Chi - Une vie de chat, tome 5

Cinquième tome de Chi. Après le deménagement, Chi visite un peu le quartier et fait des rencontres. Toujours cette naïveté qui plait aux enfants couplée avec une incompréhension presque totale de ce qu'on lui dit et un sens de l'orientation quasi-nul. Les enfants adorent toujours la vie quotidienne au Japon vue à travers le regard d'un chaton, c'est très drôle. Les mimiques de Chi, énervée ou stupéfaite, sont géniales. Ils attendent impatiemment le prochain tome pour voir comment Chi va faire plus connaissance avec ses voisins-animaux.

C'est le cinquième tome de Chi, cette saga qui nous présente le quotidien d'une adorable petite chatte qui fait souvent des bêtises !

Après le déménagement, Chi doit s'adapter à son nouvel environnement mais aussi ses voisin•es et son quartier. Elle part donc se promener seule pour découvrir, si ce n'est le Monde, au moins ce qui l'entoure...

Si Chi a grandi depuis le premier tome, cela ne se voit pas encore vraiment puisque son zozotement est toujours le même. Mais après tout, elle reste encore un chaton et c'est aussi ce qui rend le personnage d'autant plus amusant. Elle conserve également sa naïveté et est parfois à côté de la plaque en raison de son manque d'expérience... Ce qui amène à des situations amusantes (comme avec sa mère) !

C'était un vrai plaisir de retrouver Chi et son nouvel environnement, mais aussi un personnage qu'on avait pas vu depuis longtemps. Grâce au déménagement, l'histoire progresse, même si chaque histoire se déroule sur une ou deux pages seulement... C'était drôle, frais et il y a quand même des petits changements par rapport aux premiers tomes !

Chi ne comprend pas ce qui se prépare : des cartons encombrent la maison et ses maitres ont beau lui dire qu'elle va déménager pour aller dans un endroit où les chats sont acceptés, cela paraît abstrait pour Chi. Et quand elle découvre sa nouvelle maison, elle a un peu de mal à s'y habituer mais elle va aussi découvrir les environs et ses voisins : le jeune chien fou qui veut jouer, la perruche qui ressemble tellement à une proie, le lapin qui ne semble pas concerné par ce qui l'entoure, et surtout d'autres chats dont un qui lui tient particulièrement à coeur …
Ce petit tournant dans l'histoire de Chi, avec le déménagement et la découverte d'un nouveau territoire et de nouveaux amis, est, je trouve, bienvenu pour relancer l'intérêt d'une série qui aurait pu commencer à tourner en rond sans cela. Chi est toujours aussi mignonne mais si elle est encore un chaton, il me semble que le zozotement dans certaines de ses phrases aurait pu disparaître car elle grandit quand même petit à petit (bon, j'avoue que ça ne se voit pas vraiment !). C'est amusant de la voir s'adapter à un nouveau milieu, à explorer un territoire étonnant (c'est bizarre de voir tous ces chats en liberté dans le parc et si peu de voitures !) et les rencontres qu'elle fait peuvent laisser présager quelques développements ultérieurs intéressants. Et puis, on retrouve un personnage qui apparaissait dans les tout premiers tomes et que j'ai eu plaisir à revoir ! Mon intérêt et mon plaisir ne s'émoussent donc pas avec cette série qui a su prendre un tournant sympathique (même si l'histoire reste quand même dans la même lignée qu'au départ) pour ne pas lasser ses lecteurs … maintenant, il faut attendre février pour la suite !

Ce n'est pas que l'histoire tourne en rond, mais tout de même, les surprises vont s'amenuisant… Ou comment le début de lassitude du lecteur est confirmé par les remarques désobligeantes que l'auteure fait tenir aux deux représentants de la Raison (Papa et Maman) lorsqu'ils parlent de Chi : « Pourquoi elle ne comprend pas ? Elle n'a vraiment rien dans la tête ». Ceci dit, les parents non plus ne sont pas des flèches, qui assimilent sans cesse ce petit chaton débile à n'importe quel enfant de bas âge –allant même parfois jusqu'à le confondre avec leur propre fils. Enfin, faisons preuve d'un peu d'indulgence : il faut bien reconnaître qu'ils arrivent parfois à établir une différence entre leur enfant et leur chat, osant courageusement avancer : « Chi et Yohei agissaient de la même façon ? Mais enfin, un chat et un humain… Ca devait être dû au hasard ». Aaaah, oui, en effet !



Mais laissons-là ces pauvres maîtres esclaves de leur chat et suivons Chi, partie à la découverte du monde sauvage du parc de jeux. C'est ici que se situe l'essentiel des rebondissements du 5e tome –un peu d'action, diantre ! Nous suivons donc l'animal à travers sa découverte des toboggans, des insectes et du sens de l'orientation. Tout s'enchaîne, d'un tome à un autre, avec une limpidité presque mécanique, qui finirait presque par rendre effrayante cette innocente histoire de petit chaton qui ne grandit jamais. A l'emménagement du tome 4 succède la légitimité de la possession de Chi dans un appartement, ce qui lui donne la possibilité de faire ses premiers pas dans la rue. Chi y rencontrera un chat qui tient à lui faire rencontrer sa mère maternelle, évènement que l'on réservera au tome 6 de la série, cela semble évident…



Peut-être est-ce pour corser un peu l'intérêt des péripéties que Chi devient de plus en plus crétine au fil des épisodes ? On comprend l'objectif de cette dégradation… Cela permet à l'intrigue de s'étirer en longueur et de légitimer le fait qu'un chapitre entier puisse être consacré à la découverte du fonctionnement d'une chatière. C'est la rançon du succès ! Ca rend rarement brillant... Pauvre Chi… Mais la fin est proche ! Jusque-là, accroche-toi pour ne pas perdre totalement le ciboulot.

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J'ai trouvé que ce cinquième tome était un peu répétitif. Chi continue à explorer son environnement, elle s'aventure de plus en plus loin, au risque de se perdre ou bien d'avoir la chance de retrouver d'anciennes sensations. Elle approfondit ses relations avec ses charmants voisins, Alice en tête. le graphisme est toujours aussi charmant, et Chi est toujours infatigable, qu'il s'agisse de jouer ou de commettre des bêtises.
Elle continue ses rencontres, non dans l'univers protégé de la résidence, mais dans celui, plus dangereux et plus vaste, de la ville. Chi s'est déjà perdue une fois, pourquoi pas deux ? J'aime beaucoup la manière dont ses déplacements sont matérialisés, montrant à quel point elle se déplace vite. J'aimerai bien que mes chats montrent une telle activité.