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Magies secrètes tome 2 sur 3
EAN : 9782842285265
336 pages
Le Pré aux Clercs (17/10/2013)
3.59/5   35 notes
Résumé :
Georges Beauregard, l'ingénieur-mage, est envoyé à New London en compagnie de Jeanne, son assistante, pour sécuriser la venue d'Obéron III et de l'impératrice Titania. Au terme d'une semaine de festivités, le tunnel sous le Détroit sera inauguré. Beauregard travaillera avec John Dee, le psychomancien de la reine Victoria. Alors que les souverains respectent le programme, le smog s'abat sur la ville.
Trois entités insaisissables en profitent pour accomplir un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Encore un opus de plus dans la collection Pandore de chez Le-Pré-aux-Clercs ! Après un premier tome motivant ayant remporté le Grand Prix de l'Imaginaire 2013 dans la catégorie « roman jeunesse francophone », Hervé Jubert a élaboré une suite à Magies secrètes qu'il nous propose sous le titre « le Tournoi des ombres » et que je découvre ce coup-ci grâce à Babelio et au Pré-aux-Clercs (pile le dernier jour pour rendre cette critique, il était temps !).

Nous retrouvons évidemment l'ingénieur-mage Georges Beauregard, originaire de Séquana, capitale de l'empereur Obéron III dont il assure la sécurité féérique. Dans ce monde uchronique, le XIXe siècle a vu l'Europe être dominée par trois grandes puissances, l'empire de Séquana, l'empire d'Albion et la Mittel Europa. À l'occasion d'une visite diplomatique de très grande envergure en Albion, Beauregard doit assurer la protection de son souverain. Or, on comprend vite que tout le monde, ou presque, peut en vouloir à cet Obéron qui abhorre les féériques, ces êtres doués de magie/féérie que Beauregard, lui-même, cherche malgré tout à protéger. Activistes politiques, souverains concurrents, défenseurs de la féérie opprimée : ses adversaires ne manquent pas. Tout comme Georges Beauregard ne manque pas de travail d'ailleurs ; celui-ci est, du même coup, particulièrement bien entouré dans sa tâche : Jeanne, son assistante, a les mêmes problèmes que lui concernant son passé ; Condé, le robot, est en mal d'amour pour sa Colombine ; enfin, la déesse Isis ne pense toujours qu'à retrouver les restes génitaux de son défunt mari. Un bien beau cheptel de Feys dans un jeu de quilles diplomatiques !
Cela a une conséquence simple : les personnages pullulent dans cet opus. On constate vite que l'attention ne se portera pas forcément sur le personnage principal, Beauregard, pourtant bien assez torturé et attachant, à mon goût, pour soutenir l'histoire à lui tout seul. Ceci se confirme dans la multiplication des caméos de personnages célèbres et fictifs. Ainsi, de manière appuyée ou juste pour une allusion passagère, nous pouvons voir (entre autres, car il y en a des dizaines !) Sweeney Todd, Jack l'Éventreur, William Gladstone, Gustave Doré (celui-ci m'a davantage plu que les autres), Charles Dickens de manière très étonnante, et même le capitaine Nemo sorti de nulle part ! Cela tourne à l'amoncellement et m'a fait un peu décroché, alors que d'habitude j'adore ces clins d'oeil bien tournés. le plus important parmi eux est sans conteste John Dee, élevé ici au rang de psychomancien de la reine Victoria, puisqu'il apparaît véritablement comme le personnage principal de l'histoire avec la profondeur apportée à son esprit et sa personnalité. Tout cela m'a un peu dérouté de ce que je pensais ou espérais lire dans cette suite à Magies Secrètes ; peut-être est-ce l'immersion qui se révèle légèrement ratée, d'autant que l'auteur multiplie à l'envi, trop peut-être mais c'est le jeu, les références historiques et culturelles (l'exemple de l'origine sémantique du « smog » est un très bon exemple, hilarant au passage). Pourtant, j'ai adoré justement le meilleur passage immersif du roman, celui où l'auteur nous propose des "Curiosités impériales", reportages d'un journaliste sur les festivités diplomatiques entre Séquana et Albion.
En termes d'immersion, Hervé Jubert nous propose une enquête tortueuse dans les rues tantôt nauséabondes, tantôt fumeuses, parfois aussi cruellement clinquantes de New London. Ce jeu de piste se révèle certes entraînant, mais ne débouche finalement sur pas grand-chose, et les révélations finales m'ont décontenancé dans le mauvais sens du terme, j'avoue, ne cachant derrière tant d'atrocités en si peu de jours qu'un bien piètre artifice. À mon avis, les nombreuses intrigues secondaires, autour de Gustave Doré, de Jeanne, voire de Condé, ont pâti à nous recentrer sur la « mission principale » de Beauregard, qui en est devenue quelque chose de plus minoritaire. Pour autant, pour mettre en scène cette enquête drôlement chaloupée sur fond d'attaques terroristes, Hervé Jubert s'appuie sur sa connaissance appuyée de l'Angleterre victorienne. Celle-ci lui avait déjà servi pour construire un Paris steampunk et féérique pour la Séquana du premier tome, cela est tout autant utile pour bâtir la New London, capitale de la grande Albion encore plus à la pointe de la technologie vaporiste. Engins à vapeur à tous les coins de rue, instruments dernier cri et les grands débuts d'une proto-électricité, l'ambiance est bonne à n'en pas douter, d'autant plus que c'est l'occasion de croiser fantômes, nains et autres gnomes de toutes sortes puisqu'Albion les tolère largement.

Je sors donc un peu frustré de cette lecture dont j'attendais sûrement trop. le Tournoi des ombres (dont finalement je suis au regret d'avouer que je ne comprends pas comment le titre peut se justifier) est une plongée intéressante dans un Londres steampunk des plus crédibles, mais n'a pas réussi, ce coup-ci, à me convaincre vraiment. Enfin, les allusions régulières à l'univers des comics super-héroïques ainsi qu'à l'ouest des États-Unis (Gotham, Hell's Kitchen, Arkham) pourraient donner une idée sur la suite des aventures de l'ingénieur-mage Georges Hercule Bélisaire Beauregard.
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J'avais envie d'un roman avec une enquête pour sortir un peu de ce que j'ai lu dernièrement, et comme je me suis lancée un challenge "Finir mes séries en cours", le tome deux de Magies secrètes était tout désigné. J'avais beaucoup aimé le premier opus, j'espérai donc la même chose avec le tournoi des ombres. Et ce fut encore une réussite pour moi. Hervé Jubert est définitivement un auteur que je vais suivre.

Nous retrouvons donc Beauregard, toujours coincé entre politique et intrigues. Mais cette fois-ci, les choses se corsent car il doit partir à New London pour protéger la famille royale en voyage "diplomatique". Autant vous dire que la tâche s'annonce dès le départ plutôt difficile. Entre un roi volage et complètement inconscient, un prince insupportable au possible et une reine flippante à souhait, ce n'est pas un cadeau. On ajoute à cela un lieu et des moeurs qui sont inconnus à notre détective, et des ennemis à foison... Ambiance, ambiance !

L'univers de Sequana était posé dans le tome un. Les Feys et tout ce qui en retourne n'ont pratiquement plus de secrets pour nous, cependant nous entrons dans une nouvelle ville : New London. Les surprises sont donc toujours de mise. Très opposée à Sequana, New London nous offre la vision d'une ville qui vit avec son époque et qui a su accepter les Feys. Plus moderne que ce soit au niveau technologique, le côté steampunk étant bien développé, mais aussi dans la façon de voir les choses. Pas de discrimination, pas de massacre, une entende en bonne intelligence entre humains et féériques. Et cela fait du bien à voir. Franchement, le côté oppressant de Sequana était quelque fois difficile à digérer, surtout que notre héros est à moitié Fey. Je ne pense pas non plus que New London soit un paradis, la ville doit aussi avoir ses côtés négatifs mais mettre en opposition les deux rend l'univers de Magies secrètes encore plus intéressant. Et puis, nous visitons aussi des lieux très connus de Londres, ce qui est vraiment très sympathique.

Plusieurs intrigues s'entrecroisent. La mission de base de Beauregard tout d'abord. Elle consiste à déjouer un éventuel attentat contre la famille royale de Sequana. Personnellement, je n'ai pas trouvé qu'elle prenait beaucoup d'ampleur. Elle est même relayée au second plan. Une préparation, sans doute, pour le dernier tome. Celle qui au contraire m'a le plus intriguée et celle que Beauregard et son équivalent londonien, John Dee, gèrent. Plus palpitante même si je dois avouer que le dénouement m'a laissé perplexe. Un peu comme un pétard mouillé. Mais en même temps, je trouve que ce côté-là ressemble assez aux Feys. Décalés et impossible à vraiment cerner. Nous en apprenons aussi pas mal sur Beauregard et Jeanne. Une confirmation pour le premier, quant à la seconde, le mystère se dévoile enfin. Mais voilà, la fin de ce mystère m'est resté en travers de la gorge. Abrupte et sans réelle aboutissement. J'espère sincèrement que le tome trois y reviendra.

Côté personnage, ils sont égaux à eux-même. Ceux que nous connaissions déjà me charment toujours, les nouveaux étaient pas mal non plus. John Dee et son assistant Henry étaient très agréables à suivre. Ils ressemblent assez à Georges et Jeanne avec en même temps quelque chose de différent. Un bon équilibre. J'ai adoré qu'Isis soit de la partie aussi. La déesse égyptienne a une sacrée aura et sa présence donne toujours un petit plus. Je suis moins fan de Condé, l'automate, par contre. Il faudrait qu'il sorte de son cercle vicieux avec Colombine...

Le tout est toujours agrémenté par des personnages célèbres et des petits clins d'oeil par-ci, par-là à d'autres romans ou univers littéraires. J'adore ces petits détails. Ils sont très bien intégrés et donnent un charme tout particulier au livre.

Malgré des intrigues un peu opaques, ce second tome a été une lecture très agréable qui manie très bien différents genres et laisse un belle part aux personnages. Je vais plonger dans le dernier tome de ce pas.
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Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2013-2014.

Suite et fin, je présume, des aventures de l'ingénieur-mage Beauregard et de son apprentie Jeanne. En espérant reprendre là où s'était arrêté notre lecture dans le tome précédent !!

Dès les premières lignes, nous nous apercevons que ce n'est pas le cas car nous retrouvons Beauregard au milieu d'une fête donnée par Obéron III avec un centaure mort. J'espère que l'auteur reprendra néanmoins le fil ouvert dans le premier tome, cela m'intéresserait d'en savoir plus sur Beauregard et son passé.

Ce tome commence en réalité 9 mois après la fin du précédent et la Féérie est de plus en plus en péril à Sequana avec les agissements d'Obéron III qui cherche tous les moyens pour les mettre en prison ou les expatrier de sa ville.

Certains auteurs français, dont un que je n'avais pas reconnu dans le tome précédent (Gérard Labrunie, honte à moi !!), et personnages de fiction s'invitent dans la danse des personnages créés par Hervé Jubert. Il y en a pour tous les goûts et toutes les couleurs.

Pour ceux qui avaient été déstabilisés par les trop nombreuses notes de fin de pages du tome précédent, qu'ils se rassurent, il y en a quasiment pas dans celui-ci. Mais paradoxalement, en lisant ce tome, j'avais l'impression qu'il y manquait quelque chose. Même s'il y en avait un peu trop, je trouvais que cela apportait un petit plus à l'histoire et à la mythologie développée dans ce roman. Bizarre comme sensation !!

Dans ce tome, comme dans le précédent, le narrateur est omniscient même si le personnage principal est Beauregard. Nous avons donc plusieurs histoires qui s'entremêlent pour enfin se réunir pour la conclusion de ce tome. Nous suivons ainsi plusieurs personnages dans leurs enquêtes ou leurs méfaits, comme par exemple Beauregard et son homologue New Londonien John Dee, leurs assistants et l'enfant dont parle le résumé. Nous avons ainsi différents éléments qui se connectent petit à petit au gré des découvertes et aventures de chacun.

J'ai vraiment beaucoup apprécié ce tome et j'espère pouvoir retrouver Beauregard dans de nouvelles enquêtes dans ce monde mi-humain, mi-féérique. Mais j'ai comme l'impression que ce tome clôturait la « série » concernant les aventures de Beauregard. Dommage donc !! On commençait finalement à bien connaître celui-ci et ses amis, ainsi que les nouveaux personnages présentés dans ce tome.

J'ai finalement compris que Sequana correspondait à un Paris du XIXème siècle grâce à New London, dont les noms de quartiers n'ont guère changé par rapport aux réels, contrairement à Sequana. J'ai eu l'impression que ce tome était moins axé sur la description de la ville que le précédent, et donc beaucoup plus sur l'intrigue et sa résolution. Ce qui, en mon sens, n'est pas plus mal car c'est avant tout une enquête policière en milieu féérique. La lecture se fait donc plus facilement surtout grâce à la disparition des notes de fin de pages. Elles m'ont néanmoins manqué pour m'expliquer certains termes relatifs aux habitants et à la ville de New London. Un effet à double tranchant donc...

Par ailleurs, l'une d'entre elles nous invite à aller visiter le blog dédié à Beauregard. J'y suis allée et j'ai eu la surprise de découvrir des illustrations reflétant certaines scènes du tome 2. Mais en furetant un peu plus, il s'avère qu'elles ont été tirées d'internet et non créées pour ce roman. Un peu dommage car j'aurais bien voulu comparer les dessins imaginés par l'auteur avec ce que mon imagination a créé pour les différentes scènes.

Comme vous l'aurez compris, malgré le petit point négatif, j'ai passé un agréable moment en compagnie de Beauregard et de ses amis lors de la résolution de cette enquête. Et je dois préciser que, à aucun moment, je n'avais imaginé une fin pareille. On se fait donc balader tout le long du roman par l'auteur et c'est pour cette raison que j'espère qu'il y aura une suite à ce tome !!

Je vous conseillerais néanmoins de lire le premier tome avant celui-ci car même s'il peut se lire indépendamment, il vous manquera des éléments essentiels pour l'apprécier à sa juste valeur. Par contre, il faut s'accrocher pour arriver à finir le premier mais l'univers inventé par l'auteur en vaut vraiment le coup. Et je précise qu'il est préférable de lire les 2 tomes d'affilée au risque de perdre quelques informations essentielles à la compréhension de celui-ci.

Pour ma part, je guetterais un nouveau tome des aventures de Beauregard et sinon je découvrirais d'autres romans de cet auteur dont je commence à bien apprécier la plume et le style.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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J'ai pu lire Magies Secrètes, tome 2 : le Tournoi des ombres dans le cadre de la dernière opération Masse Critique et je remercie d'ailleurs Babelio et le Pré aux Clercs pour m'avoir donnée l'occasion de me replonger dans un roman d'Hervé Jubert, ayant adoré il y a quelques années sa trilogie Morgenstein.

Je savais avant lecture qu'il s'agissait du deuxième tome mais j'avais entendu que l'on pouvait tout de même lire sans être trop perdu sans avoir lu le premier tome. de ce côté je dirai que le roman ne nous prend pas par la main mais q'un peu de souplesse d'esprit permet de se glisser dans cet univers sans se sentir trop perdu même si un petit temps d'adaptation est nécessaire. J'ai d'ailleurs trouvé que les scènes des premières pages plantaient bien le décor et les personnages.

Qu'en est-il de l'univers en question ? Il combine féerie (et Féerie!), personnages mythologiques et ambiance steampunk saupoudré d'éléments familiers avec des personnages historiques du XIXe siècle (comme Obéron III qui est dissimule clairement Napoléon III mais on y croise aussi entre autre Nerval, Gustave Doré, le ministre Gladstone et la reine Victoria) le tout couronné par une intrigue policière enlevée et bien rythmée ! Ici Paris est appelée Sequana et la Grande-Bretagne, Albion. C'est d'ailleurs celle-ci que nos héros, Beauregard et son assistante, vont découvrir dans le cadre de leur mission : assurer la protection d'Obéron III lors d'un visite à Albion notamment destiné à l'inauguration de leur équivalent de notre tunnel sous la Manche. Et ils vont avoir du boulot...

A noter que si le personnage principal est le mage-ingénieur des affaires étranges Beauregard, les chapitres nous font découvrir le point de vue de plusieurs personnages différents ce qui sert très bien l'intrigue qui mêle plusieurs histoires différentes. Cela permet aussi de tenir le lecteur en haleine qui, plus il en apprend, plus se pose de questions (ou fait des hypothèses expliquant tel ou tel événement) et donc d'éviter les longueurs. Mais aussi, cela permet de 'attacher à la multitude de personnages que l'on croise car qui dit intrigues multiples dit aussi distribution de personnages importantes. On croise ainsi la route de John Dee, qui sera l'homologue albionais de Beauregard et son assistant Henry, Dickens ou encore certains des protagonistes que nos héros vont devoir affronter.

Je ne dirais rien de plus de l'intrigue en elle-même sinon qu'elle m'a poussé à dévorer le livre en quelques heures tellement je voulais connaître le fin mot de l'histoire. Tout en étant bien écrite et bien imaginée, j'ai pu deviner à l'avance certains des éléments du dénouement mais il y a tellement de choses qui ont lieu que j'ai eu mes moments d'étonnement tout autant que de "ah je l'avais deviné!"

Le final de ce livre m'a laissé un peu laissée sur ma faim : la plupart des questions trouvent leurs réponses mais certaines de ces réponses amènent encore plus de questions que j'aimerai voir résolues. La fin reste cependant assez ouverte : j'espère donc pouvoir suivre Beauregard dans de nouvelles aventures afin d'en savoir plus sur les Havres Gris, ses parents et ce qui attend les Féeriques persécutées de Sequana.
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Après un premier tome qui demandait une certaine concentration vu la complexité de l'univers présenté, cette suite s'avère à la hauteur de mes espérances puisque nous pouvons désormais profiter pleinement du récit et du texte, car les descriptions historiques et les notes de bas de page sont moins présentes (elles m'ont quand même beaucoup manqué car je les aimais bien personnellement).

Georges Beauregard se retrouve sur une nouvelle affaire, ou plutôt il va devoir protéger Obéron et Titania lors d'une visite à New London. Ce passage dans cet autre endroit nous permet de mieux comprendre les exubérances et la tyrannie exercée par Obéron, car New London est le parfait opposé de Sequana. Alors que cette dernière persécute les Fées, la seconde les laisse vivre en parfaite harmonie avec sa population. de quoi étonner mais rendre aussi un peu mal à l'aise notre héros.

Cette mission de protection va finalement se transformer en course poursuite, car des meurtres en série envahissent New London, tout comme un smog étrange qui semble être leur allié. Qui les commet? Pourquoi? Titania et Obéron sont-ils en danger? Ou alors la reine Victoria? Georges, Jeanne et leurs acolytes auront fort à faire pour s'en sortir et dénouer la toile sinueuse dans laquelle ils se sont empêtrés et qui risque de leur coûter très cher.

Ce tome deux est à la hauteur du premier voire meilleur que celui-ci car maintenant que nous sommes familiers avec l'univers, nous pouvons prendre le temps de déguster l'histoire. le récit s'avère palpitant et rythmé, avec une enquête qui nous fait croiser une fois de plus des personnes réels et imaginaires connus, nous permettant de revisiter l'histoire une fois de plus, le tout avec le sourire aux lèvres car Georges, Jeanne et Condé sont irrésistibles avec leur humour.

Je suis donc toujours aussi fan de l'univers présenté, des personnages et du style de l'auteur. Ce tome permet de montrer tout son talent pour nous conter des histoires passionnantes en mélangeant les univers et les époques. La fin quant à elle est à la hauteur du reste, aussi inattendue et loufoque que cette série en général. J'espère qu'il y aura une suite, car il reste encore bien des éléments à démêler.

En bref, ce tome devrait plaire davantage que le premier à tous ceux qui ont découvert cette série. L'auteur précise sont univers et nous plonge dans une nouvelle enquête toute aussi passionnante que la première. du grand art pour une série qui sort de l'ordinaire!
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critiques presse (1)
Elbakin.net
03 juin 2016
Une belle lecture dont l’intérêt n’est pas forcément l’intrigue mais la recherche de son identité.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Sauter d'une ville à l'autre, quasi instantanément, rendait évident le gouffre qui séparait les deux cultures. L'air de New London transportait des senteurs épicées en dépit du brouillard, celui de Sequana des odeurs plus ternes. Les gens aussi étaient différents.
En Albion, alors qu'ils montaient vers leur cottage de Highgate, le premier soir, Jeanne et Beauregard avaient frôlé une scène d'accident. Un orque était coincé sous un fardier, renversé. Les secours travaillaient à le dégager. Les piétons ne s'arrêtaient pas pour se repaître du spectacle macabre. La réaction opposée sauta au visage de Jeanne lorsqu'elle traversa le pont Vieux.
(…) On vivait mieux avec la mort de l'autre côté du Détroit.
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– Avait-elle un lien avec Gérard Labrunie ? [...]
– Le poète ? demanda-t-il du bout de ses lèvres parcheminées.
Il la scrutait et ses yeux, insondables, disaient clairement à Jeanne : « Tu marches sur des œufs de dragon, ma jolie. Prends garde. »
– Le poète qui s’est suicidé dans la rue de la Tuerie, insista-t-elle, sentant qu’elle avait mis le doigt sur un point sensible.
L’archiviste se taisait. Du moins, il ne parlait pas. Mais il pensait :

« Une femme est l’amour, la gloire et l’espérance
Aux enfants qu’elle guide, à l’homme consolé,
Elle élève le cœur et calme la souffrance,
Comme un esprit des cieux sur la terre exilé. »

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Le Temps, songeait Dee. Le Temps les menait, chacun, plus ou moins vite, au tombeau. Il ne se laissait pas saisir. Il pouvait s'avérer trompeur. À l'ultime seconde de la dernière minute, il proclamait : « Je t'ai eu ! » Un écrivain séquanais était parvenu à en cerner l'essence. Qu'avait-il écrit ?

« Souviens-toi que le temps est un joueur avide
Qui gagne sans tricher, à tout coup ! C’est la loi »
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- C'est bon, coupa le mage un peu sèchement. Nous avons compris le principe.
« Pourquoi est-il en colère ? » s'interrogea Jeanne.
Elle effleura son esprit et comprit immédiatement. La traversée du Détroit avait été une torture. Isis, cruelle, ne lui avait pas mentionné cette autre façon de voyager. Les dieux et leurs secrets... Pas étonnant qu'ils aient été déchus de leurs trônes.

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La part sensible de l'automate aimait l'errance, la déambulation incertaine. Il avait marché au hasard, dans la brume, cultivant son spleen, en bon déprimé qui se respecte.
Colombine occupait toujours sa maudite calebasse. Et Jacques Mart, qu'il aurait bien démantibulé pièce par pièce. L'amour était-il forcément synonyme de souffrance ? Comment soigner cette douleur ? Par le meurtre ou la philosophie ?
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