Green Blood, tome 5

Montana, 1867. le Gang Crimson souffle sur les braises pour faire du business en semant une fois de trop le chaos et la désolation parmi une communauté amérindienne qui ne souhaitait rien d'autre vivre en… C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase : en devenant Colère le guerrier sioux Black Horse bascule du Côté Obscur… Les Sioux et les Cheyennes marchent ensemble contre les Visages Pâles, persuadés qu'avec la gatling fournie par Edward King l'affaire sera vite pliée… Mais les vagues de guerriers se succèdent, encore et encore, et morgue et arrogance cèdent la place à la terreur ! Car pour les Peaux-Rouges, l'important n'est pas de remporter la victoire qu'ils savent inaccessible, mais pour leurs familles et leurs patries de montrer la vraie force de ceux qui ne craignent plus la mort ! Des légionnaires romains face aux Parthes à Carrhes aux soldats français face aux Vietnamiens à Diên Biên Phu, il est fort à parier que l'Histoire a souvent bégayé pour le conquérant plein de suffisance quant à la supériorité de la civilisation à laquelle il appartient…
Pendant ce temps si Luke n'a pas besoin de lever le petit doigt pour s'occuper de Parrot qui malgré sa calvitie se fait scalper, Brad lui doit employer les grand moyens pour s'occuper de Dodo le colossal dynamiteur ! (là encore, Dodo dessiné du pareil au même 2 pages d'affilée dans le Chapitre 40 ça pique un peu les yeux…)

Missouri, 1867. Edward King simule sa capture et son exécution avant de prendre en otage toute la population grâce à un navire de guerre : pour les frères Burns il est enfin venu le temps de débarrasser le monde de leur paternel maudit… En 1985 Rei se sacrifiait pour son frère d'arme Kenshiro en affrontant le terrible Raoh, en 2013 qui de Luke et de Brad va se sacrifier pour son frère de sang en affrontant le terrible Edward King ? Tout le pathos chevaleresque des mangas de Testuo Hara ("Hokuto no Ken") et des films de John Woo ("La Dernière Chevalerie", "Les Larmes d'un héros", "The Killer") est transposé en western… le suspens est insoutenable : OMG va-t-on assister à une tragédie d'anthologie ???

Pennsylvanie, 1918. Spoilers et pleurs : Masasumi Kakizaki nous a offert une série western courte mais intense, qui ne laissera aucun amateur de western indifférent !

"Un final fracassant pour un western enragé et virtuose", qu'ils disent sur le 4ème de couverture, ou un truc approchant, je ne l'ai pas sous l'oeil...

C'est exactement ça ! Je l'ai fini en apnée...
Bon oui c'est bourré de clichés, oui ce sont des surhommes, oui c'est invraisemblable, mais bon sang que c'est bon !
C'est toujours aussi gore, les dessins sont noirs et l'ambiance glauque qui se dégage de ce manga est présente jusqu'à la fin.

Très franchement, c'est du pur western et la B.O. de ce manga, c'est celle-là : https://www.youtube.com/watch?v=juqTxbUiYnQ


Tout y est, pour moi, je sais que ça parait idiot mais je suis retombée en adolescence, quand on regardait les westerns en famille, et que ma mère se chargeait de l'ambiance brumeuse en fumant son paquet de cigarettes vespéral. Et c'est plutôt un bon souvenir... :-)

Bref, un manga à ne pas rater pour les amateurs de westerns, de vengeances, de violence, d'action !

Wahou wahou wahou! Ce final a vraiment tenu toutes ses promesses. le règlement de compte final est plus qu'explosif et dramatique. Malgré la fin trop facile et peu crédible, il n'y a pas de doute à avoir : c'est une petite série à lire sans hésitation !!

Green Blood est un manga western en 5 tomes.
Il se déroule à Five points, quartier de Manhattan, ville de New York, à la fin du XIXème siècle.
Cette zone de non droit regroupe tous les immigrés abandonnés et exploités. Ici, le gang des Grave Diggers fait la loi avec la complicité de la police moyennant des pots-de-vin.
Le héros principal, Luke Burns, travaille d'arrache-pied pour pouvoir quitter cet endroit avec son grand frère, Brad Burns.
Luke croit être le seul des 2 à travailler. Ce qu'il ne sait pas, c'est qu'à la nuit tombée Brad devient Grim Reaper, le tueur à gages le plus redoutable des Grave Diggers.

Tome 5 sur 5 :
Edward King, le père ennemi de Grim reaper et son frère Luke, a investi le Fort C.F. Smith dans le Montana, territoire indien occupé de force par le gouvernement américain.
Les frères font la rencontre de Black Horse, un indien qui a été blessé par la bande de King, et qui n'a qu'un objectif : éliminer tous les visages pâles.
D'abord méfiant, il s'allie ensuite à Brad et Luke pour affronter Edward King.
Final en apothéose, des passages prévisibles mais puissants, d'autres pour lesquels la surprise est de mise, et le fameux duel final père et fils que l'on attendait depuis le premier tome !
Quelle série ! Elle a permis de me réconcilier avec le genre western.
Peut-être au point de revoir Django Unchained (pour lequel je m'étais endormie, oui désolée au grand Monsieur Tarantino), étant donné l'engouement qu'a eu le mangaka Masasumi Kakizaki pour ce film ?

N'étant pas fan des films western, je craignais de m'ennuyer à la lecture de ce manga.
Mais pas du tout ! Quelle bonne surprise et découverte !
Un manga prenant, avec des dessins très fins et détaillés, une touche d'humour, de violence, de suspense, bref une réussite.
En plus, des infos historiques permettent de s'imaginer les Etats-Unis au XVIIIème siècle.

Voilà nous y sommes... C'est la fin... Quand une série est aussi excellente, nous aimerions tellement qu'elle se prolonge encore et que nous puissions profiter davantage de nos personnages. C'est avec une certaine nostalgie que je quitte Luke et Brad, ces deux frères tellement attachants. le mangaka aura su remplir son contrat jusqu'à la dernière ligne en nous offrant une fin digne de ce nom!

Bon je dois admettre que j'aurais aimé quelque chose d'encore plus sombre vu le reste de la série, mais je n'ai pas boudé mon plaisir. Je regrette juste que la série n'ait pas été davantage développée, elle en aurait gagné en profondeur et en intensité. Mais en même temps, en 5 tomes percutants, le mangaka réussit à nous mettre totalement dans sa poche, sans que nous ressentions de l'ennui ou de la lassitude. C'est aussi ça, savoir captiver son lectorat!

Je quitte donc les torses démesurés et la recherche de pouvoir, pour ne garder qu'une note douce et tendre envers deux héros différents et pourtant si semblables. Qui ne rêverait pas d'avoir une relation fraternelle aussi belle et aussi forte?

En bref, c'est une série que je vous conseille très chaudement car elle sort des sentiers battus et qu'elle contient tous les ingrédients pour en faire un titre incontournable.