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EAN : 9782709635639
500 pages
J.-C. Lattès (22/08/2012)
2.55/5   21 notes
Résumé :
Nos récits s’entrelacent telles les bandes de lirette dans la trame d’un tapis. Et chacun y reste pris. Jusqu’à l’usure. En devient partie intégrante. L’idée de départ était peut-être autre que le résultat, ou alors nous sommes parfaits – un récit parfait, sur tout, sur rien. Sur la vie telle qu’elle a été. Mais jamais sur ce qu’elle aurait pu être. Je suis tissée dans ton récit. Inextricablement.

Cinq frères et sœurs grandissent dans une petite co... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Norrby, un petit village suédois dominé par le mont Kungsberg. C'est là que les Steen vivent dans la ferme familiale. Ils sont cinq, deux garçons, trois filles, tous différents mais toujours unis : Edwin, travailleur et taiseux, Otto, l'aventurier, Karin, gironde et rieuse, fiancée à Max, Sofia, l'imaginative et Emilia, la rêveuse petite dernière. L'année 1938 marque la fin de leur enfance commune. Edwin part s'installer seul à quelques pas de la ferme, Otto se fait engager dans un cirque, Karin tombe enceinte et épouse Max, Sofia épouse Arvid et Emilia trouve un travail de couturière.
Vingt ans plus tard, que sont-ils devenus? Ils ont traversé une guerre, ont vieilli, emménagé à la ville, fait des enfants, abandonné certains de leurs rêves, en ont concrétisé d'autres...


D'habitude j'aime les sagas familiales, et quand elles sont scandinaves, c'est encore mieux. Mais cette fois-ci je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture. D'abord c'est le style qui m'a perturbée, une écriture décousue, l'emploi du présent, quelque chose de froid qui m'a gênée tout au long du roman. Difficile dans ces conditions de s'attacher aux personnages, trop de déceptions, de désillusions, de noirceur dans leurs destins. Ils subissent sans jamais se rebeller, que ce soit les coups durs ou les diktats de la société. Tout cela manque de vie, de sentiments, de personnalités fortes. Sombre et glacial comme un hiver suédois, Discordance laisse peu de place à l'espoir ou à l'optimisme. Des vies de labeur, de soumission, des vies toutes tracées, sans fantaisie, sans amour, des rêves contrariés par manque de conviction, de pugnacité....Les dernières pages sont sans doute les plus belles, un train prend le départ vers le vaste monde et c'est comme un rayon de soleil, une lueur d'espoir, une petite rébellion...Une lecture trop âpre qui ne m'a pas convaincue. Je remercie tout de même babelio et les éditions JC Lattès pour leur confiance.
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Enfin, j'ai terminé la lecture de ce pavé suédois! Enfin, parce que c'est un long livre et, enfin, parce que ce livre m'a profondément ennuyé... C'est une saga familiale suédoise. Mis à part l'exotisme des noms imprononçables, on n'échappe pas au grand-père alcoolique, aux couples qui ne s'aiment pas et qui se marient plus par obligation que par amour, aux enfants incompris, aux enfants rejetés, à celle qui veut s'enfuir mais qui n'y arrive pas vraiment. Bref, on n'échappe pas à tous les poncifs vus et revus du genre "saga familiale". On a l'impression de revoir les fameuse séries télévisées de l'été de 21h00. Et on s'ennuie très vite car il n'y rien de neuf et surtout, il ne se passe absolument rien ! Si, je suis mauvaise langue, un événement tragique (le seul qui est inattendu) dix pages avant la fin... C'est malheureusement trop tard ! Donc côté histoire: rien, le calme plat, l'ennui. On se dit alors que le style va tout sauvé. Que nenni ! L'auteure n'explore qu'une façon de raconter une histoire: le monologue intérieur (autrement dit les pensées des personnages) sur 535 pages. Un même style tout le long d'un roman, ça contribue à l'ennui... Pire. Il n'y a pas de ponctuation pour marquer les changements de personnages, que ce soit au cours de ces monologues intérieurs ou au cours des rares dialogues. Au lecteur de se débrouiller pour suivre ce qui se passe (il y a quand même quelques indices pour pouvoir faire cet exercice mental, peut-être est-ce volontaire pour qu'on ne s'endorme pas). Lors de ces monologues intérieurs, les personnages n'ont aucune "couleur", c'est-à-dire qu'ils s'expriment tous de la même manière, ont tous le même cheminement de pensée, ce qui est impossible que ce soit dans un roman ou dans la réalité. La "couleur", c'est-à-dire la personnalité des personnages, n'apparait que par la pensée elle-même, mais pas par l'expression de cette pensée. Enfin, l'auteure utilise sans cesse des sous-entendus, elle a probablement voulu laisser une grande place au lecteur, à lui d'interpréter des gestes, des paroles, mais pour le coup, la place du lecteur est beaucoup trop grande, le narrateur ne dit jamais vraiment les choses. Nait alors chez le lecteur un sentiment de frustration: a-t-il interprété correctement les signes ? A-t-il été là où voulait l'emmener le narrateur ? Malheureusement, au bout de 535 pages, il est toujours dans le doute.
Pourquoi 2 étoiles alors ? Certes, je n'ai pas été emballé par ce livre, mais j'ai lu nettement pire...d'où le 2 étoiles.
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"Ca pourrait débuter par un conte. Il était une fois. Débuter au moment où Karin monte la mèche de la lampe à pétrole, dont la flamme vacille"

Septembre 1938, dans une petite communauté au pied du mont Kungsberg, vivent cinq frères et soeurs: Edwin, Otto, Karin, Sofia et Emilia.

Le récit commence au moment où un incendie ravage la maison de leur voisine. Et nous allons être amenés à suivre leurs existences sur deux décennies.

Je tenais tout d'abord à remercier Babelio et les éditions JC Lattés pour m'avoir choisie lors de la dernière opération de Masse critique du début d'automne.

J'avais sélectionné cet ouvrage car je ne connais pas trop la littérature suédoise. Et puis, l'idée d'assister à l'évolution d'une fratrie pendant et après la Seconde Guerre mondiale m'intéressait.

Née en 1973, Anna Jörgensdotter, également poétesse et musicienne, vit dans la région de Sandviken, décor de ce récit. Ceci explique l'importance des descriptions des paysages, de l'opposition ville/campagne...

Pour montrer les différents chemins qu'empruntent ses cinq protagonistes, l'auteure a eu recours à la structure du roman choral.

"Nos récits s'entrelacent telles les bandes de lirettes dans la trame d'un tapis. Et chacun y reste pris. Jusqu'à l'usure. En devient partie intégrante.L'idée de départ était peut-être autre que le résultat, ou alors nous sommes parfaits-un récit parfait, sur tout, sur rien. Sur la vie telle qu'elle a été. Mais jamais sur ce qu'elle aurait pu être"

Et je trouve que cette construction donne une certaine force à l'ensemble. Ces monologues intérieurs offrent la possibilité de voir la "discordance" se créer au sein de cette fratrie.

De plus, j'ai beaucoup aimé le fait qu'on puisse percevoir, au fil des pages, les mutations de la société suédoise. Suivre cinq jeunes gens de sexe différent permet également de se rendre compte de l'évolution du rapport hommes/femmes.

Cette oeuvre s'articule aussi autour de deux thématiques fortes: le deuil et le mariage. Rien de bien étonnant, étant donné que nous sommes plongés dans une histoire de famille. Ce qui m'a en revanche frappé, c'est l'idée qu'il n'y pas de mariage heureux. En effet, aucune des unions décrites ne fonctionne. Toutes sont empreintes d'échec et de tristesse.

Malheureusement, je n'ai pas accroché avec les personnages principaux. Peut-être car je les ai trouvés un peu trop nombreux et certains, à l'instar d'Emilia, pas assez exploités.

De même, le style de l'écrivaine m'a a semblé parfois trop décousu. Certains passages m'ont paru aussi de trop.

En outre, je me suis sentie à certains moments perdue en raison de tous les retours en arrière et les sauts d'un protagoniste à l'autre.

Bref, vous l'aurez compris: je ressors de cette fresque familiale avec un avis mitigé.
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En ce qui me concerne, c'est un coup de coeur. Quel titre bien trouvé ! La discordance c'est celle de ces vies qui sonnent faux dans ce livre qui sonne juste. Une chronique familiale en trois temps (la seconde partie est doute la plus sombre) sur une vingtaine d'années avec des vies où rien ne va vraiment comme les protagonistes le souhaiteraient. On en ressent un grand malaise renforcé par l'écriture de l'autrice qui mêle ironie et courts appels au passé des personnages.
C'est un roman typiquement nordique, qui m'a beaucoup rappelé Wassmo et Radge dans leurs meilleurs moments, tout en ayant son ton propre. C'est le roman des phrases qui auraient pu être dites mais qui restent coincées dans la gorge. C'est le roman des fantômes que chacun porte, signes d'un passé toujours présent. C'est aussi le roman des petits égoïsmes de la vie qui nous fait parfois nous réjouir ou nous attrister, plus pour nous que pour les autres. C'est un enfin roman très féministe, situé à une époque, autour de la seconde guerre mondiale, où les femmes s'interrogent sur leur place (celle qu'elles occupent et celle qu'elles peuvent prendre). Beaucoup d'aspect de la condition féminine sont évoqués : la femme seule émancipée (vue comme une catin), la femme qui a des idées politiques fortes (victime physiquement des hommes qui le lui reprochent), la femme qui devient mère (et dont l'image d'amante se trouble), la femme qui exprime son désir sexuel (ce qui permet de l'insulter), etc. Les hommes aussi, qui peuvent avoir d'autres inclinations, sont aussi évoqués avec beaucoup de finesse.
Je comprends qu'on puisse trouver ce livre oppressant et déprimant, mais quelle humanité dans ces personnages qui n'ont souvent pas assez de force pour renverser le destin. J'encourage les lecteurs/trices à aller au bout de ces (environ) 570 pages et je lirais volontiers autre chose de cette autrice dont seul Discordance est traduit pour l'instant. Cinq étoiles sans hésiter !
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Suédoise saga familiale. Sur une vingtaine d'années. Discordance de Anna Jörgensdotter a de quoi alimenter un feuilleton télé sur une saison entière. Quoiqu'il ne s'y passe que peu de choses, en fin de compte, le roman étant non pas une suite d'événements mais une accumulation de pensées intérieures que l'auteur prête à ses personnages, passant de l'un à l'autre sans prévenir, donnant un caractère de millefeuilles à son livre. Lequel déçoit par son style faussement alerte qui devient pesant au fil des pages puisqu'il n'évolue guère. La romancière se montre froide et sans sympathie pour des héros et héroïnes auxquels elle refuse l'épanouissement et l'espoir. Comme si toute existence était vouée aux désillusions et à l'échec ! C'est une lecture assez déprimante que celle de Discordance. L'émotion et la passion ne tiennent pas le coup face aux mesquineries, aux lâchetés et aux trahisons du quotidien et l'usure des jours. Mon Dieu, ce livre est plus plombé qu'un ciel de Scandinavie au mois de janvier !
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critiques presse (1)
Actualitte
06 décembre 2012
Il y a tant d'universalité dans ce roman, tant de sensibilité, de lucidité et d'intelligence, de justesse dans l'expression des sentiments.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ça pourrait débuter par un conte. Il était une fois. Débuter au moment où Karin monte la mèche de la lampe à pétrole, dont la flamme vacille.
Écoute ça, dit-elle – et il y a tant d'hilarité dans sa voix que Sofia se sent toute pétillante de rire malgré sa fatigue.
Il était une fois..., commence Karin. Un petit, un tout petit garçon... un prince, peut-être bien... qui s'appelait... Milton !

Ça y est. Sofia implose.
Je te jure ! poursuit Karin avec une feinte innocence. Il s'appelait vraiment Milton. Sauf que ce n'était pas du tout un prince comme se l'imaginaient les autres habitants du royaume, c'était juste un petit gamin froussard. Et jamais il ne deviendrait un vrai prince, pour sûr, à moins de prouver son courage en... Karin fait semblant de réfléchir et prend un air finaud. A moins de déclarer sa flamme à la princesse des Neiges... à la princesse... Sofia !
Sofia se bâillonne d'une main, forçant le rire à se frayer un passage entre ses doigts. Elle a tellement peur que sa maman se réveille. Sa maman a le sommeil léger comme la soie, fragile comme le verre. Chut ! Fait-elle à Karin, mais sans sévérité. Karin dénoue les doigts de Sofia.
Oh ! ma chère, ma douce mademoiselle Steen, voulez-vous bien m'épouser ?
Tais-toi ! pouffe Sofia.

Me taire ? s'exclame Karin-Milton d'une voix incrédule.
Comment pourrais-je me taire alors que je vous aime tant ?
Karin lance en l'air des simulacres de baisers.
Sofia détourne la tête ; c'est plus facile si elle ne regarde pas sa sœur.
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