Blue Lock, tome 11

Avec ce tome 11 de la série de mangas Blue Lock, on change de braquet. C'est normal puisque le temps passe et que les étapes de sélection se succèdent afin de dégager une équipe japonaise capable de remporter enfin une prochaine coupe du monde de football.
Cette fois, Muneyuki Kaneshiro, le scénariste, ne se contente pas de suivre l'évolution d'un match ; il aborde le thème de la chance avant de faire débarquer une sélection mondiale qui vient affronter l'équipe constituée par Rin Itoshi, Jûbei Aryû, Aoshi Tokimitsu, Meguru Bachira et Yochi Isagi, le personnage conducteur de cette histoire à rebondissements…
Justement, lorsque ce dernier, tout gêné, parce qu'il a été choisi par l'équipe victorieuse, vient s'excuser après de ses partenaires de la phase précédente, il se fait jeter purement et simplement. En effet, pour ceux-ci, l'aventure semble terminée.
Plus loin, le superviseur du Blue Lock, Jinpachi Ego, s'adresse aux qualifiés et les appelle ses « diamants bruts » ou, un peu plus tard et bien plus réaliste : « mes petites grenouilles en cage »... Il disserte ensuite à propos de la chance puis annonce un match à cinq contre cinq contre cette sélection mondiale : un espagnol, un anglais, un argentin, un brésilien en font partie plus un jeune français de 17 ans, Julian Loki. Celui-ci n'est pas sans rappeler la coqueluche actuelle de notre championnat et de l'équipe de France…
La rencontre ne manque pas de sel et mérite à elle seule la lecture de ce tome 11.
Suite à cette rencontre, l'impérieuse nécessité d'apprendre l'anglais s'impose enfin. Il aurait surtout fallu y penser plus tôt !
Au final, avant une annonce particulièrement excitante, la réunion extraordinaire du Comité directeur du Blue Lock fait planer une sérieuse menace sur l'expérience dirigée par Jimpachi Ego et son adjointe, Anri Teieri, qui, hélas, n'apparaît pas dans ce tome.
Le bonus de fin, toujours bien dessiné par Yusuke Nomura, permet de regarder tranquillement les visages des trente-cinq qualifiés répartis en sept équipes. En effet, jusque-là,  l'essentiel de ce manga se consacrait essentiellement au parcours de Yoichi Isagi.
La suite s'annonce donc particulièrement excitante…

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Je suis ressortie de cette lecture avec un seul mot en tête : Waouh ! Et ce n'est pas peu dire, ça a été une lecture incroyable, une vraie montagne russes des émotions, c'était déjà le cas avec les tomes précédents, mais ici, c'est vraiment plus marqué !

Avec ce nouveau tome, on reprend la lecture au moment de la défaite d'Isagi et de son équipe contre celle de Rin, mais les mangakas nous avaient fait l'honneur de nous donner le verdict et de ne pas nous laisser en plan avec ce suspens !
Mais même si on reprend ici, les personnages ne vont pas avoir beaucoup de temps de répit, et pour le moment, ils semblent être la meilleure équipe du Blue lock. de ce fait, Ego décide de prendre cette équipe, et veut lui faire affronter une autre équipe plus diversifiée, en effet, il a monté ces adversaires avec les cinq meilleurs joueurs internationaux, dont un joueur français qui me rappelle beaucoup notre joueur national Kylian Mbappé. C'est juste une impression, et une ressemblance, mais rien n'est notifié comme étant lui bien entendu.
Ce match s'impose rapidement dans le récit, et cette rencontre avec ces joueurs ne rend aucun des deux partis plus humbles ou plus agréables, ils sont tous autant hautains les uns que les autres, ce qui donne clairement lieu à un match d'égo. Un match qui est d'ailleurs très dynamique, prenant et même rapide, le dénouement est peut-être même trop rapide, et sert de leçons aux joueurs du Blue lock en particulier.
Chacun va devoir en tirer un message, une amélioration à prendre en compte, ce match se plie rapidement, et permet de se rendre compte pour nous aussi, du niveau à l'international, et que le travail de ce battle royal est toujours en cours. Ils se sont tout de même améliorés, mais ils ne peuvent pas se reposer encore, il y a du travail pour s'améliorer et donner le meilleur de soi-même pour devenir le meilleur buteur du Japon, mais surtout pour rivaliser avec l'international !

Si on a le point de vu de cette équipe, les mangakas n'en oublient pas les autres joueurs puisqu'ils font tous partis de cette aventure. Avec ce passage, on va pouvoir faire la rencontre d'un nouveau joueur ainsi que d'un ancien, que je pensais clairement éliminé depuis un moment, donc ce fut une bonne surprise mais de courte durée, puisqu'ils vont devoir jouer contre deux autres joueurs que l'on connait déjà, et de les voir évoluer pour rejoindre l'équipe d'Isagi.
J'ai été au début un peu surprise parce que c'est passé un peu rapidement, et même sauté puisqu'on ne les revoit plus beaucoup, et on apprend vers la fin du tome les sept équipes qualifiées.
En effet, on fait la rencontre des meilleurs joueurs qualifiés avec des joueurs que l'on connait qui sont passés, et d'autres qui ont été éliminés, tout est allé très vite, mais cela permet de mettre un coup de fouet à la saga et de ne pas tomber dans un schéma répétitif. C'est un très bon parti pris des mangakas pour relancer le dynamisme de la lecture, j'aime beaucoup le choix fait !
D'autant plus que là on a un personnage qui est éliminé que j'ai beaucoup apprécié, et ce, depuis le début, ça devait arriver, mais ça fait assez drôle d'assister à cela. Mais là, nouvelle surprise des mangakas, ils ouvrent la voie à de nouvelles possibilités, je suis impressionnée par leurs idées, mais je n'en dirai pas plus, pour laisser le plaisir de le découvrir !

En dehors du jeu de football qui régale les yeux, il y a un passage qui m'a vraiment plu, on retrouve Ego qui explique certaines règles à ses joueurs, mais surtout, j'ai apprécié la courte réunion avec les financiers du Blue lock. Ces personnages amènent une dimension plus réaliste au titre, et qui rappelle que ce sont des êtres humains avec des familles, des enjeux politiques et financiers, c'était court mais nécessaire au développement de la saga ! Vivement la suite avec le douzième tome !

Une fin de match qui m'a scotchée ! C'était tellement accroché, on voyait la force (la chance ?) revenir de leur côté qu'on s'est laissé avoir. Comme dans tout match un peu fou-fou, direz-vous. Mais qu'est-ce que la chance au football ?
Isagi ne sait comment réagir à ces changements, les coéquipiers qui deviennent les adversaires et vice-versa.
Une prochaine opposition face à une jeune équipe mondiale montrera les limites de chacun et leurs possibilités d'évoluer.
Curieuse de connaître la suite, j'aimais les matchs contre d'autres petites équipes mais j'aime bien aussi le changement même si on se demande ce qu'il se trame là-haut dans les bureaux, où se prennent les décisions…

Tomes 6 à 11 :

Une fois n'est pas coutume, je ferais une critique globale pour plusieurs tomes, enchainant ces derniers, je préfère faire une critique par arc plutôt que de faire une critique par tome et d'être trop répétitif.

Pour ces tomes 6 à 11, nous sommes dans une nouvelle phase de sélection que j'ai trouvé très intéressante.
Tout d'abord, cela commence avec l'apparition des Blue Lock Man, un genre d'hologramme qui va servir de gardien de but pour tout la durée de l'arc (et plus encore), ainsi, plus besoin qu'un attaquant se "sacrifie" pour jouer les gardiens.
Pour commencer l'épreuve de sélection, dans le tome 6,, chaque joueur va devoir affronter un blue lock man et lui mettre une quantité astronomique de buts dans un temps impartie.
Enfin, après cela, la vraie épreuve va pouvoir commencer. Les joueurs vont devoir se constituer une équipe de trois afin d'affronter une autre équipe dans un match en 3v3. A l'issue du match, le gagnant "vole" un joueur de l'équipe adverse et se qualifie pour un match en 4v4 et ainsi de suite jusqu'à arriver à une équipe de cinq. Ainsi, il y a deux possibilités de se qualifier, gagner ses matchs, ou perdre et être choisit. Enfin, petite particularité, les deux joueurs qui perdent leur match en 3v3 et ne sont éliminés, ils redescendent au niveau du dessous en "rattrapage" et participent à un match en 2v2. Cette fois, c'est la dernière chance, ceux qui gagnent remontent dans la salle 3v3, ceux qui perdent (et ne sont pas choisit pas les vainqueurs) sont éliminés.
On va ainsi assister à plusieurs match, principalement autour de l'équipe d'Isagi, notre personne principal, mais pas que, nous retrouverons également des joueurs de l'ancienne équipe Z.
A noter que cette épreuve sera très bien exploitée dans le sens où il faudra être stratégique dans ses choix. Affronter une équipe trop forte est dangereux, mais si affronter une équipe faible peut sembler une bonne option pour gagner facilement, voler un joueur faible n'est peut-être pas une bonne option pour les matchs suivants qui pourraient s'avérer plus difficiles.

Blue Lock n'est pas un manga parfait, loin de la, mais je prends plaisir à le suivre et il faut avouer qu'il y a un petit truc qui nous donne envie d'enchainer les tomes.

La couverture est explosive n'est-ce pas ? Quelque part à l'image du tome. Les équipes se font et se défont, ils font tout pour survivre et s'améliorer.
Nous suivons plusieurs groupes d'individus, chacun doit faire ses preuves. Il y a des surprises, de l'action, du dynamisme, des scènes hors du temps.
Ego livre une réflexion intéressante sur la chance, les paramètres autour, le fait d'y croire, de la provoquer. Il leur réserve également une surprise
de taille pendant leur formation. Ego lui même est un peu acculé et doit faire ses preuves. Si certains points, notamment sur la psychologie, la réception du Blue Lock par la population, les frais engagés, et d'autres choses sont abordés, ce n'est qu'en arrière-plan et on ne rentre pas dans le fond des choses.
Nous restons concentrés sur le football.
Evidemment, cette fin donne très envie de découvrir la suite.
Pour lire la suite de ce paragraphe, il est conseillé d'être à jour dans sa lecture avant ce tome. Yoichi Isagi est totalement sous le choc de ce dernier match, se demandant pourquoi il a été repêché. Il met tout sous le coup de la chance. Il va devoir accepter sa nouvelle situation pour avancer, ses nouveaux équipiers et se faire intégrer. En cela, nous pouvons rejoindre le monde du travail, ou la vie tout simplement, qui ne fige pas les choses dans le temps, et nous amène à changer d'équipe, accueillir de nouveaux membres, en voir d'autres partir, et devoir être en symbiose, s'adapter pour fournir un bon travail.
S'adapter ou mourir, dit crument, c'est un peu ça. Nous voyons aussi la force de la pensée positive agir là-dessus. Cela ne veut pas dire qu'on oublie tout ce qu'on a vécu ensemble, les relations tissées ... Cela élargit les horizons, mais ce n'est pas forcément simple.
D'autres côtés, certains continuent à se battre, à progresser, à y croire pour regagner des niveaux.
Ceux qui ont bien progressé, vont tenir le match de leurs vies, confronter d'autant plus leurs rêves et idoles à la réalité. Il a aussi été intelligent de traiter la barrière de la langue et agir dessus.
C'est vraiment le reflet de notre monde, même si certaines actions et façons de faire me dérangent trouvant ça malsain et dépassant les limites.
D'autres choses nous bluffent et nous tiennent en haleine.
Quoi qu'il en soit, il faut bien reconnaître que ce manga est d'une grande force.