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Très joli roman dont personne n'en a parlé, alors même qu'il aborde un sujet d'actualité: l'homosexualité, et un sujet toujours brulant les cités...quelques petites maladresses certes, une petite naiveté dans l'écriture qui montre que l'auteur vient du roman jeunesse mais dans l'ensemble ce très joli livre témoigne d'une plume sensible et juste, qui fait penser aux premiers romans d'un autre Olivier, Adam...souhaitons lui le même succès à venir!!!
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Olivier Ka est l'auteur de Pourquoi, j'ai tué Pierre qui m'avait complètement estomaqué et sauf erreur de ma part, il s'agit de son premier roman, un roman qui peut-être lu par des adolescents.
L'auteur nous présente Melkior, jeune homme de dix-sept ans qui travaille dans une petite entreprise où les relations avec son patron se dégrade de plus en plus.
On apprend que Melkior n'est pas bien dans sa peau, n'a pas vraiment d'amis et il a des problèmes de communication avec sa famille.
Lorsqu'un jour il va décider de cambrioler une vieille maison qui semble inhabité. Or il y a un homme, François, qui est-il ? Que va-t-il faire ?

C'est un très bon roman certes il y a quelques maladresses mais on reconnaît la plume de l'auteur que j'apprécie énormément.
C'est un roman qui traite d'homosexualité, de recherche de soi, du regard d'autrui, mais aussi de solitude. Ce roman montre également que malheureusement la violence gratuite tend à la banalisation.
C'est un roman très prometteur qui mérite d'être lu et d'être connu.
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A la croisée des chemins...

Melkior Duris a 17 ans, une vie morne dont il essaie de sortir en essayant de briller aux yeux d'un petit caïd local. Alors il se lance dans le cambriolage d'une maison qu'il croit désertée de ses occupants. Las pour lui, le propriétaire est non seulement bien présent mais, en plus, l'a observé mi-inquiet, mi-amusé avant de lui révéler sa présence. Melkior se voit déjà en prison mais François, le propriétaire, est de ces hommes qui sortent de l'ordinaire et plutôt que de prévenir la police, il entame avec le jeune homme une conversation avant de lui proposer un "pacte" et de l'inviter à revenir. le garçon quitte la maison encore tout étonné de si bien s'en tirer, se demandant pourtant si l'homme ne s'est pas joué de lui. Pourquoi alors accepte-t-il d'y retourner et de saisir la main que François lui a tendue?

Un coeur noir est de ces récits que l'on classe dans le genre roman initiatique. le "héros", Melkior, est au début du roman un jeune adolescent mal dans sa peau, en quête de quelque chose, une forme de reconnaissance, celle qu'il ne trouve ni dans son travail, ni auprès de sa famille, ni auprès de son "clan".
Sur la pente de la délinquance, le jeune homme a été sorti de l'école prématurément et contraint de travailler. Mais malgré une attitude convenable, Melkior doit essuyer les critiques d'un patron qui le harcèle sans relâche.
A qui parler de cette situation qui le ronge? Ses parents? Non, Melkior se sent invisible en leur présence puisqu'ils n'ont d'yeux que l'un pour l'autre. La parole quand elle est possible est monopolisée par la mère, le père, lui, est éteint. Reste le petit frère bien trop jeune pour lui être d'un quelconque réconfort malgré l'attachement qu'il lui porte.
Alors Melkior cherche à exister autrement et, comme bien souvent avec la jeunesse désoeuvrée, il est en admiration pour le petit caïd du coin reconnu jusque dans la cité voisine. Melkior se prend à rêver de devenir son bras droit et cherche par tout moyen à lui prouver qu'il n'est pas une lopette.
Melkior file un mauvais coton, Melkior a le coeur noir, Melkior voit rouge, Melkior a l'âme bien sombre... Alors quoi on en reste là, tout est joué d'avance, c'est foutu pour lui?
Non, parce que souvenez-vous j'ai dit "roman initiatique" et qui dit initiatique dit cheminement. Celui que va faire l'adolescent bien entendu grâce à cet homme étrange, François qui saura l'écouter, lui parler, lui montrer son âme aussi. Et puis il y a ce père méconnu, bien moins éteint qu'il n'y paraît et qui saura atteindre son fils, lui livrer les secrets du passé et l'amener à la croisée des chemins où il s'est lui-même tenu bien des années avant.

Voilà de quoi parle Un coeur noir : de chemins, de décisions, de rencontres fortuites, voulues, d'amitié, de tolérances et d'intolérances, de violence, de douleurs, de pardon, de colère, de défiance et de foi en autrui et plus encore de rédemption.

Un coeur noir est un titre abordable qui grâce à un style simple se lit vite et bien. Roman classé adulte mais dans lequel on sent l'empreinte jeunesse de l'auteur Olivier Ka, ce qui devrait en faire un roman à large public, entendez de 7 à 77 ans (bon peut-être pas 7, quoique c'est bien l'âge de raison non?). Alors certes on y trouve quelques clichés, mais peu importe ceux-ci, l'auteur parvient à rendre si intense l'histoire de son personnage principal que la lectrice que je suis s'est laissée investir par toutes les émotions délivrées dans ce récit, que ce soit le coeur noir > gris > blanc cassé de Melkior ou celui des autres protagonistes. Bref j'ai aimé. Vraiment.

Extraits :

"Elle parle tout le temps, Valérie Duris. Sans arrêt. Melkior pense que sa mère est victime d'une sorte de maladie. La parlite, ou la blablature, quelque chose dans le genre. C'est une pathologie étrange, qui ne se présente qu'en présence des gens, et qui l'oblige à dire tout et n'importe quoi [...] Quand sa mère parle, c'est-à-dire en permanence, Melkior pense à autre chose. Avant, ça l'énervait. Maintenant il s'en fiche, de la même manière que les Irlandais se fichent de la pluie."

"Si seulement ses parents comprenaient ce que Melkior est en train de vivre, s'ils avaient la moindre petite idée de la manière dont le patron de Tarn Métal le fait souffrir, ils l'arracheraient de là comme on sauve un enfant des flammes."

"-Tu as raison, Melkior. La nuit où je t'ai surpris en train de me cambrioler, j'aurais dû me présenter : 'Bonjour jeune homme. Je m'appelle François et je suis homosexuel.' C'est tout à fait normal de parler de sa vie sexuelle dès qu'on rencontre quelqu'un. Toi tu m'aurais répondu tout naturellement : 'Melkior. Je me branle tous les soirs en pensant à ma prof d'anglais.' Voilà des présentations absolument ordinaires."

"Je crois que tu caches un autre Melkior en toi. Et j'ai l'intention de parler avec lui."

"Melkior a le sentiment d'avoir basculé dans une tombe ouverte, au fond de laquelle s'éveille un cadavre décomposé. Il a beau frapper le corps pourri à coups de talon, les mains décharnées de la dépouille s'enroulent autour de ses chevilles."

"Pour être comme je suis, il faut savoir se foutre royalement du regard des autres. On ne peut pas vivre comme cela sans être en parfait accord avec soi-même."

Je remercie Babelio et les éditions Plon pour ce partenariat fort appréciable et apprécié.
Lien : http://quel-bookan.hautetfor..
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Poignant et prenant, puisque lu d'une traite. Melkior, 17 ans, avec tous ses problèmes d'adolescent : mal-être, besoin de reconnaissance des parents et d'un clan de caïds, n'est pas pris au sérieux, patron qui le prend en grippe, jusqu'au jour où son cambriolage est un fiasco. Et qui finalement sera sa chance dans la rencontre avec cet homme, passant pour marginal dans le quartier. Rarement lu un roman qui donne cette impression que l'auteur a tout compris de l'adolescence. Il y a aussi le père, qui paraît insignifiant, mais qui en réalité… Un roman initiatique du passage de l'ado à l'adulte. Lecture pour tous, sans réserve, qui se lit facilement. Une belle découverte lu grâce à la sublime BD ‘Pourquoi, j'ai tué Pierre ‘.
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Alors que nous sortons à peine d'un débat sur le mariage des homosexuels ( bon ok on est toujours dedans), voilà que ce roman pointe le bout de son nez. J'ai pu le lire grâce à l'opération masse critique, et j'avoue que je e regrette pas d'y avoir participé.
J'ai pu découvrir un auteur très intéressant, qui ose aborder l'homosexualité,bien que peu, dans son roman.
Melkior, un ado dix-sept, aux fréquentations peu voir pas recommandables est envoyé par ses "amis" cambrioler une maison.
Melkior choisit une maison abandonnée depuis des années, espérant trouver un butin.
Mais il se trouve que cette maison est habité par un vieillard et son chien, pantoufle.
Le vieillard va surprendre melkior qui chercher à voler, et lui promet l'argent dont il a besoin, à condition que ce dernier revienne voir le vieillard, et lise un livre.
A partir de là, une amitié qui va permettre au jeune-homme d'ouvrir les yeux, et de revenir dans le droit chemin. Mais la bande de notre voyou en herbe s'en mêle et va raconter à tout le monde que le vieillard est gay et qu'il forcerait le garçon à lui faire des choses.
Alors comment montrer que tout n'est que mensonge, quand même vos parents ne vous croient pas?!

Un très bon roman, au sujet très intéressant!
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Ce roman fin et très bien mené par Olivier Ka m'a séduite d'emblée par la justesse de ton du jeune héros, paumé, perdu, mal aimé par une famille obtus, rejeté par un patron ordure, tenté par la cambriole. C'est assez rare pour le signaler, les parents ici n'ont pas le beau rôle et à raison : ils sont peu à l'écoute, comprennent mal leur enfant, en particulier la mère qui ne l'écoute pas et se nourrit de stéréotypes sur l'adolescence pour aborder ses problèmes pourtant bien spécifiques : on sent le manque de suivi, les parents démissionnaires qui auraient pu sauver leur enfant en s'en occupant mieux.
Roman initiatique, Un coeur noir est donc l'histoire d'une rencontre hors cadre familial puisque celui-ci est si décevant pour Melkior. le jeune homme, délinquant débutant et donc très maladroit, se fait piquer le scooter qu'il venait de voler pour le revendre et doit donc trouver de l'argent : il essaye d'en voler à François, un drôle de solitaire qui va lui faire découvrir la littérature, l'obliger à faire bouger ses représentations et enfin le pousser jusque dans ses derniers retranchements. Melkior est fermé comme une huître, noyé dans ses problèmes, trop jeune pour se débrouiller seul. François lui donne des pistes, l'aide un peu, essayant lui-même de mener son chemin par rapport à un père qui ne l'a pas compris. Il y a beaucoup de choses dans ce roman autour de l'intrigue principale qui suit Melkior en train de rater son entrée dans la vie adulte. La vie dans une petite ville de province, la difficulté des jeunes dans le monde du travail, l'homophobie, la petite délinquance, la place d'aîné dans la fratrie... Un roman très riche, très fort aussi.
Lien : http://callioprofs.com/Calli..
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Melkior 17 ans, vient de se faire piquer un scooter qui n'est même pas à lui par une racaille qui a lancé un pavé dans la vitrine d'une pâtisserie. le scoot appartient à "Tonton", le caïd du quartier. du moins, le scoot fait partie du "trafic" en tous genres de Tonton. Melkior rêve d'être admiré par Tonton. Mais il le craint aussi. Il décide de cambrioler une maison qui a l'air abandonnée pour rembourser le scoot et briller aux yeux de la petite frappe. Rien ne se passe comme prévu et c'est le début d'une histoire rocambolesque et surréaliste.

Olivier Ka décrit la vie morne d'un ado en quête de lui-même et qui n'a d'autre moyen de se projeter dans l'avenir que par les jeunes qu'il fréquente. Et comme les jeunes qu'il fréquente sont des voyous, évidemment, ça ne peut pas aller très loin. Là dessus, l'auteur plaque une autre réalité : celle d'une drôle de quadragénaire qui vit seul dans la pénombre de sa maison, avec pour unique ami(e), sa chienne Chaussette. La rencontre entre Melkior et celui qui s'appelle François va ouvrir l'horizon du gamin, le distancer de la bande qu'il fréquente et finir par le rapprocher de ses parents qu'il ne comprend pas. Cette rencontre va lui donner l'espoir. Mais le chemin sera pavé d'embûches.

Le début du roman était prometteur mais je ne vais pas y aller par quatre chemins : je me suis vite lassée et ennuyée de beaucoup de topoï, de beaucoup trop de pistes ouvertes un peu trop facilement et sans vraiment d'originalité : la quête de soi de l'ado qui passe par la tentation de devenir un voyou ; l'homosexualité ; le qu'en-dira-t-on ; l'accident ; la vengeance ; la renaissance.

A côté de cela, l'histoire a un côté invraisemblable : on voit mal un inconnu donner tout l'argent qu'il souhaite à un gamin qui vient cambrioler sa maison. On voit mal un gamin mettre une raclée finale à la racaille du quartier jusqu'à le laisser pour mort sur une place publique sans être interpelé par la police. On trouve un peu trop cliché l'ancien agent immobilier devenu une sorte de hippie vivant reclus dans la montagne - et expert en conseils pour ados en mal d'identité... Une maison qui a le don de capter les émotions et fait remonter les souvenirs secrets, une sorte d'Amityville sauce française...

Finalement, cela donne une impression de manque de profondeur, de personnages un peu trop dans le stéréotype que réellement fouillés, le tout dans une ambiance surréaliste. Bref, je suis déçue par ce roman bancal à mon goût. Je ne suis pas trop sûre que les ados accrochent à cette histoire.
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Melkior est un adolescent de dix-sept ans. Jugé trop violent dans son lycée, il est contraint d'arrêter l'école et de se mettre à travailler. Il devient alors soudeur dans une usine et le patron lui en fait voir de toutes les couleurs. Parallèlement, il effectue des missions pour le caïd du coin et devient un vrai délinquant. C'est d'ailleurs pour cela qu'il décide de cambrioler une maison semblant abandonnée et se retrouve nez à nez avec François, son propriétaire. François ne s'énerve pas, n'appelle pas la police. Il décide de lui donner de l'argent uniquement si l'adolescent revient. D'abord inquiet, puis curieux, Melkior commence à se lier d'amitié avec François.

C'est une histoire assez originale. J'ai apprécié la relation qui naît entre les personnages principaux. Un joli livre qui donne de l'espoir. Certains bouleversements peuvent paraître trop faciles mais cela ne m'a pas dérangée. le style d'écriture est fluide et agréable.

Un roman rapide et plaisant à lire !
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Melkior a 17 ans. Il travaille en tant que soudeur, pour un patron qui le dévalorise constamment. Il va tenter d'intégrer un groupe de voyous dans la cité, mais sa première mission ne se déroule pas comme prévu.

Un roman initiatique, une critique sociale : la vie en banlieue et la difficulté de survivre sans tomber dans la violence, la drogue. Des parents amoureux, qui le montrent et cela gêne leur fils. Au fil du roman, il va redécouvrir son père et s'en rapprocher. Un regard aussi sur l'homosexualité et la haine que cela suscite et la violence gratuite.

J'ai aimé mais il m'a manqué un petit quelque chose pour adhérer complètement au livre.


Lien : http://mediatheque.pasdecala..
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