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EAN : 978B07XGN139J
348 pages
(05/09/2019)
4.28/5   79 notes
Résumé :
Lorsqu’un mail provenant du ministère de l’Intérieur est envoyé dans les bureaux de la police de Grenoble, le trouble est semé. Il décrit l’endroit où gît le corps d’un célèbre avocat, Eddie Durand, assassiné dans des circonstances effroyables.Au même moment, dans un petit village de Haute-Savoie, un suicide étrange éveille la curiosité des forces de l’ordre...A priori, ces affaires n’ont rien en commun. Mais un détail fait ressurgir un nom, celui de Valentin Monge.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
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Ah ! La loi du Talion...
Cet oeil pour oeil, dent pour dent.
Facile à penser, mais pas toujours facile à réaliser.
Sébastien Jullian en a fait le sujet de son roman le berceau du talion.
C'est un mail reçu par la police de Grenoble qui annonce la suite.
Sur les indications de ce message, on retrouve le corps d'un avocat enterré.
Bon, autant le dire tout de suite, sans se réjouir, personne n'a envie de le pleurer.
Il faut quand même enquêter. le commissaire Sirus charge l'un de ses meilleurs flics, Gilles Rousset de mener les investigations, il lui adjoint un nouvel équipier tout frais débarqué à la brigade, le prénommé Marion (ne rigolez pas, c'était  le prénom, à la ville, de John Wayne qui n'était quand même pas une gonzesse).
Un suicide suspect suivi de disparitions mystérieuses, la piste d'une vengeance semble la plus évidente pour le duo.
Il faut dire que tout ce petit monde semble lié à une affaire qui se termina dramatiquement une dizaine d'années auparavant.
Et pendant ce temps-là, l'équipe de France de handball et son capitaine Nicolas Aguettaz joue le championnat d'Europe en Croatie.
Quel rapport me direz-vous ?
Justement il y en a peut-être un...
En tout cas, amateur de thrillers addictifs, vous pouvez y aller en toute confiance, ce Jullian rempli toutes les cases, il est pour vous.
Après, il y a peut-être quelques défauts, on peut toujours chipoter, des trucs qui vous titillent.
Je ne vais pas dire que j'ai tout aimé,  mais par contre je peux vous dire que je l'ai lu très vite, c'est que l'auteur a fait son boulot, non ?
Il utilise efficacement les ficelles du genre et il sait tenir le lecteur en haleine, que demander de plus.
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Premier livre de l'auteur Sébastien Jullian, c'est avec confiance, au vu des critiques élogieuses vues sur Babelio, que je le commande chez France Loisirs. Avec également l'aide de la quatrième de couverture, fort appétente.
Ca commence fort ; âmes sensibles, s'abstenir. Nous commençons par lire les dernières pages du journal intime d'un adolescent marginal qui se fait sans cesse harceler par ses camarades, mais là, nous "assistons" malgré nous au pire que ses camarades puissent lui faire.
Nous voilà alors plongé dans le roman, direction un commissariat grenoblois qui reçoit les coordonnées GPS de la tombe d'un avocat, envoyées par une mystérieuse adresse e-mail provenant même du ministère de l'Intérieur. A partir de là, tout va très vite, le tueur sème le trouble et semble tout contrôler, principalement tout ce qui touche à l'électronique et à l'informatique, effaçant ses traces, demeurant introuvable ; même son nom demeure inconnu.
Un bon thriller, efficace avec ses chapitres courts qui nous donnent terriblement envie de tourner les pages frénétiquement. le final est assez brillant également. Mais... oui, je vais faire ma pointilleuse, mais les deux flics principaux en charge de l'enquête sont trop stéréotypés. Gilles, la quarantaine, meurtri par quelque chose s'étant passé il y a une dizaine d'année, Marion, dont on ne sait presque rien, si ce n'est qu'il vient d'être muté de Paris et que sa femme l'a suivi. Et là, j'ai l'impression de me retrouver dans les années 60 quand je les "entends" parler dans un bar :
"Je te jure, je comprends rien aux gonzesses. Si quelqu'un essayait d'écrire un mode d'emploi, il se suiciderait après le cinquième tome ! Et moi j'arrêterais de lire après deux pages.
- Et oui, il faut de la psychologie, mon ami, dit Marion sur le ton de la plaisanterie.
- de la psychologie ? Intéressée, alors... Les femmes n'ont aucune logique sur le rapport de force qui s'installe dans un couple. Elles aiment souffrir (spoil :NON nous n'aimons pas souffrir, tout comme vous, les mecs), mais on ne sait jamais quand ou comment. Il faudra m'expliquer par exemple pourquoi un type lambda, qui tient sa femme en laisse et la brutalise sexuellement, finit comme un pestiféré dans Enquêtes Criminelles, mais si Monsieur est milliardaire, alors là, ça devient de la sensualité érotique et Madame mouille sa culotte devant "50 nuances de grey". Tu y comprends quelques chose?"
Quelques petits indices pour ces inspecteurs si doués pour retrouver des meurtriers mais si mauvais pour décrypter ces êtres surnaturels et étranges qui composent la moitié de la population : dans le premier cas, c'est vrai. Dans le second, c'est un film/livre avec des personnes, donc fantasme. Après oui, fantasmes tordus, je n'ai pas dépassé les 5 premiers chapitres de "50 nuances" moi même (la mauvaise, très mauvaise écriture a aussi beaucoup joué), mais les femmes qui lisent cela n'en voudraient pas en vrai - et si j'osais pousser l'analyse plus loin, ce peut également être une forme de conditionnement... Rahhh, on va encore me taxer de féministe hystérique et misandre !
D'autant que je n'ai pas fini de râler sur les vues de l'auteur sur les femmes : c'est Valérie qui viole Valentin avec un tuyau d'arrosage (ne vous inquiétez pas, vous le saurez très très vite). Sachant que 99% des viols sont commis par des hommes, c'est quand même peu probable. Passons. Ah oui, j'oubliais le proxénète qui fournit des gigolos à des vieilles dames esseulées... Quand on sait que 95% des personnes prostituées sont des femmes et des enfants pour 99% de clients, là encore, l'écrivain nous montre l'exception qui confirme la règle. Pas de personnage féminin fort, ou même, qui se détache un peu du lot, c'est un joyeux entre couilles (blanches : les noirs et les arabes, les asiatiques, n'existent pas dans cette France-là) !
Bref, Mr Jullian, vous avez du potentiel, mais n'oubliez pas que l'on est en
2020, que les femmes et les personnes racisées ne sont pas des minorités, parce que bon là ça sent le bon vieux temps de Tintin au Congo et compagnie...
Voilà, ma critique a légèrement dérapé, mais tout en lisant ce roman, je me disais qu'il fallait que ça sorte.
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Depuis quelque temps les thrillers m'ennuient, je l'ai déjà dit ici, même les meilleurs auteurs tournent en rond à mes yeux.
Il leur reste néanmoins, en général, un certain savoir-faire qui assure au lecteur une honnête distraction le temps d'un vol long courrier.

Je n'enverrai pas Sébastien Julian rejoindre Alexis Arend au purgatoire des ambitions inaccessibles. Sa langue et sa mise en scène sont plus abouties mais il exerce dans un genre où l'innovation est ardue.

Trop de déjà lu, quelques invraisemblances et ce "coupable" que j'ai malheureusement senti venir assez vite.

Lecture dispensable.

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Bien… Commençons par le début si vous le voulez bien ! L'auteur attaque direct dès les 2 premiers chapitres !!! Ça fait pam et ça fait boum 💥💥💥 !!! First page : On rentre dans le dur ! Soyez prêt, ça va dépoter !!!! Et pu…n, qu'est ce que je kiffe ce genre d'entrée en matière, celle où tu sais que tu vas prendre ton pied ! Et bien pas rater, j'ai prit mon pied !!! 😁

Si vous avez déjà lu dualité, qui est le premier roman de l'auteur, autant vous prévenir que nous passons dans un univers complètement différent. Bien que j'avais apprécié dualité, j'ai maintenant de quoi comparer et je peux vous confirmer qu'il était plus « froid« , plus distant sur les personnages. Différent. Ma préférence va incontestablement pour ma dernière lecture qui nous plonge dans le monde des hackers et où l'ombre de la vengeance plane.

Le berceau du talion saura vous surprendre par une enquête complexe aux ramifications. L'auteur brouille les pistes, joue avec nos nerfs. Et pourtant, « Tout est là, sous nos yeux ».

De plus, on sent un net progrès dans l'écriture 🔝 ! J'ai trouvé ici une plume beaucoup plus mâture et percutante. Des chapitres qui s'enchaînent, se dévorent à une vitesse folle et nous rendent accro à cette lecture de folie. Un roman plus travaillé pour un résultat plus abouti.

Certains diront que le lieutenant Gilles Rousset, dit le « zombie » est encore un cliché avec ses soucis et les casseroles qu'il traîne. Et bien moi, je dis non ! Parce que je pense que l'auteur a vraiment su lui donner une dimension humaine. Et puis, se greffe autour de lui tous les autres personnages, très hétéroclites : de la veuve même pas éplorée (et quelle description !!!! J'ai trouvé juste sublime son interrogatoire) au joueur de hand loin de tout soupçon, en passant par le p'tit nouveau, Marion, qui devra faire ses preuves, ou encore un ado harcelé, mais aussi un commissaire toujours sur les nerfs, une mère abattue par le chagrin, ou encore cet inconnu au masque vénitien… il y a de quoi régaler tout le monde ! Donc, nous sommes en présence d'une belle brochette de perso, joliment travaillés. Tout est possible…

Et puis, il y a cette couverture… Je ne m'attarderai pas dessus par peur de ne pas être assez objective. Cependant, je vous invite à réfléchir aux trois éléments qui y figurent : Themis (déesse de la justice) , le hacker et l'homme perdu.

J'aurais encore beaucoup de choses à vous dire, notamment sur les références cinématographiques et musicales par exemple mais je préfère vous laisser découvrir.

Soyez juste… Attentifs !

🚨 Bref, voici un excellent thriller pour une belle rentrée littéraire ! 🚨

Pour conclure, un petit passage qui n'est autre que les paroles d'une chanson du groupe Slipknot.

Irreverence is my disease
It's secondhand, but you know me
The son of a bitch is on his knees
The last man standing gets no pity

(L'irrévérence est mon mal
Ce n'est pas original mais vous me connaissez
Le fils de pute est à genoux
Le dernier homme debout n'a pas de pitié)
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Tout comme dans l'excellent dualité, on retrouve dans ce tout nouveau thriller un jeu de pistes, des énigmes qui mettront votre cerveau à rude épreuve, à la limite de l'ébullition.

Un mail officiel provenant de l'Intérieur sème la panique, pourtant il ne contient que des coordonnées de localisations géographiques. Gilles et son nouveau protégé, Marion, sont dépêchés sur les lieux: le corps d'un célèbre avocat y gît.

Un ''banal'' suicide éveille les soupçons dû à l'étrangeté d'un simple mot laissé comme lettre d'adieu et semble être lié à l'affaire par un tout petit détail qui remonte à plus de 13 ans : le viol d'un adolescent et le suicide de celui-ci survenu quelques jours après son agression.

L'heure de la vengeance a sonné, il est déjà donc trop tard.

Prends garde, quand tu ériges le talion en loi universelle, de
n'avoir pas à le regretter la première. Car enfin, si un mort rachète un mort, ton tour est venu d'expier. La peine du talion n'est pas toujours équitable, quand elle égalise ; mais elle est toujours atroce, quand elle excède.

Oeil pour oeil, dent pour dent. le mal reviendra toujours à celui qui l'engendra. Et qui peut se dresser devant le juste retour de la balance de la justice?

Plume efficace, sombre puzzle. Jullian nous revient en force avec cette petite bombe littéraire, du bonbon.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
L’autre est là pour tenir sa promesse. La pièce est
exiguë, fade, sans la moindre personnalité. C’est encore plus humiliant de crever dans un endroit pareil. Sa lame se balade, elle trace son chemin en prenant la peine d’écorcher ce qui la dérange sur son passage. De quoi déclencher quelques petits cris sourds, assourdis par le bâillon. Trop serré pour laisser glisser les gémissements, mais pas assez pour arriver à les étouffer. Tout est bien calculé, rien n’est laissé au hasard. Ce sera long, pénible, un long chemin de croix. Une deuxième vie qui commence. La porte de l’enfer n’est sans doute plus
très loin. Le sixième cercle est prêt à l’accueillir.
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La voix d’Émilie semblait embaumée par le dépit et l’exaspération. Son regard noyé dans un chagrin à dix mètres de profondeur. Gilles continuait de fixer sa cigarette et sa tasse sur laquelle figurait l’image de son fils alors nouveau-né. Il imaginait Durand, mort étouffé en entendant la pelle creusant le sol et la terre qui peu à peu recouvrait son corps figé par les liens et la peur. Il aurait sans doute aimé être le bourreau… ou peut-être simplement la victime. Jouir du crime ou se soulager de sa propre mort. Succomber à la folie ou accepter de se rendre à la vie. Il fallait qu’il parte de cet appartement pour retrouver les siens. Il se sentait étranger parmi les étrangers. Les liens du sang sont parfois ceux qui déchirent le peu d’amour qu’il reste en vous. Un homme ne change pas, il vieillit.
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"Il faut rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui
est à Dieu".
Cet imposteur qui a créé le monde mais laisse le diable le diriger n’aura pas ma faveur. Je n’ai pas besoin de lui pour donner un sens à mon action. Elle est légitime. La cruauté qui l’accompagne également. N’en déplaise aux moralistes qui me jugeront comme un bourreau sadique et immoral. Je suis devenu cette bête à sept têtes et dix cornes qui monte de la mer. J’ai tout pouvoir de domination. La question n’est plus de les forcer à se soumettre, mais de punir.
Ce sentiment de justice sauvage qui m’anime est sur le point de se refermer.
Il reste une dernière étape. Demain.
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Mon corps gardera à jamais les traces de ce que ces
quatre-là m’ont fait ce soir. Je sens la haine monter en moi, je ne peux contrôler mes tremblements. Ce n’est pas un rêve ni un souvenir. Ça ne sortira jamais de ma tête même s’ils brûlent en Enfer sous mes yeux.
Dans ma coquille, j’attends et je saigne.
Papa, maman, sachez que je vous aime.
Mon frère, il ne reste plus que toi.
À ceux qui subissent la vie. À tous ceux qui luttent. Restez forts. Battez-vous.
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Quelques mots, presque rien. Des clés qui claquent sur la table. Le portemanteau qui vibre. Les talons des bottes qui giflent le sol. La porte qui libère le silence de l’indifférence. Gilles est dehors. Il respire à pleins poumons l’air pollué de sa ville. Plus rien ne lui paraît exceptionnel. Il se retrouve enfermé au milieu de gens ordinaires. L’agressivité de ceux qui le regardent lui rappelle à quel point ils sont insignifiants. À moitié en vie, délirant, perdu et avec un seul endroit où aller.
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