A la mort de son père ,Hippolyte est placé chez un oncle qu'il n'apprécie pas .Quand un colporteur l'invite à le suivre ,il n'hésite pas et se retrouve sur les routes sans deviner que son compagnon chaparde pour survivre .Arrêté par les gendarmes ,malgré ses 13 ans ,il est emprisonné dans un camp de travail où il n'aura qu'une seule idée ,s'évader pour retrouver la liberté .Un bon roman pour se rappeler qu'il y a eu ,à une époque ,des colonies pénitentiaires pour les mineurs vagabonds ,mendiants ou tout simplement nés sous une mauvaise étoile .
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En cette année 1855, Hippolyte, un jeune vagabond de treize ans, orphelin de père, est arrêté par les gendarmes. Un juge décide d'envoyer Hyppolite à Boussaroque, dans une « colonie agricole », qui se révèle être un véritable bagne pour enfants : encadrés par des gardiens armés de triques, les jeunes « colons » doivent effectuer des corvées harassantes. Oui, la vie est dure, à Boussaroque : mal nourris, misérablement vêtus, les petits bagnards y endurent la faim, le froid, et les mauvais traitements. Alors ils rêvent de liberté et d'évasion…
L'avis de Zoé, 14 ans : J'ai aimé ce livre, car je ne connaissais pas cette facette de l'histoire de la France du XIXe siècle. On ne peut s'empêcher de s'attacher à Hippolyte, à Giuseppe, au petit Julien et d'être à la fois émus, heureux et indignés avec eux.
L'avis de la rédaction : Fondé sur des faits historiques (le « bagne pour enfants » de Boussaroque, dans le Cantal, a réellement existé), ce roman émouvant et très prenant est particulièrement bien écrit.
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Un petit livre qui aborde le sujet de l'enfermement et de la mise au travail des jeunes garçons délinquants à la fin du 19ème siècle. En effet, Victor est accusé de vagabondage et il est envoyé comme les petits mendiants, les jeunes voleurs dans une colonie agricole pour y être détenu et y travailler jusqu'à sa majorité. A travers son récit, on découvre la faim, les mauvais traitements, le désespoir qui y règnent. C'est la loi du plus fort et du plus endurant. Les morts sont enterrés à la hâte à la lisière de la forêt. Hector raconte aussi la solidarité entre certains bagnards, les petits bonheurs, lorsqu'il s'occupe des chevaux par exemple, puis ses évasions, ses rencontres.
Cela se lit très vite, très bien; les chapitres sont courts, les phrases concises et le ton jamais mélodramatique alors que de terribles événements sont relatés.
L'auteur s'est inspiré de faits réels pour construire son récit mais cela se lit comme un roman d'aventure! Et on y apprend des tas de choses!
A partir de 14 ans
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Ce roman permet de faire découvrir l'existence des colonies d'enfants aux adolescents et les conditions de vie effroyables qui y régnaient.
L'histoire est racontée par Hippolyte (13-14 ans) qui a été envoyé chez son oncle par sa mère à la mort de son père. Mais il est mal traité chez lui et décide de suivre un colporteur sur les routes lors d'une foire. Il est arrêté par les gendarmes le jour suivant, jugé et envoyé dans la colonie agricole du Cantal.
Les enfants qui y sont envoyés sont des vagabonds, des mendiants, des voleurs et les conditions de vie y sont terribles. Au sein de la colonie règne une discipline de fer, la violence et le sadisme des gardiens (voire des autres colons). A cela s'ajoute la faim, le manque de sommeil, les durs travaux et la présence permanente de la vermine. Les colons sont des « enfants perdus », privés de tout et surtout d'affection, traités comme des esclaves et la colonie se révèle aussi terrible qu'un bagne.
L'auteur, fidèle à lui-même, nous offre un honnête récit d'aventure, très émouvant, mais surtout un rappel historique nécessaire.
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Ici, on pouvait être puni parce qu'on chuchotait dans les rangs, mais aussi parce qu'on se faisait mal en travaillant, que l'on attrapait la fièvre, lorsque la nuit vous fait grelotter sous la couverture trop mince. Le règlement était parsemé d'embûches, de pièges dans lesquels il ne fallait pas tomber.
La nourriture doit être substantielle mais commune, les vêtements grossiers et la discipline sévère afin que I'éducation correctionnelle des jeunes délinguants conserve le caractère d'intimidation qu'elle ne doit pas cesser d'avoir, sous peine d'ébranler la morale publique. (Règlement de la colonie agricole pénitentiaire de Clairvaux)
Il fallait se rendre à l'évidence, nous n'étions plus rien, perdus au milieu des des forêts, détestés par la plupart des gens [...]; Nous n'étions plus rien, à peine des numéros, des ombres, sous le béret réglementaire, la veste de toile [...]. L'espoir s'était envolé avec les nuages qui nous survolaient dans le ciel.
Mais au bout de quelques semaines, j'ai entendu dire qu'un colon palefrenier était tombé malade brutalement, et surtout, gravement. Certains pensaient qu'il était plutôt tombé sous les coups d'un gardien aviné.
Sylvie Gracia - Collection doado des éditions du Rouergue .Sylvie Gracia vous présente la collection doado des éditions du Rouergue. http://www.mollat.com/recherche/editeur/Editions%20du%20Rouergue.html Guillaume Guéraud "Cité Nique-le-Ciel" http://www.mollat.com/livres/gueraud-guillaume-cite-nique-ciel-9782841568444.html Frédérique Niobey "Sur le toit" http://www.mollat.com/livres/niobey-frederique-sur-toit-9782812605833.html Alex Cousseau "Les trois vies d'Antoine Anarchis" http://www.mollat.com/livres/cousseau-alex-les-trois-vies-antoine-anacharsis-9782812604355.html Stéphane Servant "Le coeur des louves" http://www.mollat.com/livres/servant-stephane-coeur-des-louves-9782812605581.html Ahmed Kalouaz "Je préfère qu'ils me croient mort" http://www.mollat.com/livres/kalouaz-ahmed-prefere-ils-croient-mort-9782812601958.html Sylvie Deshors "Fugueuses" http://www.mollat.com/livres/deshors-sylvie-Fugueuses-9782812605840.html Notes de Musique : 09 Búsqueda exploratoria #007 - Rue Laide Coupe - Free Music Archive
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