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Citations sur Journal, tome 9 : Gratitude (2004-2008) (35)

24 octobre [2005]

Lorsque j'ai commencé à tenir mon journal, j'avais le besoin de me connaître, soit de m'inspecter, d'explorer ma mémoire et mon inconscient. (...)
Le besoin de me connaître et de naître à moi-même était prépondérant. La question de savoir si ce travail de forage allait mettre en péril la possibilité d'écrire, ne s'est jamais posée. Si elle s'était posée, j'aurais passé outre. Ce qui m'importait, c'était de ne plus souffrir, de n'être plus divisé. C'était de pouvoir m'accepter, adhérer à la vie.
Nous n'avons pas à rejeter notre enfance, notre passé. L'une et l'autre sont constitutifs de notre identité. Ce qu'il faut, c'est les tenir à distance. N'en être plus encombré. (p. 134)
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[ 15 novembre 2005]

Mais cette souffrance qui la consume génère en elle beaucoup d'amour.
Son hypersensibilité m'a fait penser à celle de Virginia Woolf. Elle aussi souffrait d'être souvent épuisée par ce qui l'émouvait ou la déchirait. (p. 139)
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19 octobre [2004]

Si je dis que les mots nous servent à nous exprimer et à communiquer, je dis ce que tout le monde sait. Pourtant, il m'arrive souvent de m'étonner que nous puissions déposer en eux ce que nous sommes, éprouvons, pensons, imaginons..., qu'ils aient le pouvoir de transmettre à autrui ce que nous leur confions. (p. 53)
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15 avril [2007]

Mario Rigoni Stern- un écrivain d'une rare sensibilité, auteur de l'inoubliable - Le Sergent dans la neige- parle admirablement des arbres , des forêts, des oiseaux, des bêtes... Il raconte qu'il avait un chien, Cimbro, qui , - pendant les hivers les plus enneigés; laissait les oiseaux affamés becqueter dans son écuelle. La nuit, il leur donnait asile dans sa niche et les gardait au chaud entre ses pattes et sa poitrine. Quand il se sentait triste, il venait se frotter contre mes jambes. (p. 251)
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24 novembre [2004]

[Sabine Weiss] ---Je photographie pour conserver l'éphémère, fixer des hasards, garder en image ce qui va disparaître : gestes , attitudes, objets qui témoignent de notre passage. -Et aussi : il faut apprendre à voir les détails les plus simples. Le menu détail qui explique l'essentiel , rend compte du mouvement. L'infiniment petit qui raconte le plus grand. (p. 62)
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20 avril 2004
La plus grande chose du monde est de savoir être à soi, a noté Montaigne. Disant cela, il mettait en évidence un besoin essentiel de l'être humain. A notre époque où tant d'informations, de mots, d'images, d'événements nous envahissent, nous chassent hors du for intérieur, ce besoin se fait d'autant plus sentir. Mais être à soi n'advient qu'en de rares moments. Car la volonté n'a pas à intervenir. Il importe essentiellement que la pensée s'apaise, qu'elle se défasse de ce qui l'agite, qu'elle laisse le vide s'établir. Ces conditions étant remplies, alors l'être se trouve à même de s'abandonner, de s'ouvrir à la contemplation, de se mettre à l'écoute de sa part la plus intime.
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7 avril [2006]

Je ne m'illusionne pas sur le pouvoir de ma parole, mais je sais qu'une seule phrase peut parfois marquer un être à jamais, lui donner foi en lui-même, orienter sa vie. (p. 163)
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22 décembre [2004]

Je comprends maintenant pourquoi cette lecture de - Feuilles d'herbe- m'avait tant remué : avec sa liberté, sa sérénité, sa vitalité, sa totale adhésion à la vie, ce poète incarnait l'exact contraire de ce que j'étais. Dans la mesure où je ne pouvais que révérer ce grand exemple, il m'a tiré en avant. (p. 77)
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28 octobre 2006
Dans des lycées où je me suis rendu :
- M'sieur, je suis surpris, je croyais que vous étiez vieux.
- M'sieur, j'ai lu votre livre, je croyais que vous étiez mort.
- M'sieur, vous avez connu Jules Vernes ?
Dans un autre registre, cette question posée par un adolescent au visage grave, au regard sombre :
- Monsieur, vos pulsions suicidaires, quand ont-elles pris fin ?
Une lycéenne :
- Quel jugement portez-vous sur ce que vous avez écrit ?
A plusieurs reprises, au cours des années passées, des lycéens m'ont dit qu'ils pensaient que les écrivains ne pouvaient être que des gens morts.
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3 avril [2004]

Etre pauvre, ce n'est pas seulement avoir peu d'argent pour vivre. C'est être installé dans la soumission, c'est ne pas pouvoir imaginer qu'on pourra un jour tenter d'inverser le cours des choses. Une fatalité vous écrase et il est inscrit en vous que vous avez à courber le dos et à endurer sans vous plaindre l'existence qui est la vôtre. Il m'a fallu beaucoup de temps pour me délivrer de qui me maintenait dans cette soumission. (p. 23)
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