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EAN : 9782709658638
220 pages
J.-C. Lattès (15/02/2017)
4.32/5   49 notes
Résumé :
Un médecin face à la vie et à sa mort A trente-six ans et juste à l'aube d'une brillante carrière de neurochirurgien, Paul Kalanithi découvre qu'il souffre d'un cancer du poumon en phase terminale. En un instant, l'avenir qu'ils ont imaginé avec sa femme, disparait. Un jour, il est ce médecin qui s'occupe des mourants, le lendemain, ce malade qui lutte pour survivre. Quand le souffle rejoint le ciel est le récit de ses multiples métamorphoses.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Récit autobiographique très poignant de ce jeune neurochirurgien américain qui se sait condamné par un cancer en phase terminal et nous livre de manière très directe l'approche de sa mort. Il nous fait vivre ses doutes, ses espoirs et sa conception de la vie, du sens qu il faut perpétuellement lui donner et ce quelques soient les circonstances.

Ce témoignage ne peut pas laisser indifférent et ces visions singulières de la vie et de la mort, celles d'un homme qui affronte en face son propre destin posent de nombreux questionnements sur soi-même. C'est troublant, intense et d'une extrême sincérité.

Cela se lit assez facilement en version original, l'écriture est simple et directe.
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Paul Kalanithi n'a pas eu le temps d'exploiter son énorme potentiel, que ce soit en tant que neurochirurgien ou écrivain. Pas le temps, car le cancer l'a attrapé à tout juste 36 ans pour l'emporter quelques mois après.

Ces quelques mois entre son diagnostic et sa mort, il les a consacrés à faire un enfant, à aimer ses proches, à soigner autant qu'il pouvait, à profiter de la vie... et à écrire ce témoignage. C'est donc le témoignage poignant d'un jeune adulte qui se prépare à mourir, en célébrant la vie, la littérature, la médecine et l'amour.

Cela dit, il n'est ni plus poignant ni plus enrichissant que les autres mémoires que j'ai déjà lues dans cette veine, notamment celles de Kate Gross, ex-bras droit de Tony Blair, touchée (et coulée) très jeune également. Tous disent la douceur de vivre encore un peu, les regrets, mais aussi l'amour et la sérénité.

Peut-être suis-je un peu sévère dans mon jugement à cause de ces autres lectures, car Quand le souffle rejoint le ciel a les qualités littéraires et poétiques que son titre laissait espérer...

Merci à Babelio et aux Editions JC Lattès pour ce livre reçu dans le cadre de Masse critique de février 2017.
Challenge Multi-Défis 10/52
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Quel témoignage, très émouvant...un sentiment troublant, d'admiration intense ... et un message qui me vient en refermant ce livre poignant : Carpe Diem...On ne maîtrise pas les tournants que la vie nous réserve. Je suis très émue par cette mise à nue, si sincère, si belle, si poétique.
Paul Kalanithi écrivait remarquablement bien; ses analyses, réflexions sur la relation praticien-patient, sur la quête d'identité, sur sa quête d'étudiant obsédé par la question du sens, de la signification de la vie humaine sont extrêmement bien formulées.
Il évoque son expérience de praticien, ambassadeur de la mort comme il se nomme, revient sur son adolescence en Arizona, sur ses années d'études, ses premiers cours de dissection humaine, son internat, nous parle du difficile et éprouvant métier de neurologue, de ses responsabilités, des choix auxquels sont confrontés les praticiens...Il était doué, très doué, reconnu par ses pères, et son empathie envers ses patients m'a beaucoup touchée. «Je dois aider ces gens à comprendre que la personne dont ils se souviennent, cet individu entier, plein de vitalité et indépendant, n'existe plus que dans le passé et que j'ai besoin d'eux pour cerner ce qu'il aurait voulu ou non : une mort facile ou une vie chevillée à des poches de fluides et un étiolement impossible à combattre.» C'était un grand homme.
Certains passages sont empreints d'une très forte émotion. Les dernières pages, qui sont les mots de son épouse, son témoin sont éprouvantes; elles sont aussi un très bel hommage à Paul Kalanithi.

Ce livre a une résonance toute particulière pour moi; les passages sur la fin de vie, le choix de partir sereinement, sur l'accompagnement d'une personne atteinte d'un cancer avancé et incurable, les termes techniques cités ... m'ont fait revivre d'intenses moments. Un récit très touchant.

Je remercie chaleureusement Babelio et les Éditions JC Lattès pour ce livre reçu dans le cadre de Masse critique, un livre que je n'oublierai pas.
Lien : https://seriallectrice.blogs..
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Tout d'abord, avant de commencer, je voulais remercier ma collègue de m'avoir prêté ce livre.

Il s'agit du témoignage de Paul Kalanithi, brillant neurochirurgien de 36 ans qui, à l'aube de sa remise de diplôme, apprend qu'il est condamné par un cancer du poumon en phase terminale... Et quel témoignage ! J'ai eu du mal à le lâcher...

Étudiant, il a longtemps hésité entre les sciences et la littérature. Il a d'ailleurs étudié les deux, avant de se lancer dans une carrière de neurochirurgien, dans laquelle il excellait. Il avait décidé de diviser sa vie en deux, de consacrer la première partie de sa vie à la médecine et la deuxième à l'écriture. Il n'en aura pas eu le temps.

Ce témoignage, écrit d'une plume extraordinaire m'a bouleversé. Il en ressort une grande admiration pour cet homme, qui à mes yeux est un médecin que tout le monde aurait aimé avoir. Il évoque avec sincérité son adolescence, ses études, son choix de devenir neurochirurgien, son métier, sa relation avec ses patients, ses responsabilités, ses doutes... mais aussi sa vie personnelle, sa femme Lucy, ses parents, son entourage, ses amis.

Ce n'est pas facile de franchir la barrière médecin/patient. Ce n'est pas facile de passer de « celui qui sauve des vies » à « celui dont les jours sont comptés ». Et pourtant, Paul Kalanithi nous donne une incroyable leçon de vie. Sachant qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps, il commence par préparer l'avenir sans lui, mais avant toute chose, il veut connaître la joie de la paternité dont naîtra la petite Cady. Puis les traitements commencent, un premier, suivi d'une rééducation intensive, qui va lui permettre de stabiliser un temps son cancer et lui donner la force de retourner au bloc opératoire, avec un programme allégé, tout en ayant longtemps hésité entre la médecine et l'écriture. Puis, encore d'autres traitements jusqu'à la fin...

La dernière partie de ce témoignage a été écrite par sa femme, Lucy, rencontrée sur les bancs de la fac de médecine. J'ai été très touchée par ses mots, par sa force, par l'amour qu'elle porte au Dr Paul Kalanithi... Parce que la mort n'arrête pas l'amour...

Ce récit très poignant est pour moi enclin à de nombreux questionnements sur la vie, la mort, l'amour, le poids des décisions et encore bien d'autres. Un livre que je ne suis pas prête d'oublier.
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Regarder la mort en face pour garder la tête haute face à l'ultime injustice d'une vie écourtée n'est pas à la portée de toutes les personnes malades, mais c'est pourtant l'admirable leçon que l'on peut tirer de la lecture de ce livre posthume ô combien déchirant. Paul Kalanithi se découvre malade alors qu'il est interne en neurochirurgie, une spécialité difficile dans laquelle il excelle, et qui lui réserve sans nul doute une brillante carrière. Quand il consulte une consoeur avec son épouse Lucy, également médecin, pour sa perte de poids et ses douleurs dorsales qui le font souffrir le martyr, il ne se fait guère d'illusion sur le résultat des examens.

Atteint d'un cancer pulmonaire ayant déjà tissé sa toile mortelle sur de nombreux autres organes, Paul voit sa vie basculer à 36 ans. Il passe alors du statut de chirurgien prometteur à celui de patient, et se retrouve « de l'autre côté » , derrière la barrière invisible que tout soignant redoute de franchir un jour.

Entouré de sa femme, qu'il a rencontré en faculté de médecine, de son père, lui-même cardiologue, ainsi que du reste de sa famille, il débutera un premier traitement. Son cancer un temps stabilisé, et après un peu de rééducation, il retournera au bloc opératoire pour prendre en charge quelques patients, avec un rythme de travail allégé.

Le couple décide alors de s'organiser pour donner la vie, et quelques mois plus tard, les voilà heureux parents d'une petite Cady, rayon de soleil dans un ciel bien sombre. Malheureusement, très rapidement, la santé de Paul se dégrade, et l'écriture même de son livre devient difficile.

Il mourra entouré de ses proches le 9 mars 2015, en ayant choisi de partir sans souffrance ni acharnement. Son livre, resté inachevé, est terminé par sa femme Lucy, qui rédige un émouvant épilogue à la mémoire de celui qu'elle aura aimé et accompagné jusqu'aux derniers instants. Un récit intime et émouvant, d'une éprouvante lucidité, qui rappelle que ceux qui vont mourir nous donnent toujours les plus belles leçons de vie.

Pour en savoir plus sur Paul Kalanithi, voir quelques vidéos de lui et de ses proches pendant la rédaction de ce livre-testament, vous pouvez aller sur son site.
Lien : https://www.hql.fr/quand-le-..
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critiques presse (1)
LePoint
20 février 2017
Les pages brûlantes comme la glace de "Quand le souffle rejoint le ciel" révèlent un écrivain subtil et fort, pudique et plein d'empathie.
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J'étais motivé non pas par l'envie de réussir mais par la volonté de répondre à cette question : qu'est-ce qui donne un sens à la vie ? Pour moi, la littérature fournissait les meilleurs hypothèses tandis que les neurosciences établissaient les règles les plus élégantes pour analyser la mécanique du cerveau. Le concept de la signification humaine, bien que changeant et difficile à définir, me paraissait intrinsèquement lié aux relations et aux valeurs morales. La Terre vaine de T.S.Eliot, qui relate à la fois le sentiment d'isolement dans un monde devenu absurde et la recherche d'un contact humain quasi effrénée, s'en faisait l'écho tout particulier. Je me surpris à prendre à mon compte les métaphores de l'auteur. Ce ne fut pas le seul dont je m'imprégnai. Je compris de Nabokov que notre souffrance nous rend souvent imperméable à celle des autres. Chez Conrad, j'assimilai combien le manque de communication affecte les relations entre deux êtres. Pour moi, un ouvrage n'exposait pas seulement l'expérience qu'un autre avait vécue, il fournissait aussi le matières les plus nobles pour étayer une réflexion sur le sens de la vie.
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Après avoir terminé l'ouvrage que vous êtes sur le point de lire, je me sentis insignifiant : l'honnêteté et la vérité de ces pages m'avaient coupé le souffle.
Préparez-vous. Asseyez-vous. Découvrez la voix du courage. Admirez la force qu'il faut pour se dévoiler ainsi. Vous verrez à quel point, grâce aux mots, il est possible de rester vivant et d'influencer la vie des autres même après la mort. Dans un monde de communication différée où nous avons si souvent le nez plongé sur nos écrans, le regard rivé sur ces objets rectangulaires qui vibrent dans nos mains, l'attention dévorée par l'éphémère, arrêtez-vous et plongez-vous dans le dialogue avec ce jeune collègue parti trop tôt mais désormais éternel dans nos mémoires ! Écoutez-le. Dans les silences entre ses mots, écoutez ce que vous avez à lui répondre. C'est là que se cache son message. Je l'ai saisi. [...] C'est un cadeau.
Préface de Abraham Verghese
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Je dois aider ces gens à comprendre que la personne dont ils se souviennent, cet individu entier, plein de vitalité et indépendant, n'existe plus que dans le passé et que j'ai besoin d'eux pour cerner ce qu'il aurait voulu ou non : une mort facile ou une vie chevillée à des poches de fluides et un étiolement impossible à combattre.
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Un mot n'avait de signification que partagé. Le sens de l'existence, cette substantifique moelle, naissait grâce à la richesse et la profondeur des contacts.
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- Le médecin va bientôt arriver.
Et sur ces simples mots, le futur que je m'étais imaginé, celui que je pouvais presque toucher des doigts, le point d'orgue d'années d'efforts, partit en fumée.
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Paul Kalanithi: a neurosurgeon's memoirs
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