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Critique de Axelinou


- Je suis prête à tout pour ne plus avoir à retourner à Ginza.
- Mais moi j'ai vraiment envie de me marier. Mama, dis quelque chose.
- Hmm… Pour dire les choses en un mot : le mariage, c'est du théâtre ! Il y a le rôle du ‘mari' et le rôle de ‘l'épouse', et si chacun joue son rôle comme il faut, tous deux peuvent continuer leur vie normalement.
- du théâtre ?
- Oui… Et comme une actrice qui jouerait éternellement le même rôle, on finit par fusionner avec son personnage, non ?
- Et seules les femmes qui se confondent complètement avec leur personnage deviennent véritablement de bonnes épouses… Sans doute…

« L'auteur Kazuo Kamimura s'attaque à un tabou toujours vivace de la société japonaise : le divorce. » annonce l'éditeur. J'ajouterais qu'au début des année 1970 le sujet était tout aussi tabou dans nos contrées, malgré mai 68. En fait, le sujet n'était pas tabou, mais les personnes concernées étaient ostracisées.

C'est l'histoire d'une jeune femme de 25 ans, Yûko, qui dirige un bar à Ginza, le « Club des divorcés ». Elle n'a pas le temps de s'occuper de sa fille de 3 ans qu'elle confie à sa mère, qui le lui reproche.

Yûko doit se battre pour gagner sa vie, mais aussi contre son ex-mari, ses clients trop entreprenants, les convenances, alors qu'elle n'aspire qu'à une vie calme.

Un sujet délicat abordé par petites touches successives en 20 histoires. Un sujet soutenu par un graphisme bouleversant, tout en noir et blanc, en perspective, en faux-semblant, en alternance.

Publiée entre 1971 et 1975 dans une revue manga, ce roman graphique en deux tomes a obtenu le Prix du Patrimoine d'Angoulême en 2017.

A LIRE !!!
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