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Citations sur Le jour baisse (32)

J'éprouve un bonheur toujours neuf à me rendre dans un librairie, à fureter, à happer quelques lignes d'un roman, survoler la page d'un essai, savourer un poème...
Tant de rencontres se proposent, tant de voyager seraient possibles...

( Lire un bon livre)
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Tenir un journal, c'est devoir être totalement sincère. C'est parler du plus vrai de ce qu'on porte en soi. C'est en extirper l'intime. Sans chercher à plaire, à séduire ou apitoyer.
L'intime. La meilleure chance de rejoindre autrui. De le rejoindre dans ses doutes, ses peines, ses peurs, ses chagrins, ses préoccupation, sa solitude...
Il me faut rappeler cette évidence qui paraît contradictoire et qu'on renâcle à admettre: c'est par le singulier qu'on accède à l'universel.
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20 juin (2009)

Cette jeune femme que j'ai bien connue. Toujours souriante, toujours affable, mais face à vous, jamais présente.
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Depuis que je vis à Lyon, huit librairies ont disparu. Fort heureusement, de courageux libraires prennent le relais, résolus à lutter et à faire vivre la littérature, souvent au prix de gros sacrifices. Ce sont des amoureux des livres et ils forment avec les écrivains une même famille. Ils n'acceptent pas que la culture soit en péril. Passages à Lyon, Lucioles à Vienne, d'autres dans différentes villes, sont de précieuses oasis,des foyers de rencontres et d"amitiés, qui entendent continuer à dispenser une nourriture en tous points essentielle.
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Se servir des mots pour ne rien dire., pour n'avoir pas à écouter ce qui se dit en nous quand nous sommes silencieux, c'est ce qu'on doit pouvoir observer dans bien des couples, bien des familles. En effet, le silence recèle des secrets, des non-dits qu'il vaut mieux ignorer. Aussi arrive-t-on à croire que ce qui n'est pas nommé n'existe pas. Alors coulent des mots anodins, qui ont pour fonction de faire du bruit et d'empêcher chacun d'entendre ce qui le tourmente.
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UN HOMME BLESSÉ

Thierry Metz ou la douleur d'être. Une douleur paisible, lasse, une tranquille désespérance. Pourquoi la douleur d'être ? Parce qu'"il manque quelque chose. Depuis longtemps." Il manque à la vie de répondre à notre attente, à notre soif. Insatiable est cette soif. Mais "dehors n'est qu'une caverne". Inutile de vouloir en découvrir les parois. Elles n'apprendront rien à celui qui ne peut s'écarter de lui-même et dont la douleur aiguise la lucidité. Passent les jours, et rien qui puisse rassasier. À quoi bon se démener, crier, se révolter ? La conviction s'impose que, quoi qu'on fasse, on ne peut échapper à cette brûlure au secret de l'être. Mais il faut gagner son pain. Alors on creuse une tranchée, on remue des mètres cubes de terre, on édifie des murs, on hisse des poutrelles. Calvaire d'avoir à s'acquitter de telles besognes alors que la tête est ailleurs, que la voie interne ne cesse de parler, de murmurer des vers. Naissent de courts poèmes. De brèves notations disent l'écart, le porte-à-faux, la souffrance qui se cache. Le compagnon ne sait rien de ce qui consume celui qui œuvre à ses côtés. Rugueuse banalité du quotidien. Des semaines toutes semblables. Une effroyable solitude. Le drame qui se joue ne peut qu'échapper aux yeux qui ne savent pas voir. Puis arrive le jour où défaillent les forces qui permettent de rester debout. À l'hôpital, Thierry est acculé. "Je dois tuer quelqu'un en moi, même si je ne sais pas comment m'y prendre." Tuer celui qui souffre, qui refuse d'abdiquer. Mais c'est impossible. Renoncer à vouloir sortir du cadre, à vouloir combler le manque, à vouloir atteindre la vraie vie, ce serait détruire l'essence de lui-même. Il est là, parmi d'autres qui comme lui "penchent", vacillent, vont s'effondrer. Il est là, en attente, tout le traverse, tout le déchire. Il demeure pourtant d'un grand calme. Les forces de vie et les forces de mort se combattent. Bientôt ces dernières l'emportent, et brutalement, tout prend fin.
Un être humble, ramassé dans sa douleur. Refusant de se dérober. Subissant en silence, rassemblant en peu de mots ce qu'il a enduré. Un être véridique. Qui a su dire à voix basse la souffrance nue. Celle que chacun porte en soi.

[2011, pour la revue "Diérèse"]
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Un regard peut se faire accusateur, abolir des barrières, déstabiliser celui auquel il est adressé.
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Scott Fitzgerald, l'auteur de Tendre est la nuit, note dans son carnet qu'un écrivain n'a pas à chercher des sujets de nouvelles. Lors d'un dîner, la conversation avec des amis en fournit suffisamment. Je serais enclin à penser comme lui après cette soirée chez Régine :
-Cet homme a un penchant certain pour la bouteille. Un dimanche, à midi, il est ivre quand il rentre chez lui. En colère, sa femme lui adresse des reproches. Excédé, il lui crie : si tu continues, je me jette par la fenêtre, et il fait semblant de mettre son projet à exécution. Sauf qu'il se penche un peu trop, il tombe dans le vide et se tue.
- Un père de trois enfants se suicide en se jetant du haut d'un silo à grains.
-Un jeune homme se supprime en sautant dans une cuve d'acide chlorhydrique. Le lendemain, son corps avait disparu. Ne restait de lui que son alliance.

Oui SF a probablement raison, mais cela dépasse à mon sens le format de la nouvelle. L'écriture elle vient, on ne va pas la chercher.
Et ce n'est pas moi qui vais contredire CJ sur l'exemple qu'il prend. Combien j'ai vu de types bourrés rentrer chez eux dans mon pays natal et des portes qui se ferment derrière eux en imaginant très mal à vrai dire ce qu'il s'y passe alors à l'intérieur, mais jamais de jolies choses, et le rôle de la femme qui est à désespérer de l'homme. Oui l'homme est mauvais, voilà tout ..
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Il me faut écrire sans tarder ce que je viens de vivre.
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Quand nous ne sommes plus en guerre contre nous-même, le gain d'énergie qui en résulte provoque un radical changement.
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