Histoire dessinée de la France, tome 5 : Qui est Charlemagne ?

Quel ennui ! L'histoire de France pour les jeunes en B.D. Les dessins ne servent pas à grand chose. du documentaire comme on peut en trouver partout. Des ados m'ont dit ne pas avoir accroché non plus.
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Un tome moins réussi que les autres de cette collection. Il a mis longtemps à paraître, à tel point que les tomes qui le suivent sur le reste du Moyen Âge sont parus avant lui. Peu importe les raisons de ce retard, seul le résultat compte. La partie BD à proprement parlé m'a semblé plus courte que dans les autres tomes. Si le fond reste intéressant, la forme peine à trouver un chemin vraiment original. La collection a toujours été inégale sur ce plan mais là, on reste vraiment sur sa fin. le choix de débuter dans une classe, clin d'oeil à Charlemagne inventeur mythique de l'école, puis de suivre des écoliers qui découvrent l'histoire des Carolingiens tout en déconstruisant les idées reçues, n'est pas mauvais en soi mais reste un peu trop didactique cette fois, sans élan narratif ou humoristique. La 2e partie d'approfondissement via des textes longs, classique dans cette collection, reste intéressante.

Pour l'individu(e) lambda, le nom de Charlemagne évoque deux choses : un empereur à la barbe fleurie et une chanson de France Gall dans laquelle lui est attribuée l'invention de l'école. le cinquième tome (bien que paru après le septième) de l'Histoire dessinée de la France rétablit au sujet de Charlemagne plusieurs vérités, ou plutôt fait le point sur les thèses communément admises aujourd'hui par les historiens, qui ne le seront plus demain si elles sont contredites par quelque trouvaille sensationnelle. Carl et son amie Bertille (deux collégiens à qui leurs parents ont donné des prénoms d'origine carolingienne...), les héros de la BD qui expose sous une forme plaisante le thème traité ensuite de façon plus académique, selon le principe de la collection, découvrent les multiples visages de Charlemagne, par la bouche de leur prof ou de personnages historiques qui surgissent à leur côté au coin d'une rue, à Paris ou à Aix-la-Chapelle, contemporains de l'empereur (par exemple Eginhard, son biographe et ami, ou Berthe, l'une des filles que lui a données sa troisième femme, Hildegarde de Vintzgau) ou pas du tout : Louis XIV, Napoléon III, un commissaire européen, tous se réclament de Charlemagne à des titres divers. Ces télescopages spatio-temporels émaillant la partie "BD" constituent un autre principe, à la féconde inventivité, de la collection.
Pour en revenir aux références du début : Charlemagne était peut-être barbu mais ses descendants et successeurs, les Carolingiens, arboraient plutôt de belles moustaches ; il n'a pas vraiment inventé l'école mais a, en quelque sorte, mis au point le programme destiné à la formation du clergé, lui-même chargé d'instruire le peuple assemblé dans les églises.

Comment la dynastie carolingienne a eu autant d'impact sur notre histoire?
Avec un dessin classique, un peu d'humour et beaucoup de didactisme, on apprend plein de choses sur une période assez trouble mais passionnante.
A lire.