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Critique de montmartin


L'inde, le pays où l'on enveloppe les nouveaux-nés dans des haillons et où l'on revêt les morts de précieuses draperies. Kilvennami un minuscule village où l'on récolte le riz.

Les coolies simples ouvriers agricoles prétendent avoir des droits sur les terres, les communistes ont semé de dangereuses idées dans la tête des intouchables. Paysans sans terre qui ne possèdent rien, ni couverts en métal, ni même des vêtements de rechange. Les vaches ont des abris en ciments, eux ils dorment blottis les uns contre les autres sous la couverture du ciel.

Emmenés par Gopalakrisnna Naidu, le chef local des producteurs de riz, les propriétaires terriens ne céderont jamais au chantage des communistes, ni au gouvernement qui taxe les terres et qui taxe l'eau. Se montrer fermes, refuser les demandes d'augmentation, ne pas avoir peur des grèves. Détruire le dogme du communisme qui a divisé la population en classes et les a montées les unes contre les autres.

Un meurtre lors de la grève va être le facteur déclenchant de la tragédie. Des hommes de main armés vont brûler le village, 42 victimes consumées par le feu. le plus grand massacre lié aux castes jamais connu en inde.

L'auteur n'applique pas une forme narratrice standard, elle s'adresse directement au lecteur, l'interpelle sur la forme et le fond de son livre. Elle va prendre des chemins détournés pour en arriver au drame du 25 décembre 1968. A cette époque, l'idéologie marxiste gagne en popularité parmi les intouchables, qui travaillent dans les rizières dans des conditions brutales. La révolution verte a également commencé à modifier irrévocablement la production alimentaire, en stimulant les récoltes mais en forçant les agriculteurs à dépendre des engrais toxiques vendus par les sociétés américaines.

L'auteur s'appuie sur des documents historiques et des interviews de survivants pour nous conter cette histoire vraie de résistance collective d'une caste inférieure, moins bien traitée que les animaux contre des propriétaires terriens, elle dénonce l'injustice du système des castes, un système féodal, elle montre un état corrompu avec des policiers et une justice à la botte des classes supérieures et décrit avec réalisme les actes barbares de quelques privilégiés.


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