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Critique de JMLire17
Frida Kahlo, (1907-1954) a énormément peint, et également beaucoup écrit, la lecture de ses lettres redouble l'intérêt que j'ai pour ce personnage. Je l'ai découverte en 2000, par le merveilleux livre de JMG le Clézio " Diego et Frida ". Depuis, sans partager les idées " communisto-révolutionnaires ", de ces 2 peintres mexicains, ils sont l'un et l'autre, mais surtout elle, Frida Kahlo, devenus mythiques, pour moi. Dans ce livre qui contient les lettres qu'elle a écrites de 1922, alors qu'elle n'a que 15 ans, jusqu'à sa mort en 1954, on est fasciné par cette femme éminemment combattante, totalement engagée, profondément torturée. Torturée dans sa chair, par la polio qui l'atteint étant enfant, mais surtout par l'accident de bus, qui va grièvement la blesser, une barre de métal lui ayant traversé le corps provoquant de graves dégâts sur son bassin et sa colonne vertébrale dont elle souffrira toute sa vie, la contraignant à subir de nombreuses interventions chirurgicales, à vivre souvent dans des corsets de plâtres où de métal. Torture atteignant son paroxysme avec une amputation dans ses dernières années. Torturée, dans ses amours, notamment dans sa passion pour son compagnon et 2 fois son mari, Diego Rivéra. Torturée, dans son oeuvre , par son besoin de peindre, par ses incertitudes sur la qualité de son travail. Torturée, par son engagement politique, qui la conduit a manifester en fauteuil roulant, jusqu'à 10 jours avant sa mort, contre une intervention de la CIA. Torturée, par ses besoins incessant d'argent pour vivre, mais surtout pour se soigner. A aucun moment, ces lettres ne sont larmoyantes, parfois même l'humour est présent, ainsi que la dérision à son égard, sur son état, elles sont en permanence le reflet de sa lutte. Elle écrit à ses médecins qui deviennent des amis, à son " petit enfant ", l'énorme Diego Rivera, (énorme par son physique, par sa personnalité, et par son oeuvre de peintre de fresques murales), qu'elle défend vigoureusement dans une lettre au Président Mexicain Miguel Aleman Valdès lorsqu'une de ses peintures murales menace d'être détruite. Elle écrit à ses amants et amantes, à ses mécènes, aux acheteurs de ses tableaux, à sa famille, à ses compagnons d'engagement politique. Elle écrit à et sur des figures historiques, Nickolas Muray et Léon Trostky elle écrit sur les américains (les gringos), sur les français, ( après son séjour en France) sur les surréalistes. Elle écrit sur la vie!
