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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Classique des années 1920/30 de la littérature japonaise, aimé de Kawabata, “Le citron” est un recueil de nouvelles au bord du fantastique dans une tradition qui va des contes d'Hoffmann (le chat Murr est évoqué indirectement) aux nouvelles d'Edgar Poe, à l'univers de Kafka et plus tard à celui de Buzzati (« l'ascension de K ou la noyade de K » y fait penser). le réel semble toujours s'effriter à travers le regard dépressif et parfois presque psychotique que les différents protagonistes portent sur la nature, les animaux et les objets qui les entourent. On y trouve un homme suicidaire marchant sur son ombre qui semble animée de sa propre vie, un concert de piano qui se dissout comme dans un rêve, une conduite d'eau sur un sentier de montagne dont le bruit provoque des distorsions et des hallucinations dans la perception du paysage, une femme qui se maquille avec une patte de chat... et un tuberculeux mélancolique (comme Kajii Motojirô lui-même) qui dépose un citron sur une pile de livres dans la librairie Maruzen de Kyoto. D'ailleurs des anonymes viennent régulièrement depuis déposer un citron sur des livres de Maruzen en hommage à Kajii Motojirô.

“Ce qui m'est imposé, c'est un éternel ennui. Les chimères de la vie ne font que se superposer au désespoir”. (Histoire de la conduite d'eau).
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Un petit recueil de nouvelles originales d'un écrivain qui, malheureusement, mourru à 30 ans de la tuberculose. Ces histoires sont assez contemplatives, étonnantes ou presque derangeantes; on pourrait parler "d'inquiétante étrangeté" pour reprendre le terme de Freud. Cela se rapproche un peu du style de Sôseki que j'aime beaucoup et que l'auteur appréciait également.
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D'ordinaire j'aime bien la littérature asiatique, son côté contemplatif, sa sensibilité.
Mais j'avoue ici avoir peiné, pour plusieurs raisons :
- d'abord c'est triste, mélancolique, nostalgique : l'auteur (et par analogie ses héros) est mourant (tuberculeux, douloureux), ce qui l'amène à la dépression et à des idées suicidaires, parfois sadiques aussi. Les héros vivent une sorte de distorsion : leur corps les lâche, leur âme est dans une espèce d'entre-deux-mondes, leurs sens sont exacerbés (il y a de très belles descriptions, très sensorielles, c'est LE point positif des textes), leurs pensées défilent et s'égarent, s'attardent sur des détails ou font des liens étranges entre ce qui est vu et les souvenirs...
- le défilé de ces pensées, plus ou moins lent, est rendu de manière confuse à mon goût, avec des "phrases à idées emboîtées" ou des idées/propositions "en tiroirs", si bien que parfois il m'a fallu revenir quelques lignes au-dessus pour comprendre la phrase en me disant "mais c'était quoi le sujet du verbe au fait?". Je ne sais pas si c'est l'écriture originale (traduisant les égarements erratiques des pensées) ou la traduction, mais c'est donc peu fluide, voire pesant à mon goût.
Finalement, si on fait abstraction de la mélancolie générale, voire du ton très dépressif, et qu'on essaie de prendre de la distance, je dirais que ce recueil de nouvelles, comme des instantanés un peu photographiques, appelle à profiter du temps présent, à contempler autour de soi à la recherche de la beauté des choses, à prendre conscience du bonheur quotidien d'être en bonne santé.
Mais dans le genre littérature asiatique avec retour sur soi et un peu nature writing, j'ai préféré @La péninsule aux vingt-quatre saisons ou @L'été de la sorcière.
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