Je me trimballe un spleen permanent.
Et puis, j'ai honte.
Honte de m'être fait croire, pendant des années, que ce qui m'est arrivé n'est pas grave.
Les vieux sont amusants. Ils ont des tronches pas possible. A la sortie de la messe, ils forment des petits groupes et ils parlent en chuchotant et en secouant doucement la tête. Je les trouve à la fois tristes et rigolos.
Tu avais du pouvoir sur moi... Tu en as joué, abusé... Les mômes c'est de la pâte à modeler... tu poses tes doigts, l'empreinte reste. Tu m'as manipulé... Tu as brisé quelque chose en moi... définitivement.
Ils chantent " Jésus " , ils chantent " Notre-Seigneur " , une main sur le coeur et l'autre dans le slip .
C’est la vie comme je veux la vivre, avec des surprises qui te pètent à la figure.
On fait l'amour. Et on refait l'amour. C'est fantastique. Elle est si lumineuse! Dans son ventre, il y a un soleil.
Tu avais du pouvoir sur moi. Tu en as joué, abusé. Un môme, c'est de la pâte à modeler. Tu poses tes doigts, l'empreinte reste. Tu m'as manipulé. Tu as brisé quelque chose en moi... définitivement.
Je réfléchis un instant. Je n'ai plus d'autres questions.
Ma mère a répondu à toutes celles que lui ai posées, pourtant je n'en sais pas plus qu'au début de la discussion.
Ça, c'est un truc d'adultes.
Je ne sais pas comment ils font, mais ils arrivent à parler des heures sans jamais rien éclairer.
Le viol n'est pas une recherche de sexe, c'est une recherche de totale domination.
Non. J'ai déjà été nu avec des adultes, ça ne m'embête pas.