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Franz Kafka (Autre)Robert Kahn (Traducteur)
EAN : 9782370840790
848 pages
Nous (17/01/2020)
4.62/5   12 notes
Résumé :
Les Journaux de Kafka : voici, enfin, la première traduction intégrale en français des 12 cahiers, écrits de 1910 à 1922, que cette édition reproduit à l’identique, sans coupes et sans censure, en rétablissant l’ordre chronologique original. La traduction de Robert Kahn se tient au plus près de l’écriture de Kafka, de sa rythmique, de sa précision et sécheresse, laissant « résonner dans la langue d’arrivée l’écho de l’original ». Elle s’inscrit à la suite de ses aut... >Voir plus
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
C'est comme suit: il y a de nombreuses années, j'étais assis, certainement assez triste, à l'arrière du Laurenziberg. J'ai vérifié les désirs que j'avais pour la vie. Le résultat le plus important ou le plus attrayant était le désir d'acquérir une vision de la vie (et - cela était cependant nécessairement lié - de pouvoir en convaincre les autres par écrit) dans laquelle la vie, bien qu'elle conserve sa lourde chute et son ascension naturelle, mais en même temps peut être reconnu avec pas moins de clarté que rien, qu'un rêve, comme flottant. Peut-être un beau souhait si je l'avais souhaité. Par exemple, en voulant marteler une table avec un savoir-faire embarrassant et en même temps ne rien faire et pas de telle manière que l'on puisse dire: "Marteler n'est rien pour lui",

Mais il ne pouvait pas le souhaiter, car son souhait n'était pas un souhait, c'était juste une défense, une bourgeoisisation du néant, une touche de gaieté qu'il ne voulait rien donner, dans laquelle il a à peine fait les premiers pas conscients à l'époque, mais qu'il ressentait déjà comme son élément. A cette époque, c'était une sorte d'adieu qu'il prenait au monde illusoire de la jeunesse; d'ailleurs, cela ne l'avait jamais directement trompé, mais seulement lui avait permis de se laisser tromper par les discours de toutes les autorités autour de lui. La nécessité du "souhait" était donc apparue.
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Il faisait partie d'un groupe monumental. Autour d'un centre surélevé se trouvaient des symboles de la classe du soldat, des arts, des sciences, de l'artisanat dans un arrangement réfléchi. Il faisait partie de ces nombreux. Maintenant, le groupe s'est dissous depuis longtemps ou du moins il l'a quitté et se débrouille seul. Il n'a même plus son ancien métier, il a même oublié ce qu'il était alors. C'est précisément à travers cet oubli que surgit une certaine tristesse, une insécurité, une inquiétude, une certaine nostalgie du passé qui obscurcit le présent. Pourtant, ce désir est un élément important de la force vitale, ou peut-être est-il lui-même.
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Devant la fenêtre Casinelli, deux enfants se blottissaient, un garçon d'environ six ans et une fille de sept ans, richement vêtus, parlant de Dieu et des péchés. Je me suis arrêté derrière eux. La fille, peut-être catholique, pensait seulement que mentir à Dieu était un vrai péché. Dans son enfance, le garçon, peut-être protestant, a demandé ce qu'était le mensonge ou le vol. «Aussi un très grand péché», dit la jeune fille, «mais pas le plus grand, seuls les péchés contre Dieu sont les plus grands, car les péchés contre les gens nous confessons. Quand je l'avoue, l'ange est à nouveau juste derrière moi, parce que si je commets un péché, le diable vient derrière moi, vous ne pouvez pas le voir. "Et fatiguée d'être à moitié sérieuse, elle a tourné les talons pour s'amuser et a dit: «Vous voyez, personne n'est derrière moi. «De même, le garçon s'est retourné et m'a vu là-bas. «Tu vois,» dit-il, que je devrais l'entendre ou même sans y penser, «le diable se tient derrière moi.» «Je le vois aussi,» dit la fille, «mais je ne parle pas de lui. «
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Du casier ouvert sous le plateau de la table s'échappent des brochures, de vieux journaux, des catalogues, des cartes postales, des lettres, toutes en partie déchirées, en partie ouvertes, formant une sorte de perron, cet état indigne gâche tout. Quelques objets du parterre, relativement gigantesques, apparaissent en pleine activité, comme s'il était permis au théâtre que, dans la salle des spectateurs, le commerçant mette de l'ordre dans ses livres de compte, que le menuisier tapé du marteau, que l'officier brandisse son sabre, que l'ecclésiastique s'adresse au coeur, le savant à la raison, le politicien au sens civique, que les amoureux se laissent aller etc. Ce n'est que sur ma table de travail que le miroir se tient droit, comme on en a besoin Pour se raser, la brosse à habits est posée sur le tapis du côté de ses poils, le porte monnaie est ouvert au cas où je voudrais payer, du porte clés se dresse une clé prête au travail et la cravate enlace encore partiellement le faux col qui a été enlevé.
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Il voit deux choses: la première est la contemplation calme et pleine de vie, la contemplation, l'investigation, le déversement, impossible sans un certain confort. Leur nombre et leurs possibilités sont infinis, même un maçon a besoin d'une fissure relativement grande pour trouver un abri, mais aucun espace n'est nécessaire pour ce travail, même là où il n'y a pas la moindre fissure, ils peuvent se pénétrer par milliers et par milliers La vie. C'est le premier. Le second, cependant, est le moment où l'on est appelé à rendre compte, ne peut pas faire de son, est renvoyé dans les considérations, etc., mais maintenant avec le désespoir devant soi, il est impossible de s'y éclabousser, de se rendre difficile et de sombrer dans une malédiction.
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Leslie Kaplan - L'Assassin du dimanche - éditions P.O.L - où Leslie Kaplan tente de dire de quoi et comment est composé "L'Assassin du dimanche" et où il est question notamment de femmes qui s'organisent et de collectif, de littérature et de hasard, de Franz Kafka et de Samuel Beckett, d'une usine de biscottes et du jardin du Luxembourg, à l'occasion de la parution aux éditions P.O.L de "L'Assassin du dimanche", à Paris le 21 mars 2024
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