Il y a peu, je découvrais le mangaka
Masasumi Kakizaki grâce à l'excellent manga Bestiarius. Si vous n'avez pas lu ma chronique, je vous invite à la lire, car ce manga vaut le détour.
Et il se trouve que par un heureux hasard, j'ai récemment acheté une one-shot horrifique dont je ne savais pas grand chose, hormis qu'il était édité par Ki-oon, qui est une maison d'édition que j'apprécie beaucoup. Aussi, après avoir lu Bestiarius, j'ai eu immédiatement envie de lire
Hideout, et une fois de plus je n'ai pas été déçu.
La lecture est rapide, comptez en moyenne 40-45 minutes pour terminer le tome, et c'est sans doute mon seul regret, car un manga de cette qualité-là, on a envie que ça dure plus longtemps !
En quelques pages (dont les premières sont en couleurs) le ton est donné, l'ambiance est posée, vous allez être happé dans cette ambiance glauque, sombre et malsaine, et quand vous relèverez la tête, ce sera parce que vous aurez terminé le tome. Personnellement je n'ai pas vu le temps défiler et si je ne surveillait pas le temps de mes lectures, je n'aurais pas vu que 45 minutes s'étaient écoulées.
J'ai beaucoup aimé les dessins, comme dans Bestiarius, ils sont sublimes et particulièrement effrayants. Il y a des doubles pages qui vous scotchent à votre fauteuil, croyez-moi. Malgré tout, par moment, dans certaines phases d'action j'avais un peu du mal à suivre, car tout est très sombre dans ce manga. En règle générale, soit il fait nuit, soit il pleut, soit l'on est enfermé dans un souterrain. C'est super, ça colle une ambiance particulièrement oppressante, mais parfois on distingue mal les mouvements.
Cela ne gâche pas la lecture, car les scène d'actions ne sont pas le gros du manga qui a un sacré scénario il faut bien l'avouer. Au départ on ne comprend pas trop ce qui se passe dans la tête du couple que l'on suit. On comprends bien qu'il ne peuvent plus se supporter, mais la question est : pourquoi ?
Tout cela va être habilement narré via des flash-backs qui en plus d'apporter des éclaircissements sur l'histoire, permettent au lecteur de sortir quelques instants de cette ambiance oppressante. Bon, même si les flash-backs ne sont pas très joyeux non plus. En fait rien n'est joyeux dans ce récit. On suit un couple qui avait tout pour être heureux, mais qui va décrépir au fur et à mesure, mais à un point que l'on n'imagine même pas.
J'ai vraiment adoré ce manga, c'est un super one-shot, j'ai vraiment eu l'impression de voir un film stressant, angoissant, comme les asiatiques savent si bien le faire. La fin, quand à elle, est une pure réussite, je ne m'y attendais vraiment pas, et pourtant elle est parfaitement logique.
L'édition de Ki-oon ne souffre d'aucun défaut, le manga est bien épais, la lecture se fait sans aucun soucis, on a droit à quelques page en couleurs en début de lecture, et la sur couverture est sublime. D'une part parce que l'image est vraiment flippante, et d'une autre parce qu'elle n'est pas lisse comme sur d'autres manga. Elle est rugueuse ce qui est vraiment bien trouvé car elle colle parfaitement à la thématique du manga.
Avec cette histoire, le mangaka
Masasumi Kakizaki réussit la passe de deux et il est fort probable que je tente Rainbow et/ou Green Blood prochainement car je pense avoir trouvé là un sacré bon mangaka.
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