L’entravée : requiem pour Linda B.

Je n'avais jamais buté sur un roman de Kadaré, et bien là c'est arrivé. Pourtant la quatrième de couverture était prometteuse, le résumé était séduisant pour qui a suivi les cheminements de l'auteur et les soubresauts de l'Albanie, le lien entre l'héroïne du roman et le vieux mythe d'Eurydice tombait à pic.
Pourtant à aucun moment je n'ai réussi à rentrer dans ce roman. L'ambiance ? Elle est celle de tous les romans de Kadaré ou presque : il fait gris, il fait froid. le récit est souvent décousu, elliptique, le lecteur manque de repère, la superposition des histoires fait qu'on ne sait jamais bien où et avec qui on se trouve, de qui on parle et si on est dans le rêve, dans la réalité ou dans l'imaginaire. Dans d'autres récits cela pourrait marché, ici ce n'a pas fonctionné, du moins aps pour moi. Et les héros pour autant qu'on puisse les cerner ne sont finalement pas si attachants que çà.
Alors, quelque chose m'a échappé ? Dommage...