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J'ai adoré l'histoire en elle même, mais je me suis retrouvée souvent perdu à cause des personnages qui se ressemblent énormément..
Ma lecture a été très laborieuse. A voir avec la suite...
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N'ayant jamais lu Richard III, la pièce de Shakespeare dont le manga est inspiré, je ne pourrais me prononcer sur le degré de liberté pris par Aya Kanno. Je peux simplement vous dire que j'ai apprécié cette histoire de lutte acharnée et sans merci pour le trône d'Angleterre.

On a ainsi d'un côté, un souverain en place qui ne semble pas y tenir tant que cela à son trône, au grand dam d'une reine prête à se battre pour la couronne. Machiavélique et plutôt efficace, je n'aurais pas aimé me trouver sur son chemin ! de l'autre côté, on trouve Richard qui, poussé par son conseiller et son benjamin du même nom, semble, quant à lui, déterminé à récupérer une couronne dont il s'estime le légitime héritier.

S'engage alors entre les York et les Lancaster, un conflit sanglant où ceux qui tirent les ficelles ne sont pas forcément ceux qui sont sur le devant de la scène ! Mes souvenirs sur la Guerre des Deux-Roses sont très vagues, mais j'ai apprécié de trouver dans ce manga une référence à un conflit historique sur lequel je n'ai jamais rien lu, un conflit qui nous plonge dans une guerre civile quelque peu sanglante ! Mais c'est probablement le travail réalisé sur la psychologie des personnages qui rend ce manga aussi captivant, sans oublier cette pointe de surnaturel distillée avec parcimonie et un réel sens de la mise en scène.

J'ai, pour ma part, été touchée par la sensibilité d'Henri, un roi qui semble agneau dans un monde de loups, et par les blessures psychiques du jeune Richard rejeté et haï par sa propre mère en raison de son physique. Si sa mère voit en lui le rejeton du diable, Richard pourra heureusement compter sur l'amour inconditionnel de son père que l'autrice sublime et rend palpable. le lien entre le père et le fils est très fort, presque mystique, et semble les porter tous les deux. Quant à savoir si c'est une bonne chose, chacun se fera sa propre opinion, mais ce qui est certain, c'est que le jeune Richard aura une réelle influence sur le destin de son père.

Cette relation forte et indestructible attisera la haine de la mère qui ne supporte pas de voir son mari si proche d'un enfant qu'elle se refuse à reconnaître comme le sien. Apparemment pour cette mère, le physique de son enfant est plus important que l'enfant lui-même, bien que l'on puisse se poser la question du rôle de la superstition dans ce rejet franc et définitif… La relation entre le jeune Richard et le roi Henri ne manque pas non plus d'attiser notre curiosité, d'autant que les deux se rencontrent de manière fortuite, sans connaître leur identité respective. Ils se révèlent très différents l'un de l'autre que ce soit physiquement ou mentalement : l'un beau, doux, gentil et pieux ; l'autre sombre et taciturne avec une particularité physique qu'il se complaît à cacher, ce qui, vu le rejet de sa mère, se comprend plutôt bien. Les deux personnages sont ennemis par la naissance et les circonstances, mais j'ai apprécié les quelques scènes les réunissant et nous dévoilant une certaine vulnérabilité chez l'un et l'autre.

Entre l'action bien présente et les références historiques, les personnages qui tirent les ficelles dans l'ombre, la montée en puissance d'un jeune homme rejeté par sa mère, mais prêt à tout pour offrir à son père une couronne, le destin tragique d'un souverain qui semble plus intéressé par la religion et une vie simple que son rôle de roi, la découverte de personnages secondaires qui, chacun à leur manière, jouent un rôle dans une guerre intestine… je n'ai pas vu le temps passer ! Je lirai d'ailleurs la suite avec plaisir, notamment pour suivre l'évolution d'un personnage ambigu qui suscite une certaine empathie, mais qui semble néanmoins cacher en lui une violence qui ne demande qu'à s'exprimer.

Alternant entre noirceur et lumière, les illustrations sont à la hauteur d'une histoire de haine, de quête de pouvoir, de manipulation, de rejet de la différence, mais aussi d'amour familial et de destins hors norme que l'on apprécie de voir évoluer en parallèle avant de les voir entrer en collision. Si vous aimez les mangas mêlant politique, Histoire avec un grand H et histoires de personnages conditionnés par leur naissance, le requiem du Roi des Roses devrait vous plaire.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Un bon début assez prometteur !
Cela change des sentiers habituels : l' hermaphrodisme n'est pas un thème très courant en tout cas dans les mangas que je lis.
Même si c'est un énième héros tourmenté que nous avons là !

Le scénario m'a donné envie de lire Richard III, une pièce de Shakespeare que je ne connais pas.

Le dessin est très beau : il me fait penser au travail de Kaori Yuki, l'auteur d'Angel Sanctuary.

A suivre !
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Le Requiem du Roi des Roses est une adaptation manga de la pièce Richard III de Shakespeare. À ce titre on y retrouve tous les ingrédients des drames du maître : trahisons, meutres, folie, fantastique. Et comme toujours, le mélange fonctionne et démontre à quel point l'auteur reste résolument moderne. Je n'ai pas encore lu cette pièce là, mais je vais réparer ce manque rapidement !

Richard, le plus jeune frère de la maison de York est né hermaphrodite, ce qui lui vaut le rejet de sa mère. Son père en revanche l'aime tendrement et le garçon lui voue une adoration sans borne. le jeune Richard détonne dans la fratrie, il est aussi noir que les autres sont blonds, aussi sombres qu'eux sont lumineux. Encore enfant dans ce tome, nous voyons cependant déjà son potentiel monstrueux, telle que la légende shakespearienne l'a dépeint.

Autour de lui, différents personnages, plus ou moins atteints de folie ou de soif de vengeance (voire les deux : cocktail explosif !). Les souverains déments semblent être un sujet de prédilection chez Shakespeare (voir Macbeth ou Hamlet) et Henri VI de la famille Lancaster ne fait pas exception. C'est cependant un des seuls personnages qui attire une sympathie sans réserve dans cette histoire.

Côté graphismes c'est magnifique, parfaitement adapté à l'univers sombre et gothique de cette guerre des Roses.

Un premier tome coup de coeur, dont j'ai hâte de lire la suite !

Lien : http://opaledefeu.jimdo.com/..
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Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les Éditions Ki-oon pour ce premier tome d'un manga vraiment intéressant.

Deux familles nobles. Les York et les Lancaster. La rose blanche et la rose rouge. Deux familles ennemies. Deux familles qui se disputent le trône d'Angleterre au XVième siècle.

#Spoilers#
Le jeune Richard se sent maudit. Maudit depuis sa naissance. Car il n'est ni homme ni femme, mais un mix des deux. Hermaphrodite.
Il est un membre éminent de la famille York, le troisième fils héritier. Il a l'affection sans faille de son père mais l'aversion totale de sa mère qui l'a en horreur. En revanche, ses deux frères et son valet ne le traitent pas différemment, chacun l'aimant à sa façon.
Son père a des prétentions pour le trône mais les Lancaster sont au pouvoir. Et les York comptent bien s'emparer de la couronne. Cela va s'étaler sur plusieurs longues années.
Pendant que Richard, le père, était parti en guerre, les garçons York devinrent de jeunes hommes. Et Richard eut le temps de voir grand, de ne se reposer que sur une seule chose: que son père chéri puisse régner, pas comme régent mais comme souverain; que lui-même devienne un membre important de l'armée royale pour lui offrir de nombreuses victoires.
Mais Richard est aussi sujet à des cauchemars récurrents et à de puissantes hallucinations, il croit voir, par exemple, une jeune femme se prétendant être Jeanne, son "reflet".
D'un autre côté, nous avons le point de vue des Lancaster et force est de constater que le roi est quelqu'un de simple, qui déteste la violence, un homme très pieu qui croit en la paix, et c'est plutôt sa femme qui règne à sa place, manipulatrice et prête à tout pour garder main mise sur l'Angleterre.
Et pendant qu'une énième confrontation a lieu entre les deux familles, l'héritier Lancaster, Edouard, un jeune homme vraiment antipathique, s'empare du château d'York et Richard, est emprisonné en compagnie de son frère et de sa mère, mère qui le traite comme s'il était un monstre. Et lors d'une fuite discrète, Richard va faire la connaissance d'un homme étrange aux belles paroles dans une clairière, qui ne le laissera pas indifférent, loin de là, un homme qui ne le prend pas pour un monstre, qui souhaite être son ami. Et quel homme! Je ne m'attendais vraiment pas à lui, à sa véritable identité et ceci aura sûrement un impact important dans le tome 2.
Le secret de Richard, par rapport à son corps, va être découvert par le jeune Lancaster; le rêve de Richard va devenir réalité, les York vont être au pouvoir; le roi abdique, se rend mais le reste de sa famille fuit; les Lancaster ne disent pas leur dernier mot; Richard va être emprisonné dans la même tour que l'ancien roi Lancaster; et le père de Richard devra choisir entre la couronne... ou la mort!

Richard m'a plu et m'a déplu par tant de traits de sa personnalité. J'ai tantôt ressenti de la pitié pour lui tantôt un peu de dégoût, de peur face à lui.
Richard a un bon fond, il n'est pas aussi froid qu'il n'y paraît au premier abord; en effet, car tout au long du tome, il aura gardé et soigné un petit marcassin albinos, lui aussi différent comme lui. Mais d'un autre côté, Richard est un peu morbide, avide de sang et de pouvoir; parfois, j'ai eu l'impression que ses paroles étaient comme ensorcelées et il m'était facile de comprendre pourquoi sa mère le traitait comme le fils du Diable. du coup, je ne sais pas trop sur quel pied danser, je n'arrive pas à voir qui est réellement Richard et justement, cela fait de lui un être hors norme, fort intéressant.

Physiquement, en dehors du fait qu'il est hermaphrodite, Richard est vraiment très différent des autres membres de la fratrie York. Il a une chevelure noire comme l'ébène, les yeux vairons, un visage émacié et un teint maladif. En revanche, ses parents et ses frères ont une chevelure blonde claire, une apparence "normale". Je trouve ça donc très étrange mais peut-être que ce n'est que mon imagination qui me joue des tours, que ce fait n'a pas de réelle importance pour la suite.

J'ai trouvé que c'était vraiment une bonne idée d'illustrer la fameuse guerre entre les Lancaster et les York, les deux familles ayant réellement existées et s'étant disputées le trône d'Angleterre de 1455 à 1485. On a donc un côté historique avec de vrais faits réels (avec bien entendu, des inventions de la part de l'auteure) avec la dualité York/Lancaster lors de la guerre des deux roses et un côté romanesque appréciable pour la revisite, en quelque sorte, de l'oeuvre de Shakespeare, Richard III.

Visuellement parlant, c'est magnifique. J'ai vraiment été séduite par le graphisme et ce n'est pas sans rappeler l'esthétisme du manga Black Butler à cause du raffinement, de la délicatesse dans le trait de crayon. (Mais ça n'a absolument rien à voir, je tiens à le préciser, j'ai juste fais un rapprochement dans le dessin. :))

L'ambiance est vraiment très sombre et pas seulement parce qu'il y a un contexte de guerre mais parce qu'il y a un certain mysticisme. Sans compter que Richard est sujet à de nombreux cauchemars et hallucinations, et du même coup, j'ai trouvé l'idée excellente d'introduire le personnage de Jeanne d'Arc, sous forme de "double" imaginaire de Richard (même si je me suis demandée ce qu'elle faisait là!). Mais elle n'est pas assez présente à mon goût, je suis restée dans le flou car on ne sait pas grand chose d'elle à part qu'elle se qualifie de "reflet" de Richard.

En bref, j'ai vraiment bien aimé ce premier tome historique mais aussi "fantastique" en un sens. le requiem du roi des roses a un vrai potentiel et si j'en ai l'occasion, je lirais la suite avec plaisir. de plus, ce tome m'a donné envie de découvrir l'oeuvre théâtrale de Shakespeare, Richard III, histoire d'en apprendre davantage sur cette période de l'histoire qui m'est encore un peu étrangère.
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Graphisme soigné, une histoire qui tient la route, qui donne envie de lire l'oeuvre originale de Shakespeare.
J'ai juste regretté d'être arrivée à la dernière page. Un tome très prometteur où le dessin est très similaire à Kaori Yuki mais dont les bases historiques nous fait penser à une autre mangaka : Riyoko Ikeda. le mélange des deux nous propose un manga historico-gothique passionnant.
Ki-oon a su dénicher une mangaka exceptionnelle.
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Je suis tout de suite tombée amoureuse de la couverture. Il faut bien avouer qu'elle est magnifique et qu'elle donne vraiment envie. Ensuite, je me suis attardée sur le résumé et encore une fois : énorme envie de le lire. J'aime beaucoup l'histoire de l'Angleterre. Ce manga était l'occasion rêvée d'en apprendre plus tout en se faisant plaisir. de plus, il est "recommandé par Historia" gage d'une certaine qualité (que l'on retrouve sans aucun doute). Une nouvelle série historique éditée par Ki-oon et écrite par Aya Kanno, c'est un réel "petit" moment de plaisir (seulement 30 minutes de lecture, je suis gourmande... quand je commence, je ne m'arrête plus).

Une intrigue qui est centrée sur le personnage de Richard, sur sa vie et celle de son entourage. Elle passe en revue les personnages importants de l'histoire et est présente du DEBUT à la FIN ce qui donne au manga ce côté addictif et au lecteur l'envie d'en avoir encore et encore. Au niveau des dessins, Aya Kanno met principalement l'accent sur les personnages qu'on voit au premier plan, ceux qui nous intéressent le plus. Pour les autres personnages, on a beaucoup moins de détails, et il en va de même pour les décors. On en redemande ... EXCELLENT. Comme vous vous en doutez certainement, je vous recommande vraiment ce manga ...

Lien : https://unehistoiredepapiere..
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Un premier opus de facture classique, on attend de voir les complots et tractations se mettre en place pour accéder au pouvoir suprême.
(voir le site pour lire la suite)
Lien : https://chrisbookine.blogspo..
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Richard III le dit lui-même dans la pièce de Shakespeare : « Ma conscience a mille langues, et chaque langue raconte une histoire, et chaque histoire me condamne comme scélérat. » Et cette fois, c'est au tour de KANNO Aya de raconter son histoire. Autant vous dire tout de suite que vous ne verrez plus Richard III de la même façon. [Sans spoilers.]


Quand KANNO Aya a annoncé son projet de dessiner un manga racontant l'histoire de Richard III, personnage que je connaissais grâce à la pièce éponyme de Shakespeare, j'ai été plus que surprise. Elle a déjà dessiné quelques mangas historiques (Makoto no Kuni, Kootetsu no Hana…), mais KANNO Aya est surtout connue pour son shôjo Otomen que j'ai beaucoup aimé. Curieuse, j'ai donc attendu que le premier volume sorte pour pouvoir le lire. Et pour ne rien vous cacher, je pense que ce manga est un de mes coups de coeur de l'année 2014. ^^'


Richard III est ainsi resté dans les mémoires pour les nombreux crimes dont on l'a accusé, en particulier l'infanticide de ses neveux. Son accession au trône, aussi brève ait-elle été, est donc connue pour être sanglante. le personnage représente alors, pour n'importe quelle adaptation, un potentiel dramatique qui m'intéresse toujours. :)


Baraou no Souretsu de KANNO Aya nous propose de re-découvrir l'histoire de Richard III sous un nouveau angle. Nous suivons ainsi les pas de Richard alors qu'il n'est qu'un jeune garçon rejeté par sa mère. A l'inverse, Richard est très aimé de son père qui lui a donné le même prénom que le sien, et avec qui il partage une complicité sans faille. Mais Richard ne peut s'empêcher de se croire maudit : en effet, il est né avec un corps particulier qui lui vaut mépris et haine… Un corps qui le différencie considérablement des autres.


Il tente alors désespérément de faire ses preuves auprès de son père, qui est décidé à reprendre le trône des mains de la Maison des Lancastre, et en particulier, de celles du roi Henri VI et de sa femme Marguerite d'Anjou. Et dans cette Guerre des Deux Roses, nom lié à l'emblème de chaque maison (une rose blanche pour les York, une rouge pour les Lancastre), il ne peut y avoir un roi sans que l'autre meure. Mais sans connaître l'identité de l'autre, Richard et Henri deviennent amis…


Et voilà comment obtenir un excellent manga historique, et disons-le : addictif.


En effet, Richard est un personnage torturé : par les autres, l'histoire, mais aussi par lui-même. Sa particularité physique reflète également le conflit intérieur qui l'anime, et qui le mènera peut-être aux extrémités pour lesquelles il est tristement renommé. Et je dois dire que la petite touche fantastique ajoutée par KANNO Aya ne l'aide pas vraiment… ^^' Tout ceci crée un beau mélange d'attirance et de pitié pour le personnage, et fait qu'on ne peut que se passionner pour l'évolution du personnage, qui semble bel et bien destiné à chuter.


Mais l'ambition de Richard est d'abord celle de son père. La relation entre le fils et le père est d'ailleurs touchante et dérangeante à la fois, puisque l'amour de Richard pour son père est proche de l'adoration, une adoration qui risque de le faire basculer dans la folie…
La folie est en plus un trait qui semble caractéristique de chaque personnage de ce manga. XD Si Henri VI ne se débrouille pas mal, sa femme Marguerite, reine terrible et impitoyable , n'a rien à lui envier. Richard, bien sûr, s'engage après chaque chapitre sur cette route…


On nous conte ainsi l'histoire d'une guerre civile des plus sanglantes, et une lutte violente pour le trône. Même en connaissant la Guerre des Deux Roses sur le bout des doigts, je pense qu'il vous sera difficile de ne pas craindre l'issue du conflit. XD Et pour ceux qui n'en avaient jamais entendu parler, pas de souci : le manga n'est pas un manuel d'histoire, mais vous comprendrez bien vite comment cette course au trône fonctionne…


J'ajoute aussi que ce manga est bel et bien un shôjo. XD Et je ne le dis pas dans le mauvais sens du terme. Mais on voit très vite que Baraou no Souretsu est destiné à un public féminin (même si je pense qu'il peut aussi plaire à un public masculin). Il est en effet difficile de ne pas trouver les relations entre les personnages masculins assez ambiguës, et la particularité de Richard ne sème pas que le doute chez lui. :)


Il est alors d'autant plus tragique de voir que la seule chose pouvant sauver Richard est son amitié avec Henri VI… dont il ne connaît pas l'identité. Et honnêtement, face aux débuts touchants de leur relation, difficile de ne pas redouter et attendre avec impatience le moment où cela arrivera…


Bilan : ce premier tome de Baraou no Souretsu nous présente une réécriture passionnante de la vie d'un Richard III torturé, et nous promet une Guerre des deux Roses tragique et teintée de folie…
Lien : http://gekkou.free.fr/index...
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Aya Kanno choisit ici d'adapter la célèbre pièce de William Shakespeare : Richard III. Je ne connais pas l'oeuvre originale alors je ne pourrais pas comparer même s'il me semble que la mangaka est assez fidèle à l'image de Richard III que Shakespeare a laissé : celle d'un être torturé et violent. En vérité, rien ne tend à prouver que Richard fût un si horrible personnage, d'autant que durant son règne il s'efforça d'être un bon roi qui fût d'ailleurs plutôt apprécié par le peuple. Cela n'a rien à voir avec le manga, mais je pense que c'est toujours bon à rappeler aux lecteurs : ne prenez pas vos lectures historiques au pied de la lettre.

Dans l'ensemble, j'ai apprécié ce manga. Les graphismes sont épurés, le trait est fin et peu de place est accordée aux arrière-plans en fonction des vignettes. le coup de crayon d'Aya Kanno répond plus à la tradition du shôjo, mais elle a suffisamment de doigté pour que cela ne nuise pas à l'histoire. Vous n'aurez donc pas à craindre de confondre les personnages, mais n'imaginez pas non plus rester des heures à admirer le travail d'une planche. Pour ma part, j'ai surtout été déçue de sa représentation de Richard III. On sait qu'il souffrait d'une très importante scoliose, lui donner une allure moins princière aurait été de bon goût parce que c'est assez ironique de l'entendre parler de sa malformation alors qu'il se tient droit comme un I, les cheveux au vent…

Si on laisse ces détails de côté, le récit tient la route et les dialogues sont simples et agréables à suivre. Quelques notes en début ou en fin de manga pour situer un peu le contexte historique auraient été bienvenues.

En résumé, un manga agréable qui je suivrais avec plaisir, mais qui n'entrera pas pour autant dans ma bibliothèque.
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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