Il peut paraître extraordinaire que le Bouddha ait parlé d'atome et de scission nucléaire il y a 2 500 ans. Mais ce n'est pas tout. Il a également dit : "II existe un non-né, non-devenu, non-fait, non-composé ; et si cela n'existait pas, il n'y aurait pas de possibilité d'échapper à ce qui est né, devenu, fait, composé. Par la même loi de l'Univers en équilibre, ce qui est dans ce monde correspond à ce qui n'est pas dans un antimonde : le Bouddha est parvenu à pressentir l'existence de l'antimatière, théorie qui n'a été que récemment avancée par la physique occidentale et qui, actuellement en phase de développement, est considérée comme très importante pour les études scientifiques qui en dériveront.
Cette théorie, empiriquement religieuse mais scientifique en substance, fut suivie par d'autres, éclairées par la physique d'aujourd'hui bien plus que ne l'ont fait les lourds commentaires des siècles passés : "De même qu'un chariot n'existe pas en lui-même - dit le Bouddha - mais est composé de divers éléments, ainsi rien n'existe en soi et par soi, mais tout est en rapport : l'Univers entier est en corrélation".
Cette "théorie de la relativité" embrasse tout. L’âme elle-même est soumise à un changement continuel d'états. Notre connaissance subjective est soumise à ce que, de façon imprécise, perçoivent les sens ; le salut dépend de la voie que chacun de nous peut se tracer seul : "Comme un singe en fuite dans la forêt saisit une branche puis la lâche immédiatement après pour en saisir une autre, et puis en attrape encore une autre, ainsi ce que vous appelez esprit, pensée, connaissance se forme et se dissout continuellement." Et encore : "Celui qui saisit la dépendance causale saisit la vérité... et celui qui a compris, juge le sable et l'or de valeur égale. Le ciel et la paume de sa main sont, à ses yeux, identiques