Nos c(h)oeurs évanescents, tome 7

Nos c(h)oeurs évanescents continue de me séduire par son graphisme onirique et ses histoires d'adolescents en proie aux changements dus à leur âge, une époque charnière pas facile à passer.

A un tome de la fin, cependant, le propos de l'autrice a beau être clair, son histoire ne l'est pas forcément de bout en bout, elle. Il se dégage quelque chose d'assez brouillon dans les chapitres contant les moments suivant leur défaite au concours de chorale auquel ils ont participé. Un peu comme l'esprit en ébullition de nos collégiens qui cherchent encore leur marque, les chapitres peinent à trouver une ligne claire et nous perdent dans les circonvolutions des interrogations de chacun. C'est perturbant mais intéressant comme fusion entre la forme d'une histoire et ce qu'elle cherche à raconter.

Ainsi, j'ai beaucoup aimé voir les personnages se chercher, que ce soit Machiya qui se sent responsable de la défaite de sa chorale et cherche une nouvelle voie où le chant n'occuperait pas tout, car elle se sent dépassée après y avoir consacré tout son temps ; ou Aoi dont la voix est en train de muer et qui ne souhaite peut-être pas reproduire ce qu'il a vu son frère vivre à son époque ; ou celui-ci justement qui est une ode à la fluidité, prônant de vivre comme on l'entend car il a trop souffert des attentes des autres, c'est ainsi un très beau modèle pour Mito qui se cherche dans son genre justement. Yuhki Kamatani parvient ainsi à travers une simple histoire de chorale à toucher beaucoup de choses l'air de rien, des troubles émotionnels et physiques de l'adolescence, aux questionnements encore plus intime sur son genre et sa sexualité, en passant par l'éternelle question de ce qu'on voudrait faire plus tard. C'est excellent.

Les personnages qu'elle a su imaginer ont donc tous quelque chose de charmant en eux qui touchent profondément le lecteur par les interrogations internes mais également par les relations qu'ils ont établi entre eux. Ainsi, Aoi qui était un peu le feu follet solitaire du groupe, se retrouve bien mieux intégré et ça l'a aidé à grandir et à accepter de ne pas rester un éternel Peter Pan, mais il n'y a pas que lui. Ça fait plaisir de voir la cohésion de ce groupe, l'amitié qui les relie et même les sentiments que leur professeur a désormais développé pour eux, lui, qui se fichait comme d'une guigne de la chorale.

Après, contrairement à sa précédente série chez Akata : Eclat(s) d'âme, je ne peux m'empêcher de trouver celle-ci plus brouillonne et moins impactante. L'autrice en fait trop sur l'expression des drames adolescents. Cela manque donc de fraîcheur et de simplicité. Je sais donc que le titre me marquera moins profondément, mais je retiendrais une belle fable sur l'adolescence desservie par des dessins virevoltants magiques, qui ont vraiment été travaillés exprès pour cette oeuvre, comme le démontre le chapitre bonus que nous en avant en fin de tome, qui est une sorte de premier jet, et qui est bien plus plat de ce côté-là, car les dessins et leur découpage surtout sont on ne peut plus classique et bien loin de la virtuosité de la saga actuelle.

Nos c(h)oeurs évanescents avance donc tranquillement vers sa conclusion avec un héros qui s'est fait un beau groupe d'amis avec les complications que cela implique du fait d'entrer en relation avec d'autres, mais au moins il n'est plus l'éternel Peter Pan des débuts et c'est beau à voir combien la musique leur a apporté à tous !
Lien : https://lesblablasdetachan.w..

Nous voilà déjà arriver à l'avant dernier tome de cette belle série sous fond musical qui nous entraîne également dans les tourbillons de la vie.
Le tout capturer avec un dessin qui nous envoûte, surtout dans les moments musicaux.
Le manga capture également très bien les complexes des adolescents et tous les problèmes qu'ils ont à affronter.
Ce tome fait suite au tome précédent, nous commençons par avoir les résultats du concours. Un moment très éprouvant pour ces jeunes gens. Il va maintenant falloir retourner à la maison, et continuer sa vie. Bientôt le groupe ne sera de toute manière plus tout à fait pareil, les dernières années vont partir.
Dans ce tome, Machiya est très perdue. Cela ne va pas être simple. Les autres sont partagés sur quoi faire ils ne veulent ni l'obliger à quoi que ce soit, ni la laisser tomber.
On a chacun nos façons de réagir, d'appréhender les choses.
Machiya a toujours tenu bon, mais là elle s'écroule.
Comme toujours, il y a de belles réflexions, et quelques surprises. Tout cela apporté par la multitude de personnages que nous croisons.
Chez nos jeunes adolescents, il y aura beaucoup de larmes, d'émotions, pour plein de raisons différentes.
Le dernier chapitre est une histoire un peu à part, même si elle reprend nos personnages, ce ne sont plus vraiment eux. Mais la musique résonne toujours de son côté mais en moins bien capturée.
Je suis curieuse de voir comment cette série va être clôturée. Rendez-vous en avril pour le savoir.

A un tome de la fin de la série, j'ai du mal à voir où veut nous emmener l'auteure. On a exploité des personnages secondaires mais je trouve que ce n'est pas assez abouti. Alors que Machiya a malheureusement fait un faux départ lors du concours, elle se sent terriblement mal et doute de ses choix, ses capacités. Un manga assez onirique avec parfois des pages illustrées virevoltantes et féériques mais c'est bien moins impactant que la précédente série de l'auteure. J'avoue être un peu déçue.. à voir comment la conclusion sera faite !

C'est rare que je laisse passer autant de temps entre deux tomes de cette série et du coup j'ai eu un peu de mal à entrer dans celui-ci, pas aidée par le fait que le concours de chorales s'arrête en plus assez brusquement.
On enchaine immédiatement avec ses répercussions et elles ne sont pas faciles, les autres membres ayant tendance à tout mettre sur le dos de Machiya, celle-ci se blâmant pour sa faute et l'avenir entier de la chorale étant en suspens entre ceux quine sont plus motivés et le départ des dernières années puisqu'on arrive déjà à la fin de l'année scolaire.
J'avoue avoir trouvé que tout ça manquait un peu d'ampleur, d'autant plus qu'on n'insiste pas trop sur le personnage d'Akitoshi alors que j'aurai aimé avoir son sentiment à lui, qui a pourtant tenu la chorale à bout de bras quand leur professeur référent n'en avait rien à faire.

En revanche, j'ai été bien plus intéressée par Mito et, par répercussion, à Minori. Lui qui vivotait jusque là à la marge de l'intrigue prend d'un seul coup bien plus d'importance par les conseils plus ou moins indirects qu'il distille.
J'ai beaucoup aimé son discours et sa fuite en devient très logique.

On sent qu'on approche de la fin et il reste pourtant beaucoup de choses qui restent en suspens, les personnages et l'intrigue générale donnant l'impression de ne désormais plus trop savoir vers où aller.
Aoi change, les personnages grandissent, chacun se cherche un peu.
Et comme pour Eclat(s) d'âme, j'ai l'impression que ce n'est pas forcément la conclusion qui sera le plus important à retirer de cette histoire.
Lien : https://yodabor.wordpress.co..