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EAN : 9782505070450
72 pages
Dargaud (26/10/2018)
3.52/5   44 notes
Résumé :
Hiver 1936. L'Espagne est en pleine guerre : les Républicains s'opposent aux Nationalistes de Franco. Désireux de soutenir le gouvernement espagnol, Staline fournit plusieurs chasseurs de type « Mosca » aux Républicains. Roman Kapulov est l'un des aviateurs envoyés par la Russie et remporte victoire sur victoire, ce qui lui vaut le surnom d' « El rey de las Moscas ». Intervenant alors que des religieuses se font brutaliser par des soldats espagnols, Roman rencontre ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a l'élégance, parfois à peine empruntée, du dessin d'André Juillard.
Un dessin qui colle parfaitement au récit de Yann: La guerre civile, le sang, les atrocités et la trahison stalinienne.... Des instants de trêves amoureuses, entre des combats aériens déroulées comme des chorégraphies dans un ciel bleu et vide.
Cette bande dessinée de douleurs lancinantes et de douceurs brèves comme des flashes, laisse un goût amer: Celui d'une révolution avortée par la faute des nations qui tournèrent le dos ou d'un dictateur rouge qui la voulait à son unique profit.
L'album est exemplaire, qui vient nous rappeler que le sang, la mort et les trahisons n'en finissent pas de gangrener les peuples.
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C'est un récit sur la guerre d'Espagne centrée autour d'un jeune pilote russe envoyé en renfort à l'armée républicaine. Je n'ai pas réussi à accrocher,les personnages se ressemblent trop, il y a une accumulation d'éléments, beaucoup de faits historiques qui s'accumulent, qui ne s'intègrent pas au récit, je n'ai pas réussi à m'immerger. Par exemple, on y voit apparaitre Ernest Hemingway, mais cela vient comme un cheveu sur la soupe, sans rapport avec les aviateurs au centre du récit. L'intrigue oscille entre le cours d'histoire et le récit d'aventure mais la fusion entre le deux ne prend pas, et au final, je n'ai pas compris grand chose et je ne me suis pas attaché aux personnages. Je suis totalement passé à côté.
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L'album s'ouvre sur un résumé du contexte historique (très pédagogique) et quelques croquis de Juillard. Je ne trouve pas la couverture particulièrement attirante mais ça reste du Juillard, donc très beau.

La guerre d'Espagne fait rage, expérimentation de la prochaine guerre mondiale où toutes les idéologies et innovations militaires se confrontent avec le peuple espagnol comme cobayes. Dans ce grand rassemblement de soviétiques, d'anarchistes, de fascistes, de mercenaires internationaux… une histoire d'amour naît entre deux jeunes héros idéalistes et naïfs. Elle est espagnole, lui est russe. Entre le devoir et la passion ils devront faire un choix…

La Guerre d'Espagne est un sujet récurrent dans la BD et revient fréquemment avec des albums à la qualité variable. le contexte est en effet passionnant pour peu que les auteurs sachent par quel biais le prendre: simple toile de fonds ou sujet central de l'album? Yann choisit intelligemment de s'axer sur trois compères combattant pour des raisons différentes: un français, un mercenaire américain et un jeune soldat soviétique. En faisant tourner autour d'eux une brochette de personnages historiques (Hemingway), ou servant à développer l'histoire dans l'Histoire il nous emmène dans ce tourbillon complexe où compagnonnage guerrier se confronte à la froideur des calculs politiciens des grandes Nations qui jouent avec cette guerre civile. Ainsi l'intrigue centrale est bien celle de la trahison de Staline, Grand leader du monde communiste jouant à envoyer des renforts matériels aux alliés républicains espagnols pendant qu'il pille l'or de la Nation et lance une purge politique contre tout ce qui ne dépend pas de lui, au risque de renforcer les rangs de la dictature fasciste de Franco (on est trois ana avant le pacte germano-soviétique). Ce point est la principale difficulté de l'album qui est assez complexe du fait du nombre de personnages et des subtilités politiques de l'époque qui pourront noyer les lecteurs peu à l'aise avec leurs bases historiques. le fait d'utiliser beaucoup de dialogues en espagnol ou en russe (surtout des jurons) participe à cette difficulté à suivre une histoire pourtant simple, intéressante et bien menée. On retrouve là le risque pris par les auteurs puristes comme Bourgeon et son Sang des cerises (mais dont la version album contient bien les traductions des passages en breton).

Que ce soit sur ses participations à Blake et Mortimer ou dans sa collaboration avec Christin, André Juillard a déjà montré son intérêt pour l'Histoire. Il est toujours surprenant de le voir illustrer des séquences d'action assez efficaces avec sa technique « ligne claire » qui est plus favorable aux environnements contemplatifs comme ce qu'il avait réalisé sur le diptyque Léna. Sachant parfaitement représenter des véhicules, outils et les mouvements anatomiques, le dessinateur arrive donc tout naturellement à rendre les séquences d'action, qu'il s'agisse de bombardements et de la panique qu'ils entraînent parmi les civiles, les poursuites nocturnes en voitures, les combats au fusil sur les toits ou les joutes aériennes. Pour l'aviation on reste bien entendu en deçà de l'autre série de Yann, Angel Wings avec le maître es avions Romain Hugault aux manettes, à l'inverse il reste plus efficace qu'un album proche, le Mattéo tome 4 de Gibrat. Enfin, quel plaisir de voir des personnages aussi clairement repérables, aussi caractérisés et sans jamais aucune « faute de visage ». Les personnages de Juillard vivent, jusque dans le lit avec une scène de nu que l'on ne trouve pas souvent chez cet auteur.

Double 7 reste un très bon album qui plaira donc beaucoup aux férus d'histoire qui trouveront dans la multitude de références un travail documentaire pointu. Les lecteurs de BD plus classiques pourront se perdre et se raccrocheront à la double histoire d'amitié des trois héros et celle d'amour des deux jeunes gens de la couverture. La chute est du reste un peu obscure quand au message que veut passer Yann et apporte une vision assez sombre de cette guerre. Et pour ceux qui hésitent, le fait de lire un nouvel album de maître Juillard suffira à rompre ces éventuelles réticences. Plaisir des yeux comme on dit!
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Fin 1963, l'Espagne est en pleine guerre civile. le parti des Républicains s'oppose au camp nationaliste de Franco. Témoin de ce qui se passe, Staline décide d'apporter son soutien aux gouvernement espagnol en donnant plusieurs chasseurs aux Républicains. Parmi eux se trouve Roman Kapulov, aviateur russe au sommet de la discipline tant il enchaîne les victoires. Jeune, beau et grand il attire l'oeil de Lulia Montago, une milicienne au charme discret et sensuel. Entre les deux, c'est le coup de foudre. Mais dans un tel contexte, l'amour peut-il déjouer le chaos de la guerre ? Et la population peut-elle réellement faire confiance à Staline ?

Le duo Yann et Juillard propose un récit assez inédit, puisqu'il est assez rare que les auteurs se penchent sur la guerre d'Espagne, surtout du point de vue des républicains. Très vite on fait la connaissance de plusieurs personnages, dont le très célèbre écrivain Ernest Hemingway. Sa présence prête à sourire tant je ne savais pas qu'il y avait été en tant que journaliste. Si par moments on se perd à tenter de ce rappeler qui est tel ou untel, Yann mise beaucoup sur le personnage de Roman. Expert dans son art, il n'en est pas pour autant dénué d'humanité. On lui devine très vite un coeur juste et bon, d'où sa droiture dans ses propos et ses idées. Face à lui, nous avons Lulia, jeune femme de poigne et officier dans les Mujeres Libres, un mouvement féministe important de la guerre civile espagnol et pour le pays. Si on laisse de côté le contexte historique un instant, on peut y voir une ambiance shakespearienne, inspirée et bien exécutée. La romance n'est pas centrale au récit, mais apporte la tragédie pour rendre le récit plus enclin à toucher le lectorat. Si le féru d'Histoire y trouvera son compte, on peut se demander si le moins friand y trouverai quelque chose., n'est-ce pas ? Et c'est exactement à ce moment que la romance vient happer le lecteur lambda et arriver à capter son intention jusqu'à la fin. Fin que je n'ai pas vue venir personnellement soit dit au passage. Les rebondissements sont efficaces et nul besoin d'aller dans le trop compliquer pour que sa marche. le lien unissant les deux amants ne passe pas uniquement par la passion du coeur et du corps, mais aussi par les traits qu'ils partagent : forte personnalité, indépendance spirituelle, convictions profondes et le sens de la justice. La complexité du sujet de cette guerre est ici retranscrite le plus complet possible sans en devenir lourd. Yann va à l'essentiel en n'oubliant aucun fait important.

Le dessin de Juillard épate par sa simplicité et son trait sensuel et affirmé. Les corps et les visages sont dotés d'une beauté naturelle et sans envie de les rendre irréalistes. le lecteur peut ainsi s'investir plus facilement dans l'histoire tout en étant subjugué par le charisme qu'ils dégagent même sur du papier ! La représentation des véhicules (avion, voiture, etc.) est très bonne, et on sent bien à quelle époque nous sommes. Les cases et planches nous montrant le ballet aérien des chasseurs est vraiment bon, et j'y ai vu la même beauté que dans le manga Tenjin aux éditions Kana [ma critique ici]. On peut même dire que le dessinateur se complaît dans ce travail. La mise en couleurs est propre, avec de la fraîcheur ici et là pour un rendu classique mais moderne. le seul petit reproche que j'aurais concerne la fin trop abrupte à mon goût. En effet, j'ai eu commun goût d'inachevée et de précipité dans les dernières pages, et la transition entre passé et présent ne semble pas organique.

En conclusion, malgré ce petit pépin, Double 7 a été une première belle découverte de Yann et/ou Juillard. le premier par la plongée dans les méandres d'une guerre servant de prémices à la Seconde guerre mondiale, et le deuxième par son trait irréprochable. Une oeuvre historique tragiquement humaine de toute beauté que je vous recommande.
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Avec Yann au scénario, connu pour ses contributions sur de nombreuses séries comme les innommables, Lucky Luke, Marsupilami, Spirou, Thorgal, Les Tuniques bleus ou encore XIII Mystery pour ne citer que celles-ci.
André Juillard aux dessins, lui aussi un vétéran de la BD avec ses albums sur des séries comme Les aventures de Black et Mortimer ou les 7 vies de l'épervier.
L'histoire se passe en Espagne en 1936 pendant la guerre.
Une Espagne coupée en 2, d'un coté le jeune gouvernement républicain, aidé par l'Union soviétique qui en profite pour s'emparer des réserves d'or du pays. de l'autre, les forces putschistes du général Franco soutenu par l'aviation fachiste germano-italienne.
Et au milieu, une histoire d'amour entre une guerrière républicaine et un aviateur soviétique. Mais la guerre et l'amour ne fait jamais bon ménage.
Double 7 nous raconte une guerre ambigüe et géopolitique, avec de nombreux personnages, sans prendre parti, dans lequel les supposés « bons » n'adoptent pas toujours un comportement à la hauteur de leurs idéaux.
Un one-shot qui fait la part belle aux femmes en mettant en lumière le rôle des femmes libres, une organisation libertaire et féministe espagnole créée en 1936.
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critiques presse (5)
ActuaBD
26 avril 2019
Une histoire d’amour à la fois classique et élégante sur fond de guerre d’Espagne et de luttes entre communistes et républicains.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
04 décembre 2018
Bien que le récit présente un point de vue original sur l’affrontement et que le dessin soit soigné, il manque quelque chose à cet album trop sage. Peut-être des personnages attachants et charismatiques.
Lire la critique sur le site : BDGest
Auracan
20 novembre 2018
Cette élégance, elle est évidemment également omniprésente dans le trait irréprochable d'André Juillard. Ses personnages sont expressifs et bien caractérisés. L'auteur met également la finesse et la précision de son dessin au service d'avions et véhicules jusque-là peu représentés en BD.
Lire la critique sur le site : Auracan
Sceneario
07 novembre 2018
Une œuvre qui mérite bien le talent d'André Juillard. Une nouvelle fois, son talent explose ici. Comme ils diraient en Espagne, son travail est "limpio", c'est propre, clair et sans bavure. Il nous fait ressentir l'horreur de cette Guerre d'Espagne grâce aux regards des personnages, grâce à la vision qu'il donne de la guerre, du conflit, de l'horreur humaine et de sa bêtise.
Lire la critique sur le site : Sceneario
BDZoom
23 octobre 2018
Yann et Juillard signent chez Dargaud l’un des plus beaux one-shots de cette rentrée éditoriale. Un amour de l’Histoire – sous influence shakespearienne – qui donne des ailes !
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
p.62.
- Je ne comprends pas, Lucrecia ! Pourquoi le camarade Staline a-t-il donné l'ordre de combattre ses propres frères révolutionnaires au lieu d'unifier toutes les forces qui s'opposent aux canailles fascistes de Franco ?
- Pourquoi ? C'est pourtant simple, camarade naïf ! Le seul but du "petit père des peuples", c'est d'écraser la révolution prolétarienne espagnole ! Staline ne peut tolérer aucune insurrection populaire se réclamant de la classe ouvrière qui ne soit pas totalement sous le contrôle de Moscou !
- Mais... Tous ces tanks, ces avions, ces munitions... Ces hommes... Que faites-vous de la généreuse aide militaire soviétique ?!...
- Généreuse ?!... ¡ Mentira ! Chaque avion, chaque tank, chaque cartouche nous ont été facturés... leurs poids en OR !!! Pire ! L'aide Russe était conditionnée par la présence d'innombrables "conseillers militaires" du NKVD ! "Conseillers" qui se sont empressés de constituer des tribunaux du peuple présidés par des commissaires politiques qui se sont chargés d'éliminer les militants rebelles aux directives du Kremlin ! La république Espagnole a fait preuve d'une grande naïveté en pensant qu'elle pouvait lutter contre le fascise Franquiste... en s'alliant à un autre fascisme, encore plus pervers... Le Stalin... 
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Tiens, partner ! Voila ta part !

Garde ton argent Ajax...je t'ai déjà dit que je joue pour le plaisir. Pas par cupidité, comme vous deux, espèces de pathétiques esclaves du capital !

Quelle pitié ! Il faudra bien que tu cesses un jour de sucer ton pouce ou plutôt celui de papa Stalinou et que tu te décides enfin à grandir !

Et toi, Ajax, quand te décideras tu à cesser d’idolâtrer l'argent ? Fais comme moi ! Combats par pure ferveur révolutionnaire pour un idéal ! Tu verras que c'est autrement plus enrichissant que tout un tas de dollars...
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p.47.
- Quand tout sera fini, que les fascistes auront été écrasés et ce puerco de Franco fusillé... tu... tu rentreras à Moscou ?
- Niet !
- Tu resteras à Madrird ?!
- Niet... Je rentrerais à Taganrog. C'est ma ville natale... près de la met d'Azov.
- ¡ Bastardo ! Tous les hommes sont pareils !
- Je suis un soldat, Lulia !... Je dois obéir aux ordres !
- Dans ce cas, je t'ordonne de m'aimer ! Tout de suite ! Exécution, lieutenant !
- Po Vachemu Zakazu Moya Lioubov !*

* À tes ordres mon amour !
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p.41.
- Kiss my ass ! Le point de vue ? C'est comme le trou du cul ! Tout le monde en a un, mais estime que c'est celui des autres qui pue ! La corrida de muerte, c'est le combat de l'homme contre la bête sombre, du bien contre les forces des ténèbres ! Mais ça ?! Ce spectacle indigne est un blasphème à la face de dieu !
- ¡¿ Dios ?! I me cago en dios ! En Espagne, les plazas de toros servent désormais de lieux d'exécutions des prisonniers ! Dans les arènes de Badajoz, en août dernier, les nationalistes ont massacré plus de 2 000 républicains. Certains se sont même amusés à les toréer ! Franco a baptisé ces tueries de masse "La Limpieza" !... La purification !
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Le point de vue ? C'est comme le trou du cul ! Tout le monde en a un, mais estime que c'est celui des autres qui pue !
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