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EAN : 9782811230869
272 pages
Milady (19/04/2017)
3.69/5   27 notes
Résumé :
Un homme geisha a-t-il le droit d'être amoureux ? Élevé dans une maison des plaisirs, Mikio est un otoko geisha. Rompu aux arts de la sensualité, de l'écriture, du chant et de la conversation, il aspire plus que tout à s'élever dans la société nippone. Entrer au service du seigneur Akana Fujiwara no Akimitsu lui ouvre le chemin vers la reconnaissance. Mais il lui faudra se soumettre à tous ses désirs, même les plus vicieux. Pris au jeu de la soumission, le jeune h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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« Otoko Geisha » d'Eva Justine est un livre lu depuis un certain temps déjà. Découvert grâce à la grossop de Bragelonne, j'ai trouvé ce livre divertissant. L'histoire du roman se situe dans le Japon du18 ième siècle, une période de traditions, où l'homosexualité était permise même si la descendance primait.

L'ouverture des maisons de thé dans les quartiers de plaisirs en 1712 marque le début du métier de geisha. Au début, ils sont l'équivalent des bouffons du Moyen-Âge, ce sont des hommes, dont le travail est de divertir, par des chants et de la musique, les clients des maisons de thé. Dans les années 1750, les femmes deviennent plus nombreuses que les hommes. Pour s'en différencier, les hommes prennent le nom d'otoko geisha. À partir de 1800, toutes les geishas étaient des femmes. Un otoko geisha tout comme une geisha ne se prostituent pas. Ils n'ont pas obligation de donner leurs corps aux maitres, qui les emploient en général pour les aptitudes artistiques, écriture, chant, conversation et autres capacités agréables.

Mikio est un otoko geisha à l'apparence androgyne, il a été éduqué à satisfaire les désirs de ses clients. Il aimerait quitter son rang d'otoko geisha pour devenir concubin et vivre en harmonie totale avec un homme. Objectif difficile à atteindre.

Bien sûr, c'est un livre érotique M/M avec des scènes sensuelles et romantiques mais ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est la douceur et la poésie des mots.
Certains chapitres ont pour titre des proverbes japonais qui référencient des rituels spécifiques nippons. le roman est parsemé de belles métaphores sur la vie. J'ai apprécié les descriptions des paysages également.
Une belle découverte.
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Tout d'abord, un immense merci à Eva Justine et à Milady Littérature pour ce service presse et toute cette gentillesse rencontrée. J'ai eu la chance de découvrir un peu plus Eva et de discuter un peu avec elle, c'est toujours très agréable de découvrir des auteures ouvertes et sympathiques !

Je sortais tout juste d'une lecture qui m'avait portée en mer de Chine quand j'ai eu vent du roman d'Eva. N'ayant aucune envie de quitter l'Asie où je me sentais si bien, j'ai démarré Otoko Geisha avec énormément de plaisir. Et là, je suis directement tombée dans la magie de ce livre. Pas une hésitation, pas un moment de flottement. En quelques mots, j'étais partie à Nara, au Japon, embarquée aux côtés de Mikio, avide de suivre ses pas et de voir comment il allait se sortir de sa première épreuve. Car l'histoire commence directement dans le vif du sujet, Mikio se rendant chez le seigneur Akana Fujiwara no Akimitsu pour y postuler en tant qu'otoko geisha, recommandé par sa précédente maitresse.
Alors, je vous vois venir, certains se demandent ce qu'est un otoko geisha et si cela a bien un rapport avec les geisha que nous connaissons tous. Oui. Les otoko geisha ont disparu aujourd'hui mais ont longtemps eu leur place dans une société qui acceptait beaucoup mieux que notre culture, à la même époque, les relations entre hommes. Un otoko geisha, tout comme une geisha d'ailleurs (le terme signifiant « artiste » ou « celle/celui qui pratique les arts ») n'était pas un prostitué et n'avait pas pour obligation de donner son corps à son maitre, qui l'employait en général pour ses aptitudes pour les arts, pour la conversation et pour beaucoup d'autres capacités agréables. Cette notion est tout de suite narrée à travers le personnage de Mikio qui, répondant aux questions d'Akana, va nous expliquer sa façon de procéder. C'est donc un personnage volontairement « soumis » que nous découvrons et qui nous mène à une rencontre qui va changer sa vie : celle d'Akana. J'ai été très surprise par son entrée en jeu autant que par sa description, je ne sais pas pourquoi mais à la lecture du résumé je le percevais comme un seigneur cruel qui allait plier notre cher petit otoko. C'est au contraire un personnage sympathique, agréable et souriant que j'ai découvert avec grand plaisir. Certes, il a des pratiques un peu étranges, dont nous lirons les descriptions parfois avec amusement, parfois avec étonnement (il faut le dire, il est inventif ! Ce qui donne lieu à des scènes érotiques magnifiques et parfois troublantes), mais c'est finalement un homme bon, que nous apprenons à connaitre et à apprécier en même temps que Mikio.
L'écriture fluide et poétique d'Eva est sensuelle à souhait, on se laisse porter avec plaisir par les mots qui s'enchainent. L'univers japonais est très bien rendu, avec une foule de mots japonais pour qualifier objets et lieux qui, loin de nous perdre dans un flot de dénominations incompréhensibles, nous plongent tout à fait au coeur du monde que foule Mikio de ses pieds (chaussés de getas !). C'est donc un livre vivant, que nous avons là, dont les pages défilent à une vitesse prodigieuse, et qui nous entraine dans un voyage tout à fait dépaysant, sans pourtant nous donner l'impression d'être dépaysés : on a la sensation qu'il suffirait d'un geste pour sauter dans le livre et aller discuter avec Mikio, l'écouter chanter, le voir vibrer et sourire dans les bras puissants d'Akana.
Les titres des chapitres donnent plus d'ampleur encore à cette ambiance si prégnante et si plaisante. J'ai énormément aimé leur poésie (« fleur tombée ne retourne jamais à sa branche ») ou leur sagesse (« on apprend peu par la victoire mais beaucoup par la défaite »), ou parfois leur total exotisme (« les mots que l'on ne dit pas sont les fleurs du silence »). C'est pour moi un gros plus, que j'ai pris plaisir à lire à chaque fois comme une douce sentence, une estampe illustrant la magie d'un nouveau chapitre s'ouvrant tel une fleur à nos yeux émerveillés.
Vous l'avez compris je pense, j'ai énormément apprécié le personnage de Mikio. Paisible, discret, jovial mais docile, il est une touche de douceur et de poésie qui fait du bien au coeur. Il n'a pas une personnalité très prononcée, mais ce n'est pas parce que l'auteure n'a pas su le rendre vivant, au contraire. Il est ainsi, abandonné et préoccupé avant tout par le bien être des autres, et on s'en fait tout de suite un ami fidèle, un confident sur qui l'on sait qu'on peut compter. Pourtant, il se révèlera très persévérant et tout à fait capable de prendre seul ses propres décisions, montrant peu à peu une force de caractère qui surprendra tout le monde, et pas seulement le lecteur ! Mikio est aussi un doux rêveur, qui souhaite découvrir l'amour et vivre une vie paisible et heureuse aux côtés de l'homme qu'il aura choisi. Il aimerait quitter son rang d'otoko geisha pour devenir concubin, mais son but, loin d'être celui d'un homme imbu de pouvoir, est mu par le désir profond et sincère de vivre en harmonie totale avec un homme qui saura l'aimer et qu'il saura aimer. Vous vous en doutez, rien ne sera simple pour lui, et son objectif sera difficile à atteindre… s'il l'atteint jamais.
Akana est très différent de son otoko. Aimant et passionné, il n'en reste pas moins un total dominant, qui aime apprendre à ses amant(e)s l'art de la soumission. Il est on ne peut plus inventif, et m'a énormément amusée avec ses idées parfois complètement dingues. Mikio se soumet à lui non pas par crainte mais parce qu'Akana est un homme bon, joueur et possessif, mais aussi terriblement attractif. Aussi splendide que Mikio, leur beauté diffère énormément : l'otoko possède une apparence androgyne parfaite, et une silhouette frêle et mince, tandis qu'Akana est un guerrier, grand, viril, puissant et très masculin. C'est un beau contraste que nous avons là, qui forme un magnifique tableau séduisant et charmant. Akana est aussi extrêmement volage, et là, j'avoue, c'est le trait de caractère qui a nettement fait pencher la balance en sa défaveur. Tout du long du roman, on se demande sincèrement quels sont ses sentiments pour Mikio. Simple divertissement ou réel attachement ? Notre bel otoko se posera les mêmes questions, en découvrant quel genre d'homme est véritablement son maître… Il n'en reste pas moins un personnage qu'on apprécie énormément, qu'on apprend à aimer, même si on ne le comprend pas toujours.
Kaori, le jumeau d'Akana, arrive très rapidement dans le récit mais reste très effacé pendant toute la première partie de l'histoire. C'était assez fascinant et troublant de le découvrir, parfaite « copie » de son frère, du moins, physiquement. Il est très difficile de les différencier, et Mikio sera tout de suite captivé par ce jumeau splendide qui ne cache pas un seul instant son attirance immédiate et incontrôlable pour notre petit otoko. Kaori, si semblable à son frère, possède un tempérament fort différent. On apprend à le connaître plus en douceur, mais c'est là que je dis chapeau à la plume de l'auteure qui différencie immédiatement les deux caractères de ces personnages en donnant une place plus effacée à un Kaori qui, en effet, est beaucoup plus doux et attentionné que son aîné. On accroche immédiatement avec son personnage, on a envie de le découvrir plus avant, et je dois dire que cela a été frustrant de ne l'apercevoir que fugacement durant toute la première moitié de l'histoire. Frustrant… comme Mikio en est frustré. Comme Kaori lui-même est frustré, de ne pas pouvoir opérer un rapprochement plus intime avec ce jeune homme qu'il rêve de conquérir.
Une chose que j'ai trouvé fascinante, dans ce roman, c'est qu'il semble se dérouler de la même manière que la partie de go engagée entre les deux jumeaux qui se battent implicitement pour posséder Mikio. Un instant, les noirs semblent avoir le dessus, mais à ce moment-là, l'histoire bascule totalement et change de rythme. Une simple tricherie, et l'univers des trois protagonistes va tout à fait changer. Qui gagnera la partie de go et conquerra le coeur de Mikio ? Ce qui est incroyable, c'est qu'à ce moment-là, ce ne sont pas seulement les évènements qui sont bouleversés, mais le roman tout entier. L'histoire se fait plus précipitée, plus active, alors que dans la première partie, on coulait des jours heureux aux côtés de Mikio, dans la merveilleuse demeure d'Akana. Les personnages eux-mêmes évoluent et se révèlent en même temps que leurs buts et aspirations, voire même leurs sentiments, s'imposent à eux-mêmes. J'ai énormément aimé ce changement, le cours que l'histoire prend soudainement et qui va précipiter la conclusion. Une conclusion qui m'a d'ailleurs émue aux larmes, larmes de nostalgie autant que de joie, une note touchante que j'ai trouvée vraiment digne de ce livre fabuleux qui, pour moi, est un grand coup de coeur.

Je n'ai plus qu'une chose à ajouter : courez, volez, filez découvrir ce roman qui ne vous laissera pas indifférents ! Si vous aimez les beaux voyages, les histoires d'amour émouvantes, les personnages touchants, je ne peux que vous conseiller Otoko Geisha… Et si vous n'êtes pas des habitués de l'Asie et de ses merveilles, je pense que ce livre saura vous conquérir et vous donner envie d'en apprendre plus sur ces cultures fabuleuses, raffinées et codifiées, dont Eva nous retrace les merveilles avec brio.

Aurélie, pour le blog d'Amabooksaddict
Lien : http://amabooksaddict.blogsp..
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Il y a parfois des romans qui vous font voyager à travers des paysages qui vous attirent mais qui restent inaccessibles de par leurs distances et de la somme qu'il faut dépenser pour vous y rendre. Entre un récit respirant la beauté du Japon et une romance aux personnages doux, Otoko Geisha est l'un de ces voyages d'évasion que je vous propose de découvrir.

Otoko Geisha est signée par Eva Justine, romancière française née en 1962.Avant de se consacrer à l'écriture de romans, elle a exercé le beau métier d'artiste peindre. Son premier roman, Deux annonces pour un coeur, est paru en 2016 avec une romance se déroulant dans les paysages glacés (mais sublime) de l'Alaska. Elle vit actuellement dans le Sud-Ouest de la France avec son mari et ses deux fils.

L'histoire de Otoko Geisha et comme une fable qui nous emmène au coeur du Japon, à la découverte des arts de l'écriture, du chant et de la conversation à travers le personnage de Mikio, un otoko geisha. Mais qu'est-ce bien donc qu'un otoko geisha. Sous cette appellation se cache la version masculine d'une geisha, que l'on connaît tous notamment grâce au roman Geisha de Arthur Golden. Les geisha sont des dames de compagnie qui consacre leurs vies à la pratique artistiques raffinées des arts traditionnels japonais pour une clientèle très aisée. Mioko en est donc la version mâle. Après avoir été licencié de son dernier poste de "compagnie", le jeune homme va se présenter à va se Akana Fujiwara no Akimitsu qui lui demandera tout un tas de services, même les plus intimes et les plus extrêmes (voir curieux). le jeune homme va devoir apprendre à aimer et respecter ce maître, que seule la rencontre du frère jumeau de ce dernier, Kaori, viendra troubler notre jeune Otoko.

Avant de commencer, je tiens à préciser que je n'ai jamais lu Geisha, ni même vu le film, mais j'ai déjà vu des reportages sur cet art particulier japonais que je trouve troublant et fascinant pour plusieurs raisons. C'est donc grâce à la dernière #GrosseOP organisée par Bargelonne, Milady et Castelmore que j'ai vu ce titre passer dans les offres à 0.99 €. Séduite par la quatrième qui parlait d'un homme geisha, je me suis donc laissée tenter. Puis, je lis très très peu de romans se déroulant en Asie, alors que je trouve que les paysages sont magnifiques et que les différentes cultures m'attirent énormément.

Commençons par les personnages qui sont vraiment le fer de lance du récit. Nous avons Akana, qui à travers sa description et sa rencontre avec Mioko semble couver une certaine domination possessive voir froideur. Pourtant au fil des pages, on découvre qu'il n'est pas forcément ce qu'il paraît être et que sous son aspect de "dominant" se cache un homme bon et complexe, dont les choix m'ont parfois laissé perplexes. En face de lui, on découvre Mioko, un homme sensible, aimant, cultivé et digne qui cherche la meilleure vie possible pour lui. Je me suis vraiment attachée à lui, ayant parfois peur que sa vie actuelle ne le heurte un peu trop. Comme une maman qui couve son enfant, alors qu'en fait il arrive très bien à se débrouiller seul ^^. On a ensuite Kaori, le frère jumeau de Akana, qui est a été une belle rencontre également de par sa personnalité très différente de celle de son frère, qui ne va pas se gêner pour venir empiéter sur les « plates-bandes » de son frère en ce qui concerne son attirance pour Mioko.

Les relations entre les personnages sont bien amenées, toutes en pudeur et sensualité grâce à l'écriture de Eva Justine qui confère au roman un côté proche de la poésie. J'ai trouvé sa façon de raconter très rafraîchissante, et sa description des paysages sublimes qui m'ont permis de voyager sans avoir à dépenser plus de 0.99 € (même EasyJet ne peut faire mieux^^). On y apprend aussi des mots en japonais pour qualifier tel ou tel objet ou lieux, ce qui a mes yeux est un plus. On sent que l'auteure à chercher à ne rien oublier, sans pour autant entre dans des détails inutiles qui auraient alourdi le récit. Les scènes érotiques sont très simples, fascinantes et ne sont pas du tout vulgaires.

En conclusion, Otoko Geisha est une lecture qui m'a tout de suite captivée et transportée dans un univers lointain et magnifique. Eva Justine propose une histoire d'amour de la culture japonaise, des arts mais aussi du corps et des coeurs, sans jamais franchir la ligne du vulgaire. Je recommande donc cette lecture à toute personne voulant découvrir une histoire touchante qui vous laissera certainement un très bon souvenir, et une envie de partir à la découverte du Pays du Soleil Levant.
Lien : http://wp.me/p8tDdS-22I
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J'ai beaucoup hésité avant d'acheter ce livre ; j'avais peur d'un de ces romans soi-disant historique dont le cadre ne fait que servir de prétexte à des scènes porno plus ou moins bâclées. J'ai finalement été très agréablement surprise par ma lecture, et elle m'a captivée du début à la fin.

Nous suivons Mikio, un homme geisha. Je croyais que c'était une invention de l'auteur, en fait il en existe bel et bien même s'ils ne sont pas très nombreux ; à ce jour, ils sont cinq au Japon. Mikio, donc, veut s'établir dans la société. Pour cela, une seule solution : trouver un protecteur riche et influent, ce qui n'est pas toujours chose facile. Heureusement pour lui, il réussit à se faire engager par le seigneur Akana Fujiwara no Akimitsu.
Akana est très différent de Mikio (tout à fait normal vu leur différence de statut). Il est riche, influent et, surtout, dominateur dans la vie comme au lit. Il demande donc une soumission totale, ce que Mikio n'a pas trop de difficultés à lui accorder. Mais le seigneur est volage, peut-être trop, et une nouvelle venue risque de tout changer. Sans oublier qu'un autre homme s'intéresse à notre otoko geisha.
Kaori, enfin, est le frère jumeau d'Akana. Mikio le fascine et la réciproque est vraie tant Kaori, malgré leur ressemblance physique, est différent d'Akana. Leurs caractères sont pratiquement opposés ; autant Akana semble ne pouvoir jamais éprouver de gêne, autant Kaori paraît beaucoup plus calme et discret.

Eva Justine sait manier sa plume avec talent. Elle introduit tranquillement ses personnages et nous dévoile, sans se presser, leurs différentes facettes. Elle sait nous faire voyager avec des descriptions simples mais pas trop courtes et qui fascinent sans être trop longues. Nous avons un triangle amoureux et, même s'il n'est pas très surprenant, il se révèle avec douceur.
Car, oui, c'est vraiment de douceur qu'il est question, malgré toute la passion qu'on retrouve aussi dans ce livre. Osez vous plonger dans ce très bel univers, vous ne le regretterez pas.
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Je dois dire que je ne connaissais pas du tout l'existence des geisha mâles, aussi étais-je curieuse de lever le voile sur ce mystère. Pari réussi pour l'auteure puisque je me suis laissée transporter dans ce Japon féodal du début du XVIIIème siècle, cela change agréablement des romances historiques se déroulant habituellement dans les Highlands ou dans l'Angleterre victorienne (dont l'époque n'est qu'un prétexte et pour laquelle le contexte historique est très souvent trahi - je parle surtout des romances anglo-saxonnes, car pour l'instant, je trouve les romances historiques écrites par les auteures françaises d'un niveau bien supérieur !!). Comme je ne connais rien (ou presque) au Japon ou à l'époque où est censé se dérouler le récit, je ne pourrai donc avoir un regard critique quant à cet aspect-là. La seule chose que je peux vous dire, c'est que la plupart des chapitres ont pour titres des proverbes japonais et que l'auteure fait régulièrement référence à certains rituels et titres spécifiques au Japon, nous donnant l'impression de vivre à cette époque. On sent que l'auteure s'est documentée sur l'histoire et la civilisation, même si on aurait aimé que le contexte historique et culturel soit davantage fouillé et développé.

«Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence.»
(Chapitre 5)


Concernant l'intrigue amoureuse, j'avoue à un moment avoir eu peur que l'on s'achemine vers un énième triangle amoureux (et de plus, mettant en scène deux frères), mais finalement, l'auteure nous surprend en donnant à son histoire une direction presque inattendue. J'ai beaucoup aimé les personnages de l'histoire : bien qu'ils soient très stéréotypés (Mikio, l'amant docile et sentimental, Akana, le maître pervers et autoritaire, Ling, le serviteur loyal et sage, Kimi, la courtisane magnifique mais fourbe, Kaori, l'amoureux transi...), ces clichés ne m'ont pas du tout dérangée, au contraire, je trouve qu'ils donnaient au récit la touche onirique d'un conte.

«Fleur tombée ne retourne jamais à sa branche.»
(Chapitre 19)


Quant aux scènes érotiques, elles sont très sensuelles et décrites de manière fort poétique : en effet, l'auteure utilise des métaphores japonisantes pour faire allusion à l'acte, si bien que les demandes parfois très inventives d'Akana, ne sont jamais gênantes bien longtemps! ^^

«Si tu veux commencer une chose, envisage d'abord sa fin.»
(Chapitre 22)



En bref :
Les + : une écriture douce et poétique ; un dépaysement délicieux ; des personnages attachants
Les - : une description trop superficielle de l'époque et de la culture japonaises malgré les références japonisantes ;
Lien : https://parthenia27.blogspot..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Nos âmes en partage
Comme au jour premier
Et mes paroles comme des prières
Volant de mon cœur vers le sien
Et mes larmes sont les gardes de ma mémoire
Je n’ai oublié ni les cris ni les gémissements
Ni la force de ses bras
Ne me demandez pas de trahir ce sang
De dire de celui qui était mon reflet
Qu’il aurait dû tourner le dos
Et s’enfuir
Son courage est son honneur
Et le mien de mettre mes pas dans les siens
Et de guider son regard aveugle
Vers les horizons de nos cieux
Pour y voir son éternité
Et rejoindre nos corps
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Un proverbe avertit que « la bouche est la source des malheurs », mais celle-ci fera ton bonheur, crois-moi. Mikio a la beauté d’une jeune fille en fleur. Son visage est à tel point androgyne, que l’on pourrait s’y tromper. Sa peau semble aussi douce que de la soie…
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Voilà près d’une année qu’il n’avait pas eu de rapports intimes, alors dans son jeune corps de dix-huit printemps, à l’appétit charnel mis en veille, l’anticipation des nombreuses jouissances qu’il espérait procurer et recevoir, s’éveilla.
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Rien n’oblige un otoko geisha à avoir des relations intimes avec son maître, mais je préfère être honnête et t’avertir qu’en acceptant mon hospitalité, tu deviendras mon amant et te soumettras à des jeux de domination.
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L’ESPACE D’UNE VIE EST LE MÊME QU’ON LE PASSE EN CHANTANT OU EN PLEURANT.
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