Nous compensons nos manques par notre imagination.
Le plaisir de la tragédie nait du sentiment à la fois horrible et bienfaisant de voir arriver à d'autres ce qui nous menace nous-mêmes.
Or refouler signifie se libérer illégitimement d'un conflit, c'est-à-dire qu'on se forge l'illusion qu'il n'existe pas. Mais alors que devient le complexe refoulé ? Car il est clair qu'il continue d'exister, quoique le sujet n'en ait nulle conscience.
Nous nous sommes enrichis en savoir, pas en sagesse.
Faire comprendre, c'est bien souvent établir une analogie entre un fait connu et un fait nouveau.
[Préface d'Yves Le Lay]
L'acte de dénomination, comme le baptême, est quelque chose d'extrêmement important pour la création de la personnalité parce qu'on a, de tout temps, attribué au nom une puissance magique. Connaitre le nom secret de quelqu'un, c'est avoir pouvoir sur lui. Je rappelle, exemple connu de tous, le conte de Rumpelstilzchen.
Si elle dispose de sources de toute évidence personnelles, la fantaisie créatrice dispose aussi de l'esprit primitif oublié et depuis longtemps enfoui avec ses images particulières révélées dans les mythologies de tous les temps et de tous les peuples. L'ensemble de ces images forme l'inconscient collectif donné in potentia par hérédité à chaque individu.
[Préface de la troisième édition, C. G. Jung]
L’inconscient est commun aux humains à un degré bien plus élevé que ne le sont les contenus de la conscience individuelle. C’est qu’en effet nous sommes là en présence d’un condensé de la moyenne historique commune.
Les fantaisies conscientes, au moyen de matériaux mythiques, représentent certaines tendances de la personne qui ne sont pas encore ou ne sont plus reconnues.
Il y a une réalité psychique aussi impitoyable, aussi insurmontable que le monde extérieur, et aussi utile et secourable que lui, quand on connaît les voies et moyens d’éviter les dangers et de découvrir les trésors.