace son chemin et cherche la rédemption, le courage d'affronter son passé quel qu'il soit.

Queenie se livre, aidée par ses soignants. Elle se livre en attendant son cher Harold. Elle écrit et parle de son histoire comme pour s'accorder une dernière danse. Elle se livre et offre son histoire comme pour faire savoir à Harold qu'elle tente de l'attendre comme il le lui a demandé.

Malgré la peur du "réchauffé", je me suis laissée faire et emporter dans leur histoire une seconde fois. Je me suis laissée happer par les sentiments des personnages, je me suis assise aux cotés de Queenie pour écouter et lire son histoire. Je lui ai tenu la main tout le long de son chemin.

J'étais heureuse de découvrir cette facette de l'histoire que j'ai tant aimée, au point de presque ressentir le soulagement de Queenie quand elle s'est livrée. Je n'ai pas eu l'impression de revivre une seconde fois le même récit, mais au contraire, d'avoir eu la chance d'en connaître la partie qu'il nous manquait. Maintenant, je sais pourquoi Harold s'est lancé dans ce périple, ses raisons étaient plus qu'honorables.

Après, le livre peut-il se lire "seul"? Sans doute oui, mais je ne suis pas convaincue que l'effet serait le même. Aussi, si vous ne l'avez pas encore ouvert, je vous invite à tout d'abord suivre la marche d'Harold, avant d'aller à la rencontre de Queenie. L'un complétant l'autre, il serait dommage de s'en priver.

Un roman bourré d'émotions, un roman humain, des pages que j'ai savourées telles un recueil de souvenir.

Je remercie vivement les éditions XO de m'avoir fait parvenir cette suite (ou plutôt ce parallèle) tant attendue !
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Ce livre n'est pas une suite du roman La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi… mais son complément. En effet l'histoire se déroule en même temps sauf que l'on voit les choses du côté de Queenie, retour sur les évènements du passé qui nous éclaire d'ailleurs sur le personnage de David et moment présent, ce combat qui n'en est plus vraiment un contre la maladie; elle sait qu'Harold est en route, qu'il marche à travers l'Angleterre, il lui a écrit de l'attendre. Elle attend et comble ses journées par l'écriture d'une lettre expliquant tout à Harold, lui racontant les vingt dernières années, les causes de son départ et son amour.

Le récit du passé côtoie sa vie au centre de soins palliatifs, son témoignage très poignant sur sa décision de sacrifier son bonheur au profit de celui d'Harold, elle ouvre donc son coeur dans ces quelques pages qu'elle tente de noircir et de faire enfin face au passé.
Ce récit apporte la lumière sur des évènements du premier roman et complète l'histoire d'Harold notamment la raison de son périple; j'ai été très touchée par la vie et le chemin que Queenie a choisie de suivre, elle qui paraissait être une femme fragile se montre finalement la plus courageuse. Un roman sous forme de confésion qui aura plus d'effet si vous lisez d'abord le destin d'Harold Fry.

Un roman plein d'émotion et de souvenirs, de regrets et de rédemption.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Quand on a lu La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi... et que l'on sait qu'il y a une suite où cette histoire est racontée par Queenie Hennessy : on a envie de découvrir qui est vraiment cette femme.

Cette suite est une lettre qu'écrit Queenie à Harold Fry. Queenie se trouve dans une maison de soins paliéative, elle sait que ses jours sont comptés. Elle a besoin de confesser à Harold ce qui s'est vraiment passé il y a 20 ans quand Harold a perdu son fils David...

J'ai été touchée par la sensibilité de Queenie, par la femme qu'elle était autrefois quand elle aimait un homme, qui ne l'aimait pas. J'ai été touchée par sa générosité, par ce qu'elle a pu faire pour cet homme qu'elle amait sans attendre quelque chose en retour.

Une très belle histoire de vie et un bon moment de lecture.

Challenge Multi-défis
Challenge ABC
Challenge Plumes Féminines
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J'avais peur de m'ennuyer en lisant La lettre de Queenie, car je m'imaginais naïvement la même histoire que La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry, mais racontée par un autre protagoniste. Mais c'est tellement plus que ça ! Alors que dans le premier roman, ce qui importait était le chemin parcouru, ici on est dans l'attente, l'attente de Queenie qui se trouve dans un centre de soins palliatifs, et qui veut rester en vie tant qu'Harold ne sera pas arrivé. Elle prend donc, difficilement, la plume pour écrire cette deuxième lettre à Harold et lui raconter ce qu'elle n'a jamais osé lui dire lorsqu'ils travaillaient ensemble. Et on voyage, même si Queenie reste dans sa chambre, avec comme seul horizon le jardin du centre de soins. On voyage dans le passé, non seulement pour voir sous l'angle de Queenie la tragédie vécue par la famille Fry, mais également dans le passé de Queenie, avant son arrivée à la brasserie où travaillait Harold, et après son départ il y a 20 ans. Les descriptions relatives à la petite maison qu'elle occupera au bord de mer sont très belles, et les tranches de vie du centre de soins palliatif sont très émouvantes. On ne s'ennuie donc pas du tout, et j'ai passé un très bon moment de lecture.
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joli moment mais triste !
rattrapé par de jolies descriptions de la maison du jardin
au bord de la mer et pensées intéressantes
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Rachel Joyce vit en Angleterre, dans une ferme du Gloucestershire, avec sa famille. Elle a été pendant plus de vingt ans scénariste pour la radio, le théâtre et la télévision, et comédienne de théâtre, récompensée par de nombreux prix. Après le succès international de son premier roman, La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry, l'auteure nous livre l'histoire de Queenie Hennessy, une sexagénaire discrète et diminuée, atteinte d'un cancer défigurant en phase terminale.

Cette lettre autobiographique, qui se réclame non pas comme une suite mais plutôt comme un livre compagnon à La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry, est déjà salué par la critique comme une petite merveille d'émotion et de clairvoyance, une histoire de destins manqués, tendre et bouleversante. Mais là où certains lecteurs voient un roman inoubliable, d'autres (dont je fais malheureusement partie) ne verront que longueurs, redondances et vacuité.

Si j'ai ouvert La lettre de Queenie avec une certaine circonspection, convaincue que tout avait déjà été dit dans le précédent roman de l'auteure, je n'ai pu m'empêcher toutefois de succomber aux sirènes d'une quatrième de couverture bien prometteuse. J'étais tellement curieuse de découvrir la version de l'histoire racontée par la discrète Queenie ! Malheureusement, je n'ai guère été convaincue, ni même émue par cette pseudo suite !

Le récit de Rachel Joyce est si plein d'amertume et de regrets qu'il n'est guère possible de se sentir dans les bonnes conditions pour envisager sereinement des thèmes aussi graves que le deuil, la fin de vie ou la culpabilité ! À défaut d'être poignante, la vérité de Queenie est tout simplement déprimante ! Ça radote, ça rabâche, ça remâche et ça ressasse sans arrêt ! On avance pourtant, on se dit que la vérité finira enfin par éclater et nous laisser pantelant d'émotion, mais non, même pas ! C'est frustrant, décevant et ce n'est que ça !

Certes, il y a bien de l'amour et d'autres sentiments tout aussi nobles dans ces 300 et quelques pages mais il y a aussi tellement de redites, tellement de remplissage et de délayage qu'on finit par ne plus rien ressentir à l'égard de Queenie ! Pour être franc, on s'ennuie et c'est avec un grand soupir de soulagement que l'on referme le livre, heureux de passer enfin à quelque chose de plus réjouissant !

Autant La lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry était un récit lumineux et plein d'émotion et d'humanité, autant La lettre de Queenie est une longue confession plombante, un roman terne, triste, morne..., bref sans aucun intérêt ! Une véritable déception !
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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J'avais beaucoup aimé "la lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry est arrivait un mardi " il était temps que je me plonge dans la lettre de Queenie.

Même si j'avais oublié certains passages j'ai pris beaucoup de plaisir à me replonger dans la marche de Harold Fry qui est en trame de fond de ce récit.

Nous sommes plutôt immobile avec Queenie, dans son centre de soins palliatifs où il y a bien sûr de la douleur et des morts mais aussi beaucoup d'humanité et de partage. Une certaine impatience se crée autour de l'attente de l'arrivée d'Harold et de longs moments de réflexions pour Queenie qui fait le point sur sa vie et nous révèle quelques points qui étaient resté dans l'ombre dans l'histoire de Harold.

Ile st toujours intéressant de voir les choses des 2 cotés, c'est ce que nous offre Rachel Joyce avec ce texte.

Même si j'ai trouvé certains passages un peu ou quelques répétitions il y a malgré tout des moments drôles, émouvants et plein de sagesse.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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