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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Grâce aux dessins pleins d'humour et de pêche signés François Boucq et au scénario efficace de Nicolas Juncker, déjà très apprécié dans Seules à Berlin, je me suis replongé dans cette année 1958 si importante pour notre démocratie.
En effet, avec le retour au pouvoir du général De Gaulle en homme providentiel, c'est la Ve République qui s'est installée, régime dans lequel nous vivons toujours aujourd'hui.
Avant que le général De Gaulle sorte de sa retraite tranquille à Colombey-les-deux-Églises, aux côtés d'Yvonne, son épouse, je fais connaissance avec des généraux bardés de décorations. Souvent, ils sont bien mieux classés que De Gaulle qui n'a que deux étoiles sur son képi (général de brigade), alors qu'un Raoul Salan en compte cinq (général d'armée), comme Jacques Massu, bien que celui-ci porte toujours son béret et sa tenue de parachutiste.
Dès le début, je découvre le général Paul Ély, le Chef des Chefs, qui est à Paris et ne s'affole pas quand on lui annonce que Salan prévoit des émeutes à Alger.
L'histoire est lancée avec une cascade d'événements tous aussi incroyables les uns que les autres. le but de ceux qu'on appellera les putschistes étant de garder l'Algérie française, tout est bon pour eux : foule gigantesque devant le siège du Gouvernement général, Massu au balcon, projet de parachutage sur Paris…
Si le Président du Conseil, Félix Gaillard, est bien falot. Pierre Pfimlin prend la suite mais n'est guère plus efficace.
Massu ne sait plus où donner de la tête. Ses courses dans le tunnel reliant son bureau à celui de Salan sont très bien rendues. de quiproquos en arrestations de généraux en France, la situation est de plus en plus chaotique.
Léon Delbecque, chargé de mission à la Défense nationale, à Alger, réussit à s'imposer au sein du Comité de Salut Public pourtant composé que de militaires.
Les événements se succèdent. À Paris, l'Assemblée Nationale vote l'état d'urgence avec les voix des Communistes. Guy Mollet appelle De Gaulle à gouverner et son retour est lancé.
Jacques Soustelle débarque à Alger et veut aussi garder l'Algérie française mais le lundi 19 mai 1958, le général De Gaulle tient sa conférence de presse télévisée. de sa voix chevrotante bien rendue par Boucq et Juncker, il parle de pouvoirs exceptionnels et veut entendre toutes les parties en cause.
J'assiste même à un intermède Corse mené par Delbecque, pour l'Algérie française.
À Paris, Jules Moch (ministre de l'intérieur) démissionne, Guy Mollet (Vice-président du Conseil) se fâche et Mitterrand fait parler de lui.
De Gaulle veut installer la Ve République et le Président René Coty lui donne les pleins pouvoirs pour six mois. François Mitterrand est contre mais le général est investi par 329 voix contre 224.
Enfin, De Gaulle, en tenue blanche, défile dans Alger et proclame son fameux « Je vous ai compris ! » au balcon du Gouvernement général, devant une foule immense.
Si la BD se termine, l'Histoire se poursuit. En fin d'ouvrage, Tramor Quemeneur, historien français spécialiste de guerre d'Algérie, livre un texte passionnant intitulé 13 mai 1958 : changement de régime ! C'est précis, documenté et bien illustré par des photos d'époque à côté des dessins de Boucq. Ainsi, je constate que ce dernier accentue les traits de ses personnages, les rend encore plus expressifs et démontre un sens de l'humour éloquent.
Il faut lire cette BD magnifiquement dessinée et mise en couleurs par Alexandre et François Boucq. C'est très réussi et un régal de lecture tout en étant fort instructif sur un temps fort de l'Histoire récente de notre pays.
Merci à Vincent, mon spécialiste de BD favori !


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Un général, des généraux ? Un album paru en ce début d'année aux Éditions Le Lombard qui moi m'a bien éclatée. le sujet est pourtant tout ce qu'il y a de plus sérieux. Il éclaire un moment clé de notre histoire en relatant les évènements liés à l'arrivée au pouvoir du Général de Gaulle et à l'avènement de la 5ème république en 1958. Mais ce qui est nettement moins sérieux, c'est la façon dont il a été traité par, non pas un quarteron, mais par deux artistes, duettistes talentueux du 9ème art.
Ajoutez à un scénariste à la verve corrosive, Nicolas Juncker, un dessinateur, François Boucq, qui avec l'énergie de son trait, son sens du mouvement et son incroyable facilité à croquer des trognes plus vraies que nature vient encore amplifier le côté grand-guignolesque de la situation et nous voilà plongés au coeur même d'un inénarrable vaudeville aux rebondissements plus incroyables les uns que les autres. On se croirait chez Feydau, Courteline ou les tontons flingueurs. Et pourtant … tout est véridique !

À Alger, « les carottes sont cuites ».
Mai 1958, tentative de putsch à Alger. Conséquences ? Fin de la IVème république et avec le retour du Général de Gaulle au pouvoir, avènement de la Vème. Mais comment en est-on arrivé là ? le général, retiré des affaires, menait alors une paisible retraite à Colombey. Oui mais voilà, à Alger, un élément parisien va mettre le feu aux poudres. Situation politique instable, constitution d'un énième gouvernement dont le nouveau président du conseil, Pierre Pflimlin serait prêt à dialoguer avec les indépendantistes. C'en est trop pour les colons partisans de l'Algérie française qui se vont se soulever. Et les généraux dans tout cela ? Eh bien quelque peu dépassés par les évènements, c'est un doux euphémisme, ils vont peu à peu se ranger du côté des Algérois. Alger versus Paris, on est au bord de la guerre civile.
L'album fait le récit de ce mois de mai où ça cafouille de tous les côtés. À Alger, où les généraux vont dans l'urgence et la précipitation, prendre mauvaise décision sur mauvaise décision mais aussi à Paris où Pflimlin donne les pleins pouvoirs au général Salan alors commandant en chef en Algérie avant de les lui retirer ce qui précipitera Salan dans le giron des insurgés qui entre-temps avaient créé ni plus ni moins qu'un comité de salut public de l'Algérie française, comité qu'avait déjà rejoint le général Massu, populaire auprès des colons pour avoir gagné la bataille d'Alger l'année précédente.
Alors, « appelé par la nation », surgira l'homme providentiel, le général …

Le marionnettiste impertinent
Nicolas Juncker, auteur complet ou scénariste, c'est selon, je l'ai découvert en 2020 à la parution aux Éditions Casterman de« Seules à Berlin » un album absolument bouleversant qui nous raconte le destin croisé de 2 femmes, l'une allemande, l'autre russe lors de la chute de Berlin. Nicolas Juncker a fait des études d'histoire et ça se sent dans les thèmes abordés et dans sa rigueur, même quand il traite son sujet avec humour.
Et là, de l'humour, il y en a à revendre tant dans le traitement scénaristique que graphique de cette (non) épopée politico-militaire. Une longue première partie est consacrée aux péripéties des généraux croulant sous leurs médailles : Salan, Massu et les autres. Ce qui est particulièrement savoureux, c'est le contraste entre la frénésie des différents protagonistes et le calme olympien pour ne pas dire jupitérien de De Gaulle retiré à Colombey qui promène son chien, beurre ses tartines, lit le journal, ne dit rien. Il ne sortira du silence et de sa retraite qu'à la page 94 lors d'une allocution télévisée. La dernière partie marquera le grand retour du Général sur le devant de la scène avec entre les deux, le rocambolesque épisode du parachutage en Corse, point de bascule psychologique en métropole. Les dialogues aux petits oignons, les situations cocasses s'enchaînant à un rythme effréné nous offrent une bonne bouffée de protoxyde d'azote.

L'homme qui dessine plus vite que son ombre
François Boucq, ce dessinateur virtuose, grand prix d'Angoulême 1998, n'est pas en reste avec son talent de caricaturiste qui lui permet de capter le langage corporel et la personnalité de chacun. Je pense notamment à Massu ou encore Salan croqué à la de Funès. Il a déclaré, je le cite, « J'ai respecté le scénario à la lettre, ce qui m'arrive très peu souvent. » Après lecture du synopsis dialogué d'une quarantaine de pages du scénariste, avec son énergie, son sens aigu du découpage et du cadrage, il s'est attaqué à la mise en scène et la direction d'acteurs, ce qu'il affectionne tout particulièrement.
Outre le dessin proprement dit, l'encrage, la colorisation réalisée avec le fiston Alexandre sont, comme c'est toujours le cas avec François Boucq, d'une grande profondeur et de toute beauté.

Au final, vous m'avez compris, on tient entre les mains un album d'une drôlerie féroce qui fleure bon la jubilation très communicative des auteurs. La symbiose entre l'écriture de Nicolas Juncker et le dessin de François Boucq fonctionne à merveille pour le plus grand plaisir du lecteur. A quand le prochain album ?
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Drôlissime

En 1958, la France est embourbée dans une guerre qui ne dit pas son nom. Les gouvernements se succèdent, l'instabilité politique laissant le champ libre aux militaires qui n'en demandaient pas tant. Résultat, lorsqu'un futur président du conseil évoque des négociations avec les dirigeants du FLN, les rues de certains quartiers d'Alger s'embrasent. Salan, qui dirige alors de fait l'Algérie française, ou du moins son armée, est débordé et commencent alors quelques jours particulièrement agités, le putsch d'Alger.
Tout en respectant rigoureusement les faits historiques, le scénariste Nicolas Juncker montre comment cet événement fut avant tout un beau foutoir improvisé où la plupart des intervenants ont pour point commun d'avoir pris la mauvaise décision au mauvais moment, tant les militaires que les politiques. Tous invoquent LE général, soit pour le maudire, soit pour espérer son retour, sans que quiconque n'ait l'idée de lui demander son opinion. Et pendant ce temps, De Gaulle se fait tailler un costume (au sens propre du terme) ou promène son chien tout en consultant un agenda désespérément vide.
Et que dire du dessin de François Boucq ? Là, ce qui pourrait être tragique devient une bouffonnerie militaire et politique, ici, les tristes protagonistes de l'affaire deviennent des pantins ridicules (ah, Guy Mollet dans la cour de Matignon dans une scène hilarante… et que dire du général Massu ?). le dessinateur s'éclate visiblement et tout le monde en prend pour son grade (ce qui est le cas de le dire).
Une façon de réviser l'histoire de France tout en s'amusant ! Bien sûr, certains y verront un manque de respect envers des événements tragiques ou des personnages historiques, mais c'est justement là la force du livre : le putsch fut le déclencheur d'une crise qui ramena De Gaulle au pouvoir et la création de la Ve république, une constitution avec laquelle nous vivons encore aujourd'hui. Or il est bon de se souvenir de ses origines et des quiproquos qui ont amené à cette situation, l'humour nous permettant de prendre du recul.
Un bd furieusement drôle du début à la fin et indispensable à tout amateur d'histoire ou de bande dessinée qui se respecte. Une réussite totale.
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Cinq étoiles !!! normal en général pour des généraux...très bonne bande-dessinée qui nous plonge au temps du putsch des généraux ...un pan de l'histoire de France qui m'est méconnu mais que cet ouvrage me donne envie d'éclaircir... Très bon travail d'historien de Nicolas Juncker quant à François Boucq égal à lui même : toujours très bon.. sauf bémol, la compréhension peut être difficile tant le contenu historique est dense et précis...il me faudra me documenter plus pour savourer cette BD à sa juste valeur.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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C'est une BD qui revisite le putsch d'Alger de mai 1958 ainsi que le retour de De Gaulle au pouvoir.
Le putsch des généraux et la création du comité de salut public interviennent au moment où l'Etat français est prêt à discuter avec les nationalistes algériens. Les "Pieds noirs",eux, veulent que l'Algérie reste française. C'est au cours de cette période d'instabilité gouvernementale, de décolonisation débutée en Asie, et de violences grandissantes en Algérie, que De Gaulle, paisible retraité à Colombey-les-Deux-Eglises est sollicité pour sortir le pays de l'impasse.
Boucq et Juncker en font un événement tragi-comique.
Les dessins sont savoureux. Les militaires ont des "gueules" d'idiot. Salan ressemble étonnamment à un gradé du film "On a retrouvé la 7ème compagnie" (Est-ce un film culte des auteurs ?). De Gaulle est représenté démesurément grand, tel le Corcovado, au dessus du panier de crabes que sont tous les militaires et les politicards qui voudraient prendre le pouvoir pour le bien de la Nation. le général ne leur laissera que des miettes.
J'ai bien aimé l'effet comique de deux vignettes mises côte à côte : l'une représentant une tablette de lavabo sur laquelle on voit deux verres contenant deux dentiers, l'autre, De Gaulle dormant près d'Yvonne ; le généralissime ressemblant plus à un défunt sur son lit de mort, à qui on a retiré son dentier, plutôt qu'au futur dirigeant de la France.
Juncker, le scénariste, s'amuse en faisant un va et vient entre le gouvernement français en métropole et les membres du comité de salut public d'Alger. Les décisions de l'un influençant les décisions de l'autre. Nous sommes aussi les témoins des allées et venues comiques du général Massu, par un souterrain, entre le QG des forces armées de l'Algérie et le bureau de Salan, putschiste.
C'est très amusant de lire cette BD qui traite un moment grave de l'histoire de France avec beaucoup de légèreté et de pédagogie.
Bravo aux auteurs.


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Boucq le dit lui-même : une bd c'est un dessin. Un dessin qui court dans une histoire qui file de la 1ère à la dernière page. Ce dessin - je laisse au lecteur le soin de le découvrir - est exemplaire de cet album ô combien réussi et vaut son pesant de... flanelle !
1958. La 4ème République n'en peut plus des alliances et désalliances partisanes. L'Algérie française, encore un rêve pour certains, vire au cauchemar pour d'autres. Et si la France se cherchait un destin... Et si elle le trouvait ?
Comment passe-t-on du putsch d'Alger à l'Elysée, du refus de la dictature à la République, la 5ème, auto-proclamée ? Suivez le guide : ce scénario mené tambour battant avec des dialogues dignes d'Audiard et, bien sûr, du Général, mis en scène par un Boucq des grands jours. Moebius avait par son trait hissé la bande dessinée au rang de 9ème art : Boucq fait de l'histoire, la petite au creux de la grande, à peine caricaturée, un tableau vivant qui nous prend du début à la fin, entre Astérix, Achile Talon et Iznogoud. La vérité historique en plus.
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Coup d'état de 1958 : Un joyeux foutoir, un sacré bordel, mais tout ça, c'est de l'Histoire avec un grand H.

Le graphisme est assez réaliste mais tend vers le burlesque. Ces généraux, c'est des trognes, comme Boucq aime tant le représenter, les dialogues, c'est du Audiard, mais c'est aussi de la réalité, comme disait le Général de Gaulle, : “Tous des cons.” Ou encore : “Et Massu ! Un brave type, Massu, mais il n'a pas inventé l'eau chaude.” Alors notre duo d'auteur n'hésite pas à le représenter comme tel. Les évènements sont suivis rigoureusement, c'est édifiant sur notre histoire, tant de bêtise qui coûta quand même la vie à quelques personnes, même si cet aspect reste discret dans cette bande dessinée. Boucq et Juncker en ont fait une pantalonnade, une comédie de Boulevard, que ça soit les politiques ou les militaires, ils ne sortent pas grandis dans cette histoire, à part peut-être De Gaulle, le seul à avoir su garder son sang froid, et sans doute un peu moins con que les autres. Mais avec leur humour, il nous font découvrir un récit édifiant, une vision peu glorieuse de l'Histoire de France, à l'image de l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021 aux Etats-Unis.

J'ai vraiment ri avec cette lecture, il ne faudrait pas, je sais, ça aurait pu avoir de funestes conséquences, il y avait quand même de vrais fachos dans le coup et de vrais crétins.
J'ai appris beaucoup de choses, à mon époque, ces évènements n'étaient pas au programme d'Histoire, et cela restait assez flou dans ma tête, sans doute que la vraie histoire n'était pas aussi burlesque, encore que la prise de Bastia est tellement ridicule qu'elle n'a pu être inventée.

C'est une lecture que je conseille à tout le monde, elle réunit les passionnés d'Histoire aux amateurs de comédies de boulevard, c'est digne d'une aventure d'Astérix du meilleur tonneau. D'ailleurs, c'est étrange, Astérix a été créé à cette époque…

Salan : "Vous savez, Massu ?… je me demande si on a pas fait une connerie…"
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de Gaulle et Boucq : une évidence ? En tous cas, cette histoire de la prise de pouvoir du général au cours du coup d'état des généraux à Alger, est drôle et c'est l'une des premières lectures un peu souriante de cette actualité plutôt croquée du coté réaliste voire dramatique (parce que cela l'était). Les cotés burlesques et excessifs sont narrés avec un plaisir manifeste, Difficile à raconter mais joussif à lire. Et le réalisme? On a le droit à un résumé didactique à la fin de la BD. Voilà, ca ne plaira pas à certain vu le sujet un peu clivant, mais en toute subjectivité, j'ai apprécie.
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Un joyeux et jubilatoire bordel

Un Général, des généraux est l'une de ces délicieuses et incontournable surprises de ce début d'année…

Avec cet album généreux, Nicolas Juncker retrace avec un humour irrésistiblement caustique les événements qui ont porté De Gaulle au pouvoir et permis l'avènement de la Cinquième République... Alors que les colons se soulèvent pour que l'Algérie reste dans le giron français, contraignant les généraux à choisir vers qui, de l'Algérie française ou de la Quatrième République qui souhaite négocier avec les insurgés, ira leur loyauté, l'Homme du 18 juin vit une paisible retraite à la Boisserie, insensible, en apparence, à l'agitation ambiante…

Tandis que se profile l'élection du neuvième président de la Cinquième République, avec pléthore de candidat se réclament sans vergogne du gaullisme, Nicolas Junker associe son humour corrosif à l'impertinence des crayons de François Boucq, pour créer un récit aussi fascinant qu'édifiant dont l'humour retranscrit avec force tant l'incertitude que le bordel ambiant qui régnait à l'époque…

La finesse des dialogues, les personnages subtilement caricaturaux aux trognes expressives et à la gestuelle savamment étudiée, le rythme entraînant, les cadrages et le découpage tout juste parfait, tout contribue à faire de cet album un petit chef d'oeuvre du neuvième art tant le plaisir évident qu'ont pris est auteurs à lui donner vie s'avère communicatif…
Lien : http://sdimag.fr/index.php?r..
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Un général, des généraux, aborde avec humour et finesse un instant clé de la seconde moitié du XXe siècle français où les institutions de la IVe République et démocratique en général furent à un demi-doigt de céder sous la pression de généraux hostiles à l'indépendance de l'Algérie, et d'une partie de l'opinion publique.

Tout cela est raconté de manière fluide en opposant les trajectoires des généraux (Salan, Massu...) à Alger et du général (De Gaulle); sans dévier de la vérité historique pour autant.

Le dessin apporte beaucoup à la bd, en caricaturant avec beaucoup d'humour les protagonistes, et lui donne une vraie âme.

A lire sans hésiter !
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