La mort n’éteint pas l’amour. Il continue à se conjuguer au présent. Et c’est là que réside la souffrance. Dans ce cœur qui vibre encore et qui cherche, comme un désespéré, le cœur de l’autre.
La consolation est une histoire d'amour écrite à l'encre des larmes. C'est la rencontre de deux cœurs : un cœur qui souffre et un cœur qui s'ouvre. De deux âmes : une âme ébranlée et une âme qui se laisse bouleverser. De deux êtres. Tout simplement. Ils se perdent parfois, se retrouvent souvent. Et dévoilent ensemble la puissance et la grâce de la consolation.
Si on laisse la peur guider nos gestes, ils resteront maladroits et douloureux. Mais si on permet au lien qui nous unit, l'amour, l'amitié, de mener la danse, on trouvera facilement l'accord qui se passe de mots, l'harmonie qui devient valse ou tango. S'approcher pour consoler, c'est dire "apprends moi à danser".
Le pire ennemi du bonheur, ce n'est pas le malheur, c'est la peur.
La peur de mourir qui crée la peur de vivre. La peur de souffrir qui engendre une souffrance plus grande encore. La peur de rater qui fait qu'on ne réussira jamais. La peur de ne pas savoir faire qui fait qu'on n'essayera même pas.
La consolation, c'est une relation, un coeur à coeur qui expose dans sa vulnérabilité autant celui qui peine que celui qui console.
"Je suis là". Elle aurait pu ne rien dire. Se tenir là en silence, et laisser sa présence me parler. Elle était là. Vraiment là. À mes côtés. Elle n'était pas seulement une infirmière de garde, mais une femme qui compatissait à la douleur d'une autre femme.
Le deuil (...) c'est une souffrance avec laquelle on apprend petit à petit à vivre.
Le deuil, comme toute épreuve, ne se réussit ni ne se soigne. Il se vit.
Et vivre la peine, c'est la seule façon d'être aussi capable de vivre la joie.
Il faut des années pour bâtir une vie de bonheur. Il suffit d'un souffle pour la détruire.
La consolation prend toute sa puissance quand elle s'enracine dans cette espérance. Consoler, c'est accompagne celui qui peine, pour supporter les rigueurs de l'hiver et lui permettre de croire à la beauté du printemps. Toujours. C'est l'inviter à trouver la paix intérieure.
Car c’est une force immense de pleurer. C’est être fort de sa faiblesse.