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sur 1156 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Je ne sais pas pour vous, mais moi ce week-end j'ai fait une longue marche, plus de mille kilomètres. Vous ne me croyez-pas !!! Demandez à Harold Fry, j'étais avec lui.
Ce brave Harold, qui à la suite d'une lettre reçue d'une ancienne collègue et amie lui annonçant qu'elle est condamnée, décide de traverser l'Angleterre pour l'accompagner dans son dernier voyage. Au grand dam de Maureen son épouse, femme aigrie mais surtout terriblement malheureuse. Une marche pour une rédemption.
Rachel Joyce réussit un magnifique roman, à travers l'histoire d'un couple écrasé par un passé tragique, handicapé des mots, celle d'un homme insipide et discret, enfermé par l'image qu'il renvoie aux autres. Un baroud d'honneur pour montrer qui il est vraiment.
Au hasard, des rencontres, l'incroyable chaine d'amitié permettra t'il à Harold de croire en son improbable quête ?
Un roman qui va droit au coeur, avec des personnages ordinaires au combien touchant et humain. Harold bien sur, mais aussi Maureen, Rex, Kate, Wilf, le Chien etc…
Préparez vos chaussures de randonnée, les aventures d'Harold méritent de mettre vos pas dans les siens.
Un grand merci à Babelio et bien sur aux Editions XO pour cette émouvante ballade anglaise.

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Le roman d'un coup de tête qui va se transformer, par nécessité, en véritable pèlerinage.

Parce qu'au fond de lui, comme souvent au fond de nous, il y a des regrets, des impressions de fautes commises qui n'ont pas été avouées ou reconnues, Harold Fry va partir. Il quitte sa maison pour poster un courrier d'excuse mais, poussé par cette culpabilité qui a été réveillée par cette fameuse « lettre arrivée le mardi », ses pas vont le mener à parcourir plus de mille kilomètres de rédemption.

Attention ! Emportés par l'habitude, ne vous y trompez pas. Si je vous parle de rédemption et de pèlerinage, c'est parce qu'il y a mortification et foi. Mais cette foi là est une foi en l'être humain pas en un dieu quelconque.

La narration est agréable et imagée, le style aérien.
C'est frais c'est léger mais mais mais mais, ça ne manque pas de profondeur.
Aux deux-tiers de l'ouvrage le ton change pour devenir plus épais.
Chaque personnage profite du pèlerinage d'Harold pour se pencher sur sa propre vie et sur celle de l'autre, constater ses erreurs, admettre, faire son deuil, laisser l'amour regagner du terrain.

Un roman pas si anodin que ça, d'une lecture devenant rapidement addictive qui m'a fait du bien par sa simplicité. Mais que je ne classerais pas dans les « feel good ».

De plus le récit se passe en Angleterre et les personnages sont terriblement britanniques dans leurs sentiments et leurs comportements. L'auteure quant à elle pratique une forme d'autodérision tout aussi british.

Et ça ce fut la cerise sur le gâteau.

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Une lettre peut changer le cours d'une vie. C'est ce qui est arrivé à Harold. Ce courrier écrit par une amie mourante le bouleverse tant qu'il rédige une réponse, part la poster et ne rentre pas. Il marche, il va marcher pour sauver son amie. Il appelle l'hôpital et commence son voyage, sans affaires de rechange, sans argent. Rien. Juste un pied devant l'autre et ses pensées. Réfléchir à l'existence, retrouver ses souvenirs, écouter les gens qu'il rencontre et leur parler, Harold va perdre beaucoup de temps au début de son voyage. Il contemple le paysage et réapprend à vivre avec les autres. Pendant ce temps son épouse d'abord en colère va faire l'apprentissage de la tolérance et de la compassion. Un cheminement pour l'un et pour l'autre qui leur permettra plus tard de se retrouver. Que dire de plus sans trop dévoiler ? C'est une superbe histoire.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Cette histoire d'un homme qui accomplit une sorte de pèlerinage est plutôt émouvante. le livre est bien écrit. Mais je trouve qu'il y a parfois des longueurs. C'est un roman honnête où les personnages, le marcheur et sa femme, font une introspection, mais c'est une histoire des plus tristes, voire sinistre, où la maladie et le deuil sont très présents. Un livre à lire lorsqu'on est bien dans sa tête, car il est très dur. Je ne l'oublierai pas car je l'ai découvert à une période particulièrement pénible de ma vie, et je n'avais pas besoin de ce texte plombant pour y rajouter une couche de désespoir.
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Harold Fry, retraité depuis six mois reçoit une lettre étrange d'une ancienne collègue perdue de vue depuis longtemps. Elle lui annonce qu'elle va mourir d'un cancer.
Il écrit une courte réponse et dit à sa femme, avec qui il ne communique plus guère, qu'il va la poster.
Mais arrivé à la boîte aux lettres, il ne se décide pas à la poster et marche jusqu'à la suivante, puis la suivante….. et, pris d'une impulsion incontrôlable, il téléphone au centre de soins palliatifs en demandant qu'on avertisse son amie de ne pas mourir tant qu'il ne l'aura pas rejointe….. à pieds. Or l'hôpital est à 800 kilomètres.
S'ensuivent alors des jours et des mois de marche où il apprend à écouter les gens, où sa vie lui revient par vagues

Quel destin que celui d'Harold Fry ! Un homme prévisible et routinier que rien ne prédisposait à une telle aventure.
Sa femme, son fils, son amie…., comment est-il passé à côté de tant de choses ?
C'est une belle histoire, qui débute un peu trop à l'anglaise : détails, manies, voisinage, vues étriquées….., puis qui se dévore avec plaisir et vous laisse avec une belle bouffée d'optimisme.
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Dans Ana Non, d'Agustin Gomez-Arcos, une vieille femme traverse l'Espagne à pied. Dans La lettre qui allait changer…, un vieux Monsieur traverse l'Angleterre à pied. Fin de la ressemblance.
le livre de Rachel Joyce n'est pas ennuyeux, il est agréable à lire. Je conteste cependant avec force qu'on le range dans des listes « feel good ». La fin du roman l'exclut résolument. On n'est pas du tout chez une Aurélie Valognes anglaise !
En poche chez Pocket, ce roman a été au moins à une certaine période offert pour l'achat de deux autres Pocket. C'est un peu blessant pour ce roman. Mais avec un peu de chance, vous le trouverez mieux que ceux que vous aurez payés !
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Comment une marche décidée sur un coup de tête devient une introspection de soi.
Un sujet qui est très bien traité, on suit avec attention le cheminement d'Harold tant physique que moral. Au fur et à mesure de sa marche, Harold abandonne le conford au profit du dénuement, ne conservant que l'essentiel pour avancer et subsister. Cela lui permet de faire un bilan sur sa vie passée et présente, son mariage, sa vie de famille. Ses réflexions, d'abord anodines, s'approfondissent pour aborder les vrais problèmes et leurs raisons. Tout ce qui avait été relégué au fond des tiroirs, bien cachés sous une énorme pile de mouchoirs.
Harold s'enrichit aussi de ses rencontres, le plus souvent bonnes mais aussi instructives et constructives, et des échanges avec les autres surtout quand il s'agit d'inconnus. C'est bien connu, il est plus facile de parler à un inconnu.
Une écriture sensible, une quête de soi intéressante, le but de sa marche n'est pas celui que l'on croit et l'arrivée estvtres émouvante.
J'ai passe un agréable moment de lecture.
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J'aime en général le roman style road movie, on y découvre beaucoup sur un pays aux mille facettes, les us et coutumes au fil de la route, c'est très enrichissant.
Celui diffère de tout ce que j'ai pu lire, car on n'y a prend guère ce que je viens de citer, mais le déroulement se fait bien sur la route mais plus sur le fil d'une vie.
Harrold Fry, part sur un coup de tête n'ayant rien préparer de ce voyage, là forcément il rencontre des désagréments mais peu importe il avance. Il rencontre ma fois des personnes fort charitables, à qui il conte son histoire d'amie qui l'attend, à l'autre bout de l'Angleterre, atteinte d'un cancer en phase terminale, il pense la sauver en la faisant attendre sa venue. C'est simple, beau...
On retrouve quand même dans ce road movie, comme tout marcheur ce besoin de dénuement, l'essentiel un point c'est tout, mais Harrold, il est parti avec rien juste sa lettre dans les mains, au fil du chemin, il a glané quelques souvenirs à offrir à son amie, un sac plastique pour sa brosse à dents et autres petites choses.
Mais bien vite, même cela lui semble superflu, il ne gardera que les souvenirs à offrir.
Cette philosophie du marcheur en quête de ce besoin de rien juste un pied devant l'autre, est bien retracé dans ce roman.
En somme, il semble simple de vivre avec rien. Un peu d'humilité dans cette société de consommation à outrance, fait du bien à lire.
Le cheminement intérieur d'Harrold se peaufine tout le long de ce trajet interminable.
L'histoire apparait au fil de l'itinéraire, puis sa femme Maureen restait à la maison, chez elle aussi, un déclic se fait un peu à retardement mais la lumière enfin rejaillit sur son couple, ce passé, cet enfant David...

Au final, Harrold arrive au bout de ce voyage, avec des kilos en moins mais a retrouvé la richesse intérieure, sa femme, a fait de la lumière sur son passé et peut enfin poursuivre sa route serein, pardonné et léger.

Un très beau roman, simple mais efficace, avec un très beau personnage, Harrold, on se prend d'amitié pour cet homme humble, et sa quête.

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Un livre dans ma PAL depuis des années, déniché dans « l'armoire à livres » de mon travail.
Harold est retraité, il vit dans un petit lotissement et partage avec Maureen, son épouse depuis des décennies, un quotidien morne et silencieux. Quelque chose entre eux, il y a longtemps, s'est brisé et de longues journées s'étirent sans fin, sans que rien ne vienne perturber cette immuabilité...
Puis, un beau matin, une enveloppe rose arrive. Destinée à Harold, elle émane de Queenie, une ancienne collègue, qui hospitalisée dans un établissement de soins palliatifs, lui apprend qu'elle est en fin de vie.
Perturbé par la nouvelle, Harold lui répond une courte missive et part poster son courrier. Lors du court trajet vers la boîte aux lettres, il se remémore son ancienne collègue avec émotion, sa gentillesse, son sens de l'humour. Il décide d'aller poster sa lettre un peu plus loin, histoire de se laisser le temps de penser... Ces quelques pas, l'air sur son visage, le parfum du printemps, les souvenirs, la tristesse qui l'accable, la culpabilité qui l'écrase le poussent en avant. Et puis, se forme le projet fou d'aller lui porter lui-même les quelques mots rédigés, à pieds.
Et Harold commence à marcher, laborieusement, douloureusement, ni équipé, ni prêt pour ce périple, mais sans retour possible en arrière. Sur son chemin, il va croiser des personnes formidables, émues par la démarche du vieil homme qui suscite sympathie et gestes généreux.
Comme un pèlerinage, Harold refait l'histoire de sa vie, se rappelle Maureen lorsqu'encore ils s'aimaient, David leur fils avec qui il n'a jamais vraiment réussi à nouer une relation filiale, ses parents qui ne désiraient pas sa naissance... Que de souffrances, de regrets, d'occasions manquées de se témoigner de l'amour...
C'est un joli roman, qui touche à la fois par la simplicité et l'humanité des personnages, qui réserve aussi quelques retournements inattendus. On marche aux côtés d'Harold, on le soutient, on a parfois des ampoules aux pieds mais on poursuit parce qu'on sait au fond de nous qu'il y a quelque chose de salvateur, de réparateur dans les kilomètres avalés, dans l'épuisement du corps qui permet de laisser libre la pensée.
Un brin de feel good mais sans mièvrerie.

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L'histoire est simple : A soixante-cinq ans, Harold Fry reçoit une lettre d'une ancienne collègue qu'il n'a pas revu depuis 20 ans. Elle lui dit adieu car elle a un cancer. Décontenancé, il lui répond rapidement et sort poster la lettre. Mais sur le chemin de la poste, il se remémore les liens qui l'unissait à cette Queenie. Il dépasse la boîte aux lettres et se retrouve engagé dans les 800 kilomètres qui séparent son petit village du centre de soins de son amie.

Sa marche prend rapidement l'allure d'un pèlerinage (sans connotation religieuse), grâce auquel Harold est persuadé qu'il pourra sauver Queenie : « Il s'agit d'avoir confiance dans ce qu'on ignore et de s'y accrocher. Croire qu'on peut avoir une influence. » Ces trois mois de marche vont être l'occasion pour le vieil homme de se remémorer des événements qu'il a préféré oublier toutes ces années, mais qui vont lui permettre de se mettre en règle avec son passé et de comprendre comment le grand amour entre sa femme et lui a pu se transformer au fil des années en une indifférence complète : « en marchant, il libérait le passé qu'il cherchait à éviter depuis vingt ans, et ce passé bavardait et folâtrait comme un fou dans sa tête avec son énergie propre. Harold n'envisageait plus la distance en termes de kilomètres. Il la mesurait avec ses souvenirs. » En marchant, il sort du rythme effréné imposé par la modernité. En marchant il se soulage de tout ce qui nous encombre, tout ce qui nous offre un confort tel qu'on ne se remet jamais en question, tout comme sa femme passe ses journées à nettoyer la maison, pour ne pas penser. En marchant, il va à la rencontre de son pays et de ses habitants, fous ou généreux, étranges ou accueillants, chacun avec ses objectifs propres, ses dilemmes, ses deuils.

J'ai conscience que racontée comme ça, l'histoire peut paraître étrange. Je préfère prévenir de suite que j'ai failli reposer le bouquin, non pas à cause de l'histoire, mais à cause de l'écriture bourrée de clichés et de mauvaises constructions. Passé une centaine de pages, je ne sais pas si je me suis habituée, mais c'était lisible … Car ce roman a tout de même une force qui dépasse l'obstacle de l'écriture. Il aborde des thèmes qui nous touchent au plus proche : la maladie, mais aussi et surtout l'amour, dans un couple, pour ses enfants.

Certes il est trop tard pour Harold. Rien ne sert de regretter les choses qui n'ont pas été faites. Il est trop tard pour Queenie car on se doute dès le début que le cancer est incurable – et finalement le sujet n'est pas vraiment abordé. Car le vrai sujet c'est celui de l'usure de l'amour du couple d'Harold et de Maureen. C'est celui de l'usure de la foi en la vie d'Harold. de son désir de faire quelque chose de fou, et d'y croire jusqu'au bout : « Si l'on ne pète pas les plombs une fois dans sa vie, c'est sans espoir. » Harold part à la recherche de son bonheur, sans le savoir. Et Rachel Joyce a trouvé un moyen original et poignant de le traiter.

Il y aurait beaucoup à dire encore … mais je ne veux pas aller trop loin, et vous laisse le découvrir par vous-même …
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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