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EAN : 9782213716572
250 pages
Fayard (18/08/2021)
3.18/5   11 notes
Résumé :
Ismail Kadaré évoque ici un épisode mythique de l’ère stalinienne et pourtant infime par sa durée. Il s’agit de l’appel téléphonique de Staline à Boris Pasternak en juin 1934, qui ne dura guère que trois minutes et qui, dans le maelström de l’Union soviétique d’alors et des pays du bloc de l’Est, donna lieu à toutes les rumeurs, à toutes les interprétations, contribuant en grande partie à affaiblir encore l’image du grand écrivain russe. Cette conversation hante Ism... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
« Qu'attendaient l'un de l'autre le poète et le tyran, cachaient-ils quelque chose et étaient-ils effrayés par ce qu'ils dissimulaient ? »

Dans ce livre passionnant, à mi-chemin entre l'essai et l'autobiographie, Ismail Kadaré examine les relations ambiguës entre le Tyran et le Poète.
L'écrivain albanais a vécu sous le régime terrifiant d'Enver Hoxha. Il a longtemps été épargné par le régime totalitaire alors que d'autres écrivains albanais étaient liquidés. Il a même reçu un appel impromptu d'Hoxha qui le félicitait pour l'un de ses poèmes. Pris au dépourvu, il s'est confondu en remerciements, à sa grande honte. On comprend que la conversation fameuse entre Staline et Pasternak au sujet de Mandelstam résonne profondément en lui. Kadaré était étudiant à Moscou dans les années 50 lorsque qu'il a entendu parler du dialogue. Il faisait l'objet de conversations passionnées avec Stulpans, son ami letton. En 1976 Kadaré écrit un roman qu'il qualifie d'impossible ( le Crépuscule des dieux de la steppe) sur ses années moscovites dans lequel il évoque l'affaire Pasternak. Mais ce roman n'est pas publiable en Albanie. Kadaré à cause de son succès en Occident deviendra suspect, sera censuré et contraint à l'exil.
Les deux premières parties du livre racontent les réminiscences de Kadaré et son projet d'écriture. La troisième est une « investigation » au sujet de la conversation entre Staline et Pasternak.


Le 23 juin 1934 Boris Pasternak reçoit un appel téléphonique de Pokrebychev, le secrétaire de Staline :
« Camarade Staline va vous parler maintenant. »
Et effectivement, Staline prend l'appareil :
« Il y a peu de temps a été arrêté le poète Mandelstam. Que pouvez-vous en dire, camarade Pasternak ?
-Je le connais peu. C'est un acméiste, tandis que j'appartiens à un autre courant. Je ne peux donc rien dire sur Mandelstam .
-Et moi, je peux vous dire que vous êtes un très mauvais camarade, camarade Pasternak », dit Staline, et il raccroche.

Deux mois plus tard Boris Pasternak est nommé au présidium du premier congrès de l'Union des écrivains soviétiques. Il bénéficiera d'un appartement plus grand puis d'une datcha à Peredelkino. En 1958 quand on lui décernera le prix Nobel, la rumeur de sa lâcheté à l'égard de Mandelstam ressortira avec l'intention évidente de le compromettre.

Ossip Mandelstam a été condamné à la relégation le 26 mai 1934, il meurt en déportation en 1938.
On sait que juste avant son arrestation Mandelstam avait écrit sa fameuse épigramme contre le « Montagnard du Kremlin ».

Près d'un siècle après cette très troublante conversation, les questions demeurent :
Avec quelle(s) intention (s) Staline a-t-il téléphoné ? Pourquoi Pasternak s'est-il défaussé ? Qu'attendaient-ils l'un de l'autre ? Cachaient-ils quelque chose ? Etaient-ils effrayés par ce qu'ils dissimulaient ?

Kadaré fait état de treize versions différentes fournies par le KGB, les proches de Pasternak (son épouse, ses maîtresses, ses amis), les historiens, les écrivains plus ou moins compromis. Il évoque le milieu artistique des années 20-30, les relations délétères entre écrivains : « La comparaison, plus exactement la rivalité, vieille comme le monde, était devenue suppliciante sous le régime communiste.»Kadaré les décortique, les commente pour nous. Il nous parle d'une certaine tradition russe, en particulier des relations étonnantes entre Lénine et Gorki , Pouchkine et le Tsar.
Le Tyran ménage le Poète à sa guise avant de le broyer, soit en le liquidant, soit en le déshonorant.

Une note de l'éditeur termine le livre :
« Par respect pour ses lecteurs, l'auteur a sollicité de son éditeur la possibilité d'une future publication complétée de cet ouvrage... ».


j'ai très envie de lire le Crépuscule des dieux de la steppe.
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Ismail Kadaré a écrit un livre fort sur l'engagement des artistes contre une dictature, que ce soit celle de Joseph Staline ou de Enver Hoxha. Faute, cependant, d'un contexte suffisamment précisé et d'une rédaction fluide, j'ai trouvé Disputes au sommet très exigeant, ou, si vous préférez, difficile à lire.
Né en 1891, Ossip Mandelstam est un poète acméiste (mouvement littéraire russe). En 1934, pour avoir écrit une épigramme contre Staline le montagnard du Kremlin, il est arrêté et emmené à la Loubianka. Il évite l'exécution, mais pas la relégation. En 1938, il meurt en Sibérie où il a été déporté.
Boris Pasternak, auteur de Docteur Jivago, est né en 1890 à Moscou. Poète reconnu, il est accusé, dans les années 1930, de ne pas être socialiste. En 1958, il est lauréat du prix Nobel de littérature, prix qu'il ne va pas chercher, de peur d'être empêché de rentrer en URSS où une campagne contre lui bat son plein. Il est mort deux ans plus tard.
Disputes au sommet explore les différentes versions d'un appel téléphonique reçu par Pasternak au sujet de Mandelstam.
Ignorant également qui était Enver Hoxha (un dictateur albanais des plus répressifs) et qu'il avait aussi téléphoné à Ismail Kadaré, je n'ai pas saisi qu'Ismail Kadaré s'identifiait à Pasternak ; il faut dire que l'écriture sous forme de fragments ne facilite en rien la lecture.
Enfin, si l'appel téléphonique n'est qu'un prétexte de l'auteur pour faire part de ses réflexions, l'étonnement et l'effroi de Pasternak étant excusables, un mystère reste : pourquoi Staline a-t-il téléphoné ?
Merci à NetGalley et aux éditions Fayard pour cette lecture.

Lien : https://dequoilire.com/dispu..
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Je connais Ismaïl Kadaré de réputation bien-sûr, et j'ai lu [Les Tambours de la pluie], mais c'était il y a bien longtemps et je n'en garde aucun souvenir. C'est donc la curiosité qui m'a poussée à solliciter ce livre auprès de l'éditeur.
En le lisant, je me suis bien aperçue que ce n'est pas le genre de livre que je lis d'habitude, un livre à la Modiano ne puis-je m'empêcher de penser (moi qui n'ai jamais lu Modiano…). Un livre où l'on revisite le passé, encore et encore, en s'interrogeant sans cesse sur le sens de petits détails, sur le jeu de dupe incessant entre les faits et la mémoire qu'on en a. Ce livre est comme un palais des glaces, on erre dans ses couloirs, dans les treize versions d'une même conversation de trois minutes entre Pasternak et Staline un jour de juin 1934, sans savoir où est le vrai et où est l'image déformée. Treize versions décortiquées dans la troisième et dernière partie du livre, qui représente la moitié du livre.
Mais ce n'est pas qu'un livre sur la mémoire, ce n'est pas non plus qu'un livre sur les parallèles entre Pasternak et Kadaré, tous deux écrivains sous un régime totalitaire, tous deux ayant approché le Nobel sans l'atteindre, ce n'est pas qu'un livre sur la façon dont la figure de Pasternak hante Kadaré, d'abord lors de son séjour à Moscou à la fin des années 50 en plein pendant la controverse sur l'attribution « bourgeoise » du Nobel à Pasternak (c'est la première partie du livre), puis lors de l'écriture de son livre [Le Pont aux trois arches] vingt ans plus tard (dont la publication est racontée dans la deuxième partie du livre), mais aussi lors d'un appel similaire que Kadaré a reçu de la part du dictateur de ce petit pays aveuglément aligné sur l'URSS de Staline, Enver Hoxha.
Et c'est un livre surtout, me semble-t-il, qui s'interroge sur les liens entre littérature et pouvoir, sur le rôle de l'écrivain dans un pays totalitaire, sur la responsabilité en tant qu'individu et en tant qu'artiste, sur le courage et la lâcheté. le livre s'interroge plus qu'il ne répond (la fin plutôt abrupte m'a d'ailleurs surprise), mais l'auteur arrive à nous emmener dans son tourbillon d'interrogation et à nous faire partager son questionnement sans fin.
C'est un livre qui se gagne. Il faut accepter de se laisser engloutir par le déferlement d'interrogations d'Ismaël Kadaré. C'est un livre qui demande de connaître un peu le milieu littéraire russe des années 30 ainsi que la vie et l'oeuvre de Kadaré (ce qui n'est pas mon cas, il m'a donc fallu plusieurs fois chercher des informations biographiques, ainsi qu'aller chercher qui était Ossip Mandelstam ou ce qu'était l'acméisme). Mais si l'on est un tant soit peu armé sur ces questions ou prêt à quelques petites recherches, ce livre procure un moment de lecture comme un tourbillon où présent et mémoire se mélangent, où vérité et perceptions se confondent, où les évidences n'existent plus et où le présent n'est plus que le théâtre d'un passé qui se rejoue sans cesse. Un livre court mais qui met mal à l'aise car il pose des questions auxquelles l'honnêteté intellectuelle ne permet pas de répondre de façon définitive.

Merci aux éditions Fayard de m'avoir permis de lire ce livre, via netgalley.
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Parlons de littérature albanaise avec l'un de ses auteurs les plus connus Ismail Kadaré. Les Éditions Fayard ont publié le 19 janvier le dernier titre en date de l'écrivain albanais : cela n'a rien d'un roman, Ismail Kadaré y mène un dialogue avec lui-même, ou son lecteur, sur trois petites minutes de l'histoire russe. Cinq cents pages sur cette paire de centaines de secondes. Mais ce n'est pas trois minutes prises au hasard, au milieu d'une conversation lambda entre deux quidams. Ces trois minutes représentent une conversation entre Joseph Staline et Boris Pasternak, que l'on rapproche volontiers du Docteur Jivago, mais qui fut l'un des grands poètes de son époque. Trois minutes, qui impliquent également le poète Ossip Mandelstam, et dont personne ne connaîtra vraiment jamais la teneur exacte. Ce n'est pas une simple conversation, c'est une confrontation, presque idéologique, ou ces deux grands poètes russes se sont opposés de manière plus ou moins franche, à travers leur oeuvre comme au cours de leur vie, à l'homme de fer. Si Ismail Kadaré s'implique volontiers personnellement dans les premiers chapitres, il s'efface ensuite pour laisser place aux protagonistes.

Je parlais précédemment de littérature albanaise, de par la nationalité de l'auteur, mais il serait plus juste de parler de littérature soviétique, de l'union des républiques socialistes et soviétiques, aux côtés de laquelle l'Albanie fut alignée jusqu'en 1960 avant de préférer suivre la ligne politique du communisme chinois, l'Albanie fut le dernier pays en Europe à appliquer un régime stalinien. Avant l'intérêt que représente cette conversation téléphonique, au niveau historique, j'aimerais d'abord évoquer cette Albanie que l'on entraperçoit au détour d'un paragraphe évoquant le passé d'Ismail Kadaré, cette histoire d'amour-haine qui régit les relations albanaises avec l'URSS, leur alliance, leur divorce ensuite. Ainsi que le sort réservé aux auteurs en Albanie, comme à Moscou, et cette obligation dont ils sont lestés, de camoufler le moindre propos pamphlétaire sous un vernis épais d'hypocrisie. Si Mandelstam n'a pas réussi à passer entre les filets de la geôle soviétique, Pasternak, ainsi que Kadaré échapperont à l'emprisonnement, leurs oeuvres ne passeront pas l'épreuve de la censure, en revanche. La révolution culturelle l'obligera ainsi à vivre à la campagne et à accomplir du travail manuel, l'Albanie étant un pays très ruralisé.

Mais qu'est-ce que Joseph Staline et Boris Pasternark ont bien pu se dire durant ces minutes interminables, on peut s'en douter, au vu de la position de Pasternak et Mandelstam envers le pouvoir ? C'est cette interrogation qui mène le fil de ce récit, avec l'analyse de treize versions différentes entretenues par l'entourage de Pasternak. Et qu'incidemment l'auteur albanais a vécu lui-même en écho, comme une étrange récurrence, lorsque le président albanais, Enver Hoxha, lui a téléphoné pour le féliciter après la publication d'un de ses poèmes.

J'ai été assez partagée par ce texte : un peu agacée par la lenteur à laquelle on découvre ces trois minutes, par les différentes hypothèses exposées pour finir par conclure, que nous ne sommes pas plus avancés. Il faut dire aussi que la forme du texte, composé de très nombreux paragraphes, courts, à mon sens ne favorise pas vraiment la fluidité du récit. La confusion et la disparité du texte sont entretenues par ces trois grandes parties, consacrées chacune à un thème différent et pas vraiment liées entre elles. À chaque paragraphe, l'auteur ne nous accorde que des bouts d'information, qu'il peut reprendre quelques paragraphes ou pages plus loin, à charge pour nous de reconstituer le puzzle d'une époque, d'événements particuliers. Cette explosion de la narration porte clairement à une certaine confusion, c'est un véritable patchwork qui mêle Moscou, et son institut Gorki, une Albanie, une petite nation par sa taille, mais au caractère bien trempé, de celui qui a refusé la déstalinisation, face au petit père des peuples, celui qui dirige un empire soviétique, mais qui est toujours ramené à ses racines géorgiennes et paysannes, ce "montagnard du Kremlin" selon Mandelstam, un "nain, au corps d'adolescent et au visage vieilli" par Pasternak. On peut comprendre la vexation de Staline.

C'est un texte à la fois très intéressant qui se penche sur un point d'histoire et de littérature dont j'ignorais absolument tout, parce qu'il évoque aussi les relations de trois figures littéraires avec le pouvoir : Ossip Mandelstam, le sujet même de la conversation, la campagne de dénigrement de Boris Pasternak, l'interlocuteur de Staline, et l'auteur lui-même. Si les positions d'Ossip Mandelstam, arrêté par deux fois, sont plutôt claires et apparaissent comme celles d'un contestataire et opposant farouche à Staline, celle de Pasternak est plus voilée. Mais elles vont finalement dans le même sens : cette campagne menée contre Pasternak l'ayant empêché de sortir du pays pour accepter le prix Nobel.
Lien : https://tempsdelectureblog.w..
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Dualité de la gloire entre écrivain et tyran, ce livre conte les treize versions d'un coup de fil historique, et passe par une délicieuse description de faits historiques a priori insignifiants, nous plongeant dans un milieu passionnant bien qu'archi-documenté. Un récit mystérieux et un peu barré, comme Kadaré en a le secret, nappé d'une agréable couche d'érudition.
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critiques presse (3)
LeFigaro
04 mai 2022
Le grand écrivain albanais enquête sur le rôle qu'a pu jouer Pasternak après l'arrestation de Mandelstam par la police de Staline.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LaLibreBelgique
03 mai 2022
Le grand écrivain albanais Ismail Kadaré explore les treize versions qu’il en a recueillies.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LaCroix
03 mai 2022
En 1934, Joseph Staline téléphone à Boris Pasternak. De cet échange de trois minutes, l'écrivain albanais Ismail Kadaré bâtit un livre vertigineux et insondable.
Lire la critique sur le site : LaCroix
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La question de l’auréole de l’écrivain ou de l’artiste avait été l’une des plus délicates de tous les temps. Cela pour la simple raison qu’arrivait toujours un moment où la soif de gloire, ainsi que l’envie, se déployaient ouvertement dans la vie publique. Qu’ils le voulussent ou non, les hommes de l’art étaient au centre de cette configuration. Face à eux, volontairement ou pas, se trouvaient les leaders politiques, les patriarches, les princes, les idoles nationales. L’auréole, bonne ou mauvaise, agissait différemment sur les deux camps. Et c’était là que se manifestait une surprenante différenciation : la mauvaise face de la gloire, la mauvaise réputation étaient aussi destructrices pour les idoles politiques qu’elles étaient impuissantes vis-à-vis des artistes. Et comme si cela ne suffisait pas, au lieu de les détruire, elles les rendaient souvent d’autant plus fascinants.
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 Parmi les mots posant désormais problème, certains pouvaient créer des difficultés inimaginables, ainsi, par exemple, monsieur, madame ou mademoiselle, pour n’en isoler que trois dans cet univers linguistique chaviré.
Ces trois mots étaient à juste raison considérés comme des fondamentaux de la phrase de transition. Chaque pays communiste avait eu son lot d’expériences, parfois surprenantes, telle l’Albanie.
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La station se situe sur le trottoir de droite. Trolleybus numéro trois. Tu files jusqu’à la place Pouchkine. Là se trouve la statue que tu connais probablement. Exegi momentum, etc. Ensuite, en longeant d’abord par la droite, tu traverses la rue Gorki et, quelques pas plus loin, c’est le haut du boulevard Tverskoï qui la croise.
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Que pensais-je de Pasternak ?

La réponse : « Nous sommes différents » aurait été d’autant plus aisée que tout semblait l’attester : autre nation, gouvernement, époque, religion aussi. Sans parler de la langue.

Cependant, nous demeurions parents. Et il ne pouvait en être autrement. Moscou était devenue incontournable depuis le jour ou elle était devenue propice à l’art. Conséquemment, Pasternak devenait incontournable par le démon de la parentèle artistique.

Ne pouvant l’éviter, je me trouvais entre lui et l’Etat communiste. Donc avec le poète, contre l’Etat. Ou avec l’Etat, contre le poète. Ou neutre, sans l’un ni l’autre.

Entre-temps, quelque chose d’impensable était survenue : la possibilité de se positionner contre l’Etat soviétique n’était plus exclue. Mais certainement pas pour le cas Pasternak. Jamais de la vie. Du point de vue albanais, si l’Etat soviétique attestait une fois de plus de sa barbarie, ce n’était pas en étant trop sévère à l’égard du poète, mais au contraire, trop… clément !
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Contrairement aux usines et coopératives, le Moscou de mon roman avait justement besoin, lui, de méconnaissance.
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Vidéo de Ismaïl Kadaré
http://www.club-livre.ch#Bessa_Myftiu Interview de Bessa Myftiu réalisée par le Club du Livre en partenariat avec Reportage Suisse Romande
Bessa Myftiu, née à Tirana, est une romancière, poète, conteuse, essayiste, traductrice, critique littéraire, journaliste, scénariste et actrice établie à Genève, en Suisse romande, de nationalité suisse et albanaise. Pour commander un ouvrage de Bessa Myftiu : En SUISSE : https://www.payot.ch/Dynamics/Result?acs=¤££¤58REPORTAGE SUISSE ROMANDE36¤££¤1&c=0&rawSearch=bessa%20myftiu En FRANCE : https://www.fnac.com/SearchResult/ResultList.aspx?SCat=0%211&Search=bessa+myftiu&sft=1&sa=0
Fille de l'écrivain dissident Mehmet Myftiu, Bessa Myftiu fait des études de lettres à l'université de Tirana et par la suite elle enseigne la littérature à l'université Aleksandër Xhuvani d'Elbasan. Elle devient ensuite journaliste pour le magazine littéraire et artistique albanais La scène et l'écran. Elle émigre en Suisse en 1991 et s'établit à Genève dès 1992, passant son doctorat et devenant enseignante à l'université de Genève en faculté des Sciences de l'éducation, tout en poursuivant en parallèle ses activités dans les domaines de l'écriture et du cinéma. Depuis 2013, elle enseigne à la Haute École Pédagogique de Lausanne. Elle est par ailleurs membre de la Société Genevoise des Écrivains BIOGRAPHIE 1994 : Des amis perdus, poèmes en deux langues, Éditions Marin Barleti [archive], Tirana 1998 : Ma légende, roman, préface d'Ismail Kadaré, L'Harmattan, Paris (ISBN 2-7384-6657-5) 2001 : A toi, si jamais?, peintures de Serge Giakonoff, Éditions de l'Envol, Forcalquier (ISBN 2-909907-72-4) 2004 : Nietzsche et Dostoïevski : éducateurs!, Éditions Ovadia, Nice (ISBN 978-2-915741-05-6) 2006 : Dialogues et récits d?éducation sur la différence, en collaboration avec Mireille Cifali, Éditions Ovadia, Nice (ISBN 978-2-915741-09-4) 2007 : Confessions des lieux disparus, préface d'Amélie Nothomb, Éditions de l'Aube, La Tour-d'Aigues (ISBN 978-2-7526-0511-5), sorti en 2008 en livre de poche (ISBN 2752605110) et réédité en 2010 par les Éditions Ovadia (ISBN 978-2-915741-97-1), prix Pittard de l'Andelyn en 2008. 2008 : An verschwundenen Orten, traduction de Katja Meintel, Éditions Limmat Verlag [archive], Zürich (ISBN 978-3-85791-597-0) 2008 : le courage, notre destin, récits d'éducation, Éditions Ovadia, Nice (ISBN 9782915741087) 2008 : Littérature & savoir, Éditions Ovadia, Nice (ISBN 978-2-915741-39-1) 2011 : Amours au temps du communisme, Fayard, Paris (ISBN 978-2-213-65581-9) 2016 : Vers l'impossible, Éditions Ovadia, Nice (ISBN 978-2-36392-202-1) 2017 : Dix-sept ans de mensonge, BSN Press, (ISBN 978-2-940516-74-2)
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