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Citations sur Che (35)

SIERRA MAESTRA : L'ODEUR DE LA POUDRE

Le dilemme résolu du docteur Guevara

" Ce matin-là nous le passâmes tous à dormir." Au réveil, Guevara est à sa petite pharmacie de campagne. Il s'occupe de soigner les pieds blessés qui ne peuvent plus entrer dans les chaussures. (...)
Survient alors l'un de ces moments-clés, chargés de symboles , qui marquent un destin : " Un compagnon laissa tomber une caisse de balles à mes pieds. (...)
C'est peut-être la première fois que le dilemme m'était posé en termes pratiques: j'avais devant moi un sac à dos plein de médicaments et une caisse de balles: leur poids m' interdisait de les porter tous les deux ; je pris la caisse de balles, abandonnant le sac. " C'est ainsi que le docteur Guevara choisit de devenir le Che . ( P. 196 )
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UNE SAISON EN ENFER

À gauche, on pleure

Le 11 octobre 1967, deux jours après la mort du Che, le Congrès bolivien vote des félicitations au président de la République pour avoir défendu la souveraineté nationale contre l'" agression castro-communiste " . (...)
À gauche, on pleure . D'un sanglot presque unanime. (...)
À la Havane, dès le 15 octobre, à la radio et à la télévision, Fidel Castro déclare déclare que " la nouvelle relative à la mort du commandant Ernesto Guevara est douloureusement exacte " Les drapeaux sont mis en berne pendant trente jours. ( P.665 )
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SIERRA MAESTRA : l'odeur de la poudre

Le jeune homme décidé et rieur, à l'allure d'adolescent, qui s'est embarqué sur la Gramma a acquis une épaisseur humaine nouvelle. Si l'oeil n'a rien perdu de son éclat, le caractère est devenu plus grave, plus solitaire aussi peut-être.
Il est arrivé à Guevara, dans la Maestra, le soir, de lire à sa troupe du Neruda. Le plus souvent, cependant, il s'isole dans des lectures silencieuses, cigare aux lèvres même dans des moments où la bataille à venir est propre à susciter de l'inquiétude.
( P. 268)
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À noter que, avant de prendre la route, c'est au Costa Rica que Guevarra entend parler, pour la première fois , par les protagonistes eux-mêmes, de l'attaque de la caserne Moncada , à Santiago de Cuba.
Cette opération insensée, a été menée quatre mois auparavant, le 26 juillet
1953, par un jeune avocat cubain de vingt-sept ans, du nom de Fidel Castro.
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UN ASTHMATIQUE PRESSÉ

Longtemps il s'est couché de bonne heure. Non par snobisme proustien , mais en raison d'une santé fragile dès son arrivée au monde: pneumonie à l'âge de deux mois et, à deux ans, premiers symptômes d'un asthme très fort qui ne le quittera jamais plus.
Handicap fondamental, cet asthme qu'il combattra sa vie durant, forgeant sa volonté " avec une délectation d'artiste " , constitue une clé essentielle pour comprendre aussi bien les fulgurances de l'existence d'un être exceptionnel que les tribulations qu'il entraînera pour l'ensemble de sa famille. ( P.15)
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TOMBEAU DE GUEVARA

Que reste-t-il , un demi-siècle plus tard, de la vie brève mais intense du beau jeune homme de 1947 qui débarqua à Buenos Aires, à dix-neuf ans, pour faire sa médecine ? L'image d'un voyageur pressé . (...)

Cinq balises jalonnent ce voyage mené dans l'urgence : le Guatemala, et la révélation de la brutalité impériale; le Mexique, parce qu'il rencontre son Messie; Cuba qui lui paraît terre promise, insuffisante à son appétit ; le Congo, et la complexité insoupçonnée d'un tiers-monde ignoré des ouvrages marxistes ;la Bolivie enfin, terrible frustration d'un rêve libérateur de la terre natale.
( P. 681 )
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LA RÉVOLUTION COMME UNE PASTÈQUE.

Le ping-pong de David et goliath

En plaçant le Che à la tête des finances de l'état, Castro lui a donné la haute main sur l'économie de l'île, position essentielle puisque le combat politique va de plus en plus se livrer sur le terrain des intérêts financiers . Pour Guevara --et Castro acquiesce sans le programmer encore ---, l'avenir de Cuba se situe
quoiqu'il en coûte, dans une libération absolue de sa dépendance envers la puissance impériale des États-Unis.
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LA RÉVOLUTION COMME UNE PASTÈQUE

Légende d'un portrait légende ( suite )

Telle quelle, la force expressive de la photo est intense. Coiffé de son béret étoilé, vêtu d'un étrange blouson de cuir vert foncé, orné de laine bleu marine---offrande d'un ami mexicain---, le Che a un regard sombre , lointain. Le visage sévère, est encadré d'une chevelure longue, en broussaille. Paradoxe, cette image d'un homme en rage froide deviendra l'icône du révolutionnaire au
visage d'archange, doux, quasi mystique, que médias, affiches, tee-shirts et autres gadgets répandront à la surface du globe.
( P. 338 )
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L'HOMME AUX SEMELLES DE VENT

L'intérêt du journal de Guevara est dans l'accumulation de ces " petits faits vais " qui nous permettent , malgré les retouches ultérieures , de suivre l'évolution d'une prise de conscience, sociale et politique, de la douleur du monde qui le dispute encore au souci de ne s'attacher à rien, pour courir les
routes en toute liberté.
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L'HOMME AUX SEMELLES DE VENT
Ernesto et Alberto vont à moto

En janvier 1952, à San Martin de los Andes, aux confins de la Patagonie. il notera: " Je sais maintenant que mon destin est de voyager et je l'accepte avec une sorte de fatalisme. " Aucun bateau ivre ne l'attend. Pourtant, désormais, il ne cessera de courir le monde. Lui aussi, comme Rimbaud, peut annoncer :" Et j'irai loin, très loin, comme un bohémien ." Il ne sait pas encore, mais lui aussi voudra " changer la vie ". Il est déjà " l'homme aux semelles de vents " .
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