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Jennifer a travaillé à l'orphelinat américain de Séoul, en Corée du Sud, pendant 25 ans. Alors qu'elle était âgée d'une vingtaine d'années, elle a rencontré Helen et Aron, un couple d'américains qui cherchaient à adopter un enfant. Kim était de ceux-là. La jeune femme était particulièrement attachée à lui. Ainsi, une fois Kim parti dans sa nouvelle famille, elle recevait régulièrement de ses nouvelles. D'une certaine façon, elle était très liée à tous ces enfants, elle qui n'avait jamais connu son père. Sa mère lui racontait alors que ce dernier, Jim, était mort pendant la guerre de Corée et qu'elle, alors enceinte, était rentrée aux États-Unis...

Dans cet album bouleversant et poignant, Jung évoque différents thèmes à savoir l'adoption, la rédemption, le pardon, la mort, les liens familiaux, les origines, l'histoire de la Corée... L'on suit le destin de Jennifer, cette Américaine restée longtemps en Corée à s'occuper des orphelins, Kim dans sa nouvelle famille, Aron et Helen, le couple d'adoptants ainsi que Doug, le frère d'Helen. Mêlant habilement passé et présent, les histoires des uns et des autres, l'auteur tisse gentiment les liens entre eux, le tout dans une parfaite harmonie et apportant un certain rythme. L'auteur nous offre un album d'une grande sensibilité. Son trait, épuré et d'une infinie tendresse, souligné par un noir et blanc poétique, est magnifique. À l'instar de la première de couverture, il se dégage beaucoup d'amour et de vie dans cet album.
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C'est le sixième roman graphique de Jung que j'emprunte. Donc inutile de dire que j'apprécie énormément son travail. Les thèmes sont toujours un peu les mêmes : abandon, adoption, exil, recherche de son origine, voyage, amour, mort.
Et toujours ce ton intimiste et sensible.
Des dessins épurés en noir et blanc très expressifs.
Le lecteur s'attache à Kim, orphelin adopté par un couple d'américains. Et aussi à Jennifer qui travaille à l'orphelinat et continue à s'intéresser à ce que deviennent ces enfants.





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Dans la mythologie grecque, le Phoenix est un oiseau qui renaît de ses cendres. Il symbolise les cycles de mort et de résurrection.
Dans cet album, Jung utilise cette image pour évoquer la résilience, cette capacité humaine à surmonter les traumatismes et à en ressortir grandi, plus fort.
Deux cas ici : Jennifer qui a un grand vide à la place du père, et Aron, papa endeuillé. Ils se sont connus via Kim, petit orphelin qui a quitté la Corée pour être adopté aux Etats-Unis, et a donc dû s'adapter à une autre vie, lui aussi.

L'auteur reprend les thèmes autobiographiques développés dans sa trilogie 'Couleur de peau, Miel' : adoption, exil, deuil, problèmes identitaires. Il évoque également ici la Corée, la guerre dans les années 50, et l'oppression subie depuis plusieurs décennies par le peuple nord-coréen sous cette dynastie communiste.

J'ai retrouvé avec délice la finesse de Jung, tant sur la forme que sur le fond. Le graphisme est superbe (visages doux et fins, sourires lumineux, gestes de tendresse très évocateurs) et les propos subtils servent à la perfection cette histoire belle et tragique.

• Merci Marina pour le prêt ! 😊
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Ayant beaucoup aimé les romans graphiques Couleur de peau miel de l'auteur, j'ai emprunté ce roman graphique à la bibliothèque. Il y est également question du thème de l'adoption qui est un thème cher à l'auteur.

Nous suivons ici divers destins croisés celui de Jennifer jeune américaine qui s'occupe d'un orphelinat à Séoul, elle va confier à l'adoption un jeune coréen Kim à une famille américaine Aron et Helen.

C'est le destine de cette famille que nous suivons ainsi que l'histoire de Jennifer la jeune femme qui s'occupe de l'orphelinat.

Je pensais avoir plus de mal dans cette histoire que dans le vécu de Jung mais cela se suit très facilement, le dessin est toujours aussi bien réalisé et le thème toujours aussi émouvant.
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Un oiseau noir, décharné, parcourt les pages du roman, se pose, repart. Un phénix, celui qui fera renaître de leurs cendres les personnages de cette histoire.
Quatre destins qui se tournent vers la Corée du Nord et sa dictature insoutenable, des faits que l'on connaît mais qu'on ne peut pas croire, tant ils sont terrorisants.
Le petit Kim est la figure centrale, un enfant coréen qu'un couple américain va adopter. Aron, le père adoptif, va éprouver pour lui un amour immense au détriment de sa fille adolescente, née d'une précédente relation.
Jennifer, elle, travaille depuis des années dans cet orphelinat américain basé à Séoul, pour se rapprocher de son père qu'elle ne connaît pas, mais qui est peut-être vivant de l'autre côté de ce no man's land séparant les deux Corée. Elle a des liens spéciaux avec le petit Kim, et ne l'oubliera pas même quand il sera parti pour les Etats-Unis.
Les récits que son mari nord-coréen fera des camps de travaux forcés sont là en témoignage de cette blessure à vif qui traverse la Corée, divise le peuple, le tue.

Jung, dans ce roman graphique, remet les pieds dans son pays maternel, son deuxième pays, et parle encore une fois d'adoption mais sous un angle différent, celui des adultes et des adoptants. On sent comme une réconciliation avec sa propre histoire qui de malheur devient richesse créative.
Après Couleur de peau: Miel, c'est encore un album bouleversant, plus encore peut-être que la trilogie. Un beau travail de maturité.
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Une BD de Jung qui entremêle plusieurs histoire où des personnages se croisent. Kim, un jeune orphelin coréen est adopté par un couple américain. Jennifer s'est occupé de lui en Corée dans l'orphelinat. Cette dernière, américaine, n'a pas connu son père venu faire la guerre de Corée. Elle nous narre son histoire, celle de Kim et de son mari qui a fui la Corée du Nord pour celle du sud.
Graphisme en noir et blanc, des dessins simples et jolis. Une histoire très mélancolique.
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Encore une fois après Couleur de peau : miel, cet auteur a réussi à m'émouvoir avec ce voyage du Phoenix. Encore une fois, j'ai été pris aux larmes devant cette histoire dramatique très touchante. C'est encore un véritable coup de coeur car cet album est véritablement sublime.

Il concerne ceux qui ont perdu un être cher, ceux également qui ne sont jamais arrivé à combler le vide laissé par l'abandon, mais également ceux qui arrivent à pardonner les erreurs et enfin ceux qui fuit l'oppression. Oui, cela fait beaucoup de monde et autant de thèmes qui sont traités autour de deux histoires parallèles qui ont quelques points communs.

Le dessin en noir et blanc est de toute beauté avec une délicatesse du trait hors du commun. Jung parvient à entrer dans le coeur des gens grâce à cette sensibilité hors du commun qui se manifeste par de petits détails tel par exemple le nombril d'un enfant adopté qui constitue le dernier lien visible entre la mère et son fils. Il a le don de transcrire magnifiquement les émotions que traversent les personnages que l'on va croiser du Minnesota à la Corée du Sud.

Le voyage de Phoenix nous entraîne certes vers la mort mais également vers une forme de rédemption. C'est tellement beau et puissant !
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Jennifer a travaillé dans un orphelinat en Corée du sud. Elle s'attachait à certains enfants mais devait se réjouir de les voir partir dans une famille d'accueil européenne ou américaine, en principe vers un avenir plus souriant...
Elle nous parle de la vie de Kim, dont elle a eu des nouvelles longtemps après son départ. Elle nous raconte aussi sa propre vie, qui fait écho à celle de Kim, puisqu'elle-même a vécu sans connaître son père. C'est la guerre de Corée qui a perturbé les destins de ces familles et de ces individus.

Ces histoires familiales sont émouvantes, tandis que le contexte géopolitique de la guerre de Corée est bien résumé. le livre est tellement captivant que j'en ai oublié de prêter attention au graphisme (plus exactement, je l'ai trouvé adapté au récit, alors qu'en feuilletant simplement l'ouvrage, il ne m'attirait pas particulièrement). Mon seul bémol réside dans mon appréciation de l'image du Phoenix renaissant de ses cendres : je la trouve trop artificielle.

En résumé : un magnifique ouvrage, plein d'humanité et qui rappelle bien le contexte et des conséquences de la guerre dite « froide » entre les USA et l'URSS.

Merci Marina !
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Difficile pour moi d'écrire une critique sur cette BD tellement j'ai eu des sentiments mitigés à la fin de ma lecture... Jung nous raconte ici l'histoire de plusieurs personnages dont les routes se sont entrecroisées. Jennifer est une jeune femme qui travaille dans un orphelinat en Corée, Kim est un jeune orphelin coréen qui va être adopté par une famille américaine. Au fur et à mesure des pages, on découvre l'histoire de Jennifer, son enfance sans père, sa quête de réponses par la suite, les raisons de son arrivée en Corée... Pour Kim, c'est la suite de sa vie qu'on découvre, celle qui se déroule après l'adoption : son arrivée aux USA, ses relations avec sa nouvelle famille, et puis le drame,(attention spoiler) l'accident, sa mort et le bouleversement que cela entraîne particulièrement dans la relation entre son père et sa demie-soeur, cette dernière étant au volant de la voiture dans l'accident qui a vu mourir Kim. J'ai tout de suite été emportée dans ses deux histoires. Je trouve ça beau, cette mise en parallèle d'un passé et d'un avenir avec leurs lots de points communs et de différences. J'aime beaucoup aussi l'idée de montrer comment les relations parents enfants, présentes ou absentes, construisent une vie...et puis, au fil des pages, j'ai commencé à ressentir de la frustration, frustration qui ne m'a plus lachée jusqu'au dernières pages. J'ai eu le sentiment que tout était effleuré en ce qui concerne les relations père-fille, la fin arrive trop vite, comme si après une vie de questionnement tout pouvait se résoudre en claquant des doigts. Les deux histoires valaient tellement le coup que j'aurais aimé qu'elles soient plus creusées. Quitte à faire 2 tomes. le dessin est doux et parfait pour raconter ses deux tranches de vie. Il m'a emporté autant que les histoires, mais la frustration finale est venue gâcher ce bon moment de lecture. Donc une demie déception, un demi emballement !
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Jennifer est la fille d'un traitre. Malmenée par sa grand mère maternelle, elle comprendra bien plus tard que son père, soldat américain, a trahi son pays pour rejoindre la Corée du Nord et le communisme. Rejetée et répudiée, à 25 ans, elle rejoint la Corée du Sud et s'engage dans un orphelinat pour s'occuper des enfants abandonnés. Chaque nouvelle rencontre avec un enfant est beau et difficile lorsqu'il est confié à une nouvelle famille. C'est le cas du petit Kim, confie à une famille américaine dont elle garde des nouvelles régulières. Jusqu'au moment où elle n'en reçoit plus et qu'elle apprend la mort de l'enfant … c'est un tremblement de terre de nouveau pour cette jeune femme.

Jung aborde ici plusieurs thèmes difficiles comme la mort, le pardon, l'adoption, la guerre de Corée. On suit l'histoire de Jennifer mais aussi des adoptants de Kim, Aron et Helen, ainsi que du frère Doug. On en apprend beaucoup sur la Corée du Nord, sur ce pays cadenassé et ce régime totalitaire. Il y a beaucoup à prendre dans ce roman graphique. de plus, les dessins sont beaux et les planches épurées pour une lecture fluide. Je recommande !
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