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Critique de gouelan


K se présente dans un village, épuisé, après une longue marche. Il doit établir un contact avec le château de ce village afin d'entrer dans ses fonctions d'arpenteur.

Ses multiples manoeuvres pour accéder aux fonctionnaires de ce château où toutes les décisions sont prises, se heurtent à la lenteur et à l'incompréhension de la hiérarchie, à l'aveuglement et au respect absolu de ces villageois pour les fonctionnaires.
K l'étranger n'est pas compris, il insiste trop pour se faire sa place au château, alors que tous sont dociles et acceptent les bizarreries de l'administration sans broncher.
Quelle est donc la nature de cette administration hautement hiérarchisée et indéchiffrable ? Qui sont ces fonctionnaires inaccessibles, à la fois sérieux et comiques, qui semblent jouer au chat et à la souris avec les villageois ?

K ne pourra pas entrer dans ce château, malgré tous ses efforts pour s'intégrer à la communauté villageoise. On va le rabaisser, le mépriser, l'humilier. Il ne perd pas courage. Il est rusé et opportuniste, pas vraiment sincère. Il veut arriver facilement, là où les autres n'ont pas abouti et tous les moyens sont bons, en passant par la séduction et la manipulation. C'est sans compter sur les mystères de ce château. le château dicte sa loi, il n'y a aucune faille, aucune erreur envisageable.

On se perd facilement à la lecture de ce roman. On a nous aussi l'impression d'emprunter le chemin qui mène au château et de rencontrer de multiples obstacles, des pièges, des sous-entendus. Les personnages sont ambiguës, compliqués, capricieux, enfantins, hypocrites.

K semble avoir tenté d'accéder à un destin inaccessible. Pourquoi aurait-il plus le droit que les autres d'être élu parmi les grands personnages du château ? Sa quête est perdue d'avance. Là-haut, au château, on se joue d'eux depuis toujours. Ils ont le pouvoir absolu. À l'image d'un Dieu, manipulant les villageois, comme des marionnettes. Les laissant parfois espérer pour les voir implorer ensuite un pardon, comme c'est le cas pour la famille de Barnabé.

Comme dans « le Procès »K est face à une administration imposante, indéchiffrable, à un pouvoir déifié, totalitaire. Comme dans « le Procès », on retrouve des personnages souffreteux, souvent alités, épuisés, négligés.
Pas facile de s'y retrouver dans cet univers absurde. J'ai parfois eu envie de lâcher le livre, mais la curiosité pousse à essayer de comprendre où tout cela peut bien nous mener.

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