Il avait espéré changer le monde, mais il avait perdu et le monde l'avait changé.
Le fatalisme ne conduit qu'à la résignation et la résignation à la déchéance. (p.138)
– Nous serions mieux au commissariat pour en discuter, trancha Demeyer.
– J’ai rien à vous dire. J’ai fait des conneries, il y a une dizaine d’années. J’ai braqué une supérette, j’ai amplement payé ma dette à la société, moi ! À l’époque, on ne vous collait pas des rappels à la loi et on vous filait pas un bracelet électronique pour jouer à la PlayStation à la maison. Maintenant, j’ai une famille. Je suis la France qui se lève tôt.
– Et je ne vous cache pas qu’on travaille en flux tendu, rétorqua le Com’. J’ai trois gars sur Maubeuge à cause des violeurs en série. La psychose gagne la Sambre, les gens comparent avec une affaire remontant aux années 90. J’ai deux autres équipes sur Haisnes suite à la mort de deux antifas, bref c’est la merde ! Comme d’hab’, inutile de compter vos heures ou d’espérer des R T T.
Le politicien considéra le flic avec la morgue qui s’accroche aux barons, prompts à régenter le petit personnel. Il éleva la voix.
– Capitaine, nous contacterons vos supérieurs car il n’est pas question que cette affaire ternisse la réputation de notre région et de la ville, vous comprenez ?
Une fois mort, le Français se reposait et arrêtait de râler. (p.6)