Mes chers disparus, ou les souvenirs familiaux hauts en couleur du narrateur, un Israélien qui séjourne à Stockholm où il apprend le décès de sa mère. Il est incapable de rentrer chez lui et en guise de Shiv'ah, passe les sept jours de deuil à se remémorer sa singulière famille, que l'on pourrait qualifier de toxique: sa mère, institutrice à la retraite, son père, directeur d'un Musée son parrain, le poète Bialik et autres parents et ancêtres, originaires d'Europe.
Mes chers disparus offre une belle description d'Israël et de Tel-Aviv dans les années 20 et 30, s'attache à la mémoire familiale plus qu'à la mémoire collective. le roman, kaléidoscopique, croque le portrait de femmes et d'hommes, anonymes ou personnalités publiques comme Haïlé Sélassié,
Arnold Zweig…
Mes chers disparus est le récit autobiographique d'une lignée d'intellectuels juifs allemands arrivés en Palestine mandataire et qui peinera à rompre avec le pays qu'ils ont quitté, ce qui tranche avec le reste de la population pourtant issue de tous horizons et de tous milieux. "Moshé avait rapporté de Galicie le grand amour qu'il portait à l'Allemagne et à sa culture, mais contrairement à ses amis juifs allemands, cette Allemagne et sa culture étaient pour lui un objet de culte plutôt que d'amour. "