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C'est un roman que j'ai découvert par hasard.
J'ai vraiment été touchée par ce roman car c'est la première fois que je lis un roman jeunesse qui aborde les violences conjugales.
Elodie, 15 ans, passe l'été chez sa grand-mère. Sa mère s'est enfuie du domicile conjugal et son père arrêté. Elodie consulte les albums photos à la recherche de réponses et se souvient. Des bons moments. du bonheur. Mais aussi des cris la nuit. Des insultes. Des humiliations. de sa mère si digne qui masquait les marques de coups sous du maquillage.
Le texte est très bien écrit quand on songe en plus que c'est un sujet tristement d'actualité. Il ne cache rien mais il reste porteur d'espoir. Il indique que des associations sont là pour aider les femmes battues. Il rappelle aussi que si la première fois on pardonne, il y a malheureusement tant d'autres fois et qui peuvent être fatales. Pour les enfants aussi c'est terrible et l'héroïne du livre se fait aider par une psychologue.
Une belle découverte.
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Elodie passe l'été de ses quinze ans chez sa grand-mère maternelle. Elle ne cesse de regarder les albums photos et de ressasser, d'essayer de comprendre : quand ? pourquoi ses parents en sont-ils arrivés là ? le soir, la nuit, quand ses filles sont couchées, son père humilie leur mère, lui crie dessus et la frappe. Comme beaucoup de femmes dans son cas, la maman reste digne, ne se plaint pas, camoufle tant bien que mal les traces sous son maquillage, ses lunettes, des chapeaux.

Avec délicatesse et justesse, mais sans épargner son lecteur, Ahmed Kalouaz nous immerge dans le cauchemar des violences conjugales. Via le regard d'une adolescente, il montre leur effet dévastateur sur la victime mais aussi sur les enfants, qui en sont les spectateurs impuissants et s'en rendent coupables. L'auteur évoque à juste titre l'importance pour ces jeunes témoins d'en parler à un tiers (ici, une psychologue) pour prendre un peu de distance avec ce drame, à défaut de pouvoir régler eux-mêmes la situation.

Encore un très bon récit jeunesse d'Ahmed Kalouaz, également auteur de 'Je préfère qu'ils me croient mort' (jeunes Africains et foot). Il me reste à découvrir son ouvrage pour adultes : 'Une étoile aux cheveux noirs' après avoir entendu l'auteur en parler.
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Avec "L'arbre et le fruit", c'est le deuxième livre de la semaine que je lis sur ce thème de la violence conjugale.
Ici c'est abordé moins frontalement et l'auteur s'intéresse principalement au vécu et au ressenti de son héroïne, Élodie, en vacances chez sa grand-mère, qui réfléchit à son enfance et au regard qu'elle a pu porter sur sa famille depuis toute petite, en regardant de vieux albums de photos. Elle cherche à comprendre pourquoi sa mère a brusquement fui le domicile conjugal...
Sa grand-mère veut lui laisser le temps de se faire seule son opinion mais accepte de l'emmener chez une psychologue qui la fera parler.
Une approche intéressante.
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C'est l'histoire d'une jeune fille, Élodie, dont les parents se séparent.
J'ai bien aimé ce livre car il est très intéressant et en le lisant, on peut s'identifier au personnage principal. C'est le titre qui m'a donné envie de lire ce livre car ma curiosité a pris le dessus : je voulais savoir ce qu'elle pardonnait ! L'emprise que le père d'Élodie a sur sa mère est très présente ! Tout au long de ce livre, on peut observer le questionnement de cette jeune fille dont elle ne trouve pas forcément de réponse. Les albums photos qu'elle regarde pour se souvenir des bons moments sont bouleversants : plus elle avance dans les pages, plus le bonheur disparaît. De plus, cette histoire d'emprise et du pardon de la mère est assez courant de nos jours. Cette femme n'arrive pas à se détacher de son mari...

Isaline, 16 ans.
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Cette phrase, combien de femmes battues l'ont-elles prononcée comme pour donner vérité à ce qui n'était que mensonges : "La première fois on pardonne" mais que faire quand survient la seconde, la troisième, la dizième, la centième fois ? lorsqu'on ne peut même plus compter ? C'est ce sujet sensible qu'Ahmed Kalouaz a décidé d'évoquer dans ce roman.

A l'heure actuelle une femme sur dix est victime de mauvais traitements en France, infligés par son mari. Les journaux ont beau faire des articles, des livres comme La Première fois on pardonne, ont beau être écrits, le phénomène devenu Grande cause nationale depuis 2010, continue d'être conséquent et de toucher le monde entier.

Ahmed Kalouaz raconte avec délicatesse et pudeur cette violence conjugale qui est entrée au fur et à mesure dans la vie d'Elodie et de sa soeur, impuissantes face au drame qui se joue devant elles ou derrière elles, dans la pénombre de la nuit, chaque jour, chaque semaine, chaque mois, chaque année. Des rebellions, il y en a eu quelques unes mais aucune n'avait jusqu'ici réussi à aller plus loin que la réponse aux coups, permettant un temps mort dans la relation conflictuelle, toujours trop court.

Par petites touches Ahmed Kalouaz évoque dans La Première fois on pardonne, les souvenirs de ces coups infligés par le père d'Elodie à sa mère et la jeune fille repense à ces moments toujours entre bonheur et malheur.

Malgré ses quinze ans et le départ précipité de sa mère, personne ne veut vraiment lui raconter, alors elle n'a que ses souvenirs et les photos pour se rappeler les scènes effroyables qu'elle voyait, et d'autres instants, plus heureux.

La peur et l'éloignement des autres sont devenus, comme pour sa mère, son quotidien et même si Elodie n'a jamais reçue de coups, elle aussi est marquée. Retourner le passer, l'interroger, l'explorer, se souvenir, constituera au fur et à mesure une forme de thérapie qui l'aideront à se reconstruire. Comme beaucoup d'enfants qui assistent à ce genre de scène, l'adolescente est tiraillée entre l'amour pour sa mère et celui pour son père, qu'elle ne peut pas malgré tout, complètement haïr.

La Première fois on pardonne est un livre triste mais Ahmed Kalouaz le teinte d'espoir en regardant non pas vers le passé mais l'avenir à construire. Cette mère a réussi à s'en sortir, ce qui n'est pas le cas de toutes et le roman s'ajoute à cette longue liste de titres qui disent aux femmes battues : "allez-y, partez, n'ayez pas peur, des gens sont là pour vous aider à vous reconstruire".

Un texte bref et coup de poing qui ne laisse pas indifférent. Un sujet peu abordé en littérature jeunesse qui méritait pourtant depuis longtemps une attention car ce n'est jamais évident pour des enfants de voir leur mère battue. On parle au fond jamais vraiment d'eux dans les articles. Un livre pour ceux qui aiment s'informer sur des sujets sensibles et douloureux, ou encore lire des livres en rapport avec des phénomènes de société et d'actualité.
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 La première fois, on pardonne », phrase souvent prononcée par de nombreuses femmes battues, est le titre de ce roman poignant qui évoque la violence conjugale. On pénètre, à travers le récit d'une ado de quinze ans, dans le quotidien de toutes celles qui ont à vivre cet enfer.
Elle évoque son angoisse de tous les jours et qui hante aussi ses nuits, celle d'une enfant qui vit avec la peur au ventre constante que son père finisse par tuer sa mère. Elle parle des claques, des bleus, des membres cassés mais aussi des cris, des insultes et de la soumission à laquelle sa mère est forcée. Une femme qui pardonne, par amour, en souvenir des jolis souvenirs du passé, et qui fait tout pour minimiser, voire cacher sa souffrance aux yeux de son entourage mais surtout de ses enfants.
On retrouve bien le paradoxe amour/haine qui domine nombre de ces familles concernées.
Ce qui est intéressant, c'est d'avoir le point de vue d'une enfant/ado qui se trouve au coeur d'un tel drame. Elodie parle très bien de ses tentatives d'évasion par le rêve ou par l'écriture, cette volonté de se réfugier dans un monde qui échappe à toute cette violence. On découvre aussi la maturité de cette enfant et de sa grande soeur, qui très vite, ont appris à se protéger psychologiquement.

L'écriture très dense, faite de l'énumération de souvenirs parfois heureux qui se mêlent aux instants présents, donne une impression de réel malaise. On a le ventre noué durant tout le roman mais on termine sur une note positive, avec un espoir pour l'avenir, car la maman d'Elodie a trouvé la force et le courage de partir.
Ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas dans ce genre de situation.

Un roman bouleversant qui soulève un thème peu abordé dans la littérature adolescente.
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Pour cette lecture, je suis partagée entre engouement et le pincement au coeur (même si c'est un très mauvais terme). Étrange mélange me direz- vous mais je vais vous expliquer pourquoi.
Tout d'abord, l'histoire est comme vous avez pu le comprendre par le synopsis, l'histoire d'une adolescente (vers quinze ans je pense) qui a dû quitter le logement familial après la désertion de sa mère, femme battue. Etant chez sa grand- mère elle farfouille dans les albums photo afin de retrouver les traces de ses blessures sur les vieilles photos. Elle se pose des questions : pourquoi personne ne l'a remarqué ? pourquoi personne n'a aidé sa mère ?
Ce qu'elle essaie de trouver en plus de ces réponses, c'est le bonheur. A-t-il été là avant que tout ne commence ? A-t-elle fait partie d'une famille heureuse ?

C'est donc à travers ses souvenirs, que l'on voit l'héroïne Elodie essayant de se reconstruire, d'oublier et surtout de comprendre comment cela a pu arriver. le ton de cette quête est très simple, très doux mais également très mélancolique. On la suit à travers cet été-là où avec l'aide de sa grand-mère, elle va partir à la quête d'elle même et de ce bonheur. Après tout, tout le monde y a le droit.

Elodie va même demander à sa grand- mère pour aller chez un psy et avant chaque séance, on voit qu'elle sélectionne parmi ses souvenirs ce qu'elle va décider de dire. Elle est comme brisée par le silence qui l'a entouré toute sa vie. Se taire pour survivre et tenter de ne pas être blessée par les bleus de sa mère, voilà ce qu'elle a tenté de faire.

En bref, ce récit à la première personne est un très joli texte centré sur un personnage qui se bat contre ses démons et qui tentent à tout prix de se reformer. Elle essaie de comprendre, mais personne ne répond à ses questions. Elle va donc tenter de le faire seule et c'est pour cela que du début jusqu'à la fin, on est maintenu dans cette atmosphère. On la suit dans sa quête de la vérité où avec l'aide de ses souvenirs et des photos, elle va tenter de comprendre ce malheur qui était toujours mélangé au bonheur : sa mère, même après avoir été roué de coups, tente de garder la face face à ses enfants et elle leur sourit. D'un sourire triste, mélancolique mais tout de même un sourire.
Je le conseille vivement à toute personne qui recherche de l'émotion dans un livre, vous en serez particulièrement touché.
Lien : http://www.inthestartingbloc..
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Elodie, une collégienne, habite chez sa grand-mère depuis le début des vacances scolaires. Elle aime regarder les albums photos. Elle essaie d'y chercher des traces d'un bonheur, de comprendre pourquoi et comment son père est devenu violent. Sur les photos comme dans la vie, sa mère faisait comme si de rien n'était. Pour cacher l'inavouable, la honte.
En feuilletant l'album photo, Elodie se rappelle de sa petite enfance. Pourtant sur les photos, il y a des sourires. Masques qui dissimulent une souffrance, les coups portés et les insultes. Elodie s'était inventée une histoire de renard, à elle rien qu'à elle. Une échappatoire quand la nuit tombée, elle guettait en retenant sa respiration les cris étouffés de sa mère. Une situation dont elle n'a jamais réussi à parler avec sa soeur ainée. Les souvenirs remontent à la surface: les non-dits, l'indifférence du voisinage qui préférait de pas voir.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2011/06/ahmed-kalouaz-la-premiere-fois-on.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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La première fois, on pardonne » ce livre est remarquable.
Dans cet ouvrage, Ahmed Kalouaz nous conte le drame humain d'une femme maltraitée par son mari à travers le récit de son enfant, à travers l'évolution du regard et de la compréhension de la fillette devenue adolescente, sa silencieuse souffrance, son tête à tête avec la psy, tout cela écrit avec finesse et délicatesse. Dans ces 90 pages, Ahmed Kalouaz a su dire beaucoup de choses sans excès ni ennui et avec cette touche de poésie qui est sa marque personnelle et qui rend la lecture très agréable.
Ce livre sur un sujet si délicat et si grave est, à mon avis, une réussite et une oeuvre utile.
La couverture, jolie et originale, est plaisante à l'oeil.
Je vous invite à le découvrir si ce n est déjà fait.
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Un joli roman dans lequel la parole est donnée à une jeune fille dont la mère a dû quitter le foyer conjugal suite à des violences répétées. Témoignage intéressant et forcément touchant.
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